Ses lippes s’abattent sur lui. Prennent possession des siennes. Et il y répond. Y prenant goût. Sur son derme, il sent les ongles de la blonde s’enfoncer. Créant ainsi, un frisson. Du genre incontrôlable. Naturellement, ses doigts à lui s’enfoncent sur ses hanches. De cette manière, il la maintient fermement contre le canapé. Interrompue. Le baiser qui prend fin. Se termine par ses mots. Des mots qui le font sourire. Alors seulement, il se redresse, tandis que son portable sonne. Encore. Il pensait l’avoir mis sur silencieux, mais apparemment, il avait foiré. Grognant, il reprend place. Se penchant, il prend les deux gobelets sur la table basse. Et seulement après ça, il lui répond. « Ça t’dérange ? » Alors qu’elle prend son verre, le brun sort le téléphone de sa poche. Répond rapidement, avant de reporter son attention sur la jeune femme.

J'commençais à prendre goût à ça, à tes lèvres et à ton parfum, même subtil. T'étais le genre de mec complètement opposé à Maël, et bizarrement ça m'plaisais. J'me redressais du canapé, attrapant le verre que tu me servais pour le porter à mes lèvres. Une bonne gorgée histoire de me réchauffer -il commençait à faire frais- pour ensuite te répondre. les bip bip c'est pénible... encore une connerie, j'te taquinais et je ricanais ensuite. Dis donc ce soir j'étais de bonne humeur. Ou alors le rhum me rendait joyeuse c'soir. Plus sérieusement. tu fais ce que tu veux Scott. T'as l'air juste d'être préoccupée par ça. une fille sûrement? ou des soucis personnels? De toute évidence ça me regardait pas. J'étais pas assez importante dans ta vie j'pense, pour que tu t'confie. J'étais quoi, une distraction passagère ? J'en savais trop rien. Mais je commençais à me demander ou allait nous mener notre petit jeu. Jeu auquel on avait perdu tous les deux une manche.

Il a du mal à savoir si elle pense ce qu’elle dit ou si ça la dérange. Amer, il boit son rhum arrangé sans en savourer les saveurs, parce que Lena à ce dont de lui foutre les nerfs. Injuste. Pour celle qui l’avait rejoint ce soir. Elle avec qui étrangement, les échanges se passaient bien. Sans prise de gueule. Pas comme au début de leur rencontre. « Non. Je suis juste très demandé. » Il sourit. Tente d’orienter la conversation vers un autre sujet que son putain de téléphone. « T’sais pour Maël. » Redevenant sérieux, il appose ses prunelles sur elle. « Tu devrais lui dire. Que c’était moi. T’as qu’à lui dire que c’est moi qui t’es embrassé. » D’ailleurs, c’était peut-être lui ? Il était incapable de dire qui avait céder en premier. A ce moment-là, son esprit était déjà bien trop embrumé par les vapeurs d’alcool.

Je terminais le verre que tu m'avais tendu quelques secondes auparavant, le posant sur la table basse pour caler mes mollet sur tes cuisses. À l'aise Blaise. et pendant c'temps là tu picoles sur un toit de la ville, avec une blonde.. fin sourire sur les lèvres, comme si je voulais comprendre ce que tu avais, mais tu laissais pas paraître grand chose. Tu changeais même de conversation, te proposant pour jouer le méchant de l'histoire. j'ai des défauts mais j'suis pas menteuse.. et j'ai voulu t'embrasser, je peux pas l'nier. une nouvelle fois, je laissais mon regard se perdre dans tes prunelles vertes. tu penses qu'il faudrait que j'retente avec lui? une sorte de deuxième chance.. au stade où j'en étais, je savais pas ce qui était bien ou mal. Ce que je devais faire.. mais au moment où je te demandais ça, j'ressentais la chaleur que tu pouvais dégager alors que mon corps était victime de la fraîcheur automnale. C'était peut être pas cool qu'on soit aussi proche. Puis au final, tu parlais avec qui?

« Une perte de temps.. » Sarcasme au bord des lippes. La tête rejeté en arrière, il prend appuie sur le dossier du canapé, tout en buvant. Dans sa gorge, le liquide alcoolisé s’écoule. Réchauffe son être. Et puis, il lui propose. De porter le chapeau. De la sortir du rôle de la méchante. Ce qu’elle refuse. Et il ne peut pas le nier. Il aime sa réponse. Le fait qu’elle assume ses actes. Ses envies. Certes, elle aurait peut-être pu agir différemment. Néanmoins, elle avait tout assumée. « Mh. » Instinctivement, ses émeraudes s’abaissent. Emplissant sa vision, les pulpeuses de la jeune femme se font attractives. Deuxième chance. Les mots le ramènent à l’instant présent. Il observe Loïs. Prend le temps de choisir sa réponse. « C’est pas ce que tu veux. » Si ça serait le cas, elle ne serait pas là ce soir. Elle serait en train de lui courir après ou de se morfondre dans son coin. « J’me trompe ? »

Une perte de temps ? tu s'rais pas là si t'avais mieux à faire hein.. j'te retiens pas, pars. j'enlevais mes jambes de sur tes cuisses et je me levais, reprenant un verre, que je bu tranquillement. Ce soir, fallait que je tienne l'alcool, et ça me faisait effet puisque j'étais de bonne humeur. De trop bonne humeur. j'ai 25 ans, je sais pas c'que je veux trésor. c'était vrai, on était perdus à nos âges. À moins d'une évidence. Je regardais les étoiles, c'était beau, et j'te lançais un regard joueur, défiant. t'es cap d'arrêter de pas réfléchir ce soir? t'es tendu ça s'voit.. je m'approchais de toi, terminant encore mon verre. Mon dieu ce rhum était magique, trop bon. Du bout de mes doigts je caressais tes joues, ton cou, laissant les bouts de chairs glisser sur tes tatouages. t'aimerais pas que j'me remette avec lui.. ou pas.

« T’es susceptible » Il ricane, tandis qu’il la regarde se resservir un verre. Rompre le contact entre eux. « Personne ne l’sait vraiment. »[/color] Ils se contentent de dire à voix haute ce qu’ils pensent vouloir. Ils parlent comme de leur étude comme un destin tracé, alors qu’en réalité, ils allaient être lancés dans un monde sauvage. Un monde dont ils n’avaient pas les codes. Du moins, pour la plupart. Et puis, en bon privilégié qu’ils étaient, ils pleuraient sur le sort, alors qu’en bas, certains se battaient pour survivre. « Moi j’suis capable, mais toi ? » Vers lui, Loïs se tourne. Le verre vidé rapidement, elle vient caresser son ovale. Frisson sur son derme, il attrape sa main. L’arrête. « J’aimerais pas ou t’aimerais qu’ce soit le cas ? » Brusquement, il tire sur la main de la jeune femme, tandis que son autre main s’enroule autour de sa cuisse. L’intime de venir s’assoir sur lui. « Dis-moi Loïs. »

Sourire à tes mots, biensûr que non j'étais pas susceptible, pas du touuut. C'est vrai que c'était difficile à nos âges de savoir. Savoir réellement ce qu'on voulait, nous et nous seuls. Je faisais des études de droit pour avoir une bonne situation mais est ce que ce cursus me passionnait ? Je ne sais pas.. Bref.

T'étais capable de pas penser c'soir. Toujours. J'suis toujours cap moi Scott. Joueuse à 2000%, ça m'faisait m'sentir bien de relever des défis, pousser mes limites. Là ce n'était pas difficile. J'laissais mes doigts sur ton visage et tu attrapais cette dernière pour que j'arrête et que j'te réponde. Perdue dans la question, j'mordillais mes lèvres comme une enfant. Adolescente. j'aimerais que t'aimes pas cette idée.. j'sais pas si c'était bien clair mais je m'étais comprise. Tu m'approchais de toi, et naturellement je montais sur toi à califourchon, laissant mes cuisses se caler de chaque côté, nichant mon visage dans ton cou, j'avais froid, puis je respirais ton parfum. Cette position était la plus proche physiquement qu'on ai eu. J'me sentais bien, protégée, et tu réveillais en moi des envies que je n'avais plus depuis un moment..

Sur lui, elle s’installe. Sa chaleur s’insinue sous ses couches de vêtements. Entre en contact avec son derme. Délaissant sa main, il encercle la blonde de ses bras. Se laissant ainsi, aller à une étreinte. Sans grosse passion. Quelque chose de doux, mais qui lui fait du bien. La maintenant toujours, il glisse une main jusqu’à sa nuque. L’oblige à se décoller pour mieux la regarder. « J’aime pas cette idée. » Insondable. Il observe ses grands yeux. Ses pulpeuses pleines. Et cette impression de liberté. Libératrice. Célibataire, elle est différente. Moins éteinte peut-être. Il ne saurait le dire. Lentement, il masse sa nuque à l’aide de son pouce. « T’es moins chiante depuis que t’es célibataire. » Léger sourire sur les lippes. Il veut juste alléger l’atmosphère.

J'attendais que tu le dise, au fond d'moi ça me plaisait de savoir ça. Que t'aimes pas l'idée que je me remette avec Maël. Tu attrapais ma nuque en même temps et dieu sait à quel point cette zone pouvait être érogène pour beaucoup de femmes, j'en faisais partie. Je riais légèrement à tes derniers mots maintenant. moins chiante? tu plaisantes.. ici le casse burne de service c'est toi.. haussant les sourcils, c'était la vérité ! J'attrapais la bouteille de rhum en me penchant en arrière pour en faire couler dans ma bouche un peu. arrêtes de m'toucher comme tu l'fais Scott.. t'étais en train de jouer à un autre jeu, et ça dépassait le simple baiser. Et à c'niveau là je me sentais vulnérable. Pas à l'aise forcément vu que Maël avait été le seul avec qui j'avais.. exercé.