« Mais t’aime ça. » La complaisance sur ses lèvres, il continue de la masser. Maintenant le contact, même quand elle rejette sa tête en arrière pour boire. « Pourquoi ? » Il en sourie Scott. Détache sa main de sa hanche pour attraper la bouteille. « C’est du gâchis d’la boire comme ça. » Se penchant en avant, il l’oblige presque à se retenir à lui, tandis qu’il repose la bouteille. Stop. Il les immobilise. Elle dans une position inconfortable. Lui en dominant. Autour d’eux, le vent s’évapore. Donnant au lieu, une nouvelle atmosphère. Silencieux est le rooftop. Du genre à faire bourdonner les oreilles. A être désagréable. Plus aucun bruit. Il n’y avait qu’eux. Comme s’ils étaient seuls au monde. « Tu m’vois comme ça Loïs ? Comme un mec avec qui passer du bon temps ? Rien d’sérieux. »

J'aimais bien l'fait que tu sois compliqué à cerner, c'était certainement pour ça que je t'avais accordé de l'importance en quelque sorte. C'était pas cool quand c'était trop facile, trop simple, trop transparent. Tu m'attrapais la bouteille pour en boire une gorgée en disant que c'était du gâchis de la boire comme ça. "tu l'fais aussi pourtant." contradictoire dis donc Scott.. comme dans tous les domaines apparemment. Et tu nous avais mis dans une position étrange, heureusement que j'étais souple hein tu testes ma souplesse Guerin? demandais-je en riant. Tu continuais de me masser la nuque et ça m'faisait du bien, ça m'apaisait tout autant que ça m'donnait des envies de plus. tu voudrais que j'te vois comment? puis c'est pas comme si je m'étais servi de toi pour baiser ou autre. On s'était simplement embrassé. je t'apprécie, t'es pas juste un passe-temps si tu veux savoir. nos moments me plaisaient, amitié ou plus j'en savais rien, mais au pire, fallait pas trop réfléchir. on avait dit qu'on réfléchissait pas c'soir, t'as déjà oublié.. rapprochant mon visage du tien, je faisais travailler mes abdominaux, merci Scott, ça me maintenait en forme. Frôlant mes lèvres des tiennes, je les entrouvrais, laissant le bout de ma langue vraiment frôler tes lèvres.

« Si j’veux la tester, j’ferais autre chose. » Le sous-entendu qui n’en est pas vraiment un. « J’veux pas que tu m’vois d’une certaine manière. J’veux savoir, toi, comment tu m’vois. » Et elle finit par le lui dire Loïs. Fidèle à elle-même. Elle répond à la question sans filtre. Naturellement. Pas juste un passe-temps. Muet est Scott. Il intègre l’information. Ça voulait dire quoi exactement ? Elle l’appréciait comme quelqu’un avec qui parler ou est-ce qu’elle avait autre chose en tête le concernant ? « Répond moi avant. Ça veut dire quoi exactement ? Pas seulement un passe-temps. » Il pose la question, mais Loïs a autre chose en tête. Approchant son ovale, sa serpentine devient aventurière. De sa pointe, elle caresse ses lippes. D’ici, il peut sentir les arômes douceâtres du rhum arrangé. Des arômes qui lui donnent d’autre envie. Pourtant, il résiste. « Répond-moi Loïs. »

Tu voulais qu'on réfléchisse pas ce soir et là tu insistais pour que je te dise comment je te voyais. J'en savais rien moi-même. Toujours dans la position inconfortable, je te répondais, toujours tout près de tes lèvres. t'en fais pas j'suis pas en train de tomber amoureuse de toi si c'est ça que tu veux savoir.. j'avais été claire au début en te le disant. Je sortais de six ans de relation, c'était pas pour me remettre en couple. Après c'était des choses qu'on ne contrôlaient pas, mais pour l'heure, j'arrivais à me contrôler. À gérer mes émotions. Je poussais sur tes épaules pour qu'on se retrouves assis à nouveau. Scrutant ta réaction et détaillant une nouvelle fois tes traits. j'te vois comme un gars pénible, qui m'agace autant qu'il m'attire.. c'est pas descriptible tu l'sais très bien. Et toi tu me vois comment Scott? moment étrange. Y a quelques mois de ça on pouvait pas passer 10 secondes sans s'envoyer une pique en pleine tronche. Et maintenant, y avait une alchimie, peut être même une complicité naissante. Quelque chose qui faisait du bien, indispensable à n'importe quel être humain.

« Pas encore. » Il plaisante. Ironise de leur situation. Du jeu qu’ils étaient en train de jouer. Reprenant le dessus, la blonde le fait basculer en arrière. S’écrasant contre le dossier du canapé, elle le surplombe. La fine silhouette le domine. Sur ses cheveux dorés, les rayons de la guirlande lumineuse se reflètent. Pénible. ça le décrit assez bien. Sans les aspects négatifs, c’est un emmerdeur né. Il a le don pour faire chier les autres. Grande gueule, il a toujours besoin de combler le vide. De ramener l’ambiance. Délaissant sa nuque, le brun plonge dans sa chevelure. Remet une mèche derrière son oreille. « Une chieuse aigrie en manque de sensations. » Il fait exprès. Joue de la situation. « Mais maintenant, j’te vois comme une quelqu’un d’plus profond qu’elle en a l’air. Naturelle. »[/color] Scott n’est pas un maître en compliment, mais il pense sincèrement ses mots. Quand on la connaissait bien, Loïs était différente. « Y’a quelque chose que t’essaie d’combler. »

Non j'étais pas amoureuse et quand j'voyais où m'avais mené l'amour.. ça m'donnait pas forcément envie de réitérer. Pas que je n'ai pas été bien avec Maël. Mais tout ce qui allait avec me donnait la gerbe maintenant. La jalousie, les prises de tête, les non dits, la routine, le libido inexistante vers la fin.. bref. C'est toi qui le seras en premier. encore un défi ? Peut être. Défi risqué en tout cas. Tes doigts dans mes cheveux, des frissons sur tout le crâne. Tu m'as a peu près bien cerné.. pas mal Scott. J'étais naturelle avec toi alors qu'avec la plupart des gens j'pouvais paraître hautaine, garce, trop féminine, et bourgeoise même. C'était mon milieu certes mais manger des pizzas sur le toit d'un bâtiment, c'était tout aussi bien. C'est là que j'ressentais que j'étais en vie. C'était dur ouais de se retrouver seule. J'savais pas faire, j'étais pas habituée. T'es pas un bouche trou s'tu veux savoir.. laissant maintenant mes mains glisser dans tes cheveux, j'appuyais mes doigts à des endroits apaisants, mieux que les coiffeuses sisi. Toi t'as besoin de jouer le mec sûr de lui, pour te protéger.. refouler tout ce que tu peux ressentir.

« Tu rêves trop Hellington. » Moqueur. « Content de l’apprendre. » De toute façon, son ego lui empêchait de voir cette option viable. Scott n’a jamais le rôle du bouche trou. Apposant de nouveau, ses deux mains sur les hanches de la blonde, il la laisse prendre ses aises. Glisser ses mains dans ses cheveux. Donnant ainsi, naissance à une série de frissons le long de sa colonne vertébrale. « Pas besoin d’le jouer. J’suis sûr de moi. » Et il était sérieux. Pourtant, elle n’avait pas tort. Il subsistait en lui, une part d’ombre. Il était humain et quoi qu’il dise, il n’était pas toujours sûr de lui. Surtout quand il commençait à ressentir des sentiments. Le couple n’était pas un problème pour lui. Non, c’était la routine et tout ce qui allait avec. La perte de jeu. L’ennuie. Il était effrayé par ça. « T’as un exemple à m’donner ? »

Continuant mes mouvements circulaires sur ton crâne, je venais doucement avec mes mains vers tes tempes. tu lâches jamais totalement prise. c'était inexplicable. Un haussement d'épaules rapide, pour répondre à ta question. t'as peur d'aimer, j'le ressens et j'saurais pas te dire pourquoi.. cette façon de toujours fuir ou même ta façon de faire. J'étais devenue plus ou moins pareil donc c'était sûrement plus flagrant.
Aucun rapport mais je constatais, tout en arrêtant le massage pour caresser tes joues et arrêter le rhum m'a pas rendu saoule ce soir.. grand sourire, j'étais plutôt fière de moi. Tu l'savais pas encore mais j'avais eu des périodes compliquées avec l'alcool, et la drogue. C'était ma façon -faible- de faire quand j'me sentais mal.

«ça m’arrive. » Les pensées sont confuses. Elle est en train de lui offrir un putain de massage. Le rendant incapable de correctement réfléchir ou d’aligner des mots. Jusqu’à ce qu’elle parle d’aimer. De son ressentie. Cette fois-ci, ses yeux sont bien ouvert et son cerveau en parfaite état de marche. « Tu ressens mal. » Il a déjà aimé. Du moins, le pense-t-il ? Est-ce que ça l’effraie ? Pas vraiment quand on a confiance en la personne d’en face. En revanche, aimé quelqu’un d’instable, ça c’est effrayant. Gestes suspendus. « T’veux une médaille ? » Il ricane. Laisse la légereté éloigner un sujet trop sérieux.

Pourquoi j'me retrouvais encore si près de toi? T'offrant un massage complètement improvisé. Une partie de moi me disait toujours que si j'agissais pas comme ça avec toi, avec Maël y aurait peut-être encore un truc à sauver. J'avais toujours été droite, sincère, je mentais pas et là, j'savais qu'il le vivait mal (pas tant que ça hein :mdr), et ça me broyait le cerveau par moment. Je ressentais mal peut-être, mais t'avais un soucis avec les sentiments, ça se voyait, et j'allais pas rentrer dans ce débat là. J'riais à ta remarque. grave! hop, je glissais sur le côté, m'asseyant pour attraper une part de pizza, j'avais la dalle maintenant. J'regardais l'heure et il se faisait tard, ou alors j'avais envie de m'en aller, m'demander pourquoi j'faisais encore ça à Maël, c'était pas si facile que ça de se retrouver seule après autant d'années. j'commence à fatiguer..