Ce pays part en vrille, plus le temps passe et plus le géant étoilé tend à revenir sur ces pas; Denzel reste interdit, incapable de comprendre comment pareil droit peut être révoqué, dans un monde soit-disant civilisé. C'est dingue, non ? Dire que les guns ont presque plus de liberté... Soirée importante, primordiale compte tenu de la situation actuelle; le blondinet n'a pas grand chose à donner, hélas, quelques billets froissés tout au plus, le maximum pour un gamin de sa condition. Mieux que rien, parait-il. Il a l'air stupide, déconnecté, au milieu de la foule en costume, avec son air de sauvage, ses vêtements dépareillés. Qu'importe. Il est là pour les femmes, défendre leurs droits, porte drapeau à sa façon, d'une liberté désespérément cloisonnée.

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Ce n'est pas le genre de soirée où on me trouve facilement mais, il y a deux raisons qui me poussent à être présent ce soit (et un peu en retard) : Accompagner ma meilleure amie et la cause défendue. Avec ce qu'il vient de passer, nous faisons un énorme bond dans le passé. C'est ignoble de mettre en danger les femmes de ce pays, de ce monde. Et ce soir, je ne manquerai pas d'applaudir les protagonistes de cette levée de fonds. Encore dans ma tenue de travail, qui me permet d'arborer un beau costard que je n'ai pas l'habitude de porter dans ma vie personnelle, je débarque timidement dans cette salle. Faut dire que je me pointe pendant qu'un homme fait son discours. Mes yeux cherchent @Éloïse Hemmings que je ne tarde pas à repérer. Je marche en sa direction et une fois à ses cotés, j'attrape son verre pour m'en accaparer avant d'approcher ma bouche de son oreille Merci fallait pas... Et le sourire amusé, je lui redonne illico avant d'ajouter J'rigole me tape pas. Et d'embrasser sa joue.

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Entre midi et deux, tu avais déjeuner avec ta chère et tendre. Vous aviez discutez sur vos prochaines vacances au Mexique, pays vecteur de nombreux souvenirs pour ta petite-amie . Tu voulais être présent pour elle et surtout en apprendre au maximum. Megara t'avait également parlé d'une soirée pour une levée de fond sur une cause qui lui tenait particulièrement à cœur. Le thème était d'une justice inégale et si tu pouvais apporter ne serait-ce qu'une petite contribution tu le ferais. D'autant plus que ce n'était pas la première fois que tu œuvrais pour des associations. Tu ne savais pas si tu pourrais être présent pour la soirée mais tu t'étais arrangé avec un collègue pour assurer à la conférence à laquelle tu devais assisté ce même soir. Apprêté pour l'occasion, tu arrives sur les lieux à la recherche de @Megara Maxwell que tu reconnaîtrais même les yeux fermés. Tu te glisses vers elle, baissant ton visage à hauteur de son oreille pour lui murmurer. « Tu es ravissante, mon ange. ».

Si ma plus grande volonté reste celle d’un jour porter la vie, et que celle-ci restera à jamais dans le domaine du rêve, je n’ai pas hésité bien longtemps à répondre présente aujourd’hui lorsque j’ai eu vent de l’événement organisé à la clinique Rylon. Je peux comprendre l’envie de faire réfléchir à deux fois les personnes qui tombent enceinte et se font avorter comme s’il s’agissait de l’acte le plus banal qui soit, mais nous reculons à présent et mettons la vie d’un grand nombre en danger. Pour être moi-même passée par un avortement forcé afin de ne pas y laisser la vie, et ce malgré l’envie de voir naître ce bébé plus que tout, je ne peux définitivement pas me ranger du côté de nos politiques. Un peu à la bourre, j’arrive sur les lieux alors que @Jude Montgomery se trouve déjà sur scène et récite son speech à la foule. Je reste en retrait et me joins aux applaudissements avant de balayer la salle du regard à la recherche d’un visage connu, autre que celui de l’organisateur déjà bien prisé. Je ne mets pas bien longtemps à repérer @William Bennett, déjà bien entouré lui aussi, et décide donc de me diriger vers @Serena Domingues. Bonsoir. Ça me fait plaisir de te voir là. Tu es ravissante. Je souris et serre rapidement la brune dans mes bras avant d’attraper deux coupes lorsqu’un plateau passe à notre hauteur. Qu’est ce que j’ai raté ? Un verre tendu dans sa direction, je demande tout en trinquant.

elle offre un sourire rassurant à @Jude Montgomery. inspire, expire. elle hoche de la tête quand il s'excuse, posant son regard curieusement sur la boisson qu'il lui a offert. verre qu'elle porte à son nez avec précaution avant d'y goûter un peu, une grimace qui se tire par la suite sur son visage quand ses papilles n'approuvent pas le choix. elle le dépose au bar, demandant un verre de riesling au lieu avant de se tourner vers jude qui prend la parole. elle applaudit vigoureusement avant de se faufiler au travers la salle, échangeant des sourires ici et là sans toutefois reconnaître un visage en particulier. était-ce le malheur de ne jamais sortir et socialiser après le travail? toujours trop occupée à retourner à la maison s'occuper de sa petite famille, elle n'a jamais été douée dans le passé à socialiser mais à présent, elle l'était encore moins. elle finit par se trouver une petite place dans un coin, verre de vin en main, attendant de voir les prochains évènements ou bien de trouver l'opportunité de s'éclipser après sa brève apparition.

Tu essaies encore de te familiariser avec ce genre d’événement. Tu veux faire au mieux pour montrer que le Centre soutient ce qui est proposé ce soir. Tu ne portes aucun jugement et tu sais les souffrances que ressentent les enfants du Centre. Tout ça et touche beaucoup et tu es ravie d’avoir pu réunir une petite enveloppe pour les aider. Tu sais la difficulté que ça peux être de recueillir des fonds pour quelque chose qui nous tient très à cœur. Une jeune femme fini par t’aborder. Elle semble savoir qui tu es. — Oh, merci c’est très gentil. Je trouve que c’est une très belle action et toutes les personnes qui travaillent au Centre le pensent également ! Tu lui offres un sourire. Tandis que tu sens la main de ton petit ami sur ta taille. Tu souris et rougis presque à son compliment. — Tu es très élégant toi aussi. Le costume te va bien. Tu viens déposer un léger baiser sur ses lèvres avant de reposer ton attention sur la jeune femme. — Je vous présente Ruben Lazzarini. Je crois que vous savez déjà qui je suis. Tu entends la voix de Jude qui demande de s’approcher. Voilà un discours comme tu les aimes. Tu applaudis avec les autres invités.

Venir ici est primordial. Je n'arrive même pas à croire qu'on soit là à défendre cette cause pourtant fondamentale. Je n'arrive toujours pas à mettre des mots sur tout cela. J'essaye mais rien ne vient, rien ne me passe par l'esprit. Et ce soir, je suis là pour ces femmes qui veulent avoir ce choix, celles qui ne souhaitent pas devenir mère et pour lesquelles une grossesse reviendrait à les tuer. En tout cas, tous ces gens ici partagent les mêmes valeurs que moi et ça me rassure pour l'avenir de notre État. Je m'approche rapidement de @Megara Maxwell la remerciant pour sa venue et les valeurs que cela dégage et souris à ses mots. Nous sommes vite interrompus par @Ruben Lazzarini et les regarde avec tendresse. Je crois que je les envie presque tous les deux. Et quand elle le présente, je me concentre sur le duo. Enchantée. Un signe de tête dans leur sens et j'ajoute Adriana Escamilla, je suis avocate à l'association All For One. Ce qui fait que je m'y connais dans ce domaine et explique aussi ma présence et ma facilité à reconnaître les acteurs importants de cette soirée. Mon corps se glisse à côté de la demoiselle quand @Jude Montgomery prend la parole. J'écoute ses mots, ses paroles et suis heureuse de faire partie de ce mouvement. Un tonnerre d'applaudissements se fait entendre parce que nous sommes tous là pour la même chose. Et quand il descend de scène, je me tourne vers le couple et souffle C'était un vrai plaisir de vous rencontrer et j'espère que nous arriverons à travailler ensemble. Que je souffle à Megara avant de les quitter et de me diriger vers @Meaghan Flores - Hey. que je dis à la jeune Flores en attrapant une coupe. C'est bien que tu sois là. Très même. J'aime ce son de cloche unique que toutes les futures têtes de All For One soient là, je dois l'avouer. On risque d'avoir pas mal de cas comme ça dans les mois à venir... T'es prête ? À voir la misère et la tristesse sur le visage d'autrui. On est pas le pire des États mais tout peut changer si vite...

Les mots que je lis sur les murs de la salle sont forts. Il y a une timeline des changements de loi, des avancées qu'il y a eu vers ce pays qui est le mien depuis quelques années déjà. Moi qui pensait qu'on avançait vers le futur, main dans la main, il semble que l'on fait surtout demi-tour vers une société dépassée et dangereuse. Que sera le prochain droit qui nous sera retiré ? Ce n'est pas une guerre pro-life, c'est une guerre contre la femme et toute personne possédant un utérus. Cela me dégoûte au plus au point et c'est pour cela que je ne touche pas à ma boisson. Le Canada n'est pas touché par ce non sens mais je ne peux pas jurer que mon pays ne le sera pas bientôt. Après tout, les récents scandales sur les pensionnats montrent bien que notre histoire n'est pas des plus glorieuse non plus. Les mots de Jude me touchent vraiment et bien que je n'ai jamais eu à avoir recourt à ce type de procédure, je ne sais pas de quoi demain est fait. Captivée par les mots - prononcés et écrits - je ne fais pas attention à @Charles L. Davies qui me pique mon verre et souffle quelques mots dans mes oreilles. Rooh arrête de faire l'imbécile, je ne vais pas te tapper pour si peu. Je lui souris et écrase mes lèvres sur sa joue avant de me reconcentrer dans les mots de l'organisateur. Et quand il finit, que les applaudissements se tarissent, je regarde mon ami. C'est flippant. Tu te rends compte qu'ici je suis en sécurité mais que si j'habitais au Texas, je pourrais avoir peur pour ma vie si je voulais me faire avorter ? Et la vasectomie, la castration chimique et tout le bordel qui va avec, pourquoi on le force pas aux hommes ? Pourquoi tout homme qui met une femme enceinte n'est pas obligé de lui payer une pension à vie, de l'aider à faire face à tout cela ? Pourquoi les hommes ne sont pas les premiers à payer de ces décisions ? Non parce que sans eux, pas de bébés. C'est magique quand même ! Ils sont juste là pour les bons moments et ça, ça commence sérieusement à me courir sur le haricot, pour être gentille.

Etant à peine arrivé, je n'ai pas encore eu le temps de faire le tour de cette salle qui semble arborer bon nombre de choses intéressantes. Je n'ai pu que me tenir aux cotés de ma meilleure amie, @Éloïse Hemmings, pendant ce discours bien prenant. Mes mains claquent entre elles pour applaudir chaque mots, chaque actions et chaque personnes présentes. A tes mots, je viens te regarder droit dans les yeux et je prend une longue inspiration comme pour marquer mon inquiétude et mon dégout face à une telle situation. Ca me donne envie de gerber. Que vous soyez les victimes et d'être privilégié dans cette société 50 ans de droits acquis de peine et de misère pour en arriver là... Combien de femmes vont avorter illégalement au risque de leur vie? Combien vont être obligée d'abandonner leur enfant? De voir grossir leur ventre suite à un viol ou un inceste? Tout ça à cause d'une bande de vieux cons quasiment plus capable de procréer. Une frustration qui mène à des choix complètement dangereux. Tu me fais visiter?... J'ai soif. J'ai surtout envie de passer ce feu dans ma gorge quand je pense à ce monde dans lequel on évolue. On ne peut même plus parler d'évolution, mais de régression. Magnifique pays des libertés. Celle de pouvoir acheter autant d’armes à feu, au bon vouloir de chacun mais, ne pas pouvoir disposer librement de son corps!  

J'écoute le discours et j'applaudis. Quand j'entends tout ça et quand je vois que la fondation est partenaire, ça me rend assez fière de bosser pour elle à la rentrée. Bien sûr, que cette restriction de la loi anti-avortement va faire beaucoup de mal aux femmes de ce pays, mais il ne faut pas oublier toutes les minorités qui souffrent déjà et qui souffriront encore plus. Je pense surtout à la communauté noire, bien souvent mise de côté qui à l'heure d'aujourd'hui, a parfois du mal à accéder à ce genre de soin et pour qui cela va être encore plus impossible maintenant que certains Etats vont supprimer ce droit. @Adriana Escamilla s'approche de moi pour prendre une coupe et je lui souris, hochant la tête à sa remarque, "j'me voyais pas louper ça" J'ai pas forcément beaucoup d'argent à donner à l'association mais on représente la fondation, alors c'est important qu'on soit présent·e·s. "oh j'suis plus que prête", que je dis en riant légèrement. "je regrette presque de m'être accordée ces deux mois de vacances" J'suis une accro du travail, mais je sais qu'une fois dans le bain je risque de pas prendre de vacances alors faut que j'en profite. Je regarde au loin les affiches sur l'avortement et je grimace, "tu penses que ça pourrait changer, ici ?" J'aurais tendance à dire que non mais j'ai grandi dans le Sud du pays, alors ma vision du Nord est peut-être un peu biaisée.