Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityrien n'est plus vivant qu'un souvenir ► taylor
I LOVE HARVARD
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • -40%
    Le deal à ne pas rater :
    Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
    59.99 € 99.99 €
    Voir le deal

    rien n'est plus vivant qu'un souvenir ► taylor
    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 21 Avr 2022 - 16:33
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Internes et résidents passaient leur quotidien dans cet hôpital aux proportions gigantesques, un quotidien rythmé par des jours de récupération permettant à Camille de se couper du monde, de respirer et surtout de se sentir vivre par le biais d'expériences plus ou moins autodestructrices. C'est vers les cinq heures moins cinq qu'il s'enferma dans une chambre de garde, un café à la main, prêt à s'effondrer pour une sieste de trente minutes, temps nécessaire à la caféine pour être au max de ses effets. Posant le gobelet hermétique sur la table de nuit, le résident pris place, l'uniforme réglementaire - fantasme pour beaucoup, un quotidien pour lui - encore sur lui. Est-ce que trente minutes peuvent faire disparaître des cernes ? La dermatologie ou le choix des planqués. Il fallut au résident quelques secondes avant de se rendre compte qu'il n'était plus seul. Devant la porte fermée à nouveau se tenait une jeune femme aux traits délicats et sauvages à la fois dans sa simple tenue d'interne qui lui ajoutait un charme unique. L'Interne des internes. Ils n'avaient jamais été en compétition puisque trois années de formation les séparaient, pourtant le nombre de fois où ils avaient opéré ensemble ne se comptait plus. Du type guerrière au bloc, compétente, sympa, solaire, humaine, drôle, aimée de beaucoup, compatissance et douce. Très peu pour Cam. Sans grand intérêt, il ne s'était jamais intéressé à son profil et elle ne semblait pas du genre à vouloir le suivre dans le premier corridor trouvé. Le résident se leva d'un bond, maintenant que les connexions neuronales se faisaient à nouveau. Il la fixa de son regard fatigué, enrobé d'une froideur qui le caractérisait si bien. La surplombant d'une taille, c'est d'une voix basse, presque enfouie, qu'il murmura, déviant son regard sur la poignée comme pour fuir. Foster. Pause. Je te laisse la place. Il fit un nouveau pas en avant, ne pouvant maintenant aller plus loin. Ses yeux restèrent un instant fixes sur la poignée mais il ne put s'empêcher de les planter dans les siens, les plissant comme pour pour exprimer une envie de savoir si elle allait bien.. Comme pour exprimer une envie de se reconnecter à cet instant qui l'avait tant marqué. Un peu plus d'une semaine à l'éviter, comme s'il n'avait que ça à faire. Un paradoxe nommé Docteur Harrington.. Enchanté. Une chose est certaine, à cet instant précis, il n'a qu'une chose à faire : fuir cette fille qui avait parsemé en lui quelques étincelles d'émotions qu'il ne voulait incarner.

    @Taylor V. Foster
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 22 Avr 2022 - 11:00
    taggercitereditionsupprimeradresse

    RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR ॐ
    Ca fait dix fois, que je me lave les doigts, je le sais, parce que j’ai compté, malgré mon esprit embué et cette nuit qui se refuse à s’achever. Durant la première, j’ai ressassé, comme à mon habitude les gestes que j’ai pu effectuer. Les regards que nous avons échangés, mon mentor et moi, quand j’opérais et qu’il me laissait prendre le contrôle de la pièce dans son entièreté. La seconde fois m’a laissée le loisir de songer à cette puissance que j’ai ressentie, dans la moindre des particules de mon corps, je le jure, je n’en démords. Et c’est à partir de la troisième fois, que les idées ont commencé à s’entrechoquer. A venir pêlemêle me hanter. Me remémorer mes échecs, dans l’obligation de faire avec. Ces maux qui rongent en profondeur et qui trahissent les faiblesses dissimulées en mon cœur.

    Alors toutes les fois suivantes, j’ai gratté trop fort, en m’en abîmer la peau, en une volonté de remettre en place mes idéaux. Avant de me décider à aller me reposer. Eteindre mon esprit pour ne pas le laisser s’aliéner. Je me refuse à de nouveau craquer. Et mes pas me guident à la salle de repos, mes phalanges s’accrochent à la poignée, je me laisse une seconde pour laisser mon dos heurter la porte, les yeux fermés. Un soupir jusqu’à remarquer que je ne suis pas seule dans cette pénombre improvisée.
    Mes prunelles s’adaptent et contemplent sa silhouette, il se redresse, et lorsque je m’apprête à ouvrir les lèvres, m’excuser et lui dire que je pensais que ce n’était pas occupé, il vient me surprendre d’un ; « Foster. » Troublée par le murmure quand je nous croyais nouvellement… connectés. A la vue dans récents évènements que je ne m’égarerai pas à citer. Et si je cherche ses pupilles afin d’y lire une quelconque émotion, je ne peux que remarquer qu’il braque ces dernières sur son objectif premier, celui de s’échapper. « Je te laisse la place. » En un sourcillement, j’observe son corps s’approcher, sans entendre ce qu’il cherche à prouver. « Harrington. » Passablement amusée, malgré moi. Alors je ne saurais dire pourquoi, par un naturel impétueux qui ressort quelques fois, ou peut-être la fatigue faute de l’heure avancée, la seule chose que je parviens à articuler reste, « Je ne t’ai rien demandé. » d’un ton faussement détaché. « Et tu étais là en premier. » En somme, je devrais m’éclipser, aller me noyer dans du café et espérer trouver enfin le bouton pause de mes pensées.

    Spoiler:


    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 24 Avr 2022 - 1:40
    taggercitereditionsupprimeradresse
    C'est dans la nature sauvage que l'on peut observer un parallèle entre les animaux et les humains. Face à un ennemi dominant, l'animal se soumet par une attitude adéquate, cherchant l'évitement puis la fuite. Emotion primitive pour sauver sa peau. Au grand regret de Camille, c'est inconsciemment qu'il agissait pareil. Face au danger émotionnel, son regard se portait au loin pour prendre la fuite le plus loin possible. Fuir le danger. Ce qu'il avait ressenti, l'autre fois, ces émotions lumineuses qui lui avaient transpercées l'âme l'avait terrorisé toute la semaine. Le résident la connaissait depuis toujours mais cette nuit, c'est pour la première fois qu'il la voyait. Par une imitation naturelle, son nom fut prononcé mais c'est la suite qui lui percuta l'âme, se prenant cette phrase comme un boulet s'écrasant contre les murs d'une forteresse. C'était presque insolent. Un effet miroir qu'il ne souhaitait pas vraiment vivre. On ne pouvait dire que c'était un livre ouvert mais cette fois-ci, il ne put empêcher la surprise transparaître dans ses yeux, suivi d'un froncement de sourcils à vous glacer l'hémoglobine. Camille la pénétra du regard, souhaitant à cet instant précis lui faire mal, la pousser du précipice et faire en sorte qu'elle le déteste comme jamais elle n'aurait haït quelqu'un. Ses pensées étaient diffuses, embrumées, ne se rendant pas compte qu'une blessure se réactivait en lui. Se faire rejeter par l'interne lui était insupportable. Paradoxalement, il cherchait ce rejet. Guerre intérieure, un quotidien qui fatiguait le résident, expliquant son besoin de se simplifier la vie en prenant la fuite. C'est exact, j'étais là en premier. Foster, au revoir. Des paroles froides, sans profondeur et dites par automatisme. Pourtant tellement convaincantes. Le jeune homme brisa le contact visuel pour fixer un autre point de vue, les mains de la jeune femme. Un sourcil interrogateur se haussa, observant qu'elles étaient abîmées par le quotidien de son métier. Pour un médecin, se laver de nombreuses fois les mains était normal mais dans le cas de Taylor, il n'y avait pas que ça. Spontanément, baissant soudainement sa garde, de sa main chaude, il prit délicatement la sienne et la caressa de son pouce, parcourant les micros fissures, comme s'il avait la capacité de la guérir d'un simple toucher. Il se perdit dans ce rêve quelques longues secondes et se reconnecta à la réalité, plantant à nouveau son regard dans le sien, un regard devenu soucieux, dur et doux à la fois. Tu devrais prendre soin de toi L'hôpital qui se fout de la charité quoi, comme disait sa défunte mère. Se rendant compte qu'il tenait sa main depuis bien trop longtemps, il lachâ subitement celle-ci – avec regret, il fallait l'avouer – et se dirigea à nouveau vers le lit, prenant une place assise. Comme dit précédemment, il était là en premier.


    @Taylor V. Foster
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 29 Avr 2022 - 18:14
    taggercitereditionsupprimeradresse

    RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR ॐ
    L’impact de mes paroles, je suis capable de le lire sur son visage comme l’esquisse d’un sinueux mirage. Je ne parviens pas à déterminer ce que j’espérais en soufflant ça, mais je me voulais railleuse, cacher peut-être mon côté, en sa présence, un tantinet, nerveuse. Et l’intensité glissée dans son regard me prouve que je suis passée à côté, que notre relation ne s’est pas détendue depuis ce jour-là. Depuis qu’il a su voir mes faiblesses, celles que je garde à l’intérieur et me blessent. Mais face à lui, ici et maintenant, à une distance qui défie tous les principes de la bienséance, je réalise que ce n’est pas le cas, qu’il y a toujours un fossé, entre lui et moi, immense. Une chose que je ne parviens pas à déchiffrer, qui échappe à mon esprit aiguisé. « C'est exact, j'étais là en premier. Foster, au revoir. » Troublée par le ton sec qu’il vient d’utiliser, il tranche avec le plaisantin qui se cache dans le mien.

    Alors oui, je reste là, à essayer de dénouer les fils entremêlés, les actes manqués. Quand je te vois par avance t’éloigner et qu’à l’inverse tu viens me surprendre en laissant tes empreintes caresser l’une de mes paumes. Je ne réalise pas tout de suite de l’effet que me procure ce contact. J’en retiens ma respiration, le bordel s’insinuant dans ma raison. Ce n’est qu’un effleurement, une presque caresse qui explore le rugueux d’un derme abîmé, d’un toc non-assumé. Une habitude que je me dois de panser. « Tu devrais prendre soin de toi. » Il ose me souffler, et j’en reste totalement paralysée, je reprends même mon souffle en une expiration offusquée. Je déteste ça, lorsqu’on me souffle le chaud puis le froid. De plus, il relâche son emprise et s’éloigne dans la foulée, reprend place dans le lit sur lequel il se reposait.

    Je reste quelques secondes sans mot dire, sans bouger, les pensées s’entrechoquant à la recherche de ce que je ressens. Je ne saurais même pas l’articuler, pas le décrire. N’appréciant pas le fait qu’il pense que je ne sais pas, prendre soin de moi. Ou plutôt le fait qu’il parvient à le voir, aussi facilement que ça. Ou encore qu’on soit deux, dans ce cas. « Pardon ? » Comme si je n’avais pas correctement entendu, toujours à la recherche, je perçois mal les défaillances. Puis au lieu de partir, comme j’ai pu moi-même l’annoncer, je me refuse à fuir. Je brise la distance, en m’approchant à nouveau, les traits de mon visage froncés, j’expire lentement avant de m’assoir à côté. A l’image de deux amis que nous n'avons jamais été. Finalement, la chaleur et son inverse c’est peut-être moi qui suis en train de les susurrer. « Ca ne te va pas, de t’inquiéter pour moi. » Les causes perdues, je les aime trop, n’est-ce pas ? « Je vais croire que tu te ramollis et que tu m’apprécies. » Et avec douceur, je lui souris.



    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postDim 1 Mai 2022 - 16:10
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Quand la tempête frappe, les sourires faciles se perdent, les ombres envahissent et les idées noires prennent vie par le biais de pensées orageuses. Cette nuit-là, dans l'immensité de son regard, c'est la douceur du soleil, le berceau du désir, une tête à fabriquer l'amour, qu'il lisait en elle. Pourtant en pleine démonstration publique d'une blessure enfouie, elle restait digne, si forte et si belle lorsque le masque tombait. Ce moment où elle s'effondra dans ses bras et qu'il la serra si fort hantait ses nuits. Ses lèvres étaient restées à bonne distance mais ses bras ne purent s'empêcher de la protéger, d'un naturel qui le surprit Par le biais de quelque chose d'incompris, ils avaient trouvé la lumière dans leurs ténèbres respectives. Une nuit qu'il tentait maintenant d'oublier en évitant de se retrouver face à face Se perdre un instant dans son regard est synonyme du risque de ne pouvoir remonter un jour à la surface. Voilà la raison pour laquelle il souhaitait la voir quitter cette pièce, qu'elle le libère de ce qu'il avait ressenti et que leur route ne soit plus que professionnelle, comme si cette nuit n'avait jamais existée.. Le corps du médecin recula de quelques millimètres, sans vraiment s'en rendre compte, lorsqu'elle s'approcha de lui, alors qu'elle avait annoncée partir. Elle vint finalement se poser à ses côtés, sous le regard perplexe du jeune trentenaire. D'un murmure séduisant, accompagné d'un sourire, Camille ne put s'empêcher de relâcher la pression, appréciant la voir retourner subtilement la situation. Le pire, c'est qu'elle avait raison mais ça, il était hors de question qu'il se l'avoue, qu'il lui avoue. Il répondit spontanément, s'apprêtant à la remettre à sa juste place. S'inquiéter, se ramollir, très peu pour Cam. Je ne..... Je..... Vide de mots, ce n'était pas dans les habitudes de Camille, le roi de la répartie sanglante se retrouvant aussi muet que les gens qu'il attaquait. Perdre ses moyens lui déchirait l'âme. Gardant le regard fixe devant lui, le mur devenant des plus intéressants, il ne comprit ce qu'il se passait, la fatigue n'aidant pas à rester aussi dur que d'habitude. Il réussit à se reprendre, espérant ne laisser passer aucune émotion. Ce n'était pas gagné. Incarnant son masque sarcastique et dénué d'émotions, il lui répondit, fixant toujours le mur Je ne m'inquiète pour personne, sache-le. souffla-t-il d'un ton neutre, à nouveau distant. C'était faux, bien évidemment. Le résident tourna ses pupilles vers les siennes, voyant à présent ce doux sourire naître sur les lèvres de l'interne, restant scotché quelques secondes dessus, peut-être un peu trop longtemps, avant de la fixer à nouveau, à travers la lumière tamisée de la pièce. Camille Harrington ne se ramollit pas. Camille Harrington parle aussi à la troisième personne apparemment. A cette pensée, un léger sourire naquit sur le coin de ses lèvres, la fixant presque amusé. Putain, qu'il était fatigué. Il ne réagit pas volontairement aux derniers mots de la demoiselle et quitta sa place assise, reculant pour s'adosser au mur, laissant ainsi ses longue jambes s'allonger sur le lit, cependant boqué par la position de Taylor. Ne sachant plus s'il voulait la voir partir ou rester, il lui dit, sans vraiment réfléchir. Je t'offre du café froid et la moitié du lit. Je sais, ne me remercie pas, je suis un homme de coeur. Ironie quand tu nous tiens. Cette phrase fut accompagnée d'un nouveau léger sourire, le regard évitant le sien.

    @Taylor V. Foster
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMar 3 Mai 2022 - 14:41
    taggercitereditionsupprimeradresse

    RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR ॐ
    Je sais feindre, tu vois, c’est un truc presque banal chez moi, jouer les comme si, je veux dire ça fait bien trop longtemps que les faux semblants, je les ai appris. Alors, je sais faire, oui, comme si je n’avais pas flanché, comme si tu ne m’avais pas prise dans tes bras, et comme si je n’avais pas pleuré. Je saurais même l’effacer, cette journée. Plus pour mon bien que le sien, c’est vrai. Parce que je suis de ce genre aussi, de ne pas assumer les maux qui rongent, pas apprécier montrer les faiblesses qui peuvent parsemer mon être, les souvenirs qui dans l’alinéation me plongent. « Je ne..... Je..... » Je ne suis pas certaine qu’il le voit, le sourire que je contiens, mes lèvres pincées entre elles, pas peu fière d’avoir su éteindre ses airs malins.

    Cela dit je reste silencieuse, quelques secondes, à la fois de reprendre, je lui laisse le temps, et puis je réfléchis aussi, forcément. « Je ne m'inquiète pour personne, sache-le. » J’en arque les sourcils, presque instinctivement. Je serais prête à lui souffler que c’est moche, comme il ment. Que je l’ai ressenti, durant cette fameuse nuit. Mais si c’est son choix que de faire semblant… Après tout, je ne suis personne pour lui dicter ce qu’il ressent. « Camille Harrington ne se ramollit pas. » Nos regards l’un dans l’autre, parce qu’il arque ses commissures en un sourire, j’ose lui offrir l’un des miens, commentant d’un ton taquin. « Oh oui, parce que Camille Harrington est un gros dur. » Un homme que rien ne peut toucher, possédant un cœur de glace, profondément blindé. De ceux qui se cachent pensant que ça peut potentiellement les protéger. De ceux que l’on constate meilleur que les autres, si on prend le temps de s’attarder.

    Et quand il se replace, je n’ajoute rien de plus, je me contente, d’écouter sa proposition, un brin, amusée. « Je t'offre du café froid et la moitié du lit. Je sais, ne me remercie pas, je suis un homme de coeur. » C’est étrange, de se dire qu’on a tous les deux énoncer le besoin de partir, j’en éprouve d’ailleurs, cette sensation, de ne plus savoir comment fuir. Le comment du pourquoi, je ne l’explique pas, on va simplement penser qu’à défaut d’un comme si, ici et maintenant, c’est comme ça. Aussi immuable qu’indéfinissable. « Je me suis toujours dit que tu savais parler aux femmes. » Après tout, c’est de fait notoire que je ne saurais résister à un café, qu’il soit chaud ou gelé. Alors je me contorsionne afin de l’attraper sur la table de chevet, prenant soin de ne pas trop l’effleurer, convaincue qu’il ne supporte pas qu’on soit à proximité. Mes phalanges s’enroulant sur le gobelet, et mon corps se replaçant dans la foulée, portant le bord à ma bouche sans réfléchir, et j’en bois une gorgée. « Ca ne se sucre pas, le café. » paraphant encline à la malice. Puis je retire mes chaussures, repliant mes jambes sur le matelas… « Tu as dit « moitié » de lit, » railleuse, je souris, effectuant une pression sur ses jambes avec le bas du thermos, « mais tu prends toute la place. » L'humour, tout le reste, ça l'efface.



    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postJeu 5 Mai 2022 - 21:03
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Destabiliser son adversaire, une spécialité pour le résident, devenu presque art. Une méthodologie enfantine : repérer la faille et s'y engouffrer. Tatônner autour de la cicatrice et appuyer au bon moment. Gémir en observant l'impact. Echec et mat. On ne pouvait dire que l'inverse était possible. Lorsqu'on se protège d'une multitude de couches, on devient hermétique à toute attaque et plus rien ne peut nous blesser. Une vie qu'il s'était imposée, ne sachant plus si c'était réellement un choix de vie ou la succession d'évènements destructeurs ayant amené Camille à l'homme d'aujourd'hui. Sa défunte mère n'aurait pas validé et inconsciement, cela lui déchirait le coeur. S'observant défaillir le temps d'une seconde face à la brune, il se rendit compte de l'impact qu'elle avait sur lui alors qu'il la connaissait à peine. Il avait suffit de quelques heures pour transformer la vision qu'il avait d'elle, d'une connexion où le temps d'un instant, ils n'étaient plus le masque qu'ils endossaient mais la transparence de leurs fragilités. Il était incapable d'ôter de sa mémoire le souvenir de ses bras la serrant contre elle, de sa main dans ses cheveux et de ses lèvres lui murmurant qu'elle avait le droit de montrer ses failles. Sans se l'expliquer – et sans vouloir l'expliquer – quelque chose s'était réveillé en lui, nourri par une connexion qu'il voulait oublier. Oh oui, parce que Camille Harrington est un gros dur. A ses paroles, elle pu observer les muscles de son bras durcissant sous l'effet de la contraction, souriant intérieurement face à son attitude de beauf, une attitude qu'il prenait ponctuellement, parfois pour exaspérer son meilleur ami, souvent pour se moquer de ce genre de personne. L'ironie de l'interne était palpable, il se refusait pour autant à répondre verbalement. Oui, c'était un gros dur et personne ne pouvait l'impacter. Insensible, la vie est ainsi tellement plus gérable. C'est exact, personne ne me résiste. La preuve, tu es dans mon lit. Entre ironie et espoir d'une fuite potentielle de sa part, il prit le pari qu'elle n'était pas du genre à s'offusquer pour si peu. C'était Camille Harrington à ses côtés. Le corps de ce dernier se crispa légèrement à la voir si proche de lui, enfilant le gobelet de ses phalanges et s'adaptant ensuite à la position de Camille. Les réactions physiques ressenties à cet instant l'etonnèrent, il n'arrivait point à se positionner, à réfléchir. Rester froid, distant. Mais c'était compliqué de rester armé. Encore plus lorsqu'elle commenta le goùt de son café. Comme tu as pu le remarquer, le sucre me rend plus aimable.. Relevant son visage vers le sien, il auto-confirma ses paroles d'un geste vertical de haut en bas. Aimable était le synonyme parfait pour décrire sa personnalité, bien évidemment. La jeune femme replia ses jambes sur le matelas, en profitant pour le taniquer, ce qui fit naitre en lui un besoin fou de se connecter à cet instant. L'humour comme arme, subtilité et intelligence, des mots pour qualifier cette femme surprenante. En sentant le métal froid sur sa jambe, l'incitant à reculer, ses yeux restèrent un moment bloqués dessus tandis qu'un sourire naquit sur son visage, amusé par son attitude enfantine Amusé et exaspéré. En fait, c'était presque charmant. Il haussa les yeux en l'air, comme pour montrer son désintérêt mais son sourire en coin ne put mentir sur les émotions ressenties. Il recula de quelques petits centimètres, pas assez pour rendre justice à sa promesse. Aucune précision n'a été formulée quant à l'oreiller. Inutile de préciser l'action du jeune médecin qui s'empara brusquement de celui-ci, posant son coude dessus, son visage maintenant dans la paume de sa main, fixant l'interne quelques centimètres plus bas. Un silence de quelques secondes s'installa, tandis qu'il se perdit dans ses yeux, les siens exprimant une profondeur qu'il révélait que peu souvent, se voyant une nouvelle fois sourire, toujours amusé par la situation, oubliant un instant qu'il ne pouvait se permettre une reconnexion d'âme à âme. Le clignement de ses yeux lui permirent de dévier le regard qui se porta sur le gobelet, avalant une gorgée du liquide froid. Promesse tenue ou possibilité de l'effleurer à nouveau, il lui tendit à nouveau le gobelet, ses doigts en profitant pour s'accoupler aux siens, pour la deuxième fois de cette nuit.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postLun 9 Mai 2022 - 14:04
    taggercitereditionsupprimeradresse

    RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR ॐ
    Le problème dans cette relation, qui n’en est pas totalement une, à la réflexion, c’est que tu m’as montré une part de toi, et que je ne peux pas me résoudre à faire semblant qu’elle n’existe pas. J’ai beau dire que je sais effacer ce qui dérange, dans cette pièce, il se peut que ça change. Peut-être que lui aussi, dans le fond, fonctionne comme ça. Parce qu’il m’a vu en train de craquer. Et que depuis, les choses, même si on s’évertue à le nier, elles ont tout simplement changé. Je ne suis pas simplement l’interne qui à la rage au ventre, qui possède un orgueil démesuré, et lui, l’homme distant aux instincts glacés. Au cœur que personne ne sait érafler. « C'est exact, personne ne me résiste. » J’exulte un soupir, peu sûre que ce soit bien réaliste. « La preuve, tu es dans mon lit. » J’en lève les yeux au ciel en un soupire, me mordant le bout de la langue pour empêcher de sortir un Vraiment ? Inutile de préciser que ce ne sont pas les genres de mots qui vont le rendre affreusement charmant.

    Alors je préfère ne pas répondre, si ce n’est d’un énième soupir, je crois que sur la liste des personnes capables de me faire inspirer avec force, c’est le pire. De fait j’opte pour le café, balayant rapidement notre proximité, sans pour autant me retenir de le commenter, et pour me gratifier de la répartie que je lui connais. « Comme tu as pu le remarquer, le sucre me rend plus aimable. » Prodigieux. Absolument remarquable. Je le secoue, mon visage, avant de te taquiner pour te forcer à reculer. De prime abord, pourtant, je suis presque convaincue qu’il ne va pas bouger d’un centimètre, qu’il n’abdiquera pas et qu’il ne nous reste qu’à poursuivre notre factice prise de tête. Mais il me surprend, parce que même si ce n’est que de peu, il se décale, pas de beaucoup, juste assez pour que j’en vienne à trouver ça, anormal. « Aucune précision n'a été formulée quant à l'oreiller. » Chassez le naturel… N’est-ce pas ? Je l’observe se caler, laissant la paume de sa main épouser ses traits. Tandis qu’il esquisse ce faible sourire en coin qui me plaît.

    Seulement il avorte ma contemplation en venant récupérer le café. A nos doigts qui s’effleurent encore une fois, j’en déglutis, malgré moi. Je le porte à mes lèvres, à mon tour, les déposant à l’endroit même où se trouvait l’empreinte des siennes. J’en bois une autre gorgée, grimaçant de ce goût sucré que je déteste lorsqu’il est question de café. Et le délaisser, à la finalité, au pied du lit pour laisser à nouveau voguer mon regard sur lui. « Je… » réalise que nous n’avons jamais été aussi proches mais tant éloignés à la fois. Toujours assise en tailleur, je tapote mes genoux quelques secondes en un bruit sourd, et ferme les paupières, en réfléchissant à ce que je m’apprête à faire. A l’art et la manière. « Depuis quand c’est toi qui commandes ? » La question est rhétorique, évidemment, et pour imager les cheminements de mes pensées, je me mets en mouvement. Le lit, moi je décide de le partager, dans l’autre sens. Quitte à nuire à sa tranquillité, son existence… « De toutes façons, t’as pas vraiment précisé. » Je souffle en un murmure une fois que je suis allongée à ses côtés. Je souffre et sourcille de cette proximité que je viens de nous imposer. Parfois, c’est indéniable de constater que j’ignore ce que je peux fabriquer. Ce que je cherche et ce à quoi je m’essaie. Et même si par ces gestes il l’avait fait, je me permets de préciser. « Si tu partageais en largeur ou longueur. » Mes lèvres s’arquent, et j’entends la résonnance de nos cœurs. Je referme à nouveau les yeux, épuisée, m’empêchant de lui confier ce secret, à son égard, mon absence de peur.



    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postMer 11 Mai 2022 - 22:50
    taggercitereditionsupprimeradresse
    Le changement. Un concept qu'il maîtrisait guère. Professionnellement, rebondir n'était pas un problème, innover et improviser non plus, mais dans sa vie personnelle, ça se complexifiait. Vous savez, quand votre regard sur une personne change radicalement, créant un conflit cognitif, quand vos conceptions changent et que la lumière s'allume dans les ténèbres. Rester ancré dans la représentation qu'il se faisait d'elle lui allait complètement. Mais ce n'était plus possible. Ne pas connaître la raison l'énervait au plus haut point. Il voulait partir. Il voulait aussi rester. En sa présence, la lumière naissait et ça, ça lui foutait la trouille. Un, deux, trois, le nombre de ses soupirs. Une réaction plutôt logique. Dualité d'un instant, ne sachant quel camp mettre ko, ne sachant non plus comment enlever ses couches protectrices. Il pourrait toujours la faire pleurer. Mais pas sûr que ce soit une bonne idée. Il avait du mal à se concentrer. Constamment perdu dans ses pensées. Il fut reconnecté lorsqu'elle secoua la tête, incitant le médecin à reculer. Découvrant un nouvel aspect de son non verbal, il fut charmé par sa moue. C'était bizarre, de découvrir ces détails qui se parsemaient lorsqu'elle était spontanée. Des détails qui font la différence aux yeux de Cam, comme lorsqu'elle tapote vivement ses mains sur ses genoux, cherchant la suite de sa phrase devenue orpheline de mots. Il avait l'impression qu'elle pesait ses mots, comme si c'était le genre de Cam de réagir impulsivement. Depuis quand c’est toi qui commandes ? Taylor, c'était l'enfant et la guerrière dans le même corps. Un doux paradoxe. C'est alors que les choses s'enchaînèrent très vite, il ne se rendit compte qu'au dernier moment qu'elle avait décidé de partager le lit sur la longueur, se retrouvant soudainement très proche de lui. Trop proche. Son corps se raidit une nouvelle fois pour se détendre quelques instants plus tard, se rendant compte inconsciemment qu'il n'y avait pas de danger. Réaction corporelle spontanée. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, l'interne put remarquer le sourire dépité sur son visage, un sourire beaucoup plus naturel, tandis que ses yeux exprimèrent une innocence retrouvée. Il souffla, toujours posté en haut sur son oreiller. Tu es vraiment une femme.... spéciale. C'était presque un compliment venant de sa part. Il avait déjà demandé des cours d'expressions émotionnelles à son meilleur ami, une sorte de bisounours qui passait par de sales phases, mais apparemment, c'était trop tard pour lui. Camille remit le coussin au centre du lit, en profitant pour y recoller sa tête, sur la partie gauche, décalant aussi ses jambes légèrement pour effleurer les siennes, tandis que ses yeux se fermèrent. N'empêche, il était mort de fatigue. Mais bizarrement, là, tout de suite, il se sentait apaisé, se reconnectant au moment qu'ils avaient vécu quelques jours plus tôt. Il brisa le silence, rouvrant les yeux, et parla d'une voix calme et posée, presque douce et authentique. Comment... Enfin... Tu vas comment ? depuis notre dernière rencontre. Il se sentit soudainement bête et cela était loin d'être une sensation agréable. Tellement bête que ses yeux ne purent s'empêcher de dévier dans une autre direction tandis que ses doigts firent des mouvements verticaux.
    InvitéInvité
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Anonymous
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas
    Lien du postVen 13 Mai 2022 - 14:18
    taggercitereditionsupprimeradresse
    TW // Mention folie.


    RIEN N'EST PLUS VIVANT QU'UN SOUVENIR ॐ
    Je blâmerais la fatigue, si on me le demandait, histoire de me justifier. D’expliquer le pourquoi je me retrouve allongée à côté de toi. Je rendrais coupable, aussi, l’aliénation de mon esprit. Tout ce que je suis et tout ce que je fuis. Je dirais aux autres que je n’ai rien contrôlé, qu’à moi aussi ça peut m’arriver, mais qu’on m’excuse parce que je suis Tay. Que je pense aux autres avant de songer à moi, et que je possède de la gentillesse, l’aura. Même si je joue les impétueuses, quelques fois.

    Mais quand je rouvre les yeux sur ses traits, je réalise que je perds un peu toutes mes façons de me justifier. Rien ne saurait expliquer la torsion de mon estomac quand il commente, de mon point de vue, je dirais d’ailleurs qu’il me complimente. « Tu es vraiment une femme.... spéciale. » Une fraction de seconde, mes prunelles se perdent dans les siennes et je ne sais pas définir l’expression qui est la mienne. Entre la surprise et le fait d'être troublée. Car sur l'instant, j'avoue que j'aimerai savoir lire ses pensées. Un contact visuel qu’il vient rompre dans la foulée en replaçant l’oreiller, il se repositionne, à niveau, avant qu’on ne joue avec la proximité, à nouveau.

    Alors c’est à son tour de clore les paupières, comme si pour ce faire, on s’adonnait aussi à l’art de la guerre. Qui flanchera le premier. Et durant ce laps de temps qu’il m’accorde, j’observe les courbes, les sillons, l’arc de sa mâchoire, la ligne de son nez, mais se réanime et je ne suis plus qu’une coupable à condamner. Voyeuse sans l’avoir maîtrisé. « Comment... Enfin... Tu vas comment ? » Mais les rôles s’inversent encore, et là, c’est lui, qui tente de lire en moi. J’en inspire profondément en un essaie de mettre de l’ordre dans mes pensées, jamais à l’aise lorsqu’on me force à me confronter à ce sujet si particulier. La peur dissimulée derrière les sourires offerts, les répliques piquantes et la bienveillance. Le regard fuyant, il prend la tangente. « Et soudainement le gros dur se transforme en agneau. » Je lui accorde, mon tour de passe-passe n’est pas très beau. Une vaine tentative de changer de sujet, et de ne pas revenir sur la façon dont j’ai pu récemment craquer. Je souris et ose même l’effleurer, de deux doigts sur son omoplate égarés. Mais gênée par la promiscuité que je nous ai imposé, je me décide à me retourner, lui tourner le dos. Le bras replié sous mon visage, je me refuse à évoquer réellement mes naufrages. « Je vais bien, Camille. » Toujours, parce que j’ai cette carapace de protection, parce que tu étais seulement tombé sous un mauvais jour. « Tu peux être rassuré, je ne suis pas encore folle. » Tout est sous contrôle, même si à l’évocation de ce terme, en moi, ça dégringole. « Spéciale, mais pas folle. » accompagné d'un faible mouvement d'épaule.



    Contenu sponsorisé
    feat
    Arrivée
    Multicomptes
    Crédits
    Discord
    Pseudo & pronom IRL
    Informations
    participer à veritas ?les secrets à ne pas révéler
    Veritas

    Page 1 sur 2 1, 2  Suivant
    Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum