feat. @Niels Rosenhoff — tw ; propos vulgaires.

Proposition de sortir là où les âmes n'osent s'investir. Idée mauvaise, saugrenue en considérant les récents développements mais l'impulsivité est telle que résister fut difficile. Aujourd'hui demeure un jour particulier, mon anniversaire. Journée spéciale que tu n'as pas daigné relever et je suis persuadé, je l'espère, que tu n'as pas oublié. Proposition de sortir comme semi-ami, je serre les poings, l'un contre l'autre, mon corps couché sur ton dos alors que la moto nous emmène près des murs à moitié vierges, en attente de tatouages. Sac à dos enlevé, mis au sol, éventré, nos mains agrippent les bombes au passage. La nuit frappe déjà tout autour, le silence n'est qu'à peu près installé. Nous sommes isolés. ❝ Ça fait film d'horreur ton histoire ❞ crache-je avec sarcasme, ❝ Personne a passé l'arme à gauche ici ? ❞ Autant dire que je risque de me souvenir de cet anniversaire, c'est certain.

feat. @Adrian Goldberg — tw ; propos vulgaires.

Murs délabrés par le temps. Hangar abandonné avant même que tes poumons n’expulsent leurs premiers souffles sur les terres arides de ce monde. Murs souillés par la vie, passages. Vos deux âmes réunies ici, dansante parmi les autres, le silence comme piste de danse. Tu ricanes à ses mots, penché sur ton sac à dos, à peine ouvert. Suffisamment pour y laisser s’échapper une bombe jaune entre tes phalanges rougies de froid. T’imagines même pas le nombre de toxico qui ont dû crever ici. Préparation d’ton art en cours. Brume qui s’envole à vos mots depuis vos lèvres. Tu redresses la tête vers lui, quand ta bombe est mise en place, prête à exercer son trait imprécis. Tu devrais avoir plus peur des vivants que des fantômes. Sourire insolent sur tes lippes.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

feat. @Niels Rosenhoff — tw ; propos vulgaires.

Mine blasée et amusée, crime en un sourire de railler les êtres perdus ayant rendu leur dernier râle en ces lieux. ❝ C'est pas l'cimetière des éléphants mais l'sanctuaire des camés... J'note. ❞ Je retiens ce ricanement qui cherche à étoffer ce silence quelque peu pesant. Seules nos voix illuminent l'ombre glaciale que l'absence de bruit dicte là où nous sommes. Bombe en main, je m'avance non loin de toi, de "mon" côté du mur. Peut-être un peu loin, mais mes mirettes ne cessent d'alterner entre le plat devant moi et ta figure imposante.❝ Si un mec chelou débarque, c'est coup d'bombe cont(re) la tempe, crochet, phalanges menton et hasta la vista. ❞ Raillerie insolente alors que le premier jet sort, inondant doucement la surface déjà souillée sur laquelle nous entreprenons notre art. Je me concentre un peu, tente quelques manoeuvres sans trop savoir où vraiment diriger ma main. Je n'ai pas graphé depuis bien des années, mon adolescence devenant lointain souvenir. ❝ Pour t'protéger, j'suis bon mais taguer, j'ai perdu la main ❞ me moque-je, ❝ juste envie d'tout couvrir là. ❞

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L’idée quasiment suicidaire, menacé à mort, pourtant taguer dans l’quasi noir de la nuit, à la merci des moindres points de passages qui vous entourent. Le gout du risque, l’envie de ne pas se laisser abattre. Pointe d’insolence à laisser s’ignorer des menaces gravées sur un papier. Franchement si c’est un camé qui débarque pour nous faire chier j’pense qu’on arrivera à gérer à deux. Billes concentrées sur le téléphone, swipe jusqu’à trouver l’image d’inspiration. Posé sur le sol, l’écran qui scintille dans le noir, laisse découvrir les particules de poussière volatiles. La bombe laisse déjà sa peinture se projeter sur le mur, le regard concentré. Tu peux toujours prendre un modèle d’inspiration non ? Tu dois bien avoir une photo d’mon cul dans ton téléphone. Gestes fluides, éternelle simplicité qui laisse guider tes mouvements. T’as pris d’quoi se défendre comme je t’ai dit ou pas ?

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❝ Même à un ça s'gère. Oublie pas qu't'es pas l'seul à avoir grandi dans la rue. ❞ Sourire échangé, façon de parler, compréhension admise sur un passé commun. Ces lieux me feraient peur sans me terrifier si une pluie assassine ne menaçait pas de s'abattre sur celui pour qui je donne ma vie. Tu es concentré, et je fais de même, je grommelle tout de même comme à mon accoutumé, incapable de ne pas vouloir me rebeller contre une bêtise. ❝ J'peux dessiner ton anaconda mais sur ce mur, j'aurai pas la place ❞ ricane-je en sentant déjà une pointe d'excitation venir écarter le stress que je ravale. L'agacement de la journée revient cependant sonner à ma porte, anniversaire oublié qui me revient en pleine figure. Ma mâchoire se bloque et je devine de suite le dessin que je veux taguer. Tu vas comprendre, grand taré avant que je ne te fasse bouffer tes couilles. ❝ Ouais, ouais, j'ai dans ma banane et dans mon sac donc t'inquiète, si besoin, tu fouilles dedans. ❞ Sac à mon pied, pour être sur de ne pas être dérobé au cas où. Mon téléphone mis dans une protection pendue à mon cou éclaire juste devant moi, entre mon torse et la façade, mon dessin prenant forme en un gâteau. ❝ J'ai pas pris d'couteau, toi même tu sais, trop imprévisible en combat rapproché. ❞ Pas certain qu'avoir un flingue soit une bonne idée quand j'ai autant envie de te protéger que te tuer.

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Concentration qui te précède. Les morts sortent peu d’tes entrailles, occupées à s’exprimer de sa peinture jaune contre un mur miteux. Ses paroles écoutées sans vraiment y répondre, simples ricanements lancés pour marquer une réponse, d’une oreille. Tu le laisses faire, trop hypnotisé par tes propres traits. L’artiste parle, l’artiste trace. De tes traits les mots s’expriment. Tu te recules de quelques pas, admirer ce que tu fais de loin, prendre l’espace. Ton regard qui se pose sur son gâteau au mur. Sourire de l’insolence sur ton visage quand tu t’avances vers son côté, passant devant lui. D’ta bombe en quelques tracés tu laisses une bougie apparaitre. T’oublies quand même l’essentiel sur un gâteau d’anniversaire nan ? Sans un regard adressé ta moitié pour ne pas t’faire cramer de ce regard trop perturbé. Tu retournes de ton côté, fouillant ton sac à nouveau. Genoux fléchis qui remonter, tu es de dos pour Adrian. Vulgaire gâteau quatre quart émietté de moitié qui s’extirpe de sa prison. Bougie qui ne tient pas en place, clic du briquet qui résonne entre ses murs. Tu te retourne cette fois. Tu crois que j’avais oublié du con ?

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Narguant démon se faufilant devant moi, tu te permets de retoucher ma tentative artistique dans toute ta domination. Tu ne daignes te retourner, me laissant simplement admirer ce trait sur mon dessin. ❝ Oublié, c'est l'mot ❞ lance-je avec sarcasme, réalisant bel et bien que ton absence de surprise est parlante. Tu t'éloignes un peu, restes tourné, farfouilles dans ton sac. Cachoterie sur cachoterie, l'impatience me gagne alors même que je me doute de ce qu'il se passe. Du moins, je l'espère. Puis surprise. Gâteau déformé, bougie allumée, tordue dessus. C'est comme nous, une surprise imparfaite mais délicieuse. Je soupire, fuit ton regard, roulant des yeux en grommelant. ❝ Non... Enfin, j'me doutais qu'non mais vu l'heure, j'sais pas... ❞ Je ferme les yeux en me sentant ricaner doucement avant de m'étouffer dans un grincement. ❝ Okay, tu m'as stressé, t'es content ? Laisse moi faire un voeu maintenant... ❞ Idiot que je fais en avançant avec gêne, je plonge mes yeux dans les yeux en soufflant sur la flamme, priant les cieux de t'épargner d'un funeste destin. Foutu sourire que je n'arrive à arrêter, je chope tes mains occupées en les couvrant de mes paumes. Corps appelé par son sien, je me dresse pour saisir tes lèvres des miennes, le gâteau étouffant entre nos deux torses. Que les miettes tombent, que le mets se dégradent, la véritable cadeau est capturé sur ma bouche. ❝ T'es vraiment un bouffon. ❞ Le doux et mièvre, rébellion dans cette vague d'émotions douces et tendre s'opposant au cadre glauque des lieux et du contexte dangereux de notre actuel présent.

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L’envie sadique de le faire douter. D’te redorer cette image je-m’en-foutiste quelque peu oubliée depuis ces dernières semaines passées. Evidemment que tu ne l’as pas oublié, Adrian. Loin d’être l’élan l’plus calculé de tous, t’es là en face de lui. Fumée de sa bougie soufflée dans la gueule. Ses lèvres qui sont venues agripper les tiennes. Et t’es un p’tain de connard de penser que je pouvais t’oublier. Tu te penches à ton tour, retrouver ses lèvres, en narguer la commissure pour s’aventurer sur sa mâchoire, jonction entre sa joue et son cou. L’drame qui vous sépare, quand l’gâteau flirt avec le sol. L’regard qui vacille entre l’étalé de miettes à vos pieds et son regard devant toi. Rire d’gamin pour finalement écraser ses miettes d’un pas en avant, retrouver ses lèvres, quand les mains accompagnent la danse. Enfouie sur sa nuque, son visage encadré entre tes phalanges titanesques. Quelques secondes d’écart pour savourer d’ton regard, ce visage en face du tiens. Palpitant qui ne s’arrête plus, prêt à décoller en dehors de ton corps. Je t’aime. Bon anniversaire.

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L'envie de ricaner comme une hyène se fait ressentir mais comment rétorquer une plaisanterie quand nos lèvres se touchent de la sorte, que l'inquiétude générale fait place à cette fougue soudaine dont je rêve depuis quelques jours. Il y a l'hésitation, le gâteau en suspens, la catastrophe au bout des doigts mais tu oses d'un grand pas. Mains qui se perdent sur mon faciès, le bloque pour laisser ta bouche s'engager sur le terrain de mon cou, les miennes qui s'agrippent là où elles peuvent, devant elles, sur la veste tombante que tu portes. ❝ Niels ❞ souffle-je comme un aveu d'orgasme, faiblesse du coeur qui s'échappe alors que tu admires le pouvoir de ton charme, de tes gestes, avant que je ne sourisse à m'en cramper les joues. ❝ Je... Je t'aime aussi. ❞ Coeur qui se jète contre ma poitrine en réponse à ce choc, entendre pareils mots en face à face, les yeux dans les yeux, myocardes à l'unisson. Mon esprit se vide de toute substance, de tout écrit. Livre redevenu vierge laissant l'animal aux commandes qui me fait tirer sur ta veste, me coller à toi, le cake sur le sol et mon poids sur toi. Les doigts remontent en l'espace d'une seconde, font de ton cou mon perchoir habituel, les lèvres suspendues aux tiennes en te serrant de tout mon corps frêle. ❝ Désolé ❞ arrive-je à lâcher entre deux passions buccales, pensée envers cette pâtisserie n'ayant pas pu atteindre mon palais. Impossible d'arrêter ou de casser cette fougue, je me sens divaguer sur tes lèvres à en perdre tout mon fioul. ❝ C'est à jamais toi et moi. ❞ Haletant sans te lâcher, arrivant à reprendre mon souffle malgré l'envie, sur toi, de replonger. Les doigts tapotent ta nuque, entremêlés les uns dans les autres, les mirettes centrés sur tes lèvres, pulpeuses, dangereuses. Je suis dingue, dingue de toi.

feat. @Adrian Goldberg — tw ; propos vulgaires.

Palpitants commandés par la fougue de l’instant. Mots aux profondeurs ténébreuses susurrés entre deux tangos de vos lèvres électriques. T’as pas peur de le dire, à lui. Les mots sincères. Tu l’aimes, à t’en écorché vif. Plutôt te laisser dépérir dans une fosse commune que de ne plus l’avoir pour toi, contre toi. Sentir sa peau réchauffée au grès de vos âmes sorties de l’enfer. Tes billes dans les siennes, sans s’en lasser. Toi et lui, vous deux contre l’univers. Âmes sœurs prêtes à se déchirer pour mieux se recoller. Un instant et le souffle se coupe. Vos regards qui se tournent vers la naissance de bruit métallique. Objet qui tombe sur le sol, résonne entre les murs cachés. Ton regard replonge dans celui de ta moitié, vous deux restés inertes. Tu chuchotes, à peine audible. Faut qu’on s’tire de là. Sa taille rapidement lâchée pour attraper ton sac par une brettelle rapidement. Les pas légers. L’voyou des quartiers qui sait filer en douce.

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