« Pas que. » qu'il prononce et qui me fait perdre ma concentration, sur le moment. Ecoeurant, et pourtant, la dernière fois que je l'ai vu en sa compagnie, la brunette immaculée, semblait plus encline à lui cracher au visage plutôt que de le caresser. Et c'est ce que je m'apprête à lui dire quand lui se permet ; « Y’a quand même une question que j’me pose. » mince, l'homme sait donc réflexionner. Intéressant. De sa part, surprenant. « Tu t’aies acheté une conscience ? On t’a promis quoi contre ta participation ? » Le pupilles vertes fusillent en sa direction, il sait bien que tout est une question d'apparence dans le monde qu'est le mien, le notre. Et il paraît que la sororité, les fraternités, font vendre, font rêver. " J'fais ça pour l'sport. " Echo parfait. C'est mon propre blason que je dore. Et le voilà lui aussi en train de glisser, juste assez proche pour me voir poser sur lui mes ongles manucurés. Tous les coups sont permis, pas vrai ?

" J'fais ça pour l'sport. " Défaillance technique et momentanée lorsqu’il l’entend répéter ses propres mots, le voilà qu’il lâche prise pour perdre quelques mètres de haut. Si bien qu’il se retrouve à la même hauteur qu’elle lorsqu’il s’aventure à lui décrocher avec aversion un regard alors que ses mains s’agrippent de plus bel sur les failles et saillies. «  Toi. Sportive. Ça se saurait. » Parce qu’elle n’a pas, dans ses bons souvenirs, participé cet été aux épreuves de volley, n’a fait que râler sur ses coéquipiers durant les autres activités. C'est ce qu'il s'est dit et raconté. « On ne doit pas avoir la même définition du mot. »

« Toi. Sportive. Ça se saurait. » Je pourrais le surprendre, plus qu'il ne le croit. Mon empire tout entier est basé sur l'image que je renvoie. Alors évidemment que ce corps, j'en prends soin. Mais lui se base, forcément, sur des apprioris, des on-dits, crétin. « On ne doit pas avoir la même définition du mot. » Et je ne peux pas retenir un rictus, malsain. Quand il continue de grimper, et que je fais de même à son côté. " Au contraire, je pense qu'on l'a parfaitement. " la même définition, ce genre de sport donnant plus de sensation que notre interminable ascension.

@Sheng Lao Xian

Sportive du dimanche, y a pas à dire. Même en faisant tous les efforts du monde, tu finis sur un matelas. Ouais, ça c'est du sport. Dormir, coucher avec de parfaits inconnus, coucher avec des potes, regarder Netflix. Tous les meilleurs trucs se font sur un matelas et non sur un mur d'escalade. Donc, c'est la dernière fois que tu en feras. Tu t'arrêtes après ça. Plus jamais l'escalade !

Et ce contact même fugace lui redonne l’énergie nécessaire pour une percée, gravissant comme de rien ce qu’il avait perdu précédemment en chutant. " Au contraire, je pense qu'on l'a parfaitement. " A-t ’elle au moins conscience qu’exceptionnellement, elle leur accorde un point en commun, une activité partagée ? De quoi le répugner lorsqu’il se l’imagine pratiquer alors qu’il allonge le bras pour continuer. Mais elle parvient à maintenir la cadence de son coté, pour une fois, étonnant même s’il sait pertinemment que c’est trop beau pour continuer, qu'elle n'est pas faite pour se maintenir dans la durée. « Garde ton venin, on n'a rien en commun. »