it hurts, but one day it will be your warm up

#rplibre

T’es une habituée. Cette salle, tu la fréquentes maintenant depuis trois mois. Tu commences à connaître quelques faces qui viennent aux mêmes horaires que toi. Il y a de tout ici et c’est ça qui fait du bien. Il n’y a pas que des machines de guerre type Arnold Schwarzenneger dans Terminator. Il y a les trentenaires qui veulent désintégrer leur nouvelle bedaine. Il y a ceux qui viennent en couple pour se motiver ou plutôt se bécoter. Il y a des personnes d’un certain âge qui veulent éviter des maladies cardiovasculaires et puis il y a des jeunes étudiants qui font en sorte de s’entretenir ou plutôt de se décrasser après quelques excès. Toi, c’est totalement ton cas. La gueule défoncée, tu pénètres dans l’antre de la sueur. Le legging dans les fesses, tu pars poser ton sac de rechange dans un casier et tu reviens dans la salle principale pour commencer la séance de torture. Cheveux attachés, tu fais quelques étirements et tu démarres tranquillement par quelques exercices pour tes biceps et triceps. Tu souffres comme tout, mais tu fais genre que tout va bien, sauf que ta veine sur la tempe est pas loin d’exploser. Les mouvements se succèdent. Tu fais ensuite quelques squats, le cul pas loin d’un mur pour éviter que des types le matent. Tu pars ensuite sur le tapis de course pour finir en beauté, mais au bout de deux minutes, t’as l’impression d’être dans un putain d’manège. C’est pas normal ça. Pas du tout. Le rythme devient trop soutenu. Tu regardes à ta droite, à ta gauche, avec la sensation que tu vas te vautrer et c’est ce qui arrive. Les pieds ne suivent plus. Tu t’envoles vers l’arrière et pousses un cri de douleur en atterrissant sur le sol. Totalement désorientée, tu restes sur les fesses, incapable de te relever pour le moment.

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@Margault Archambault

Dans cette période de l’année, les souvenirs de cette année qui se terminent refont surface, comme une claque en pleine face. Tu en avais l’habitude ces derniers temps, tu n’arrivais pas à passer outre tout ce que tu as vécu en cette année 2022. Tu n’attendais qu’une chose, que cette année se termine pour pouvoir reprendre en main ta vie dans cette nouvelle année qui approche. Tu l’espérais en tout cas. Tu espérais réellement. Rien de mieux que durant cette période compliquée que de faire du sport pour passer outre tes mauvaises pensées. Tu t’étais présenté à la Btone Fitness en tenue de sport pour évacuer un peu ton stress et tes pensées. Rien de mieux que le sport pour ça. Ton sac dans ton casier, tu te dirigeas dans la salle principale pour commencer par un peu d’échauffement du jogging.

Cela faisait déjà vingt minutes que tu courrais comme un fou. Tu avais calmé la cadence pour reprendre ton souffle et ton rythme cardiaque. Les écouteurs dans les oreilles, tu entendis tout de même un cri de douleur qui venait de ta gauche. Quand tu vis une demoiselle au sol, tu arrêtas vite ta machine pour t’approcher d’elle avant tout le monde. « hey ça va ? rien de casser ? » demandas-tu lui tendant la main pour qu’elle se redresse. « tu peux te lever ? » le ton inquiet. Elle pourrait avoir un soucis au kocsis.

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@Jael Boehringer

C’est ça ton problème, tu tires trop sur la corde et elle finit souvent par casser. Tu t’es épuisée comme il fallait et t’as pourtant décidé que ce n’était pas assez. Tu t’es bousillée le menton en tombant et tu as surtout dû faire rire le mec qui visionne les caméras de sécurité. À plat ventre, tu te redresses sur tes fesses, tes os te faisant un mal de chien. Une main entre soudainement dans ton champ d’vision. T’as pas l’habitude d’être tactile avec les inconnus, sauf quand tu as disjoncté en 2020 pour le Spring Break. Résultat des courses, t’es tombée enceinte et tu dois aujourd’hui jongler entre ta vie de femme et de maman. Bref, c’est pas le sujet. Le sujet, c’est que t’as le cul sur le sol et qu’un homme au charme fou a probablement eu pitié de toi. « Je n’en sais rien, ma cheville m’a lâché » Le bras qui se tend, tu attrapes sa paluche et t’aides de lui pour te relever. Effectivement, tu souffres de la cheville droite, la même qui a subi une entorse durant un hiver aux Alpes. Inquiète, tu ne poses pas le talon et restes sur la pointe du pied. « Je t’ai jamais croisé ici, t’es nouveau ? » que tu lui demandes en boitillant vers le coin détente où l’on peut se ravitailler en boissons énergisantes. Ton squelette est douloureux, mais ça n’a rien à voir avec la douleur d’un accouchement. Tu ne vas pas te plaindre, mais tu vas quand même demander si tu peux avoir un bloc réfrigéré pour ton articulation blessée. Ils doivent bien avoir ça non ? « Je m’appelle Margault et je travaille pour une société de chutes pitoyables » Tu ris et bascules involontairement vers lui, le bousculant légèrement tout en continuant ton périple vers l’espèce de bar où l’on peut acheter à boire et manger. « Et toi ? Puis-je avoir un bout de ton identité ? »

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@Margault Archambault

Finalement, tu n’aurais peut-être pas l’occasion de faire du sport pour oublier tes souvenirs de cette année. Peut-être que tu devrais simplement utiliser un moyen d’oublier tout ça, comme de la drogue ? la blague, comme si t’était ce genre de personne. Ta course d’échauffement terminé, tu étais prêt à te lancer dans le côté musculation mais une demoiselle eut un accident de tapis de course. Tu partis rapidement l’aider à se redresser, mais t’avais l’impression qu’elle s’était méchamment fait mal tout de même. « Tu as l’air d’être blessé à la cheville, et au menton également » si tu vois le sang qui couvre son menton. Tu l’aidas à se poser sur un banc de repos. « je viens rarement à cette heure-là mais oui, je me suis inscris que récemment » dis-tu en restant vague. Tu ne pus t’empêcher de rire légèrement quand elle utilisa l’humour pour passer outre sa chute. Toi, tu regardais sa cheville et elle ne gonflait pas mais il valait mieux prévoir d’aller chez le médecin. « je suis Jael. Tu devrais aller voir un médecin pour ta cheville. Je pense qu’on peut soigner ton menton avec une trousse de soin… je crois que l’accueil en a une » dis-tu en te redressant finalement. Dans tous les cas, c’est fini pour elle le sport pour aujourd’hui.

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@Jael Boehringer

Il fallait pas faire la maline. La vitesse 10, c’est pas pour toi. Tu peux pas encore accepter un sprint. T’es pas préparée pour ça, il te faut encore de l’entraînement cocotte. N’empêche que tu as pu faire rire le public, mais toi, t’es pas d’humeur à te marrer. T’as le menton brûlé et la cheville dévissée. C’est pas drôle, mais alors, vraiment pas. Le meilleur, c’est que tu as pu attirer vers toi un beau gosse taillé comme un apollon. C’est tout bénéf’, cette gamelle est la bienvenue. Appuyé contre lui, tu t’assieds sur un banc qui doit puer la transpi’ et tu l’écoutes en bavant intérieurement devant lui. Il est divin. Un homme trop parfait pour être vrai. Et si tu étais dans le coma depuis toute à l’heure ? Non, c’est impossible. « Enchantée Jael, ça sort de l’ordinaire, j’aime bien » Margault arrête de fantasmer et de te croire dans un film enchanté qui n’a rien de réel. Ici, c’est la vraie vie. Jael a eu pitié de toi, c’est pour ça qu’il s’occupe de toi. C’est pas ton Dieu qui t’a conduit droit vers lui, c’est ta maladresse. « J’irais voir mon médecin oui, cette cheville a déjà morflé par le passé, je me suis défoncée au ski » Tu parles trop franchement, mets y un peu les formes où il va se barrer en courant. Et toi, t’as vraiment pas envie qu’il t’abandonne si vite. Sa compagnie est agréable, tu peux faire rager les autres nanas qui mataient son boule. « Avant de me quitter, tu pourrais me prendre une boisson, j’ai fini ma bouteille d’eau, je suis à sec » que tu lui demandes en lui tendant ta carte d’abonné. « Prends ce que tu veux pour toi, c’est tellement gentil de m’avoir aidé » T’es trop douce comme une sauce chinoise, il va voir que t’es sous son charme, faut rectifier ça. « Je t’attends ici, de toute façon je peux pas courir bien loin maintenant .. »

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@Margault Archambault

C’était clairement impossible pour toi de la laisser dans une telle situation. Tu n’étais clairement pas ce type de mec, c’était certain. Alors, tu l’aides parce que tu le devais. Tu dois bien avouer aussi que tu n’avais pas envie qu’elle se tape la honte seule. Les gars de la salle de sport ne sont pas tous agréables. « ouais, on ne peut pas dire que c’est commun. » mais tu ne savais pas pour autant d’où ça venait. Ta vie était clairement dans une belle merde, tu ne savais plus qui tu étais réellement. Tu n’étais pas un Boehringer, alors qu’est-ce que tu étais ? Tu secouas la tête pour ne pas y penser plus longtemps. « le ski fait des blessures, c’est certain. » dis-tu en approuvant de la tête. Tu étais tombé plusieurs fois plus jeune, heureusement tu n’as rien eu de casser. Tu approuvas de la tête quand elle te donna sa carte d’abonnée. Tu partis vers l’accueil et pris deux bouteilles d’eau. Tu pris la trousse de secours également pour soigner son menton blessé. Tu reviens finalement vers elle, déposant la bouteille d’eau à ses côtés. « tiens, j’ai pris aussi la trousse de secours. Si tu permets, je vais nettoyer ton menton » dis-tu en lui montrant la trousse. « enfin, si tu veux bien » t’allais pas non plus la forcé.

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@Jael Boehringer

T’es fichue. En mille morceaux. Un sac d’os brisé par une chute absolument gênante. Et lui, ce merveilleux et agréable jeune homme t’a remarqué. Il a assisté à ta chute et n’a pas éclaté de rire comme la plupart ont fait. Non, lui, il s’est arrêté. Il a tout mis sur pause pour toi. Si t’étais une tarée d’érotomane, tu croirais probablement qu’il t’avait remarqué depuis un moment et qu’il n’attendait que ce type d’instant pour faire son entrée. Malheureusement, malgré les péripéties de ta vie, tu es plutôt équilibrée et ne penses pas à ce qu’il soit un espèce de stalker éperdument amoureux de toi. Tout ce que tu vois, c’est probablement un peu de pitié. Ta carte prêtée, il s’en va acheter de l’eau et revient également avec une trousse de secours. Bordel, c’est la honte. Il est plaisant comme gars, tu vas rougir de honte lorsqu’il s’approchera drôlement d’toi. Sourire délicat, tu acquiesces à sa proposition et respires un bon coup avant que le cauchemar ne démarre. « Vas-y, achève-moi avec un peu d’alcool » Le menton pointé vers le plafond, tu fermes les yeux et attends qu’il tamponne ta peau râpée. Les picotements sont instantanés et accélèrent ton rythme cardiaque. Et c’est là que le pied part entre ses jambes et que ses précieuses sont sonnées. « Ohh putain, excuse moi, c’est parti tout seul, du genre incontrôlable » que tu te justifies en perdant une larme au coin d’ton oeil. « Ça peut pas être pire qu’un accouchement non ? » La ferme Margault, vraiment.

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@Margault Archambault

T’étais venu à la ressource d’une demoiselle au nom de Margault qui s’était méchamment ramassé sur le tapis de course. Sa cheville n’était pas blessée gravement mais il valait mieux qu’elle se repose. Tu profitas d’aller chercher de l’eau pour prendre la trousse de secours et lui soigner sous le menton. « ça va aller, je vais le faire doucement » dis-tu en approchant le coton imbibé d’alcool de son menton. Tu faisais attention à ne pas lui faire trop mal mais ça semblait peine perdue. La demoiselle eut une réaction légèrement abusive puisqu’elle te fout un coup de pied dans les parties intimes. Un cri de douleur sortit de tes lèvres alors que tu laissas tomber le coton pour venir poser tes mains sur ton entre jambe. Ton cul se posa sur le sol et tu grognas de douleur. « sérieusement qui a ce type de réflexe, putain » et toi qui n’était pas quelqu’un de très vulgaire de base, tu l’étais devenu. « je n’ai jamais accouché donc je ne saurais pas te le comparer, mais ça fait un mal de chien » ça allait mieux mais t’étais pas près de te t’approcher d’elle de trop près. Tu sentais que ça te lançait dans cette partie intime de toi, mais tu pouvais te lever. « je te laisse mettre le pansement » parce que tu ne risquerais pas de réellement perdre tes partis génitaux.

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@Jael Boehringer

Tu n’as pas senti que tu puisais sur tes dernières ressources. Tu t’es acharnée, croyant que ces mètres avalés pourraient éliminer le muffin que tu t’es tapé en révisant. Il fallait lâcher l’affaire avant que tes jambes ne cèdent et que tu te fasses vulgairement éjecter du tapis. La peau du menton brûlée, un charmant prince sans cheval se propose de panser tes plaies. Franchement, tu devrais te casser la gueule plus souvent, t’as une chance de malade. Il ne semble pas marié et intéressé par ton cul comme certains prédateurs dans cette salle. Non, il paraît ne pas avoir de vilaines arrières pensées. Il veut simplement t’aider, peut-être que c’est une vocation. Assise sur le banc, le blondinet s’approche de toi et tamponne ton égratignure d’alcool. C’est alors que le coup d’pied part et se niche dans son paquet. C’est ce cerveau, il a cru qu’on t’agressait, alors t’as répliqué. « Pardon pardon, je voulais pas » Tu ne sais plus comment réagir. Il voulait juste t’aider et toi tu as dégommé ses pauvres parties génitales. Va-t-il s’en remettre ? Quelle douleur peut-il éprouver ? Malgré la peine que tu ressens pour lui, tu exploses de rire lorsqu’il te dit qu’il n’a encore jamais accouché. « T’as de l’humour même dans les épreuves de la vie, tu iras loin Jael » Fouillant dans la trousse, tu attrapes un pansement et le colles sur ton entaille. « Heureusement que j’ai rasé ma barbe, ça fera moins mal lorsque je devrais retirer ce truc » que tu rajoutes en essayant d’te lever. La cheville fait encore un peu mal, mais rien n’est cassé, elle tiendra le coup. « J’imagine pas comment tu dois souffrir … Mon frère me disait que c'est comme si ça te remontait jusqu'à la gorge » Parce que si lui ne peut pas accoucher, toi tu peux pas piger ce qu’un coup d’pied dans les bourses peut faire. Lui tendant la main pour qu’il puisse se relever, tu lui lances un sourire gêné « Tu fais quoi dans la vie ? Étudiant ou pas ? Moi j'suis sur Harvard, seconde année de psychologie »

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@Margault Archambault

T’aurais peut-être mieux fait de ne pas venir l’aider, t’as fini par te prendre un coup : direct dans les burnes. Ça ne faisait pas du bien, vraiment pas. Tu balanças quand même la blague sur l’accouchement, même si ta voie aurait pu partir dans l’aigu à cause de ce coup. « ouais et j’espère y aller loin en compagnie de mes parties génitales » t’espérais pouvoir avoir des gosses plus tard. Tu la laissas mettre elle-même son pansement, parce que t’avais clairement pas envie de te reprendre un coup. « ça aurait été en effet plus compliqué si tu avais de la barbe » dis-tu d’un sourire au coin. Tu l’observas essayer de se lever, tu restas bien sûr aux aguets pour la rattrapé si jamais. « je préfère qu’on évite d’en parler, je n’aimerai pas que cette douleur revienne » mais elle avait bien raison sur l’effet. T’avais l’impression que tes boules étaient venues rejoindre tes amygdales. Tu hésitas quand même à prendre sa main mais tu l’as pris tout de même pour te redresser. Tu grimaças de douleur mais tu ne dis rien pour autant. « j’étudie l’architecture et je suis en 3ème année, membre des pfo » dis-tu comme si tu récitais qui tu étais. T’avais tellement l’habitude de le dire… Enfin, maintenant tu pouvais plus faire du sport avec ton problème de parti génitale.