Briser des coeurs. C’était ça l’image qu’il renvoyait ? Un homme qui s’amuse. Pourquoi ? A cause de son apparence ? « C’est ce que tu penses ? » Une ombre passe. Elle voile ses billes vertes. « C’est moche de juger les autres. » Faussement touché, il se détourne d’elle. «  J’te sens impatiente. » Les bras derrière la tête, il jeté un nouveau regard dans sa direction. Elle qui semble perdu dans ses pensées. « Tout a un prix. Et me voir sans t-shirt coûte cher. » Toujours aussi humble Scott.

C'était pourtant évident je juge pas, mais ça reste logique que dans l'paquet de filles à qui tu plais, certaines doivent en souffrir.. un simple constat, c'était pas volontaire peut-être. Je te demandais si tu allais enlever ton tee shirt ou pas pour dormir, et tu pensais peut être que je m'impatientais ! "ah pas du tout, mais dans ces cas là, moi, j'enfile un truc.. sinon c'était pas équitable. Jeux d'enfants. Je me levais du grand lit pour attraper une robe de chambre en genre de satin, hop un nœud et tu pouvais plus m'voir en sous-vêtements. Je m'approchais de nouveau du lit pour m'y rallonger en te regardant. c'est quoi le prix à payer? j'suis curieuse de savoir. Haussant les sourcils, j'attendais ta réponse, le sourire aux lèvres.

« Et toi alors ? Combien d’homme t’as déjà fait souffrir Loïs ? » Son prénom s’attarde sur sa serpentine. Vers elle, il s’était soudainement penché. Si proche. La divine le fuit. Habillé de satin son corps. Inutile. Elle le sait, non ? Le tissu enveloppe son derme comme une seconde peau. Plus attirante encore que dénudée. Instinctivement, il s’humidifie les lèvres. Le regard brûlant, il s’abandonne à sa contemplation. « Celui de tomber amoureuse. » L’ironie de retour, il se laisse retomber mollement sur le matelas. La lourdeur de sa carcasse s’enfonce dedans. Tandis que l’ombre tente d’oublier la silhouette qui se tient à ses côtés.

pas énormément j'pense, je suis un ange je t'ai dis. fière de ma réponse, je te souriais. Pour sûre j'avais fais souffrir Paco, mais involontairement puisque j'étais en couple et qu'il s'était attaché.. sinon, j'ai pas le souvenir d'avoir brisé le coeur d'un homme. Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir enfilé un truc que le corps mais j'avais envie d'être beaucoup plus taquine, comme si j'étais moins pudique comme ça. c'est toi qui tomberait le premier.. et voilà qu'une de mes mains se pose sur les coutures de ton tee shirt, pour le soulever en te souriant. montres moi tes tatouages Scott. prétextant volontairement ça, de manière même surjouée. Notre petit jeu avait repris. Sans rien attendre de plus, je te montais dessus à califourchon, le regard joueur, mourant d'envie de me venger de toute à l'heure, tu m'avais repoussé dans la salle de bain, et j'aimais pas perdre à c'jeu là.

« Un ange ? » Il arque un sourcil. S’amuse l’ombre. Semblable situation. Il ne se prive pas de l’observer. Se perd dans ce qu’il l’avait fait presque céder la dernière fois. L’emmerdeuse à l’allure d’Aphrodite. A ne pas comparer avec une vulgaire déesse de l’amour. Aphrodite elle-même se sentirait insulter. De lui, elle s’approche Loïs. Entreprenante guerrière, aux rires juvéniles. Ses mains étonnamment froides, tire sur son t-shirt. Frissons sur son derme. « C’est une drôle de manière de demander. » Les mots balancés, alors qu’elle prend position sur lui. Il est tenté, Scott, de ne pas répondre à sa requête. Seulement, son autre côté abdique. Celui qui veut voir ce qu’elle va faire. Jusqu’où elle pourrait aller, avant de se haïr en se rendant compte de son erreur. « Mais vu que je t’en dois une.. » D’un geste, il fait passer son t-shirt par-dessus. Puis, le balançant sur le sol, il reprend : « Contente ? »

Oui, un ange. Exactement. Sans te demander l'autorisation, je venais sur toi, laissant passer mes cuisses de chaque côté de ton corps. Et tu te retrouvais rapidement torse nu puisque tu jetais ton tee shirt pour te retrouver avec seulement ton boxer sur le corps. c'est surtout pour toi, t'aurais eu chaud cette nuit.. et peut être même là tout de suite. Scrutant certains de tes tatouages, je laissais mon index se perdre sur ta peau, comme pour te faire des frissons. Ta peau était chaude ou alors c'était moi qui était plus froide que d'habitude j'en savais fichtrement rien. La vérité c'est que quand t'étais pas loin d'moi, j'avais envie de me laisser aller, de faire des choses sans réfléchir ou même tester de nouveaux trucs. J'avais l'impression d'être une ado enfaite. Et maintenant je me perdais dans ton regard, sur ton visage. C'était dingue mais j'avais pas ressenti c'regard sur moi depuis des mois, même peut être des années. on va dormir non..?

Il ne répond rien, parce qu’il n’y a rien à dire. Sur lui, ses doigts arpentent son corps. Laissent une morsure glacée. Son pouls s’emballe involontairement, tandis que son derme vrille. L’ambiance change. Electrique. Le courant parcourt ses veines. Fait bouillonner son sang. Et ses amandes apposées sur lui. Grandes. Ses cils donnent plus de profondeur à leur brun obscure. Envouté. « T’en a pas envie. » Pas d’hésitation dans la voix. Comme quatre-vingt-dix-neuf pour cent du temps, Scott est sûr de lui. Indéfectiblement sûr.Sur ses cuisses, l’homme pose ses mains. Lentement, il fait remonter son peignoir de satin. Etait-ce un jeu ou était-il plus sérieux ? Avec Scott on ne pouvait jamais savoir. Sincère ou joueur. Il oscillait entre les deux. Cacher derrière un masque. Indéchiffrable. Tantôt pris pour un mec immature tantôt confondu avec quelqu’un de plus profond.

L'ambiance avait littéralement changé. L'obscurité dans la pièce n'aidait en rien car ça rendait ce moment excitant et sensuel. Et quand tu posais tes mains sur mes cuisses, des frissons me parcouraient le corps entier. Fallait pas céder, j'voulais te voir galérer, te voir continuer à m'regarder comme ça. Vulnérable. Je vins te surplomber un peu plus car approchant mon visage de ton cou, je murmurais doucement j'en ai envie, j'ai passé une looongue journée.. et à ces derniers mots, mes lèvres se posaient délicatement contre ta peau. J'pouvais sentir les pulsations de ton corps, et me collant un peu plus à ton être, j'voyais bien déjà l'effet que je pouvais te faire. Je savais pertinemment qu'il fallait que je m'arrête maintenant si je voulais vraiment qu'il ne se passe rien. Mais non, j'profitais de tes doigts sur mes cuisses, continuant d'embrasser ton cou, laissant une de mes mains caresser ton ventre, remontant jusqu'à tes pectoraux. Putain ce corps.

Elle parle, mais son corps dit l’inverse de ses mots. Il ressent chaque frisson sous ses paumes calleuses. Sur son derme, la blonde appose ses pulpeuses. Elle peut y sentir son pouls. Il en est pratiquement sûr. Celui-ci s’emballe légèrement, tandis que son être répond d’instinct à son rapprochement. C’est comme une dose d’adrénaline. Une décharge qui parcourt ses veines à pleine vitesse. Qui se mêle à son sang. Le faisant un bouillonner. Faible Scott. Les femmes est un point faible pour lui ou plutôt, le sexe. C’est un moyen comme un autre de se décharger. De libérer les tensions. Voyez-là une excuse, mais pour lui, c’était sérieux. Et la naïade amplifie l’inflammation. Ses doigts parcourent son corps. Laissent une trace sur leur passage. Quittant sa cuisse, sa main droite remonte sur son dos. Lentement, elle continue son chemin jusqu’à sa chevelure. Y enroulant son poing, il tire dessus. La force à s’éloigner de lui. La tête tirer légèrement en arrière, le brun se redresse un peu. La domine. « T’es une menteuse Loïs. » Les émeraudes assombries, il rajoute : « Une mauvaise menteuse. »

La chaleur était montée d'un cran dans cette chambre et je savais pertinemment qu'il fallait pas. Et pourquoi? J'étais pourtant seule et libre maintenant. Mais j'en savais rien, et tes doigts remontèrent sur mes reins, mon dos puis finirent leur course jusqu'à ma chevelure dorée. J'pouvais te regarder maintenant, me balancer au visage que je mentais. Sourire joueur sur les lèvres, j'haussais légèrement les sourcils. De toute façon je t'ai dis qu'il ne se passerait rien.. j'tiens mes paroles Guerin. et j'laissais mon corps glisser sur le côté. Même si c'était nul de s'arrêter là, j'avais pas envie d'être une de tes proies. J'voulais pas que ce jeu s'arrête, ou alors j'avais certainement peur d'embrasser ou de me donner à un autre que Maël ? Dans ma tête c'était le bordel, un sacré bordel. Les effets de l'alcool retombaient et j'me rendais compte qu'on se trouvait là, tous les deux dans ma chambre. Avec toi, celui que j'avais embrassé il y a quelques mois de ça. j'suis vraiment fatiguée..