@Elvira S. Kaine Egypte terminé. Nous voilà maintenant partis pour la Tunisie. Des pays que je n'avais encore jamais fait mais dont je suis charmé. Il fait une chaleur étouffante, certes, mais le décor, la population locale, l'atmosphère qui s'y dégage nous fait tout oublier. J'ai déjà des coups de soleil. Peau sensible, je rougis au lieu de bronzer. Katalia doit me masser entièrement le corps avec de l'aloe vera le soir pour que je puisse dormir. Mais maintenant ça va mieux. J'essaye de me protéger comme je peux. Je suis un fragile comme un petit bébé. Aujourd'hui, Elvira débarque dans le Summer Camp et elle doit atterrir à Tunis. Je lui ai proposé de venir la chercher en taxi pour qu'elle n'ait pas à faire le trajet seul jusqu'à l'hôtel. Et puis, ça me permettra de me fondre un petit peu dans la ville. On peut très bien se balader avant de rejoindre l'hôtel. Je dis à Kat que je vais me balader dans la ville et rejoindre une amie à l'aéroport. Etendue sur sa banquette au soleil, c'est comme si je n'avais rien dit. Quand princesse bronze, impossible de la perturber. Un baiser surprise sur ses lèvres et je file. L'aéroport n'est pas loin en soi, mais il y a beaucoup de circulations dans la ville. Avec surement beaucoup de retard, j'arrive à bon port et je me dirige du côté des arrivées en espérant que la pforzheimer m'attend toujours. Elle a peut-être pensé que je ne viendrais pas, que j'ai oublié, et elle a peut-être préféré prendre un taxi toute seule. Mais lorsque je me rapproche des voyageurs, je la reconnais, cheveux clairs, le nez plongé dans son téléphone. " salut ! " que je lui lance tout content. " désolé du retard, j'avais sous estimé les embouteillages à Tunis. " petite grimace désolée. Automatiquement, je viens poser mon bras autour de son épaule pour la saluer et je me permets de prendre sa valise de ma main libre.

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@Ottis Heimann | Elles sont arrivées un peu plus tard cette année, mais les voilà enfin, les vacances. Un départ repoussé en raison de l’absence de Jewell, puis de son retour avec Jace, mais il était temps pour moi de m’envoler pour le Summer Camp, et de laisser Boston derrière moi quelque temps, même si ce n'était pas au goût de tout le monde. Une semaine passée à organiser mes affaires, à faire en sorte que le réseau puisse tourner sans moi et que personne ne vienne me prendre la tête avec. Ni mes frères, ni notre père. Et puis quelques jours à NYC avec une jolie blonde, histoire de profiter d’un avant goût de ces vacances. Une valise légère bouclée rapidement, avec le strict minimum à l’intérieur. Je me connais, je n'ai pas besoin de tellement pour survivre en vacances. Quelques messages envoyés avant mon départ pour prévenir les copains de mon arrivée, et surtout, d’énormes câlins à mon jumeau et mon neveu avant leur propre départ.

Un vol passé sans encombre, à m’occuper comme je peux, et à essayer de rattraper quelques heures de sommeil, quelques heures dans l’oiseau de métal, et voilà que je repose enfin le pied à terre, loin, très loin de mon point de départ. La chaleur est assez prenante, et pourtant elle ne m’empêche pas de traverser l’aéroport rapidement, impatiente. Même si j’allais devoir l’être un peu. A ma sortie, pas de Ottis comme cela était prévu. Le jeune homme s’était proposé pour venir me chercher à l’aéroport et m’accueillir à Tunis. Un accueil retardé visiblement, mais qui ne m’inquiète pas outre mesure. Il allait bien finir par arriver. J’en profite pour rallumer mon téléphone et prévenir mes adelphes de mon atterrissage histoire de les rassurer. Appuyée contre ma valise, je décide d’attendre Ottis, tuant le temps en regardant sur les réseaux sociaux ce que j’avais manqué depuis mon embarquement. C’est une voix qui me fait relever la tête au bout de plusieurs longues - soyons un peu honnête - minutes. « Hey ! » Que je réponds avec mon plus beau sourire. Je replace une mèche derrière mon oreille et dépose mes lèvres sur la joue du jeune homme pour le saluer alors que lui m’attrape par les épaules. « Je commençais à m’inquiéter que tu m'ai oublié, ou qu’il te soit arrivé quelque chose sur la route. Je ne savais pas qu’il pouvait y avoir de tels embouteillages. Enfin, l'essentiel, c’est que l’on soit tous les deux arrivés à bon port ! » Je me mets en marche avec lui, lui confiant ma valise sans chipoter, pas certaine que je puisse gagner cette bataille. « Alors, comment se passent les vacances pour toi jusqu’ici ? Et quoi de prévu de les prochains jours ? »

@Elvira S. Kaine Elle est là, je suis soulagé. Je ne sais pas, il aurait pu lui arriver quelque chose à cause de mon retard. On est dans un pays étranger, peut-être qu'on aime bien les petites blondes perdues à l'aéroport. Elvira me fait un bisou sur la joue et je passe mes mains dans ses cheveux pour les ébouriffer légèrement. Pas très tactile, sauf pour ennuyer les filles avec leurs cheveux. " t'as passé un bon vol ? " que je lui demande automatiquement. C'est quand même loin de venir jusqu'ici. Je suis pas dérangé lors des longs vols car c'est facile, je m'endors dès que je ferme les yeux, tout le long du voyage. Je ne suis pas d'une agréable compagnie dans l'avion, pas du tout. " non non, je ne t'ai pas oublié. je me réjouissais que tu viennes. " je lui confie d'un grand sourire. Tout excité à l'idée de la retrouver. On ne se voit pas si souvent que ça et quand on se voit, le temps passe toujours trop vite. J'attrape sa valise sans son autorisation et on se dirige vers les taxis. " tout se passe bien. il fait très chaud mais c'est qu'un détail. je prévois rien, chaque jour j'improvise. " petit clin d'oeil. Puis c'est les vacances, moi le matin, je dors. J'attrape un taxi au vol, mets sa valise dans le coffre et une fois assis dans la voiture, je lui demande : " ça te dit qu'on fasse un écart avant d'aller à l'hôtel ? y'a pleins de petits coins sympa ici. et t'inquiètes, je porterai ta valise. " mais si elle préfère rentrer directement, y'a aucun soucis. Je peux comprendre qu'après un long vol, on ait envie de se poser, de prendre une douche et de s'installer. Mais sait-on jamais.

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@Ottis Heimann | Je grimace légèrement en sentant sa main mettre le bazar dans mes cheveux qui jusque là était impeccable, mais ne perd pas mon sourire pour autant. Elle semble si loin désormais l’époque où je l’accusais - à tort - de les avoir tirés pour me faire peur. Je hoche lentement la tête à sa question comme si j’y réfléchissais un peu en même temps. « Ca va, même si c’était un peu long. Mais bon, il y a toujours de quoi s’occuper. » J’avais beau avoir l’habitude, traverser l’Atlantique me paraissait toujours long. La conséquence d’un refus à dormir en avion, même pendant les vols les plus longs. Mais c’était bien trop de personnes autour de moi pour fermer les yeux sereinement. A la place, j’avais appris à m’occuper en regardant un film ou deux pendant le vol, ou en dessinant sur un petit carnet que j’emmenais toujours avec moi. Je gratifie Ottis d’un sourire, rassurée qu’il ne m’ait pas oublié, parce qu’honnêtement, je l’aurais eue un peu de travers. C’était déjà pas toujours facile de pouvoir se voir, et toujours trop court, alors s’il m’avait oublié, il aurait entendu parler de moi un moment. Je le regarde attraper ma valise et partir devant, tandis que je suis secouant la tête légèrement amusée et le questionnant sur le début de son séjour à lui. « Ah ! Mais voilà enfin quelqu’un qui comprend l’essence même des vacances ! On va décidément bien s’amuser. » Bien sur, il m’arrivait de regarder le programme, de faire quelques croix dessus, mais la plupart des activités ne se faisait que si j’en étais décidé le matin même. Et c’était souvent comme cela, à écouter mes envies lorsqu’elles se présentaient plutôt que de suivre un programme bien trop chargé que je ne pourrais tenir. Ma valise dans le coffre, Ottis et moi installés à l’arrière de la voiture, je penche un peu la tête, songeuse. Je ne pensais pas qu’il avait prévu quelque chose dans l’immédiat. « Allez, soyons fou, je te suis !  J’ai hâte de voir ce que tu veux me faire découvrir. » Et ça serait quand même sûrement plus intéressant que l’hôtel.

@Elvira S. Kaine Je tire la valise d'Elvira jusqu'au taxi et une fois installé, je lui demande ce qu'elle veut faire, et je lui propose qu'on aille un peu visiter la ville. La grosse ville. Sous cette chaleur, les gens préfèrent rester à l'hôtel avec la piscine mais nous, on est des fifous. On va surement voir des trucs trop beaux et puis, aller chercher quelqu'un à l'aéroport, ça creuse. J'ai bien envie de casser la croute à un moment donné. La bouffe locale doit être surement bonne. Et piquante, tout ce que j'aime. " on peut aller dans le quartier touristique, y'a un grand marché. " attrape touriste mais j'ai envie de le voir quand même. On demande au taxi de nous déposer à cet endroit et quelques embouteillages plus loin, on arrive sur une grande place très animée. Il y a de la musique, des personnes qui chantent pour quelques pièces puis des saveurs, des couleurs, on ne sait plus où donner de la tête. " je suis obligé de prendre un souvenir pour ma mère. " que je dis en gloussant. Elle aime tous les trucs kitchs, les babioles en tout genre, c'est parfait ici. La caverne d'Ali Baba. On se balade curieusement puis des gens locaux nous invitent à venir prendre un rafraichissement sur une terrasse à l'ombre. " tu as faim ? on peut commander quelque chose si tu veux. " mon ventre s'excite à sentir toutes ces bonnes odeurs de cuisine. Là, vraiment, je me sens totalement dépaysé.

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@Ottis Heimann |Je laisse soin à Ottis de gérer ma valise. Habituellement, je l'aurais fait moi même, n'attendant pas particulièrement ce genre de comportement de la part des hommes à mon égard, mais il faut avouer que là, j'ai besoin de bouger un peu librement pour me désengourdir du vol, mais aussi pour me garder plus facilement en éveil. Je n'étais pas encore trop fatiguée malgré le jetlag, mais je savais pertinemment qu'une fois posée dans ma chambre, je risquais de perdre la bataille contre Morphée. C'est aussi pour cette raison que j'accepte sans sourciller la proposition d'Ottis d'aller faire un tour en ville, contrairement à d'autres qui auraient opté directement pour une sieste au bord de la piscine. « Soyons des touristes dignes de ce nom pour une journée au moins. Mais attention, interdiction de m'échanger contre quoique ce soit » C’était complètement dépassé et plus vraiment pratiqué mais ça faisait encore partie des choses que l'on pouvait entendre pour amuser les touristes de ce que j'avais compris. Ce qui n'allait pas me faire rire longtemps pour ma part.

Rapidement, nous sommes déposés au coeur de la ville, qui différait énormément des villes que j'avais visitées jusqu'à aujourd'hui. On est loin des immenses tours sans âme que l’on peut trouver dans de nombreuses grandes villes ou d’une architecture moderne. Quelque part, je pourrais presque me croire à une autre époque. Je regarde tout autour de nous, curieuse, intriguée. Le dépaysement était puissant. « Tu ne vas surement pas être le seul. Tu étais déjà venu de ce côté du globe ? » Un oui ne me surprendrait pas vraiment, après tout, l’Italie n’était pas si loin. On se promène sans destination précise, s’arrêtant de temps à autre pour regarder les étalages avec plus de curiosité. D’autant plus que les gens n’hésitent pas à nous interpeller. « Je dis pas non. En plus, il y a des choses que j’ai toujours rêvé de goûter ici. » Ce n’était pas une cuisine très répandue en Angleterre, mais mes quelques séjours en France m’avaient laissé la possibilité d’entrevoir certaines spécialités. « Et l’Egypte, c’était comment du coup ? Je suis un peu dèg’ d’avoir manqué ça ! Je voulais voir les pyramides. » Comme un caprice lointain de gamine, qui serait peut-être pour une prochaine fois.