Personne n'est relégué au second choix quand il n'y en a pas. Parce que tu vois, aimer demande bien trop de risque pour que ce soit tenté. J'ai des cicatrices et des blessures à des endroits où il faudrait vraiment bien me connaitre pour les voir. On les retrouve dans les creux de mon coeur, sur les fêlures de mes os et gravées profondément dans mon âme. Ses cicatrices et ces blessures sont toutes différentes et pourtant, elles représentent qui je suis et comment j'en suis arrivé là. Elles font partie de moi. Alors chaque fois que j'aime trop passionnément, ou lorsqu'on joue un peu trop avec mon organe battant, ou que je me prends d'autres coups, elles se réouvrent. Elles se détruisent de nouveau et je mets des années à tout réparer. Comprends-tu pourquoi je ne les montre à personne? J'ai bien trop peur de les dévoiler et qu'en plus de les rouvrir, on m'en crée d'autres. Mon impulsivité à ses limites, l'amour en est la principale. Et si par contingence je tente l'aventure un jour futur, ce ne sera pas avec une personne incapable de ne se contenter que d'un seul être. Libre à toi d'en sourire ou d'en rire, je ne suis personne pour te dicter tes pensées. Je t'accompagne même de mes lèvres étirées, jusqu'à ce que tu te fasses taquine. Si ma mine est dans un premier temps déconfite, intérieurement je capte rapidement que ce n'est que pure plaisanterie. Gigi aurait été capable de balancer tout ça, c'est comme ça entre elle et moi. J'écoute, une à une tes sottises et te laisse même t'approcher sans broncher pour le coup de grâce. Ma bouche se pince pour m'aider à garder mon sérieux dans cet instant où je n'ai qu'une envie, c'est de me marrer. J'expire fortement par le nez, faussement désespéré pour souffler que Génial... Et de poursuivre pour l'expliquer J'ai plus de secrets pour toi. Les yeux qui fuyants pour bien appuyer cette comédie que je suis entrain de jouer. Ils reviennent cependant dans les tiens avec maintenant, une expression faussement inquiète Elle t'a dit quelque chose sur mes pieds? Histoire d'inventer une nouvelle absurdité et te suivre dans ton jeu. Ca fonctionne cette technique de séduction? Accepter de se dénigrer pour faire raisonner ton rire, qui deviendra rapidement ma mélopée quand cette soirée sera terminée. A ne pas penser quand nos corps viennent à peine d'approcher le guichet qui va nous permettre de démarrer cette partie de golf qui s'annonce colorée.  

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Puis qu’importe les sentiments, ceux qu’on assume, ceux qui restent cachés, enfouis dans les profondeurs de nos être probablement trop abîmés. J’opte pour la légèreté, j’ai remarqué que la plupart du temps, ça m’allait. Une panoplie qui embrasse les courbes de mon corps, un moyen de me protéger. Un masque qui pare mes traits. Je suis plutôt forte à ce jeu, je te montrerai. « Génial... » Mais tu joues les blasés quand tu vois bien que ce n’est pas vrai, qu’elle n’a rien dit si ce n’est supposer que c’était bibliquement qu’on se connaissait. Une absurdité. « J'ai plus de secrets pour toi. » Exactement, j’opine sur le choix des mots, comme s’ils étaient une vérité. « Elle t'a dit quelque chose sur mes pieds ? » Un énième sourire vient alors fendre mes traits. J’apprécie que tu prennes le chemin de l’absurde, de dédramatiser.

Si bien que je fais mine de réfléchir, encore, pour finalement hocher le visage de gauche à droite, négativement, et te révéler. « Non, sur les pieds, rien à signaler. » Seulement j’avoue que mon regard descend lentement sur toi et se pose sur ses membres précédemment cités. Comme si je pouvais y voir quelque chose, comme si je cherchais à deviner. « Pourquoi, il y a une info que je me devrais de savoir ? » suspicieuse d’un rien, juste pour jouer quelques secondes de plus à ce jeu de gamin. Haussant les épaules, nonchalance contrôlé, l’air de te dire que je me fiche de tes secrets, on en reparlera si notre relation compte à la fin, un ou deux demains, « Allez viens. » je t'attrape d'ailleurs pas la main. Maintenant que le sujet de la colocataire est passé, bien que j’aie cette impression qu’elle ne sera jamais réellement effacée… Il paraît que nous avons une partie de mini-golf a jouer.
     

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Par cette plaisanterie, je peux voir que tu réfléchis...même un peu trop. C'est humain, on veut toujours que tout soit parfait même quand on ne sait pas sur quel pied danser. Mais les choses ne marchent pas comme ça. Il faut agir, même quand on ne sait pas, lâcher prise, affronter l'inconnu et foirer une ou deux fois pour comprendre et progresser. Et un jour se pointera la personne que tu regarderas en te demandant "comment ai-je fait pour vivre sans?". C'est peut-être moi, qui sait? Ce que je peux affirmer c'est, que quand je te dévisage, à la fois le temps file trop vit et se fige instantanément. Ha. Avec un sourire, continuant de jouer un air de faux soulagement pour te faire marcher. Et tu y plonges de tes yeux, vers ce que nous venons de citer. Je ne peux pas retenir ce léger rire, appréciant fortement notre facilité à se jouer de tout. Même de nous. Aucune...ils sont juste un chouya poilu. Rajouté en augmentant la vitesse du débit de parole, comme pour dissimuler l'information infondée. Car mes membres sont glabres. Tu as raison de clôturer notre amusement, parce que j'aurai pu poursuivre encore longtemps. Nos mains liées, je te suis alors jusqu'à l'homme au guichet. Nous commandons alors la partie, nous nous armons ensuite de l'outil préconisé et nous nous dirigeons vers le premier palier du parcours de golf. Pourquoi nos doigts sont-ils encore scellés? Bien que je ne veux pas être celui qui va rompre ce contact, de ma voix j'annonce qu' A toi l'honneur!Mais j'te préviens, je vais me donner a 2000%! Intimider l'adversaire est autorisé, à voir si c'est une méthode qui va fonctionner. Tu veux peut-être commander une boisson avant de commencer? On peut se trimballer avec nos verres, il y a toujours de quoi les poser. Après... On peut toujours jouer le premier truc pour savoir qui offre cette tournée. Joueur? C'est un trait que je ne peux nier, mais qui s'intensifie quand se trouve à mes cotés, quelqu'un de la même nature.

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La vérité, c’est que malgré tout ce qui peut traverser mes pensées, j’apprécie notre façon de jouer. Notre manière de faire semblant, de se prendre pour des enfants probablement déjà trop grands. Mais oui, je le jure, ça nous va bien, et ça me plaît autant que ça redonne quelques couleurs à mon quotidien. « Aucune...ils sont juste un chouya poilu. » que tu m’avoues, et m’arrache un rire un brin moqueur, malgré moi, parce que naturellement, je ne suis pas comme ça. Et pourtant… « Tu sais que, » j’amorce, toujours malicieuse, bercé par l’ambiance délicieuse, « tu vas être obligé de me les montrer ? » Non pas que je sois fétichiste, je souhaite juste t’embêter.

Et le monde se suspend à nos doigts qui s’accrochent, à nos silhouettes si proches. On s’invente une proximité, comme si ça faisait longtemps qu’on se connaissait. On s’équipe à l’entrée, on conserve le lien, celui qui est à nous, traduit par nos nos mains. Pour nous retrouver face à ce fameux premier parcours à réaliser. « A toi l'honneur ! Mais j'te préviens, je vais me donner a 2000% ! » Ca me fait sourire, encore une fois, et je me dis que je n’ai même pas besoin de te le préciser, que je vais tout faire pour gagner. Je suis du genre à ne rien lâcher. Depuis toujours et à jamais. Même si je me suis annoncée dès le départ comme la débutante qui maitrise surtout la chance. « Tu veux peut-être commander une boisson avant de commencer ? » Dés lors que je commence à y réfléchir, il ne perd pas une seconde afin de renchérir. « On peut toujours jouer le premier truc pour savoir qui offre cette tournée. » J’en exulte ce qui semble, à mon sens, une vérité, bien que je n’y avais pas, jusque là, pensé. « Je savais que tu saurais comment me parler. » Sous entendu le fait que pour le moment, et j’espère que ça va durer, je ne regrette pas d’avoir accepté ce rendez-vous avec toi. « Seconde option. » Aimant le piment dans cette factice compétition. Et je me garde même le droit de faire augmenter la mise au fur et à mesure de notre "confrontation". « Je me lance alors ? » que j’interroge, jouant de la balle entre mes doigts, pleins d’elle certes et à regret, vide de toi. Détachée de lui lorsque je m’approche pour mettre la boule blanche sur l’emplacement désigné, et inspirer lentement, le temps de me concentrer.

hj ; Je me suis dit que le jouer avec le dé ça pouvait être sympa  
     

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Et bien que tout sonne et résonne comme un jeu, des pensées font des apparations furtives. Et si? Et si cette histoire pouvait être merveilleuse? Après tout, elle a commencé comme dans les plus beaux films à l'eau de rose. Et si elle pansait enfin tout le passé? Et si elle était assez téméraire? Ce serait miraculeux, mais si elle me voyait? Pour de vrai, en découvrant mes plaies les plus profondes? Si elle fuyait à mes premiers états d'âme? Si elle n'avait pas les épaules pour assumer mon passif? Pour porter mes craintes? Si elle me dévastait? Si elle prétendait me lire alors qu'en vérité, elle n'a vu que le prologue. Si ma couverture était plus attrayante que toutes les pages qui me définissent? Et si je fuyais maintenant afin d'éviter toute possible déception? Impossible. Toutes nos paroles tintent comme des promesses de futurs rendez-vous. Ben voyons! C'est intime ces choses là. Faussement choqué, j'ai ce sourire gentiment vicieux. Et voilà que l'on affirme que partir n'est plus une option quand nos mains viennent se lier. Comment on dit? La partie peut commencer. Mes yeux sur ton visage, je pince ma lèvre inférieure à la phrase que tu délivres. Je savais que tu aimerais jouer. Après tout, c'est comme ça que tout a débuté entre nous. Et faut avouer que ce trait me plait, je suis de ceux qui adorent parier, défier et gagner. Oui vas-y. Que je confirme bien que je n'aurai pas été contre garder nos doigts emmêlés. Je me recule, pas par précaution mais pour te laisser la liberté des mouvements sans te gêner. Premier coup, que tu réussis. Faut dire que ça va crescendo sur ce genre de parcours. Cependant, je ne manque pas de te féliciter... à ma manière Bravo! Quelle chance du débutant... Malicieux que ce soit sur ma façon d'étirer mes lèvres ou dans mes yeux. Moi j'vais y aller au talent. Les pas qui s'enchainent lentement pour me placer. Qu'il est difficile de se concentrer quand on nage dans la taquinerie. Puis, tu es enivrante, compliqué de retirer mes yeux des tiens. Je prend un bonne inspiration et je me lance.

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Peut-être qu’un jour, on se dira les mots qui se cachent entre nos lignes. Mais pour l’instant, je me dois de l’avouer, je m’amourache de cette simplicité, et je crois, que je la maitrise de mieux en mieux depuis quelques mois. On apprend à se foutre de tout, lorsqu’on est toujours le second choix. L’abandon, on y survit, et puis je me suis noyée, à la faveur de la chirurgie. Pour malgré tout accepter, au milieu du tourbillon de la vie, quelques Et si… ?. Ce pourquoi je suis ici aujourd’hui. « Ben voyons! C'est intime ces choses là. » Un rire qui s’échappe de ma gorge, amusée. Toi aussi, tu sais bien camoufler. Ca me plaît, probablement plus que cela devrait. Je mets sur pause tout ce qui fait que mon quotidien sentimental est compliqué. Et comme tu le dis si bien, j’aime et accepte de jouer. Parce que je la trouve envoûtante, notre simplicité.

Alors je me positionne en premier, mal-assurée, passablement ridicule, mais le monde entier sait que ça n’a jamais tué. Je lève le club de golf, et toujours autant hésitante, je tape dans la balle blanche pour lavoir s’envoler. Atterrir dans le trou, du premier coup. J’en suis moi-même choquée quand j’entends Charles me taquiner. « Bravo! Quelle chance du débutant... » Mais je suis prête à le jurer, que je n’ai jamais joué avant. A nouveau, je me mets à rire, te laissant passer devant quand tu paraphes tes mouvements. « Moi j'vais y aller au talent. » Je lui en décoche un regard si bien que de la voir, son talent, je l’attends. Et forcée de constater qu’après son coup, la balle refuse de rentrer. Mon inférieur, je ne peux pas me retenir de la mordre, trahissant mon envie de gentiment me moquer. Pour choisir de reprendre la moitié de ses mots, finalement. « Bravo ! Quel talent … » Je me rapproche de toi, naturellement. Toi aussi, t’as l’impression qu’on se connaît depuis longtemps ? Si bien que ma paume se glisse sur ton épaule, maligne à te murmurer, « Je te donnerai des cours, si tu veux. » le ton on ne peut plus malicieux, comme si j’étais une véritable experte pour ce jeu. Et m’éloigner de toi pour attendre que tu retentes le coup, comme ça, on avancera ensemble toi et moi. « Alors, Charles, dans la vie, tu fais quoi ? » Pour apprendre à se connaître, on doit faire comme ça, n’est-ce pas ?
     

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A cet instant, je me sens bien et j'apprécie fortement ça. Mais j'en ai marre de cette quête quotidienne du bonheur. On nous gave tous les jours de livres à la con sur comment être heureux, des émissions sur le bonheur à la portée de tous, des cours de yoga avec des hindous, de nouvelles religions. Moi je n'ai pas besoin de tout cela. Pourquoi le bonheur s'apprendrait-il ? Dans ce cas là pourquoi à l'école il n'y a pas cette matière à la place de la techno ? Ce serait plus utile que de construire des horloges en PVC 4mm. Finalement, pourquoi devrait-on payer pour apprendre à être heureux ? C'est n'importe quoi tout ce bordel. C'est un peu comme avec la cigarette. On sort des livres sur comment arrêter de fumer dont le seul but est de faire croire aux gens qu'il est difficile d'arrêter. Pour le bonheur c'est pareil, plus on nous bassine avec cela, plus les gens moyens se disent que le bonheur est quelque chose d'impossible à atteindre. Pourquoi quelqu'un qui sourit serait-il plus heureux qu'un autre ? Je connais beaucoup de gens qui ne sourient que très peu et ils sont pourtant, parfaitement épanouis. Là je suis comme on dit, enchanté en ta compagnie. Aussi impressionné de ce premier coup que tu fais directement entrer dans ce trou que je vais avoir du mal à trouver. Après mes félicitations je vais me mettre en position en espérant faire sensation. Ha oui je réussi, mais pas dans le sens espéré. C'est un gros raté et j'en rigole, comme pour me moquer de moi en premier parce que j'ai la nette impression que tu ne vas pas te gêner. Gagné, mais c'est mérité. Comme un coq, il y a quelques secondes je me pavanai en pensant largement dominer cette partie qui vient de commencer. Je crois que je peux commencer à sortir le porte-monnaie C'est le temps de m'échauffer... Est-ce cette entourloupe va fonctionner? Ta main se glisse sur mon épaule et mes yeux se plongent dans les tiens pendant ta proposition. T'as pas encore gagné vilaine. Un clien d'oeil pour appuyé notre complicité qui vient avec tellement de facilité. Tu es longtemps restée "l'inconnue" mais j'ai l'impression de pourtant te connaitre pour de vrai. La position une nouvelle fois adoptée, je tente de me concentrer tout en répondant à ta curiosité J'fais pas assez de golf apparemment...  Mais si ça te permet de rigoler et t'amuser, j'en suis satisfait. Je travaille pour un hotel de luxe depuis deux ans. Le Marriott Copley place... J'donne le nom pour t'impressionner. Et avant de porter le coup dans cette balle, je te retourne la question, intéressé Et toi? Fais moi rêver. Surtout sur je peine encore dans mon prochain essai.

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