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I LOVE HARVARD
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    Stay hungry, to know more about one another (7 oct.) ft. Ludo
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    Lien du postVen 5 Nov - 23:26
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    Midi avait sonné depuis une dizaine de minutes lorsque Dean arriva devant « Lucy », ce restaurant éthiopien où il avait invité une personne à découvrir les merveilles culinaires que pouvait offrir le continent africain. Qui plus était, le régime alimentaire particulier de la jeune femme, qui n’allait pas tarder à le retrouver, correspondait parfaitement avec l’élan de l’établissement à satisfaire toutes les papilles. Loin des fameuses salades végétariennes, les options étaient aussi nombreuses que les mets composés de protéines animales. L’équilibre entre les saveurs et les textures étaient un plus, sans oublier les couleurs qui se mariaient parfaitement sur une assiette choisie avec minutie. L’endroit ne payait pas de mine, mais avait tellement à offrir en terme de partage culturel. Chaque détail appelait au voyage.

    La demoiselle était une trentenaire suivie sur meetsa, ce fameux site social où il était possible de faire des rencontres plus ou moins intéressantes. Et celle-ci l’avait été, pour pousser Dean a concédé à partager un repas tout entier. D’habitude, il prenait la précaution de retrouver les inconnues de la toile dans un espace plutôt bondé et en soirée. Pourquoi ? Pour pallier à un rendez-vous merdique. Un verre, ça n’engageait que quelques minutes d’échange que l’on pouvait facilement écourter ou allonger, en buvant d’une traite son verre, ou en le faisant remplir à plusieurs reprises. Dans un bar ou une boîte de nuit, il était possible de contourner le problème et de s’amuser avec ou sans le feeling. Là, il était question d’une heure à passer ensemble, à devoir combler une conversation et à éviter les blancs. Pour autant, Dean n’avait rien du type paniqué.

    Une sur-chemise en tweed verte, ouverte sur un t-shirt à manches courtes blanc - qui cachait la plaque militaire qu’il portait toujours autour du cou -, et un jeans noir sur baskets sportives, complétaient entièrement l’allure décontractée avec laquelle il s’était posé contre le mur, légèrement effrité, près de la baie vitrée qui laissait découvrir l’intérieur du local. De toute évidence, il n’attendait rien de ce déjeuner si ce n’était passer un bon moment avec celle avec qui les sujets de discussion avaient été multiples et emballants. Ils avaient respecté leurs différends et s’étaient alliés sur des points en commun. Ils avaient compris l’autre sans avoir eu à changer quoi que ce soit dans leur manière d’être, de faire, de savoir. Ludovica – qu’il savait devoir appeler Ludo – et Dean avaient passé de beaux instants d’échange, et espéraient naturellement une suite.

    Il n’y avait pas foule sur les trottoirs environnants, parce que, d’ordinaire, le dimanche était réservé aux rassemblements familiaux, et en Amérique, rares étaient ceux qui y dérogeaient puisqu’ils restaient majoritairement chrétiens. Familles catholiques comme protestantes ou juives, d’ailleurs, aimaient se retrouver en fin de semaine pour égayer les douleurs, faire pleuvoir les rires ; partager, tout simplement, avant que le début de semaine ne marque le retour vers la routine du métro-boulot-dodo. Pour le commando et sa communauté religieuse, le vendredi était le plus important, le plus bienfaiteur de tous, alors il pouvait bien donner de son temps dominical à qui en voulait bien. La jeune femme lui offrit également le sien, après deux jours de garde et un jour de repos bien mérité ; il avait lu qu’elle était pompier.

    Sans trop s’attarder sur les visages des silhouettes qui passaient dans le coin, il tenta d’anticiper l’approche de la brune qu’il attendait. Heureusement, son compte social contenait quelques photographies d’elle auxquelles il pouvait se fier, et espérer la reconnaître avant qu’elle n’arrive à sa hauteur. Le militaire était un fin observateur, et avait en mémoire tous les faciès qui avaient pu , de près ou de loin, en réel ou virtuel, croiser son chemin. D’ailleurs, ça avait été grâce à ce don qu’il avait pu empêcher un terroriste de se faire passer pour une des victimes, et de se glisser dans les rangs des sauvés d’une prise d’otage. Un exemple parmi tant d’autres, plus ou moins joyeux ou malheureux. Il passa donc en revue les passants de manière discrète et polie jusqu’à ce que son regard ébène ne s’arrête sur les traits de l’une d’entre eux.

    Un sourire apparut doucement sur ses lippes et, d’un geste plutôt confiant, délaissa le plâtre peint d’un gris clair de sa colonne pour s’avancer de quelques pas vers celle qu’il avait repérée. Salut. Ludo, c’est ça, demanda-t-il confirmation quand tout chez lui prouvait qu’il était certain de l’identité de sa vis-à-vis, on y est enfin. Il laissa une esquisse poindre de nouveau. Il n’osa pas l’accolade, ni le serrage de mains. Pas assez proche, sans être de parfaits inconnus non plus, c’était surtout l’un de ses principes qui l'obligeait à garder ses distances, et à ne pas toucher une femme qui ne lui était pas destinée. J’étais à deux doigts de partir à ta recherche, tu sais, plaisanta-t-il plus qu’il ne se montra sérieux ; Ludovica était même en avance de trois minutes.

    J’vais pas te faire attendre plus longtemps, je suis sûr que t’es pressée de rencontrer la carte, alors…, laissa-t-il en suspens sa phrase, d’un ton rempli d’humour, avant de l’inviter à se rapprocher de l’entrée du restaurant. Il attendit qu’elle fasse le premier pas pour le lui emboîter tout aussitôt. Il ne lui demanda pas s’il était l’homme auquel elle s’attendait faire face, parce qu’il n’avait pas été question, entre eux, de se plaire. Qu’il fasse plus d’un mètre quatre-vingt, que son corps soit entretenu et qu’il ait une voix de baryton ne devaient pas être d’une importance capitale ; quoi que, pour une ancienne chanteuse de club lycéen, peut-être que le dernier détail pouvait faire toute la différence ? Ils rentrèrent, et Dean lui pointa du menton l’une des tables. Rien d'obligatoire, juste une proposition, car c’était celle qu’il préférait d’entre toutes.

    Puis, une fois tous deux assis : ça va, depuis ce matin ? Oui, car ils n’avaient cessé de s’envoyer des messages sur meetsenger depuis leur "follow" respectif.


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    Lien du postDim 7 Nov - 12:04
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    Rayon de lumière qui parvient à mes orbes, striure criarde et famélique annonçant les promesses maussades de l'automne, j'entrouvre un œil, malgré la morosité du climat un grand sourire aux lèvres. Je mets quelques instants à me remettre en place, comprendre que je ne suis pas « chez moi » , même si en réalité aucun lieu ne fait office de foyer me concernant. J'ai suivi Dwayne ici, pour l'aider à prendre soin de Jared, parce que la Californie ne m'apportait plus rien de bon sans eux, juste des souvenirs tantôt doux, tantôt cruels et l'absence de Tanwen en fardeau. Ceci étant, je ne suis plus dans notre logement depuis quelques jours, ayant trouvé refuge chez Zack, mon meilleur ami. Je reprends assise dans le lit, retirant les boules quiès me séparant de leurs possibles ébats. Je saute sur le sol car je ne sais pas me lever lentement, glissant mes phalanges dans le voilage, mince séparation entre ma silhouette et les buildings bostoniens. Temps qui se partage entre le doux et l'amer, cet entre-deux où la tenue vestimentaire relève du challenge. J'envoie quelques messages à Dean car nous ne cessons pas depuis que nous sommes en contact sur meetsa, mais aujourd'hui est le grand jour, celui de la rencontre officielle. C'est excitant et un peu effrayant aussi, je dois l'avouer. J'ai l'impression de jouer un remake de mon adolescence, bien qu'on ne soit pas du tout allés sur des sphères ambigües ou si peu, mais le feeling passe bien entre nous et la peur que celui-ci ne passe pas en réalité est toujours une option dans ma tête. Pourtant, je me le répète. Y'a pas de raison.

    Trentenaire qui file sous la douche, chante à tue-tête le dernier titre d'Adèle et tant pis pour le couple lové dans le lit voisin. Je suis pas toujours un cadeau. Voilà, le moment de me préparer et j'ai pas envie de réfléchir mille ans à ma tenue, après tout c'est pas un date, je suis une fille authentique et j'ai pas envie d'être autrement avec Dean. J'opte donc pour un maquillage léger du Dimanche parce que ouais à mon âge j'aime bien atténuer la façade un minimum, un jean et un pull confortable, perfecto et rangers c'est parfait. Je décide de prendre le métro pour me rendre sur le lieu, je connais pas encore super bien Boston et je sais que je vais encore plus stresser si je dois me repérer, me garer et tout le truc, je serai plus libre après de mes mouvements et c'est assez près de chez Zack. Ecouteurs sans fil vissés dans mes oreilles dans le trajet, j'oublie le stress en me laissant aller à la contemplation des gens, des paysages quand le métro sort du sol et la puissance de la musique. Mon cœur martèle un peu plus quand il s'agit de se retrouver sur le lieu et la fameux resto « Lucy ». J'ai toujours ce stress de pas reconnaître une personne alors je suis un peu fébrile, mais je le repère sans mal, adossé à la façade. Bien plus grand que je le pensais et décontracté aussi. Je souris en levant la main et retirant mes écouteurs. « Et oui c'est moiiii ! » Je dois avoir les joues un peu rosies, perdue entre la joie de te voir et la timidité sous-jacente qui refait surface. J'ai lutté contre avec les années mais elle a la peau dure. Je ris à ta remarque, zieutant mon tel au passage. « Tu déconnes, je suis à l'heure et crois-moi c'est une prouesse. La ponctualité c'est pas vraiment mon point fort. » ça fait râler mes amis mais ils ont l'habitude désormais, pour toi j'ai fait un effort de dingue, l'excitation a sans doute aidé aussi faut le dire. « Je suis trop contente de te rencontrer enfin ! » Je t'écoute parler, me faisant la réflexion que t'as une voix grave et posée, carrément sexy oui, parce que je suis très sensible aux voix naturellement, mais je souris simplement, vraiment curieuse de découvrir l'endroit. « allons-y ! J'ai hâte de découvrir cette contrée. » Quelque chose me dit qu'on va entamer une sorte de marathon de la bouffe après ça. Je rentre, tu me suis et me désigne une table, je suis pas difficile tant qu'on nous sert à manger, alors je m'assieds de bon cœur. Retirant mon écharpe et ma veste, et me concentrant sur tes paroles. « ça va super bien ! J'étais toute guillerette de te voir et j'ai pris le métro je crois pour la troisième fois depuis que je suis là. » Je ris. Parce que tu verras, je ris beaucoup. « Et toi ? J'ai pas vu la moto. » Mais tu m'as dit que tu viendrais avec alors je pense que j'aurais un aperçu après. « D'ailleurs, elle a un prénom ? » Oui moi j'aime bien qu'on donne un prénom aux choses qu'on aime... Je trouve ça mignon. Chacune de mes voitures a été baptisée, ainsi que ma guitare, mes plantes et d'autres trucs. Le serveur nous apporte les cartes et je le remercie d'un grand sourire, portant de nouveau mon attention sur toi, je trépigne et tu vas vite le voir, je suis du genre spontanée. « Désolée faut que je te dise un truc, mais le prends pas comme de la drague ou quoi. » Je me marre. « T'es super beau ! » Main portée à mes lèvres et regard posé sur tes traits, je suis ce genre de fille qui oscille entre la timidité et les complimentés livrés ouvertement, parce que la beauté elle doit être louée sans forcément qu'on pense à plus, et que pour moi elle réside dans l'apparence mais aussi dans tout ce qui se dégage. Et toi, tu pulses c'est une certitude.

    @Dean Hassani
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    Lien du postLun 8 Nov - 1:15
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    Dean ne s’était pas trompé : il s’était bien avancé vers cette fameuse Ludo, celle qu’il attendait de voir depuis quelques jours déjà. Ils n’avaient pas mis grand-temps à trouver le moyen de se rencontrer et, contrairement à d’autres, la drague, et tout ce qui s’y rapportait, n’avait pas été leur motivation. Non, ça s’était joué sur un click ; celui de se suivre, deux clicks ; celui de s’inviter à discuter. Un peu d’humour avait fait la liaison, puis ils s’en étaient allés vers une conversation, une véritable conversation. Un sujet en avait amené un autre, et encore un autre. Ils s’étaient intéressés à la personne plus qu’à un corps  qui aurait naturellement ravi les yeux et fait naître le désir, la tentation, le péché  ; qu’importait comment on osait appeler cet élan spontané. Ils ne s’étaient pas arrêtés sur la couleur du crépis, étaient allés plus loin, à la limite d’en frôler les fondations. Ça leur avait paru tellement facile d’échanger, de partager un peu d’eux, qu’ils en étaient venus à penser briser les limites que posait meetsenger - au plus vite, s’il vous plaît -.

    Les deux secondes de stress dont ils avaient fait mention dans leurs échanges ne s’étaient pas faites ressentir. La brune avait tout de suite paru aussi relâchée que son correspondant ; peut-être d’ailleurs que l’aisance de celui-ci avait fait en sorte ? Passons la réflexion, ils se retrouvaient aujourd’hui comme s’ils s’étaient déjà vus hier. On pouvait dire merci à l'enthousiasme et la joie que cela procurait de savoir qu’on avait tant à découvrir des autres, de par les autres, - grâce à ces autres -. Elle s’était mise à rire, et lui n’avait cessé de multiplier les esquisses. Tout portait à croire que le déjeuner allait être prometteur, et peut-être trop court pour ces deux-là, mais on savait d’ores et déjà pouvoir leur faire confiance pour y remédier, que prochainement ils trouveront de quoi contenter le manque d’explorations, parce qu’ils avaient tous deux ce besoin de mouvement, non ? D’ailleurs, ils n’avaient pas tardé à entrer dans ce qu’on pouvait penser être le premier niveau de leur aventure.

    Installés l’un face à l’autre, ils ne perdirent pas de temps pour engager les premières paroles, et faire que leurs voix se répondent et se mélangent parfois, à tel point qu’ils eurent à se délester de la couche de vêtement de trop en même temps. Elle laissa glisser sa veste quand lui se défit de sa sur-chemise. Troisième fois seulement ? Je me sens presque honoré , dit-il en ajoutant un haussement de ses coins de lèvres à la liste déjà longue de ses sourires. Je l’ai garée quelques rues plus bas, j’avais trop peur que tu décides de déjeuner en sa compagnie, plaisanta-t-il avant d’enchaîner sur la deuxième question qui concernait l’une de ses deux merveilles, j’ai pas cherché bien loin, elle s’appelle Cathy ; rouge éclatant, semblable à la couleur avec laquelle les femmes choisissent de maquiller leur bouche, elle a laissé Duke au garage, elle n’est pas d’humeur du coup.

    L’histoire de deux motos qu’on ne pouvait comprendre si on n'était pas un minimum passionné, mais Dean avait bonne mémoire et se rappelait avoir lu une certaine aversion pour ces engins ; totalement expliquée et qu’il comprenait. Il décida alors de ne pas faire durer le suspens plus longtemps : mes deux motos sont des Ducati, Duke et Cathy. Ludovica était loin d’être sotte, elle lui était apparue très cultivée, dotée d’une capacité à le rendre curieux, alors il agrandit l’expression de ses lippes au fur et à mesure que ça montait à son cerveau ; il ne fallut pas plus de deux tics de la grande aiguille. Avoue que tu ne t’y attendais pas à celle-là , plissa-t-il les yeux. C’était un peu tiré par les cheveux, mais l'asiatique s’était attaché à ces bolides. Déjà parce qu’il avait mis une certaine somme pour les posséder, mais aussi parce qu’il avait vécu d’importants moments à leurs côtés. Ils étaient tous trois inséparables ; à prendre ou à laisser.

    Le sujet fut mis de côté par l’arrivée du serveur et de la carte. Dean aurait aimé pouvoir en dire davantage sur ses deux bijoux, lui partager un peu des sentiments qui l'habitaient à leur contact, mais il savait que les opportunités seraient nombreuses ; il avait un don pour sentir ces choses-là. Il remercia également l’homme de salle d’un hochement de tête. Les couleurs lui parurent bien différentes de la fois où il s’y était arrêté. Fin observateur, il tenta rapidement d’en connaitre la raison ; serait-ce l’ajout de plats principaux qui expliquait ça ? Il sentit les pierres italiennes être insistantes, posées longuement sur lui,  mais il n’en fut pas soucieux. Si le dévisager pouvait lui permettre de moins appréhender le repas, alors il était prêt à accepter n’importe lequel de ses regards ; encore fallait-il qu’il soit question d’appréhension… Il releva ses obsidiennes lorsqu’elle reprit la parole et leva les sourcils, interrogateur.

    D’abord, il resta stoïque, plus très sûr de ce que ses tympans avaient perçu, puis touché. Parce qu’une femme n’avait jamais été aussi impulsive et directe avec lui, il se surprit à greffer, au noir de ses iris, une lueur supplémentaire, et à peindre une légère zone de chaleur sur ses pommettes saillantes. La malice reprit pourtant très vite ses droits, certainement pour pallier à cette béatitude qu’il n’aurait pensé vivre en compagnie de la trentenaire. L’effet « Moyen-Orient », c’est ça, demanda-t-il avec humour, parce qu’il n’était iranien que de cœur, physiquement, il se savait bien loin des standards de la région. Un rire, tranquille et doux, le premier depuis qu’ils s’étaient rejoints, s’échappa dans de jolies notes basses, pointées de sincérité. J’aime beaucoup ce que tu dégages aussi , répondit-il, parce qu’il avait compris les mots qu’elle avait employés, ne les avait pas interprété à moitié ou de travers.

    Désolé, de ne pas avoir répondu à ton message d’onze heure et demi, changea-t-il de sujet, quand il ferait mieux de se concentrer sur le choix gustatif qu’il devait faire, j’étais déjà descendu pour rejoindre l’emplacement de ma moto quand ça a bipé . Il n’avait pas voulu être en retard, n’aimait pas se faire attendre. Il s’était dit qu’il aurait l’occasion de le faire en face à face. Du coup, je suis étonné que tu sois au courant pour le souci des versions traduites… déjà… mais ça me permet de rebondir sur le fait que j’ai un p'tit package linguistique dans la poche ; il lisait donc le Coran dans sa version la plus authentique. J’sais parler arabe, kurde et, forcément, persan, compléta-t-il avant de lui retourner la question : t’as gardé l’habitude de parler italien avec ta famille ? T’arriverais à me sortir un truc, là ? Il n’avait jamais voyagé en Europe, et cette langue était un fantasme pour beaucoup ; pour lui ? Il ne savait pas trop.

    Il attendait de voir, Dean, d’entendre. Il n’avait en tête que quelques chansons passées à la radio des postes de voitures dans lesquelles il voyageait, ou de ces émissions télévisées des chaînes internationales qu’il zappait, à la recherche d’un programme qui lui était, jadis, intéressant. Il n’avait jamais eu d’amis sachant s’exprimer dans la langue de Dante, pas même la chanter. Il avait bien cru, une fois, mais s’était ravisé ; portugais, espagnol,… comment savoir vraiment ? Il espérait pouvoir mettre des sonorités à ce pays, peut-être même en apprendre quelques unes, car ça pouvait toujours servir, ou plaire. Surtout aux femmes., Peut-être pas que ? Alors, Ludo... ?


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    Lien du postMar 9 Nov - 19:34
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    Je suis pas du style à me lancer dans une rencontre aussi rapide à partir d'une connaissance virtuelle mais les choses sont bien passées entre nous, la discussion a été facile et je me dis qu'il n'y a rien de mal à se rencontrer autour d'un plat assez rapidement. Te voir me confirme la donne. Je sens tout de suite que tu n'es pas un psychopathe ou un pervers un peu lourd. Au contraire, le feeling d'homme tranquille et posé que j'ai ressenti lors de nos échanges se confirme et j'en suis ravie. On avance tous deux tout en discutant vers la table, ne perdant pas un instant pour discuter comme on a pu le faire par messages. Tout semble là également facile et spontané, sourire qui se plaque à répétition sur mes lèvres. « C'est un honneur oui, j'évite les transports en général. Mais je fais un peu toujours les mêmes trajets et pour les soirée en général je prends un uber. » Je ne veux pas prendre le risque de me faire agresser dans les transports, on entend trop de choses et je sais que je serai trop angoissée si je me retrouvais seule la nuit dans une rame. Alors, je sors avec des amis ou je m'arrange pour être tranquille et autonome. « Je pense qu'elle a moins d'appétit que toi. » Je rigole. Je suis pas très moto mais je suis certaine qu'elle est classe, parce que tout ce qui émane de toi est un peu classe. Alors spontanément, je viens te demander si tu as un prénom pour ce bolide et je frappe doucement dans mes mains lorsque j'apprends que oui. Et qu'il y a deux motos en prime. J'ai pas le temps de te questionner que tu m'expliques, la blague que j'ai naturellement pas tout de suite saisie, étant donné que je n'y connais rien de rien. Mais effectivement. « C'est excellent ! Et je ne l'avais pas vu venir oui !» Je rigole de bon cœur en zieutant quelques instant la carte pour pas paraître trop intrusive. « Et ils sont mariés Duke et Cathy ? » Ils ont une histoire peut-être. Et j'ai hâte de l'entendre. « Duke est jaloux quand tu sors Cathy et inversement ? » Je me prends au jeu et c'est n'importe quoi mais si tu me revois, il faudra bien t'habituer au fait que je sois fantasque.

    Je peux pas m'empêcher de te dire ce que je pense, tout en précisant que c'est sans arrière-pensée mais j'ai cette spontanéité qui fait que parfois j'ai besoin de sortir ce que je pense et ce d'autant plus lorsque je me sens à l'aise. Alors oui, désormais, tu sauras que je te trouve beau et tu comprendras sans doute pourquoi parfois mon regard s'attarde sur tes traits sans pour autant te sentir mal à l'aise avec mon comportement. Je rabats le menu sur mon visage tout en gloussant. T'as pas vraiment une tronche du moyen-orient mais j'aime cette référence fine à nos conversations. « La beauté est partout tout simplement. » Et j'ai pu trouver belles des personnes très différentes en réalité. « C'est plus une question de charisme ou je ne sais pas trop. » Certaines personnes l'ont très fort et d'autres moins. Je baisse finalement mon menu pour te revoir, et j'ai dû faire un petit remake du coquelicot pivoine mais tant pis. « Oh merci. » ça me rassure en fait, de savoir que c'est réciproque et je pense que tu le formules mieux finalement que moi.

    Maintenant que les choses un peu triviales sont dites, on peut poursuivre sur le reste et tu reprends notre conversation là où on l'a laissé, je pense que c'est la meilleure chose à faire. « Ouah tout ça ? C'est super !! Et impressionnant. » En vrai, je suis admirative. « Oui j'ai eu une amie en Californie qui était très pratiquante et elle m'a expliqué un certain nombre de choses, notamment que s'initier au Coran dans la langue originale est la meilleure pratique car les interprétations diffèrent selon les traductions. Que le livre sacré a sa propre résonnance pour celui qui le lit. Ça m'avait limite donner envie d'apprendre l'arabe moi aussi. » Je souris mais je ne l'ai pas fait, l'entreprise me paraissait particulièrement fastidieuse. « Je ne vois plus ma famille depuis un certain nombre d'années, on se téléphone de temps en temps mais je ne suis plus vraiment en contact. Je parle encore italien par contre, parce que je m'en sers parfois en intervention. » Et c'est ma langue maternelle, celle qui pour moi a la sonorité la plus douce. « Sono davvero curioso di mangiare etiope con te. » Je te souris, heureuse en fait de ma phrase et du simple fait de te faire découvrir mes sonorités, heureuse aussi de m'entendre prononcer dans cette langue qui me ressemble. « Alors, tu aimes ? » Cette langue est l'une des plus belles à l'oreille selon moi mais je ne suis pas très objective.

    @Dean Hassani
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    Lien du postMar 9 Nov - 23:09
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    Dean avait hoché deux fois de la tête quand la relation de Duke et Cathy avait été évoquée, et il avait ajouté : heureusement, elles ne s’en veulent pas bien longtemps. Il les présentera, s’ils avaient l’occasion de se revoir un jour, car elles faisaient partie de sa vie, ses motos. Elles avaient une histoire qui ne pouvait être résumée par le simple fait qu’elles apprécient cohabiter ensemble. Il y avait tout un ensemble qu’on ne pouvait évincer, qu’il se refusait de mettre de côté, Dean. Cathy avait sauvé Duke, et Duke avait donné une seconde chance à Cathy. Mais c’était compliqué d’en parler maintenant, déjà parce que le serveur avait choisi ce moment pour interrompre le duo, mais aussi parce qu’il ne voulait pas effrayer Ludovica en l’invitant à imaginer que les objets puissent avoir une âme lorsqu’on les considérait comme nos plus fidèles alliés.

    Il avait été heureux de voir ce sourire s’ancrer aux lèvres de sa vis-à-vis pour la septième fois depuis qu’ils s’étaient rejoints au-dehors. Savait-elle, d’ailleurs, que le chiffre sept était le plus sacré d’entre tous ? Il était présent dans toutes les religions, et on parlait même des sept merveilles antiques. Étrangement, il semblait lui aller comme un gant, tout comme ce rouge qui s’était posé sur ses joues. Cette esquisse avait été la plus agréable de toutes aux yeux du soldat, à tel point qu’elle aurait réussi à le charmer s’il ne s’était pas fait rage pour baisser ses obsidiennes sur la carte au bon moment. Vraiment, du peu qu’il avait lu de ses réponses, il pouvait presque parier que le chiffre sept l’influençait, faisait partie d’elle, peut-être même était-elle née le sept d’un mois et… Un coup d’œil sur sa montre numérique avait confirmé qu’ils se rencontraient à une date bien surprenante…

    Il n’est jamais trop tard pour s’y mettre, fit-il écho à l’envie passée qu’elle avait ressenti. Il poussait les personnes à utiliser au maximum leurs capacités, qu’importait le sujet dont il était question. Il n’y avait que très peu de limites à l’apprentissage selon lui, tant qu’on décrassait régulièrement la machine. Il était bien placé pour le savoir car il se formait régulièrement lui aussi ; d’où le fait qu’il était appelé souvent dans les missions les plus compliquées, autant pour son niveau physique que linguistique. Il ne voulait pas signer sa retraite du terrain à trente-cinq ans, alors il mettait tout en œuvre pour que jamais cela ne lui arrive. Cela ne voudrait pas dire que sa carrière serait foutue, être instructeur était une future option qui lui plaisait, mais pas tout de suite, pas trop tôt, bien plus tard.

    Sono daffevo* corioso* di manjare* etiope con te, tenta-t-il de répéter sans grand succès. Son œil gauche s’était pourtant fermé de moitié, signe d’une énorme concentration ; il avait tout donné. Ajouté à cela un accent qu’il avait tenté de reproduire, mais qui sonnait bien plus d’Europe de l’Est que méditerranéen. Oops. Je crois qu’un peu d’exercice ne serait pas du luxe, commenta-t-il avant de rire de sa médiocre prestation. Et qu’est-ce que ça veut dire, finalement ? Parce que si, en plus, j’ai répété quelque chose de grossier ou qui concerne uniquement les femmes… J’vais devoir aller me confesser sur le champ , osa-t-il plaisanter, parce qu’il se doutait bien qu’elle aurait eu la délicatesse d’articuler une phrase simple, définissant l’instant, comme on avait tous la facilité de le faire lorsqu’on nous demandait de partager une langue qu’on maîtrisait.

    J’aime bien, ouais. Ça paraît moins agressif que c’que j’imaginais en fait, dit-il, parce qu’il s’était mis en tête qu’il y avait une succession de tonnes de « k » et « v » dans les phrases. Peut-être même plus doux que le farsi, compara-t-il gentiment la langue qu’il parlait avec les membres de sa famille, on a un son en particulier qui part de la gorge, comme craché, le x [rh], le partagea-t-il de sa trachée, ça ne doit pas être très apprécié des oreilles qui ne sont pas habituées . Oui, non. Bien moins que l’allemand, bien plus que le français. C’était assez subjectif également. Le farsi était tout de même une langue légèrement chantée, et on l’articulait de manière paisible, même lorsqu’on était énervés ; il n’y avait que les nouvelles générations qui levaient ce dernier point.

    Le serveur revint à leur table, leur rappelant qu’ils n’avaient pas encore jeté sérieusement un œil sur la carte : votre choix est fait ?. Dean prit naturellement les devants pour éviter à sa partenaire de table de se trouver hébétée ou embêtée par le temps qui avait filé sans qu’ils n’aient pensé à faire honneur à la place qu’ils occupaient. On va le faire tout de suite, dit-il, et ça avait quelque chose d’amusant de ne pas avoir plus de quelques secondes pour réfléchir. On piquait l’un des plats qui nous donnait envie sans s’arrêter sur les détails qui le constituaient. De quoi réellement ravir les papilles de nouvelles saveurs. On va prendre une entrée veggie à partager, parce qu’il savait le restaurant généreux sur les quantités, et il adressa à la brune : tu préfères le vert ou le jaune ? À base d'épinards ou de carottes ?

    Une fois qu’elle eut donné son ressenti, le militaire termina en ajoutant un plat principal de bœuf sauté pour lui. T’es sûre que ça ne te dérange pas, voulût-il s’assurer qu’elle ne se sentirait pas gênée de voir un animal réduit en pièce dans l’assiette de l’homme assis en face d’elle ; parce qu’il était prêt à faire un effort, si c’était le cas. Il ne manqua plus qu’elle jette son dévolu sur la dénomination d’une recette végétarienne avant de passer aux boissons. Leur thé glacé est à tomber, lui proposa-t-il indirectement. Le compliment ravit le serveur qui n’hésita pas à ajouter une couche supplémentaire pour vendre ce rafraîchissant au gingembre, miel et cardamome. Et lorsque le tout fut noté sur un papier déjà griffonné, Dean renchérit, sans laisser de place au silence : t'es pompier volontaire, du coup, ou t'es professionnelle ?





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    Ah Duke et Cathy, je sens que c'est toute une histoire. « Tu me raconteras ça, j'ai hâte. » Je souris et quelque chose me dit que l'histoire vaut la peine et demande un minimum de temps et de concentration, je sens qu'il y a quelque chose de fort pour toi dans cette passion et sans doute qu'elle en dévoile davantage sur toi. Alors le temps viendra peut-être où tu te sentiras suffisamment en confiance pour l'aborder avec moi. Après un échange un peu plus profond, de ceux qui se passent de mots, de ceux qui se passent d'âme à âme, on poursuit la conversation sur nos messages. Je me sens bien en ta compagnie et paisible, cela me fait un bien fou et je pense que tu n'en as pas conscience puisque tu ne sais pas le chaos que j'affronte chaque jour. Je m'y suis habituée pourtant. « Oui mais l'arabe semble être une langue tellement difficile, je n'ai rien à quoi me raccrocher au niveau repères. » Je te regarde admirative que tu maîtrises autant de langues de ton côté. « Tu conseilles quoi pour commencer ? » En réalité, j'ai toujours adoré les langues étrangères, au lycée j'avais même songé à en faire mon métier, mais finalement le destin en avait voulu autrement en me plaçant entre les bras d'un homme à l'influence peu recommandable. Je ris à ta tentative de répétition et franchement. « C'est pas mal ! Et c'est super de te lancer. » Moi j'aurais jamais osé de mon côté alors je ne peux que saluer ta tentative. Je te reprends gentiment. « Davvvero cuuurioso di manggggiiiiare etiope con te. » Je me concentre parce que je sais que tu vas reprendre une nouvelle fois et je suis persuadée que tu mettrais très peu de temps à apprendre. « C'est le secret l'exercice mais tu es naturellement doué. » On a des prédispositions pour ce genre de choses. J'en avais aussi apparemment mais je n'utilisais pas ce potentiel à fond. Je glousse cette fois pour de bon. « Rien de condamnable ne t'en fais pas. » Je n'aurais pas osé, en tout cas pas avec toi. « Je suis curieuse de manger éthiopien avec toi. » Phrase simple et adaptée au contexte. « C'est une langue très musicale. Pas étonnant que beaucoup d'opéras classiques soient dans cette langue. » Même si il y a aussi du latin et de l'allemand, en plus de français, mais le chant est bien plus facile à ouvrir dans la langue italienne. « Le Farsi ? » J'ai vraiment l'impression d'être inculte mais tu es compréhensif et je sais que tu vas m'apprendre. « C'est une langue parlée au moyen-orient ? » Sans doute dans ta famille d'adoption. Si j'ai bien suivi. « Oh oui je n'avais jamais entendu. » Je tente de le faire à mon tour, mais c'est plutôt nul et raté, aussitôt je me marre et c'est à ce moment que le serveur arrive pour prendre nos commandes. Quelque chose me dit, que je me suis encore affichée. Je toussote réprimant une envie de rire et souriant simplement alors que je t'observe tout en zieutant également la carte. « Jaune ! » C'est ma couleur préférée et c'est solaire et lumineux, agréable. J'aime bien aussi faire les choses de manière spontanée. « Pas le moins du monde. » J'opte pour le plat végétarien, un assortiment de légumes. « Allons pour le thé alors. » Autant expérimenter jusqu'au bout. J'espère juste pas mourir sous les épices car je ne suis sans doute pas aussi entrainée que toi. La commande est donc passée et on peut reprendre les choses là où on les avait laissées. « Je suis pompier professionnelle. » Même si les choses ont été étranges concernant ma carrière. « Et toi, tu es militaire depuis longtemps ? Dans quel corps ? » Je connais peu ce monde mais je le respecte et admire la droiture des hommes qui en font partie. Il est toujours intéressant de savoir ce qui t'y a conduit.

    @Dean Hassani
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    Lien du postMer 10 Nov - 14:58
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    L’alphabet, c’était ce qu’il lui avait conseillé. En commençant à savoir déchiffrer les diverses lettres, elle serait capable de le lire puis d’apprendre les mots courants qu’elle rencontrerait. D’ailleurs, il lui avait indiqué un endroit où il était possible de se procurer le journal et quelques livres en arabe ; il ne lui avait pas proposé le Coran, forcément. Et il s’était tenu disponible, naturellement, si jamais elle voulait parfaire sa prononciation. Quant à lui, il avait retenté de répéter la fameuse phrase, mais si aucune erreur ne s’était entendue, l’accent restait abominable. Il n’était pas sûr de pouvoir s’en rappeler pour la ressortir, ni si l’occasion se présenterait de manger à nouveau éthiopien avec quelqu’un pour ce faire. Néanmoins, cela lui avait permis de mettre quelques sons sur une langue qu’il ne côtoyait pas d’ordinaire, et pour ça, il l’en remerciait.

    Le farsi, c’est le persan parlé en Iran. Il existe plusieurs dialectes au Moyen-Orient qui utilisent la même base, de quoi s’emmêler les pinceaux, lui expliqua-t-il brièvement. Lui, il s’était concentré sur les deux les plus utilisés : l’occidental et l’oriental. Le monde était aussi grand que ce qu’il avait à nous apprendre était infini. Beaucoup de personnes restaient enfermées uniquement dans ce qui les concernaient, se contentaient de ce qu’ils étaient sans se dire qu’ils pouvaient évoluer en s'ouvrant davantage à ce qu’ils ne connaissaient pas. Ludovica se montrait différente, désireuse de parfaire des connaissances inconnues. Elle paraissait être maîtresse de ses opinions sans réfuter celles des autres. Sociable, elle écoutait et entendait, et la chaleur qui transparaissait dans ses sourires et rires était virale.

    T’as l’air de faire facilement confiance aux autres, sortit-il, en voyant à quel point elle s’autorisait à se laisser guider par son voisin d’en face. Pour une femme qui s’était montrée indépendante, ça le surprenait, Dean. En même temps, il n’avait rien d’un homme capable de vouloir voir souffrir l’autre, et il avait montré assez d’observation pour se rappeler également que les épices n’étaient pas faites pour elle. Et puis, il aimait les femmes qui pouvaient être autoritaires, solitaires et, le lendemain, se montrer plus câlines et dociles. Malheureusement, il était tombé soit sur l’une, soit sur l’autre ; ce qui lui avait appris à être davantage exigeant lorsqu’une relation lui était supposée. La confiance avait trouvé naissance dans son métier, peut-être ? Comme Dean, elle bossait dans un domaine où le travail d’équipe était une force.

    Ça fait…, se laissa-t-il le temps de compter les années – avec ce même œil à moitié fermé -, huit ans. Neuf ans si on prend mon admission en formation pour référence . Et il ne s’était pas destiné à être militaire, en fait. J’avais proposé mon dossier scolaire en fac de médecine à la base, lui expliqua-t-il, j’étais pas un assez bon élève, on va dire.. Il avait été recalé, complètement paumé et, en même temps, désireux de trouver sa voie. Une brochure dans la salle d’attente du conseiller d’orientation a tout simplement fait tilt. J’ai postulé aux différents tests, j’ai reçu une lettre quelques mois plus tard qui m'invitait à me rendre à la formation. Rien que ca. Ça s’était enchaîné tellement vite que sa famille n’avait été au courant que la veille de son départ pour le régiment.

    Tu m’aurais vu à l’époque, jamais t’aurais parié sur mon entrée dans l’armée, rit-il. Dean n’avait jamais été un enfant et un adolescent bien épais. Dépourvu aussi bien de graisse que de muscles, il avait pourtant été le genre de gamins à être actif, aussi bien en intérieur qu’en extérieur. Il n’avait jamais arboré une allure de sportif, et ne faisait pas le poids face aux jeunes hommes solides des clubs du lycée, pourtant sa détermination avait eu raison de son classement lors des tests physiques et psychologiques. Deux mois avant, il s’était mis à un régime protéiné, et trop pauvre pour s’offrir un abonnement dans une salle de musculation, il s’était obligé d’utiliser les aménagements publics de Boston pour gagner en force et agilité. Son corps avait gonflé de manière proportionnée pour devenir peu à peu celui qu’il était à présent.

    Terre, spécialisé dans les… environnements sinueux , tenta-t-il d’expliquer sans trop en dévoiler. Pourquoi ? Parce que l’armée, ça faisait déjà fuir. Forces spéciales, c’était un niveau de dangerosité encore plus élevé. Même s’il était fier de ce qu’il faisait, et qu’il était pleinement conscient que ça l’avait fait devenir l’homme qu’il pouvait présenter à autrui aujourd’hui, il préférait rester vague et échapper aux questions. Seul son cercle le plus proche était au courant de son statut, de son corps de métier. Peut-être qu’un jour, Ludovica apprendra un peu plus des missions qu’on lui confiait, aura le droit à une brève idée de ce qu’il endurait et faisait pour le pays, mais il se plaisait auprès d’elle, là, il ne voulait pas que ça se termine. On l’avait déjà abandonné à deux reprises à cause de ça, il n’était pas prêt à réitérer l’expérience ; il en souffrait encore.

    Tu m’as dit que tu ne vivais pas toute seule, changea-t-il de sujet pour que la conversation tourne à nouveau autour d’elle, de sa personnalité et sa vie, tu vis au sein de la caserne peut-être ? Il ne savait pas si c’était possible. À l’armée, ce n’était pas rare de passer la semaine au sein du régiment, pour se tenir à disposition, pour s’entraîner aussi, et se confronter à l'improviste ; un peu pour ne pas se croire en vacances et perdre les bonnes habitudes qui faisaient d’eux de bons soldats. D’ailleurs, les semaines de son congé passaient à une allure folle, et bientôt il allait disparaître encore pour ne revenir occasionnellement que le week-end. Un rythme de vie qui était compliqué, surtout pour fonder une famille. La majorité des femmes qu’il avait rencontrées n’aimaient pas cette distance que le métier imposait, elles n'aimaient pas être seules.

    Tu t’es décidée d’ailleurs, à prendre un animal ? Chien ou chat , demanda-t-il. Oui, même ce détail qui avait semblé futile, il l’avait retenu. À moins que tu aies jeté ton dévolu sur un poisson rouge ? Ça doit demander moins de soin , supposa-t-il avant que l’entrée végétarienne* ne fasse son apparition. Merci, adressa-t-il au serveur avant de s’emparer de sa fourchette, ça te dérange peut-être qu’on mange dans le même plat, l’interrogea-t-il. Très certainement qu’elle l’avait déjà fait avec un être cher, comme un copain ou un ami proche, mais avec un inconnu ? J’peux demander une petite assiette supplémentaire, si tu veux , fut-il prévenant.



    * https://media-cdn.grubhub.com/image/upload/d_search:browse-images:default.jpg/w_115,h_115,f_auto,g_auto,q_auto,dpr_auto,c_fill/cakzgtaan7pyhnmgxqgp
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    Lien du postJeu 11 Nov - 13:49
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    J'ai la sensation qu'avec toi, je pourrais apprendre perpétuellement. « Tu peux me dire quelque chose en farsi ? » Après tout, je t'avais prononcé quelques mots d'italien et j'étais curieuse d'en savoir plus sur ce dialecte. Cela m'a toujours fasciné de me dire qu'un enfant pouvait apprendre n'importe quelle langue selon l'endroit où il grandit, notre cerveau a des capacités formidables et pourtant les langues semblent parfois si différentes entre elles. Rapidement, ma conscience se perd en songe dans le mythe de Babel mais là n'est pas la question, si les langues séparent les hommes, elles nous réunissent aujourd'hui. Nous choisissons les plats et je hausse les épaules à ta remarque. La confiance, oui, je peux donner cette impression de facilement la donner. « ça dépend mais honnêtement, je suis mon intuition, elle me trompe rarement même si ça m'est déjà arrivé, je vais pas mentir, mais avec toi, oui, je me sens en confiance, j'ai tord ? » Je ris doucement. Peut-être que tu pourrais être un psychopathe mais je n'en ai pas du tout l'impression. Puis ici, on parle d'un plat, alors tout semble relatif. « J'ai cette capacité de voir toujours le meilleur dans les gens, c'est peut-être un tord. » Et malgré tout ce que j'ai pu traverser, je reste dans cette dynamique optimiste, c'est ainsi et quelque part, je ne veux pas m'éteindre sur ce point et me méfier perpétuellement.

    Je viens ensuite te demander ton parcours dans l'armée, depuis quand tu y es, je suis assez intriguée par ce monde qui semble si formel et rigide vu de l'extérieur. « C'est rigolo. J'ai du mal à croire que tu n'étais pas assez bon élève cependant. » Mon orientation, j'y avais pensé vaguement mais finalement c'est un destin bien moins clément qui s'était offert à moi. Je n'avais jamais été dans le haut du panier, ni dans le bas d'ailleurs, élève discrète et effacée, je suis sortie des rangs sans que le monde s'en aperçoive. « Pourquoi, tu étais comment ? » On change avec le temps, avec les choix effectués, on se construit malgré tout et je sais que pour ma part entrer chez les pompiers avait été la pire épreuve et et à la fois, la meilleure. J'écarquille les yeux lorsque tu m'expliques. « Environnements sinueux, ça veut dire quoi ? » J'avais aucune idée de la signification que ça pouvait avoir, peut-être que tu étais spécialisé dans la montagne ou les terrains plus à risque, en tout cas, ça fait son petit effet c'est clair, je nourris une admiration encore plus grande à ton égard et honnêtement j'admire la dévotion des soldats même si je trouve la guerre trop primitive, les hommes qui composent les armées font preuve d'une vraie dévotion et forcent l'admiration.

    « Non je vis avec un ami. » Les choses sont compliquées et exposent forcément un pan de ma vie plus difficile mais je ne cherche pas forcément à cacher les choses. « Ma meilleure amie, celle qui m'a formé et qui a fait aujourd'hui en sorte d'être qui je suis est morte dans un incendie en exercice il y a deux ans. » Mes traits se ferment un brin car l'évoquer reste toujours difficile, pour autant, je ne veux pas m'apitoyer. « Son mari est veuf avec leur enfant de bientôt trois ans, je suis la marraine du petit et quand il a décidé de partir à Boston, je les ai suivi. Y'avait rien qui me rattachait vraiment à la Californie et je voulais être là pour le petit, par rapport à elle aussi. C'est extrêmement difficile pour lui même si il ne se plaint pas, il n'est pas du genre à s'épancher. » Mais il ne s'en remet pas et je veux que Jared puisse avoir le meilleur environnement possible, je pouvais tout simplement pas les laisser loin de moi. « Il s'avère qu'il est aussi mon capitaine, du coup c'est parfois compliqué. » Et je ne sais pas combien de temps cette situation pourra durer mais voilà l'imbroglio dans lequel je suis emmêlée. « Pas encore non. » Je souris à ce projet parce que c'est le mien et que j'ai envie de le réaliser. « J'aimerais avoir plutôt un chien pour l'emmener lors de mes footings et randonnée, mais je ne veux pas agir sur un coup de tête. » Je sais que lorsque ce sera le moment, ce sera évident pour moi et quelque part je suis persuadée que c'est l'animal qui viendra me trouver dans le bon timing. Le plat arrive et je souris également en remerciant le serveur. Attrapant ma fourchette, je détaille le plat du regard , t'observant avec complicité. Tu es serviable et c'est vraiment une chose appréciée. « Pas du tout moi ça me va. » Et sans plus attendre, je viens piquer un bout du plat que je porte à ma bouche. « C'est bon ! » Un peu relevé mais vraiment sympa ! « Et toi, tu vis seul ou dans ta famille j'imagine entre deux missions ? » Car tu m'avais parlé de tes neveux et nièces et ta famille semble très importante donc j'imagine que lorsque tu peux, tu en profites à fond.

    @Dean Hassani
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    Lien du postJeu 11 Nov - 22:47
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    Il avait donné ce que Ludo réclamait : quelques notes iraniennes. Oui, parce qu’on pouvait bien parler d’instant musical. Le farsi en était une belle de musique aux oreilles de Dean. Quelques mots simples qui saluaient l'heureux moment qu’il passait auprès de la brune, simples et révélateurs. Ils se plaisaient bien ensemble tous les deux, et celui qui doutait qu’ils puissent passer aisément du statut de connaissances à amis dans le futur était très certainement dépourvu de bon sens. Ça se voyait, ça se sentait, ça s’entendait… ça ne se goûtait pas encore, ça ne se touchait pas non plus, mais qui savait ? Il avait secoué la tête et ajouté un sourire sincère parce que, non, Ludovica n’avait rien à craindre du militaire. Il n’était en rien une menace, ni pour ses pensées, ni pour ses opinions, ni pour son âme et son corps ; il respectait trop pour ça.

    Il avait haussé les épaules lorsqu’il avait été question de son niveau scolaire, comme pour s’en excuser. J’étais sérieux, mais pas assez bon dans la globalité pour intégrer une école de médecine , expliqua-t-il. Il n’avait pas totalement foiré ses années d’études, il se l’était interdit de toute façon, au risque de s’attirer les foudres de Maman Hassani. Ses parents n’avaient jamais roulé sur l’or, et ils avaient espéré que leurs enfants puissent atteindre le supérieur, sans pour autant leur demander la lune ; très peu de fils et filles d’ouvriers devenaient de très grandes personnalités, fallait l’avouer. Comme ça , leva-t-il le petit doigt pour définir ce qu’avait été son physique juste avant les épreuves d’entrée. Un jeune homme dans un corps d’enfant, il en avait voulu à ses origines un nombre incalculable de fois.

    Heureusement, les efforts avaient payé, au point où son corps était l’un de ses principaux atouts. Forgé afin de répondre aux particularités géographiques et météorologiques des endroits où il était susceptible d’être envoyé, il survivait aussi bien dans des espaces froids que chauds, et réagissait aussi bien sous terre qu’en altitude. Il gravissait aisément des montagnes, rampait facilement dans tout type de sol et nageait à une bonne vitesse. Ni trop lourd, ni trop léger, il tombait d’un avion en plein vol à l’allure d’un aigle plongeant sur sa proie et planait aussi bien qu’un condor. Obligé de garder en mémoire diverses situations périlleuses, il s’entraînait dans des conditions difficiles et subissait tout genre de tortures pour ce faire. C’est compliqué à expliquer, fit-il. Ça mettait forcément l’eau à la bouche, n’était-ce pas ?

    Ludovica était intelligente cela dit, bien assez probablement pour comprendre que c’était un métier passionnant qui renfermait énormément de secrets, et le petit coup d’œil de Dean vers le fond de la salle n’avait pu que lui faire comprendre qu’il lui était impossible d’en parler, encore moins dans un lieu public comme celui-ci, où les tables se remplissaient. Un jour, peut-être, la femme qu’elle était serait invitée à connaître davantage de ce que son métier demandait comme maîtrise de soi et compétences, mais le sujet était sensible aujourd’hui, le sera peut-être un peu moins demain pour ne plus l’être s’il venait à faire confiance en la capacité de l’italienne à rester auprès de ceux qui se livraient à elle sans façade. Mais il devait travailler sur ça, il l’avait plus ou moins mise dans la confidence de la bête noire qui le consumait ; maudit abandon.

    Il n’avait pas encore relevé ses yeux aussi longtemps qu’il les posa sur Ludovica lorsqu’elle fit part de la tragédie. D’accoutumée, il se retenait pour ne pas dépasser les limites que fixaient son éducation religieuse, mais il ne put faire autrement. Déjà par surprise, mais aussi par compassion. Son regard se posa fixement sur les prunelles de sa vis-à-vis, et il tenta de les percer afin qu’elle se laisse porter par lui dans cet aveu. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait aucune intention de s'excuser pour ce qu’il s’était passé, - elle avait dû l’entendre trop souvent sans qu’il n’y ait de sens à ces mots -, mais aussi parce qu’il l’avait lui-même vécu. En Irak, il avait perdu l’un de ses frères d’armes, celui qui l’avait rassuré et pris sous son aile lors de cette première mission. L’endroit avait semblé sans danger pourtant, ils avaient fait le nécessaire pour ça, mais…

    Il ferma ses yeux un instant pour tenter d’échapper aux images qui le hantaient encore aujourd’hui, puis baissa les yeux sur les couverts déjà en place face à eux. Une façon silencieuse de prier pour les âmes de ceux auxquels Ludovica et lui pensaient à cet instant. Elle continua à expliquer ce qu’était sa vie auprès de cette famille torturée et lorsqu’elle fit comprendre qu’elle s’était donnée pour offrir une présence supplémentaire à l’orphelin de mère, Dean ne put s’empêcher de souffler : t’es une bonne personne, Ludo. Plutôt que de se morfondre face à ce qu’ils avaient vécu, Dean préféra la féliciter et l’encourager. On n’avait pas besoin d’attendrissement dans ces moments-là, juste d'être soutenu et de puiser un peu de force dans celle d’une autre personne - Dean en avait à revendre. Faire le bien autour de soi, c’était un précepte auquel l’Asiatique répondait aussi.

    Ils passèrent ensuite à un sujet un peu moins émotionnel qu’était celui de l’animal de compagnie dont elle avait fait rapidement mention dans leurs échanges. Les plats arrivèrent tout de suite après. La question de l'assiette commune très vite élucidée, elle apporta une première bouchée à ses lèvres et il attendit d’avoir sa réaction. Ils connaissent les goûts des Américains, je t’assure que c’est bien plus relevé dans leur pays, hocha-t-il de la tête pour appuyer ses dires. Il prit un morceau de pain typique de là-bas et le plongea dans la sauce de gingembre avant d’y goûter. Au régiment une grande partie de l’année, et je retourne chez mes parents durant mes permissions, répondit-il, ça leur permet de garder l’appartement dans lequel on a tous grandi. À eux deux, ça serait financièrement compliqué . Un mal pour un bien finalement.

    Tant que je suis tout seul, je pense que ça ne sert à rien que j’me prenne un logement , ajouta-t-il. Il aidait ses parents et mettait de l'argent de côté. Il donnait également au centre d’adoption dont il était le parrain et tentait de faire plaisir autour de lui. Ça le satisfaisait, bien que la solitude savait le gagner parfois. Il aimait son métier et faire sa vie de son côté, mais ça lui manquait d’être attendu, de savoir qu’au retour une personne en particulier serait là pour contrer l’animosité des guerres et éponger les gouttes de sueur qu’elle faisait perler la nuit. Il était un combattant avec une personnalité indépendante et libre qui avait besoin, aussi, d’une personne capable d’être un pilier, sur laquelle s’accrocher. Ça lui faisait peur, aussi, parce que ses expériences passées n’avaient pas été fort concluantes.

    Ça passe vite, les congés, alors je t’avoue qu’on vit à deux cent à l’heure, continua-t-il, les grasses matinées ne sont d’aucune utilité. . Il ne se voyait pas rester allongé dans son lit, solo, pour le simple fait d’expérimenter la sensation de ne rien faire. Peut-être qu’en de rares occasions… mais ils n’avaient pas été mariés à ses copines, ne s’étaient pas permis de passer une nuit avec l’une ou l’autre jusqu’au petit matin ; tout ça lui était entièrement inconnu. Quand j’ai personne à voir, aucun projet, aucune sortie, je donne un coup de mains au mari d’une de mes sœurs. Ils tiennent une entreprise de maçonnerie, et il en a, du boulot, s’exclama-t-il. C’était ça aussi, avoir une famille, pouvoir compter les uns sur les autres. Et puis… Mes neveux… ils sont in-fa-ti-gables. Mais tu dois connaître, vu que tu t'occupes de ton filleul, lui adressa-t-il un sourire.

    Un dernier croc dans le pain enroulé à la couleur du seigle et il parla à nouveau, d’un ton plus gai  : t’as des rêves que t’aimerais pouvoir réaliser ? Comme prendre ton pied à une partie de jeu par exemple ? Il sourit, malicieusement en plus.




    => J'm'emballe, je ferai moins long dans les prochains 😂💋
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    Lien du postMar 16 Nov - 20:12
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    Je t'écoute me dire quelques mots en farsi, te remerciant au passage, la sonorité de la langue est agréable, intéressante, différente de ce que je peux être habituée à entendre. La multitude de cultures qui coexistent sur terre a toujours eu le don de me fasciner et d'éveiller ma curiosité. On revient sur nos parcours, je n'ose pas trop te détailler le mien, ça fait toujours un peu pavé dans la mare, mon métier est honorable mais la façon dont j'y suis parvenue l'est bien moins. Toutefois, en médecin, je t'aurais carrément imaginer. Pas besoin d'avoir fait de hautes études pour comprendre que tu es brillant. « Et ça t'aurait plu d'exercer ce métier ? » J'imagine que oui, mais le choix de l'armée est tout autre, bien plus extrême sur certains plans. Notamment celui de s'éloigner de ses proches qui semblent pourtant être un pilier dans ta vie. Je ris doucement lorsque tu viens m'avouer qui tu étais, les choses ont bien changées. « Tu as du beaucoup travailler alors. » Faire preuve d'une volonté sans faille et peut-être qu'on se rejoint sur ce point. Parce que mes premiers mois en tant que pompier avaient été un vrai calvaire, désormais mon corps s'était habitué aux maux, aux petites blessures en tout genre, parfois je découvrais de nouveaux bleus sous la douche en ayant même pas de souvenirs par rapport à eux.

    Je viens te demander plus de détails sur ton poste à l'armée mais tu ne souhaites pas trop m'en dire. Du coup, j'imagine que le sujet est plutôt confidentiel et il n'en faut pas plus à mon imagination pour se mettre en route. Je te vois comme une sorte d'agent secret, dans un corps d'élite avec ces missions dont on peut pas parler au public. C'est carrément classe. « Je comprends. » Je souris tout simplement parce que je vais pas insister ou essayer de savoir à tout prix, je respecte et si un jour tu souhaites m'en parler, tu le feras. Tout ce que je comprends, c'est que ton boulot est exigeant aussi bien mentalement que physiquement.
    Vient la question délicate de mon mode de vie et je ne peux pas faire l'impasse, après tout je n'ai pas à le cacher mais ça a le don de plomber légèrement l'ambiance en général. Toutefois, une fois que c'est dit, ce n'est plus à faire, alors autant être honnête dès maintenant. Ton écoute et ton calme me touche, tu ne cherches pas à creuser, à avoir des détails plus intimes sur la situation et c'est respectable, les gens font en général preuve d'une curiosité mal placée sans qu'ils en aient vraiment conscience. Ils ont ce besoin irrépressible de justifier les choses, d'avoir les détails, pour mieux les mettre à distance de leur propre histoire. Ils sont rassurés dans ces cas là de se dire que ça n'arrive qu'aux autres et la souffrance c'est une chose qui fait fuir, c'est inéluctable. Mais pas toi. De là à dire que je suis une bonne personne... J'en sais rien. Je pense que c'est plus complexe que ça. « J'essaie oui. » En tout cas, l'intention est là. « Je fais de mon mieux. » Et je ne veux pas nuire, simplement donner un peu de ma lumière, de mes sentiments les plus nobles.

    Heureusement, la parenthèse ne dure pas éternellement et on se concentre sur des sujets de discussion plus légers, j'aime alterner les deux, c'est tout ce qui fait une relation et je ris à tes dires. « Oui c'est certain, j'ai une amie vietnamienne et elle m'a préparé un curry moins fort pour moi m'a-t-elle dit. N'empêche qu'elle a dû ajouter un pot de crème fraiche pour que je puisse l'avaler. » Je me marre parce que c'était un moment drôle, et de constater d'à quel point les curseurs peuvent être différents. « Mais c'était super bon. » Toutefois, je ne suis pas habituée aux épices comme le sont certaines personnes, et j'avais encore parfois du mal. Je viens te demander si tu as un logement ou si tu vis dans ta famille entre deux missions. « C'est pas trop morne la caserne ? » Je veux dire, je vois la nôtre et même si j'aime l'ambiance, j'aurais aucune envie d'y passer tout mon temps. J'ai trop besoin de m'extraire du collectif, de retrouver parfois ma solitude et surtout les grands espaces, la liberté. « Oui carrément puis tu peux profiter d'eux à fond comme ça. » Au moins, t'en perds pas une miette et puisque tu es bien avec eux, y'a pas de raison. « Je t'imagine plutôt organisé et discipliné. » Après tout, c'est ce qui me vient quand je pense à un militaire et encore plus à toi. « Hum ça peut être intéressant ça, si j'ai des travaux à faire. » Je suis stratège moi aussi. « Je suis une plaie en bricolage, sans vouloir nourrir les clichés féminins, je comprends rien à ces trucs. » et faut dire aussi que ça m'intéresse pas, ceci explique cela. « Oh oui... » Jared est une vraie pile mais il sait aussi être calme, franchement pour un gamin de trois ans, je ne suis pas à plaindre. « Après il est seul, ça aide. » J'imagine même pas si y'en avait tout un groupe. Je picore tout en discutant et en je bois une gorgée du thé. « Délicieux ! T'avais raison. » dis-je avec un clin d'œil alors que tu viens me poser une nouvelle question. Je passe ma main devant mes lèvres, me retenant d'éclater de rire. « ça je pense que c'est un sacré challenge. Tu me dis jeux de société et je m'endors aussitôt ou je fuis... » Ces trucs m'agacent même si des fois, je ne peux pas y échapper. Des rêves ? Je ne sais même pas hormis peut-être... « Récolter suffisamment d'argent pour voyager, ça m'a toujours attiré. Et pourquoi pas faire de l'humanitaire. » Donner un sens à tout ça, aller à la rencontre des gens, des humains, des pays. « Et toi ? » Curieuse d'entendre la version de tes rêves...

    @Dean Hassani
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