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I LOVE HARVARD
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    Stay hungry, to know more about one another (7 oct.) ft. Ludo
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    Lien du postMer 17 Nov - 19:38
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    Médecine, c’était un domaine intéressant. Beaucoup avaient choisi cette voie fut un temps, notamment grâce aux séries hospitalières telles que « Urgences », « Grey’s Anatomy », « Docteur House », pour les plus connues. Les intrigues avaient donné envie de s’inviter dans cet univers, mais les qualités requises allaient au-delà de ça. Il fallait être passionné aussi, pour supporter les contraintes et les sacrifices, et avoir un véritable attrait pour les autres, sans oublier le stress qu’il fallait savoir utiliser à bon escient, et ne pas laisser l’anxiété nous envahir. Concrètement, Dean aurait été capable d’assurer en tant que médecin, il avait ce qu’il fallait, et pour ça il avait hoché positivement la tête en réponse à la question qu’avait posée Ludovica. Oui, ça lui aurait plu de sauver des vies.

    Mais voilà, il sauvait aujourd’hui beaucoup plus : les libertés, et les droits de l’Homme. Il représentait aussi un pays qui lui faisait assez confiance pour l’envoyer sur des missions complexes, qu’avait-il à demander de plus ? Il avait trouvé ce pour quoi il était fait, et avec le recul : je me suis rendu compte que j’avais choisi d’entrée en fac de médecine pour quelqu’un d'autre, plus que pour moi-même. ; il n’avait aucun regret. Ses parents avaient toujours voulu le meilleur pour leurs enfants, mais contrairement à ce que l’on pouvait penser, ils ne faisaient pas partie de l’équation. Une fille. Une fille avait failli le dévier du métier qui le rendait fier aujourd’hui. Une fille qui avait été tout, et qui avait gardé une place un peu trop importante malgré tout encore aujourd’hui.

    Pour la suivre, être avec elle, il aurait fait n’importe quoi à l’époque, quitte à devoir s’oublier, - oublier ses besoins et ses envies aussi -. Elle avait été ce qu’on appelait communément un Dieu vivant à ses yeux à lui. Il s’était éloigné de ses amis, de sa famille, de ses passions, de ses ambitions. Son temps libre, il le lui avait accordé à elle, rien qu’à elle et à ses pierres bleutées. Il s’était découvert une jalousie maladive à cause d'elle, et à quel point il pouvait devenir sombre si on osait la regarder. Il avait compris la définition d’intense, parce qu’il avait aimé comme jamais personne n’avait jamais aimé ; il pouvait le jurer. Il savait qu’il était prêt à tout pour quelqu’un, et ça faisait un peu peur de se savoir ainsi, parce qu’on souffrait plus que la normale lorsqu’on était quitté.

    Le sujet de l’armée et l’histoire tragique très vite passés, ils étaient rendus à la dégustation avant d’en venir à l’endroit où Dean, lui, avait l’habitude de rester. Je m’y plais, c’est un peu comme une deuxième famille là-bas , et elle devait connaître la sensation, surtout si elle avait pour coutume de travailler avec les mêmes personnes et d’être mise sur les mêmes gardes. Les situations compliquées et le danger, ça rapprochait vachement les gens. Par rapport à ce qu’on vit ailleurs, c’est un peu la colonie de vacances à la caserne, plissa-t-il les yeux. Un lit avec matelas et couverture, c’était quand même un sacré luxe quand on avait connu la tranchée dans une terre humide pour sommeiller couvert de feuilles pour se protéger du froid de la nuit.

    C’est un défaut selon toi, d’être organisé , demanda-t-il histoire de connaître son point de vue, et toi ? T’es le genre de femmes à éparpiller tes affaires un peu partout ?. Un sous-vêtement par-ci, l’autre par là, une bouteille à moitié entamée sous le lit, une pleine près de la table de chevet. Comment ça fonctionnait dans l’endroit le plus intime de Ludovica ? Comment laissait-elle vivre sa chambre à elle ? Semblait-elle plus vivante que la sienne ? Elle ne lui était pas parue bordélique, mais savait-on réellement qui était une personne en suivant les clichés, en se fiant à son allure. Pas sûr. Tu sais à qui faire appel maintenant , dit-il, même s’il se doutait que son colocataire devait s’occuper de tous les petits travaux.

    Et voyager où ? T’as une destination en tête, ou ça serait plutôt un tour du monde, l’interrogea-t-il lorsqu’elle fit part de l’un de ses rêves, c’est un beau projet, en tout cas . Encore plus lorsqu’elle ajouta l’humanitaire. L’un pouvait aller avec l’autre, et inversement. Lui, par contre… Il haussa les épaules longuement : j’sais pas trop. Je n’y ai pas réfléchi . Pas le temps, pas le courage de rêver, de se projeter ; un jour à la fois, un pas après l’autre. Il se rendait compte qu’il n’avait jamais vraiment imaginé être un genre de personne, ni faire quelque chose en particulier, ou encore voir un endroit. Peut-être était-ce parce qu’il avait déjà expérimenté beaucoup de choses du haut de ses vingt-six ans – presque vingt-sept -.

    On m’a déjà demandé si j’avais déjà rêver de découvrir mon pays d’origine, retrouver ma famille biologique ou savoir si j’avais des frères et des sœurs, mais… , laissa-t-il en suspens tout en agrémentant sa vocalise d’un mouvement négatif de la tête, même de ça, je n’en rêve pas. Dean était du genre à se satisfaire de ce qu’il avait pour l’instant, probablement que ça changera dans quelques années. Je suis très différent de ma sœur concernant ce sujet-là, ajouta-t-il. Elle avait eu une période compliquée face à son adoption avant de se mettre à faire des recherches, et elle était tombée sur quelques pistes, économisait un peu pour prévoir un voyage qu’elle réalisera probablement l’année prochaine.

    La plupart des enfants adoptés vivaient une phase de colère durant laquelle ils en faisaient voir énormément à leurs adoptants, - ceux qui avaient eu le culot de les voler à leur pays, à leurs racines -, avant d’entamer un recueil d’informations qui leur permettaient de répondre aux diverses questions qui taraudaient leur esprit ; Dean n’en était pas. Était-ce étrange de n’avoir jamais voulu nouer avec sa terre natale, celle qui l’avait vu naître ? Il n’en avait jamais parlé, n’en avait jamais ressenti le besoin. Il avait toujours contourné les questions et mis fin aux interrogations qui concernaient cette part de lui. Pourtant, là, il avait été le premier à mettre le sujet sur le tapis. J’le répète souvent, que je me sens iranien, mais on a du mal à me croire, rit-il ; il y avait de quoi.

    Il me semble que je t’avais parlé du fait que j’avais eu des projets par le passé, familiaux, résidentiel, tout ça , revint-il sur leur conversation meetsenger, j’ai rencontré ma première copine, j’avais douze ans, et à cet âge là, on n'pense pas trop à ce qu’on fera demain. Il n’avait en tête qu’à ramener des notes correctes et à s’amuser avec ses copains du quartier, quand elle et moi on est officiellement sortis ensemble, j’avais quinze ans, et j’étais juste fier de dire à mes potes que j’avais une nana, plissa-t-il les yeux. Il était déjà simple, Dean, à l’époque. On ne l’avait pas obligé à grandir vite, on lui avait laissé le temps d’être naïf, de vivre sa vie d’enfant, de lui épargner les responsabilités, jusqu’à…

    Quand on l’a dit à nos parents, même pas un an plus tard, ça a tout de suite pris un sens plus sérieux , expliqua-t-il, alors quand j’aurais probablement dû commencer à réfléchir à ce qui me plairait de réaliser et de devenir, j’ai dû faire un peu mes preuves, et montrer que j’étais capable de voir déjà pour deux, au moins pour la mériter un minimum. Il ne regrettait pas, ne pensait pas qu’aimer aussi jeune avait été une erreur, non. Au moins, il était mûr à point. Du coup, ça explique un peu l’absence de rêves perso, parce que ceux que j’avais concernaient le couple que je formais avec elle ; seuls quelques cauchemars l’accompagnaient dans ses sommeils à présent.

    Les plats principaux arrivèrent au bon moment pour compléter la tablée, et Dean huma l’odeur qui sortait de son assiette. J’te demande pas si tu veux goûter , lui sourit-il. Il aurait été poli, sinon, et aurait volontiers poussé son assiette fumante vers elle.



    HJ : 👀 Oops.
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    Lien du postVen 19 Nov - 15:54
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    Cela paraît évident que l'idée de faire médecine t'ait effleuré. En tout cas, ça me choque pas quand je te vois, tu as tout du garçon studieux et posé, bon élève, altruiste. Mais le destin en a décidé autrement et t'a poussé dans les bras de l'armée. Au moins, tu as l'air de t'y épanouir et c'est là le principal. Tout comme moi avec ma carrière de pompier. J'aimerais pousser l'idée en devenant paramedic et être moins exposée aux dangers car j'anticipe le fait que je prendrai de l'âge et le secours aux personnes m'intéresse réellement mais pour le moment, certains détails importants m'en empêchent. « Ce n'est pas si rare à ces âges là, on nous demande de décider jeune, sans rien connaître de la vie, décider de toute une vie, c'est compliqué. » Et j'en sais quelque chose. Je m'étais retrouvée sur la mauvaise voie pour une autre personne. Je m'étais oubliée complètement. Détruite à l'aube de mes plus belles années, c'est un véritable combat que j'avais mené par la suite, et d'ailleurs, je le mène toujours à certains moments. Certains stigmates restent difficiles à apaiser et aiment se réveiller lorsque vous les croyez absents.

    L'armée c'était ta deuxième maison et je pense avoir une bonne idée de ce que tu veux dire. « Je comprends. » On se lie à ses collègues bien plus qu'à sa famille parfois, pour moi, c'était le cas, et quitter la Californie sur ce point n'avait pas été facile, mais tout là bas, me la rappelait. J'étouffais, j'ai eu ce besoin de commencer une nouvelle page. Mais dans ces métiers, c'est avant tout un travail d'équipe, on s'expose complètement, on confie sa vie à l'autre et on tient parfois la sienne entre ces mains. On se côtoie dans les joies les plus douces, et dans les misères les plus remuantes. On n'a pas d'autres choix que d'avancer ensemble, parce que personne ne supporterait de le faire seul. « Il faut des soupapes, des moments plus légers pour endurer le reste. » Et je m'étais fait à l'humour misogyne et graveleux de mes collègues, je le sais que c'est un échappatoire même si ça m'empêche pas parfois de les remettre en place avec le sourire. Ils savent que c'est pas méchant et ils comprennent que faut juste pas aller trop loin. De toute manière, pour moi il restent des agneaux par rapport aux femmes que j'ai pu côtoyer en prison.

    « Pas vraiment. » Je ris. « La trop grande rigidité souvent me dérange, parce que je la rapporte inconsciemment à l'esprit mais en réalité, je pense que ça n'a pas grand chose à voir. Les gens très organisés sont souvent des anxieux. » Je pense que c'est ce que j'ai compris avec les années. « Je suis bordélique mais juste un peu, c'est pas non plus le bronx le plus total. Mais tu vois moi à l'inverse, j'aime pas quand c'est trop rangé, trop mort, faut ça vive. » Je hausse mes sourcils, parce qu'on est tous un peu bizarres finalement non ? « Chacun ses manies. » Tant que ça gâche pas la vie des autres, je pense que chacun a le droit d'être comme il a envie d'être, maniaque ou bien désordonné. « Je ne suis pas prête d'oublier. » dis-je avec un clin d'œil enthousiaste. Les ressources en bricolage sont précieuses pour ma part.

    Les voyages, ah, j'aimerais en faire davantage mais ce n'est pas mon salaire de pompier qui m'y aidera et puis mon casier m'empêche pour le moment de me promener comme j'aimerais, en toute liberté. Le passé est tenace. « J'aimerais retourner en italie, c'est certain. Je suis curieuse des pays celtiques et pourquoi pas le Moyen-Orient ? La Turquie, le Liban, j'aime beaucoup les cultures mélangées là bas. » Mais c'est certain qu'en premier, je retournerai en Europe. Plein de destinations me font rêver cependant. « Tu as toujours des contacts avec ta sœur ? » Je ne me souviens plus des détails concernant ton adoption, mais elle a peut-être été adoptée avec toi. Je ne sais pas ce que ça fait d'être adopté mais je pense qu'en réalité on doit surtout écouter ses intuitions et si cela ne t'attire pas, cela ne sert à rien de forcer selon moi. Les rêves que tu projettes, tu ne sembles pas vraiment les connaître pour le moment. Me livrant une part sans doute plus intime de ton passé, tu l'ignores encore, mais je m'y reconnais sans aucun mal. « ça s'est terminé entre vous ? » dis-je en te regardant. « Moi aussi, j'étais jeune lorsque j'ai connu mon premier copain et j'ai faillit mettre en l'air toute ma vie pour lui. Je l'ai même fait en partie. » Sans doute que j'aurais pas eu du tout la même destinée sans lui sur ma route. J'étais une élève plutôt douée sur certains points, bien que pas la meilleure de classe, certains professeurs croyaient réellement en moi et projetaient sans doute autre chose que ce que je suis devenue aujourd'hui. Je regrette pas pour autant, car c'est ainsi et j'ai rencontré des personnes formidables mais il m'arrive parfois de songer à ce qu'aurait été ma vie sans lui. « On va éviter. » dis-je avec un petit rire. «  Mais toi tu peux goûter mon plat, si tu as envie. »

    @Dean Hassani Stay hungry, to know more about one another (7 oct.) ft. Ludo - Page 2 1881463262 Stay hungry, to know more about one another (7 oct.) ft. Ludo - Page 2 1881463262
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    Lien du postLun 22 Nov - 15:16
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    Il avait souri, Dean, lorsqu’elle avait parlé de moments légers pour affronter la dureté que d’autres situations faisait endurer. Elle avait compris où il avait voulu en venir, et il n’avait pas eu besoin d’en rajouter plus car ils se comprenaient que trop bien. Ils étaient témoins de scènes affreuses, de gens qui perdaient tout ce qu’ils avaient mis un temps fou à construire, et parfois même leur propre vie, alors il fallait bien créer une ambiance plus joviale pour ne pas se laisser engloutir par ces instants funèbres. Les cris, les larmes et la mort les suivaient, partout où ils allaient, mais il restait un endroit où il était possible de laisser le tout au-dehors : leur seconde maison. Ils étaient forts ces moments, parfois ils en abusaient, mais, en même temps, c’était si bon de se sentir vivants…

    Alors je serais anxieux, d’après toi, s’était-il montré tout ouïe face à son analyse, le sourire bancal et le buste légèrement penché en avant, retenu par des avant-bras étendus de part et d’autre d’une vide assiette plate. Il était curieux de savoir comment elle se le représentait, car c’était toujours intéressant de connaître la vision qu’avaient les femmes de lui. D’une rencontre à l’autre, il n’était pas bien différent. S’il taisait ce qui se rapportait à son métier pour ne pas faire fuir les dames, il ne portait en lui aucun secret qui méritait de mentir ; il ne mentait d’ailleurs jamais. Qu’est-ce que peut ajouter Mademoiselle Ludo d’autre me concernant, prit-il un ton joueur pour s’adresser à sa psychanalyste du dimanche.

    Il était loin d’être un maniaque du contrôle, mais il avait besoin d’avoir une emprise sur son environnement à défaut de ne pas l’avoir sur le monde qui se plongeait lui-même dans le chaos. Il se savait aussi incapable de gérer les évènements qui allaient lui tomber dessus, comme un cheveu venait se vautrer dans une soupe, alors il se raccrochait à un lit convenablement bordé, d’affaires rangées dans le même sens et d’objets qui trouvaient leur place attitrée – sans chercher le centimètre près -. La faute à l’armée et peut-être à toutes ces successions de défis auxquels ils avaient dû se confronter, et les gamelles qu’il s’était prises un certain nombre de fois, aussi. Parfois, ça rassurait. Et ce que les autres trouvaient insignifiants pouvait avoir de l’importance pour d’autres.

    Forcément, lorsqu’elle avait évoqué le Moyen-Orient, le militaire n’avait pu empêcher un sourire enchanté de s’inviter sur ses lippes rebondies. Et il lui souhaitait, profondément, de pouvoir se perdre dans les rues animées, de faire ses emplettes sur les marchés colorés de tissus et d’odeurs, de se perdre dans un salon de thé propice au partage, invitée par un propriétaire chaleureux. Il l'imagina dans un magasin de vêtements, convaincue par quelques dames du coin à essayer une robe traditionnelle. Ouverte au monde comme elle semblait l’être, elle n’aurait pas hésité à faire plaisir à ces femmes, et peut-être même à se faire plaisir aussi. Il esquissa en voyant ses cheveux châtains pris d’assaut par quelques mains pour les orner d’une coiffe persane.

    Il n’eut pas le temps de deviner l’entièreté du costume, parce qu’elle mit fin à son aller au voyage avec un retour plus qu’express : Uhm ? ; était-il resté en contact avec sa sœur ? Elle vit encore à la maison, hocha-t-il la tête tout en répondant, on ne coupe pas si facilement les ponts, les repas de famille nous rappellent très vite que garder le lien est important. Même lorsqu’ils quittaient le domicile parental, ils étaient amenés à y retourner très souvent, et pas moins d’une fois par semaine, de préférence le vendredi soir. Soraya a été adoptée un an avant moi d’Indonésie, fut-il heureux de la présenter parce que : elle met l’ambiance. Et c'était peu dire ; toutes les personnes de leur communauté la connaissaient tant elle se faisait remarquer.

    Elle agissait comme une gamine de seize ans, incapable de contrôler son besoin de faire des xonnries. Elle allait contre tout : ses parents, ses frangins, sa religion. Elle changeait de look comme elle changeait de boulots, savait être l’eau d’une rivière et la foudre. Dean agissait comme un grand-frère envers elle, plus qu’elle n’agissait en grande-sœur pour lui. Il l’avait tirée de beaucoup de situations hasardeuses et il se doutait que la dernière n’était jamais vraiment la dernière. Elle avait laisse tomber le hijab très tôt et ne pratiquait plus tant que ça l’Islam. Elle avait décidé de n’en faire qu’à sa tête et avait présenté quelques mois de ça une compagne qui n’avait rien d’une sainte. Malgré tout ça, le militaire l’aimait beaucoup.

    Quant à son ex-copine… Il opina de la tête pour répondre par l’affirmative : j’ai été invité à sa fête de fiançailles la semaine passée. Il tenta de lever les bords de sa bouche pour que le sujet ne soit pas malaisant pour sa vis-à-vis, mais il abandonna bien vite l’idée. Ludovica fut pourtant très vite réactive en jouant la carte de la compassion et se livra également sur ses amours difficiles, - tout du moins l’un d’entre eux -. Il aurait aimé lui demander s’il avait été l'inquisiteur de son aversion pour les cases et la vie bien rangée, mais il ne se sentit pas en droit d’aller chercher plus loin dans son intimité, déjà parce qu’ils se connaissaient à peine, mais aussi parce qu’ils n’étaient pas dans un contexte qui supposait qu’il devait l’apprivoiser ; ils n’étaient pas destinés à être amants.

    Les plats devant eux, ils eurent l’occasion de s’unir dans un rire avant de commencer la dégustation de ce qui se trouvaient dans leur assiette. Fourchette en main, Dean prit un peu de ci, un peu de ça, pour que les papilles aient de quoi saliver au contact des goûts et les porta à sa bouche. Tu sais reproduire des plats typiquement italiens, interrogea-t-il l’Italienne après qu’ils soient restés silencieux le temps de profiter des spécialités africaines qu’ils avaient choisies. Était-elle bonne cuisinière ou se contentait-elle de plats préparés ? C’est drôle, mais j’ai cette image de la « Mama » italienne qui partage ses recettes les plus secrètes avec sa petite-fille , dit-il ; un peu comme dans chaque culture cela dit, fut un temps…

    Le plat principal fut ensuite englouti au milieu de bien moins de conversations que le fut l’entrée, peut-être parce que l’ambiance générale de la salle demandait un peu trop de concentration pour se faire entendre. Toutes les tables étaient prises, et les discussions allaient bon train aussi bien à chacune d’elles qu’entre les employés qui se devaient de communiquer. Dean adressa de temps à autre quelques mimiques chaleureuses à la brune, mais ne se lança pas dans un dialogue qui nécessiterait, de toute évidence, d’hausser la voix plus qu’il n’aimait ça ; d’autant plus qu’il possédait déjà une voix grave. Tu veux un dessert, peut-être , demanda-t-il tout en articulant de manière exagérée pour s’assurer qu’elle l’ait compris.

    Cela faisait déjà une heure et demi passée qu’ils s’étaient installés l’un en face de l’autre, et Dean décida de se contenter d’un macchiato pour terminer le déjeuner. Bien qu’il n’avait pas envie de quitter Ludovica,  -parce qu’elle était une femme avec laquelle on aimait aisément passer du temps -, il n’avait plus de quoi faire durer l’instant une demi-heure supplémentaire ; à son grand désespoir.


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    Lien du postSam 27 Nov - 20:27
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    Partager ma théorie sur l'obsession de l'ordre chez les gens, franchement y'a mieux pour se lancer dans la conversation et je ne sais même pas pourquoi je viens à parler de ça. Je souris un peu mal à l'aise. « On l'est tous un peu et l'ordre ça rassure. » Moi c'est plutôt le bordel qui me contient, quand c'est trop rangé ça a ce don de m'angoisser. « Et t'es militaire c'est pas difficile de prendre un raccourci et dire que tu aimes maîtriser. Mais je t'épargnerai ça, j'ai pas fait d'études. » Ni en psychologie ni dans n'importe quel autre domaine. Je viens à parler de mes envies de voyage et de plein d'autres choses, tu as cette présence tranquille et bienveillante qui a le don de me rassurer. C'est bizarre quand on y pense de ressentir ça avec un inconnu, mais je suis ainsi, j'ai vite des intuitions concernant les autres, je me lâcherai parfois jamais et à d'autres moments très vite. Je ne me repose pas tellement sur les conventions et sur ce qui est communément admis dans ce domaine. Certains pourraient me qualifier d'impulsive et d'inconsciente, mais honnêtement, je ne me suis que rarement trompée sur la nature profonde des gens.

    Je suis curieuse et naturellement, des questions se posent au sujet de ta sœur. Attentive, j'essaie de peindre son portrait dans mon imagination. « Oui vous avez l'air d'être très soudés mais je trouve ça vraiment bien. » La plupart des familles occidentales sont fracturées, éclatées, détruites puis reconstruites. La mienne est distante depuis des années et je sais plus vraiment ce que ça veut dire. Ça doit être rassurant d'avoir ce cocon et j'imagine qu'aussi à certains moments, ça doit être un poids certain sur les épaules, les attentes qu'on met sur chacun des membres de la famille. « Elle a quel âge ? » Je souris en imaginant une sœur bien plus contrastée et électron libre que tu peux l'être. « Oh et on ne t'a pas trop mis la pression pour les tiennes ? » J'ai connu ça. Même si après ma séparation avec mon premier copain, on se gardait bien de tout commentaire. Après tout, il m'avait coûté presque deux années de prison et quelques séquelles. Puis le temps avait aidé à délier les langues et on m'avait fait quelques allusions. Mon mode de vie serait parfaitement incompris de ma famille alors je me contente de vivre à l'écart, en toute liberté et surtout en accord avec moi-même.


    On continue d'apprécier le repas et m'habituant aux épices, je trouve cette cuisine délicieuse et assez fine. Je souris à ta remarque. « C'est mon grand père surtout qui cuisinait figure-toi. Et il était plutôt colérique. » Du genre à s'énerver sur ses plats et sa cuisine. Son plaisir c'était de se lever aux aurores et de préparer tout ce qu'il faut pour la famille. C'était sa manière à lui d'aimer, il était pas forcément doué avec les mots, bien qu'à l'écrit c'était autre chose. Un vrai lion. Pétri d'orgueil mais débordant de sensibilité avec un cœur trop gros. C'est donation commune dans notre famille que ct organe trop encombrant pour le monde. « Mais j'ai appris quelques trucs. » Et la cuisine italienne, c'est une des meilleures naturellement. Suffit de voir jusqu'où on peut manger des pastas et des pizzas. Le repas se termine peu à peu et j'avoue n'avoir plus très faim. « Je crois que je ne peux plus rien avaler pour l'instant. » C'était copieux et peut-être aussi que le stress et l'excitation de cette première rencontre jouent un peu. Allait venir le moment de se quitter et je n'ai pas vu passer le temps. Je suis à peu près certaine qu'on gardera le contact toi et moi. « Et toi ? » Je ne sais pas pourquoi mais je t'imagine pas trop aimer les desserts mais je suis peut-être complètement à côté de la plaque.

    @Dean Hassani
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    Lien du postDim 28 Nov - 9:49
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    Vingt-neuf ans avait été la réponse que Dean avait soufflé, et Soraya en était bien loin. Tant par son attitude que par ses émotions, elle était une femme immature qu’il tentait de protéger coûte que coûte des enfers qu’elle n’avait pas peur d’affronter. En contrepartie, elle avait été la seule a le soutenir lorsqu’il s’était engagé dans l’armée, et avait été celle qui avait passé du temps à le réconforter dans ses moments les plus douloureux. Elle l’avait motivé dans ses missions les plus complexes et l’avait aidé à se relever après sa rupture et sa longue convalescence. Pas vraiment, non, dit-il ; là encore, il avait de quoi remercier sa sœur de l’avoir défendu lorsque ses parents avaient émis l’hypothèse d’inviter quelques vieilles connaissances à dîner avec leur fille.

    Le militaire fut surpris d’apprendre que sa vision de la cuisine italienne avait été biaisée par les publicités et autres mini-séries entre-aperçues qui mettaient l’Italie à l’honneur. Le grand-père de Ludovica avait été celui qui s’était emparé de la cuisine pour ravir les papilles de sa famille. Jamais, ô grand jamais, cela serait arrivé dans la sienne. Les femmes étaient naturellement mises à la tâche et rares étaient les fois où le genre masculin s’y aventurait. Dean s’était longtemps fait chambrer par ses frères pour y donner régulièrement un bref coup de mains, une raison toute trouvée et gratuite d' attaquer l’armée qui, selon eux, « faisait de leurs hommes des femmelettes ». Les femmes n’en disaient rien, mais il fallait être aveugle pour passer à côté de ces sourires que sa présence dessinaient sur leur visage.

    Non plus, secoua-t-il la tête, levant poliment la main vers le serveur pour commander un macchiato ; son digestif à lui. Et, le temps qu’il soit préparé, il s’excusa : tu m’attends deux minutes ? Il lui adressa un sourire, remit sa veste rapidement puis se leva de table. Mains dans les poches de son pantalon, il contourna les tables de la salle pour rejoindre les toilettes des hommes. Il attrapa son portable resté dans son blouson, et avant qu’il ne reçoit un appel de sa mère, ce fut lui qui décida de l’appeler pour lui éviter toute inquiétude. Il chercha le numéro dans les favoris et fit sonner le mobile de son parent qui décrocha rapidement, comme si elle avait attendu près du téléphone. Naturellement, elle lui demanda quand est-ce qu’il comptait rentrer et, lui, la rassura qu’il venait de finir de déjeuner.

    On ne pouvait pas dire que leur relation était fusionnelle, parce qu’elle avait été la première à critiquer le choix de carrière de son fils adoptif, mais il n’en restait pas moins le dernier de la famille, celui qui faisait le moins de conneries à la maison aussi. Le « chouchou » comme on appelait communément celui qui se prenait toutes les faveurs, même s’il ne partageait pas entièrement les pensées de ses parents. Du leste, ça avait été son droit, au point de rendre le deuxième des garçons, Musa, un poil jaloux. Maman Hassani le cramponnait comme s’il était encore ce bébé à qui elle avait appris à marcher, et comme lorsqu’on apprenait à un enfant à faire ses premiers pas, on peinait à vouloir le lâcher, de peur qu’il ne se vautre à terre et se fasse terriblement mal. Et, bien que grand et responsable, Dean acceptait d’être encore son bébé, car il savait que ça donnait à Maman l'impression de ne pas vieillir.

    L’appel ne dura que quelques secondes, bien assez pour rassurer la sexagénaire qui osa terminer la conversation en demandant au soldat d’effectuer une petite course de dernière minute, quelques produits qui lui manquaient pour les repas à venir. Il lui promit de rentrer aussitôt et appuya sur le bouton rouge. Il en profita aussi pour passer dans l’une des cabines individuelles. Il tira la chasse d’eau, en ressortit et se lava les mains avec le savon liquide accroché au mur, puis il quitta les toilettes pour passer au comptoir et prendre l’addition qu’il paya dans sa totalité. Il rejoignit la table qu’il partageait avec Ludovica et lui offrit une fine esquisse. J'espère ne pas avoir été long, fit-il  avant d’encercler la tasse de café et la porter à ses lèvres pour n’en faire qu’une goulée. Tu voulais voir la bête, non, demanda-t-il.

    Il parlait bien évidemment de sa Ducati rouge, celle qu’il avait baptisé Cathy, et qu’il avait garée quelques rues plus loin.


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    Lien du postSam 11 Déc - 11:25
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    Il y a encore beaucoup de choses de toi que j'ignore, ces ombres plus insidieuses dans tes relations de famille et notamment celle que tu entretiens avec ta sœur. J'avoue que ces interactions me laissent songeuse, moi qui ai mis une certaine distance depuis des années avec ma famille. « Tant mieux non ? » Je souris amusée. J'imagine que c'est une bonne chose qu'on ne te mette pas la pression pour des fiançailles et que tu puisses faire les choses à ton rythme. Je comprends que comme moi, tu as été plutôt échaudé par le passé, et surtout par une première histoire, que tu préfères laisser les choses se faire tranquillement. Et je ne peux que donner du sens à ce point de vue.

    Je viens rapidement te raconter un peu de mon histoire, un peu plus loin des clichés des familles méditerranéennes. Sans doute qu'à d'autres niveaux, j'entretiens les préjugés mais le fait est que pour la cuisine, on sort un peu des sentiers habituels. Ainsi notre repas se termine et tu t'excuses pour ton absence. « Pas de soucis. » Je profite de ton absence pour regarder rapidement mon smartphone, sourit devant les derniers messages de Zack et le range rapidement, préférant regarder les passages de la rue. Tu reviens et sirote rapidement ton café, je constate à mon grand désarroi que tu as payé. « Merci pour le restau, le prochain c'est moi qui invite ok ? » Après tout, je veux pas entretenir les clichés et c'était même pas un date non ? Quand bien même en fait. Je suis pas du genre à me laisser entretenir même si j'apprécie sincèrement l'intention. Nous ressortons tous deux dans l'atmosphère fraiche de ce dimanche et je ris en remettant mon bonnet. « Oh oui montre-moi la bête de l'asphalte. » Je n'y connais rien en moto puisque je t'ai expliqué rapidement l'historique familial en la matière mais j'imagine que l'engin doit être beau et je sais apprécier tout de même ce genre de trucs.
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    Lien du postLun 13 Déc - 9:37
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    Dean secoua discrètement la tête pour répondre au remerciement de Ludovica quant au fait qu’il avait déjà réglé la note. C’était naturel pour lui, dans le sens où ça lui avait fait plaisir de l’inviter à découvrir les notes culinaires africaines. Elle qui n’avait pas voyagé de restaurant en restaurant depuis son arrivée sur Boston, il lui avait semblé normal de se charger de glisser les billets sur le comptoir de l’établissement. Il comprit toutefois que la jeune femme n’était pas du genre à laisser le billet aux mains des hommes, puisqu’elle fit part de son envie de lui rendre en retour. Si ça te fait plaisir, lui sourit-il. Le militaire était loin de jouer le gentleman pour avoir bon genre, il trouvait même idiot de tenir la porte à une femme, ou de leur tirer la chaise, comme si elle n’était pas capable de le faire elle-même. Il avait en horreur l’image de la femelle sous le joug du mâle dominant, et n’avait pas envie d’entretenir ce type de rapport.

    Un petit salut sympathique de la tête aux serveurs présents dans la salle, et ils sortirent l’un après l’autre pour retrouver l’air frais mais doux de l’automne. Frais et doux, mais qui annonçait tout de même un hiver froid et sec. Je l’ai garé un peu plus bas, jeta-t-il son menton à gauche pour inviter l’Italienne à s’aventurer de ce côté de la rue. Il profita du trajet pour remonter la fermeture éclair jusqu’au col de sa veste de moto et demanda : ça ne te dérange pas de faire le chemin seule jusqu’à chez toi ?. Loin encore de vouloir cocher un trait de la liste des obligations masculines, il n’aimait simplement pas l’idée que ses connaissances puissent rencontrer des gens lourds et louches, car il y en avait malheureusement partout des hommes qui avaient la dalle. Cela arrivait moins souvent lorsque la balade se faisait en duo « monsieur/madame », à son plus grand désarroi. Et les choses n’étaient pas prêtes de changer.

    Il fouilla dans l’une des poches de son manteau pour y prendre ses clés, car ils approchaient doucement de l’endroit où Cathy avait patienté sagement jusqu’à l’arrivée de son propriétaire. Et elle apparut, de son rouge flamboyant, garée à même le trottoir. Il s’était assuré qu’elle ne gêne en rien le passage des piétons, parce qu’il fallait bien avouer que les places de parking n’étaient pas en nombre suffisant dans le centre-ville. Cathy, Ludo. Ludo, Cathy, les présenta-t-il  l’une à l’autre avant qu’il ne se baisse pour décrocher son casque retenu par un cadenas épais à la roue arrière. Elle c’est… pour les conduites douces, notamment en ville, et pour les balades, ajouta-t-il, son ancien proprio n’était pas super tendre avec, alors forcément y'a des séquelles . Comme les humains, elle gardait une trace ancrée à vie des tortures qu’elle avait subies, et elle avait failli ne jamais sans remettre, partir à la casse si Dean ne l'avait pas aperçu.

    Tu… repars de quel côté , demanda-t-il en mettant la clé . Il savait qu’elle ne montrait pas derrière lui, parce qu’il existait une aversion en elle pour les motos, peut-être même qu’il lui avait toujours été interdit de s’en accommoder comme transport par les siens, d’ailleurs, alors il ne proposa pas de la ramener. Et si cela devait se faire un jour, il préférait que ça vienne d’elle. Tu m’envoies un message pour me dire que t’es rentrée , histoire de le rassurer, okay…, laissa-t-il en suspend avant de lui sourire et d’enfiler enfin le casque puis d’accrocher le clipse sous son menton. C’était cool de te voir en tout cas, j’espère qu’on remettra ça , dit-il en enfilant ses gants ; le départ approchait. Fais attention au boulot, fit-il, parce qu’avec les hommes, elle savait certainement ce qu’elle avait à faire. Elle s’était montrée de caractère et mâture, Ludo.

    Il s’approcha de sa monture, la tint entre ses mains et passa une jambe de l’autre côté. Assis dessus, il jeta la béquille en arrière de son talon puis mit le contact ; ça y était. Il donna un coup d’œil dans le rétro droit puis dans l’angle mort avant de jouer de son pied et de son poignet pour avancer. Un dernier signe de tête à la jeune femme, et il sauta le trottoir pour rejoindre la circulation, s’insérant entre deux voitures. Il partit oui, laissant derrière lui la professionnelle des flammes, avec le souvenir d’un déjeuner riche et réussi. Ce qui était certain était qu’il voulait la revoir, et ça… Oui, ça…



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    Lien du postMar 14 Déc - 11:06
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    Les choses sont simples avec toi, naturelles. Et franchement, je suis heureuse d'avoir partagé ce moment avec toi. « Evidemment. » ça me fera plaisir. Parce que déjà, cela voudra dire qu'on s'est revus. Ensuite, que je ne suis pas entretenue parce qu'en tant que farouche indépendante, je tiens à ce que nos rapports soient égalitaires et heureusement, tu n'y es pas opposé. Cela commence à relever de la vieille école, mais ayant reçu une éducation méditerranéenne et catholique certaines habitudes ont la vie tenace. Nous sortons donc tous les deux de l'établissement alors que je referme mon blouson, je te réponds avec un sourire. « Ok, je te suis. » Traversant la rue pour finalement rejoindre quelques mètres plus bas la fameuse Cathy. Je me penche pour mieux la voir, en rigolant doucement. « Enchantée Cathy, vous êtes très jolie. Ce rouge vous va à ravir. » Je ne suis pas très à l'aise avec les deux roues comme je te l'ai expliqué mais je sais apprécier la beauté de ces engins et celle-ci est plutôt classe, force est de l'admettre. « Mais tu en prends soin désormais. » Et je trouve ça bien de donner une seconde vie aux véhicules plutôt que de s'en lasser et tout gâcher. « Je vais prendre le métro un peu plus haut. » dis-je en montrant du doigt la direction que je compte emprunter. Nous sommes un dimanche après-midi et les transports sont plutôt calmes et familiaux à ces instants donc je suis plutôt sereine. « J'ai adoré notre moment aussi, c'était super sympa. » Je sus honnête dans mon ressenti et clairement, je veux revoir ta petite frimousse. « Moi aussi ! » Et je n'ai pas trop de doutes sur la question. « T'inquiète toujours ! » Petit clin d'œil alors que tu montes sur ta bécane, honnêtement, je suis un peu en fangirling mais je me contente de sourire. Je trouve que tu dégages une sacrée prestance et moi je serai tellement ridicule et en panique sur une moto, que ce serait comique à voir. Tu démarres finalement pour te mettre en route et j'accompagne ton départ d'un petit signe avant de reprendre moi-même la route du retour et de mes occupations.

    FIN
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