feat. @Niels Rosenhoff — tw ; propos vulgaires et violent, menace de mort.
La frayeur m'a gagné ces derniers jours. Impossible de ne pas penser à cette lettre que tu as reçu. On en a parlé par messages, en face mais il y a toujours cette petite voix dans ma tête qui me dit que quelque chose nous échappe. Je l'ai entre les doigts là, dans la cuisine, le tablier recouvrant mon torse nu, la mine ravagée par l'interrogation. J'analyse, me questionne longuement devant ce four chauffant ce met tant réclamé par tes soins. Rien n'est trop beau pour mon homme, le voir saliver devant ces deux plats favoris. Depuis que j'ai retrouvé la forme, j'ai retrouvé l'appétit aussi. L'appétit de tout, l'appétit de toi. Et surtout, j'ai retrouvé le goût de démonter la gueule de la personne à l'origine de cette horrible menace. Je stresse, ça se sent à la façon que j'ai de t'enlacer comme si je voulais fondre sous ta peau. Soupir qui se confond avec les vapeurs émanant de la porte que j'ouvre pour voir où en sont les lasagnes. Porte que je referme aussitôt en me prenant cette vague de chaleur. ❝ Okay, ça m'agresse au calme ❞ grommelle-je envers ce four. Il va pas commencer à menacer ma vie non plus. C'est pas chacun son tour.

feat. @Adrian Goldberg — tw ; propos vulgaires et violent, menace de mort.
Fossé tracé entre cette réalité dévorante et ton comportement inatteignable. Menaces de morts adressées à ton nom, lettre anonyme, sans indices capables d’en comprendre la moindre provenance. Feuille de papier entreposé dans ce panier fourre-tout, témoin de cette menace qui se laisse planer sur toi, sur lui, sur vous. Ses bras n’avaient pas la même saveur autour de ton corps. Son baiser n’était qu’un témoignage de son état panique. Il a peur, de te perdre, de vous perdre. Monde presque idéal, érigé en quelques mois à peine, menacé d’être flingué à chaque coins de rues. Tes pas qui s’engouffrent dans le salon, quitte la chambre, tâche blanche et poilue dans tes bras, chaton devenu un peu plus grand qu’avant. Le corps qui s’arrête devant celui d’Adrian. Piquet dans le sol, face à ce four. Tu ricanes, phalanges qui s’engouffrent contre le ventre du chat. Pourquoi tu restes planté devant les lasagnes ? L’animal qui se laisse tomber sur le sol, une paume de main qui s’est agrippé contre le bras d’ton cuisinier. Elles vont pas s’faire sauter la gueule aussi, t’sais ? L’humour piquant, l’état inchangé.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

feat. @Niels Rosenhoff — tw ; propos vulgaires et violent, menace de mort.
Esprit ramené à son corps en un claquement de doigts, en une phrase épicée glissant de la bouche de mon idiot d'amoureux. Ce don que tu as de me ramener à flot, de me faire réaliser que je sais ce que je veux plus que jamais dans cette putain de vie. Le myocarde à la batterie surchargée retrouve le rythme des vagues d'aube, cognant contre ma poitrine avec plus de réconfort, la chaleur du soleil les ramenant à la raison. ❝ J'sais pas, elles me cherchent des noises ces tchoins. ❞ Je sonne énervé, je le suis. Foutue situation qui me prend la tête plus que de raison. La combinaison de ta simple main sur mon bras et de ton arrogance humoristique n'a aucune légitimité à envoyer balader mes angoisses. Pourtant, je me retrouve à sourire, pouffer même, en tournant le regard. ❝ Fais pas l'con sinon c'est moi qui t'menace. ❞ Visage qui se tourne, te fait face, humour acéré en guise de réponse. Tu as gagné, bombe désamorcée. Mains agiles qui jouent avec les boutons du four, éteignant le tout avant que d'un gant, je ne prenne le récipient bouillant et ne le pose sur une dessous-de-plat. ❝ Voilà, elles sont aussi brûlantes que moi... ❞ Lèvre pincée entre mes dents, doigts qui se lèvent, se posent contre toi. Pectoral contracté, neurones déviés vers un tout autre objectif, toi. ❝ ... Ou toi. ❞ Esclaffement de rire, je me sens comme l'idiot habituel, prunelles s'arrêtant sur la lettre en semi évidence que je retourne de la main qui venait de te toucher. ❝ J'te savais magicien avec ta baguette mais détourner mon focus de c'qui s'passe aussi facilement ? T'es un vrai sorcier. Harry Plotteur. ❞ Fier d'être un blagueur à deux balles, d'être bête, d'être beauf, d'être excité. J'ai simplement envie d'en parler et en même temps d'oublier. La peur de ne pas profiter assez de celui dont la vie est menacée.

feat. @Adrian Goldberg — tw ; propos vulgaires et violent, menace de mort.

Lasagnes sorties de l’antre des enfers. Volutes enfumées qui s’envolent au-dessus de la sauce béchamel, embaumer les murs d’une Italie qui ferait suer les natifs. Tes prunelles sont posées sur lui, ses gestes. Son corps entier absorbé d’un regard captivé. Ricanement masqué qui s’laisse percevoir quand son humour brouille la vérité. Celle qui pend au nez, celle qui laisse poser son étreinte à problème. Tu l’vois tomber dans l’déni de ces mots écrits. Tu l’vois tenter de garder face forte quand les structures du monde parfait commencent à être menacées. Tu comptes attendre combien d’temps avant d’en parler ? Billes qui n’ont toujours pas lâchées les siennes. Stress pas pour ça. Pour l’instant c’est juste des mots à la con écris sur un papier à la con. Simple à dire, plus difficile à faire. On va faire ce qu’on a dit.

do you really think he’s changed ? people’s nature is people’s nature. i’m a bit of a bitch, always will be. he’s a monster, always will be.

feat. @Niels Rosenhoff — tw ; propos vulgaires et violent, menace de mort.
Soupir violent qui vient contrer les vents contraires que tu m'envoies, charme qui se brise comme un miroir de poche tombé au sol. Quel con tu peux faire. ❝ Pour parler d'quoi ? De comment ça m'fout la boule au ventre et qu'j'ai envie d'enquêter sur la sous-race de nique sa mère la pute qui t'a envoyé ça et qui te menace ? NOUS MENACE ? Ouais bah j'ai les boules, j'ai les glandes, j'ai l'tuyau qui s'recroqueville et l'coeur qui s'pince. J'suis putain d'pas bien. ❞ Mots lâchés, crachés en mollard sur le côté. Respiration coupée par l'action qui reprend et m'apaise. Ton calme qui reprend, culpabilité d'avoir laissé les nerfs parler. ❝ J'sais bien, c'est des mots à la con mais parfois, ça l'est pas... ❞ Mes poings se serrent, mon regard retrouve le tien. Je me sens diminué, impuissant, con et bête comme une idiote soubrette. ❝ J'ferai tout pour jamais t'perdre, même si j'dois tuer quiconque sur ma route, tu l'sais ça. ❞ Afaibli par la peur, secoué par le stress, seule ta présence m'aide à ravaler mes démons pour les chier en néant. Tes bras sont la berceuse dont j'ai besoin, contre vents et marées.