— HARBOR AREA, HOLDEN'S APARTMENT
— 09.06.2021
— @Madison Vance

C’était compliqué, tout ça. J’voulais pas qu’on me force la main, je détestais ça et tu serais pas le premier à réussir à le faire. Putain sérieux, j’avais le sang qui bouillonnait là, littéralement. Le regard noir, l’écart qui se creuse entre nous. Debout, à marcher, faire les cent pas, quand toi tu te dirigeais vers la fenêtre, dos à l’extérieur pour continuer de me regarder. « Clearly, too fast. I just… you know, accept all of this » Toi et moi, un couple, une relation. J’ai dit oui à tout ça alors ne mets pas la charrue avant les boeufs pour ne pas me pousser dehors. Enfin, toi tu finiras dehors vu qu’on est chez moi. Je me stoppais, te regardant alors que tu me demandais de ne pas trop t’en vouloir. « Yeah… » Don’t be mad, c’était bien plus facile à dire qu’à faire. Puis tu proposais la bière et moi, j’étais jamais contre l’alcool, c’était un mode de vie plutôt bien ancré. Sûrement que c’était dans mes gênes, entre mon père et Warren. « Yeah a beer » J’allais moi-même chercher les deux bières dans le frigo, les décapsulant assez rapidement pour aller jusqu’à toi et te tendre la bouteille en verre. « If you’re a good boy tonight, I might let you fuck me » que j’dis d’un sourire en coin, avant de boire une grosse gorgée de la boisson pétillante et alcoolisée. Ouais, j’voulais juste que tu laisses tomber les sujets qui fâchent. Et puis du coup, j’allais me poser dans le canapé, attrapant la télécommande pour allumer la télé avant de tourner le visage vers toi. « You comin? » Sur le canapé, à côté de moi, enfin contre moi.

la situation se débloquait, puisqu'holden semblati redescendre de sa colère,
alors madison attendait patiemment le moment où il accepterait à nouveau sa présence,
et c'est là qu'il lui proposait de le rejoindre sur le canapé.
alors, à pas de velours, il s'avançait et s'installait, récupérant une bière et bordel, que ça lui faisait du bien de se rafraichir,
l'oesophage et le cerveau et le coeur.
mad s'asseyait à ses côtés, et c'était étrange.
étrange mais relaxant.
parce que tout ce chaos de ces derniers jours avaient été tellement épuisants,
douloureux,
et stressant,
qu'actuellement, tout ça s'échappait pour laisser seulement place à une aura presque verte repos.
alors mad, il tournait la tête pour embrasser la joue d'holden,
puis de son index, il lui tournait le visage, pour venir embrasser ses lèvres.
du premier baiser aussi simple qui débute alors les premières pages de leur oeuvre.
et les yeux clos, il en aspire toute l'essence, toute la force et l'incommensurable amour qu'il développait au fur et à mesure,
tant pis pour les convenances, il n'y avait rien de plus intense que l'intensité de ce qu'il ressentait.
le pire ? c'est qu'il ne s'inquiétait pas des sentiments d'holden.
parce qu'il s'était tellement ouvert qu'il avait pleinement confiance.

d'une main sur sa cuisse, il s'appuyait davantage sur holden,
même s'il était assis à ses côtés, il avait besoin de le garder là, sur ses lippes,
parce que peut-être qu'il s'envolerait et il le retiendrait de toutes les façons que ce soit.
my boyfriend. qu'il se mit à sourire contre ses lèvres.
parce qu'il avait besoin de l'entendre pour l'réaliser.

— HARBOR AREA, HOLDEN'S APARTMENT
— 09.06.2021
— @Madison Vance

Laisser la colère qui s’emparait de moi pour ensuite aller chercher le réconfort avec tes bras. C’était un compromis qu’il fallait faire, je suppose, si je voulais pas que la soirée soit réellement gâchée. Alors je me calmais, t’invitant à me rejoindre sur le canapé. Tu t’installais, buvant un peu de bière, avant de la poser sur la table basse. C’était juste ce qu’il fallait, du calme et pas de tempête. J’voulais pas de tempête, pas avec toi. Plusieurs jours que j’étais suffisamment dans le mal pour m’en rendre vraiment compte. Puis tes lèvres touchaient ma joue, puis ton doigt me poussait à tourner le visage vers toi pour partager ce baiser. Premier baiser en tant que couple. Ugh, couple. J’étais pas un mec qui se mettait en couple… et pourtant. Nous y voilà. Main que je sentais sur ma cuisse et tes lèvres qui restaient toujours là, contre les miennes, avant que les mots ne passent le filtre qu’elles formaient. « Shut up » Je me reculais, pour arrêter le baiser. Non pas que j’étais agacé de tes mots, mais pour être honnête, c’était vraiment bizarre d’entendre ça. « I swear Mad’… I can’t lose you » soufflais-je avant de tourner de nouveau la tête vers toi, plongeant mon regard dans le tien. « When you’ll know… You’d understand why I can’t lose you » Lèvres qui se pincent et je venais t’embrasser de nouveau, pour ne pas en dire d’avantage. C’était déjà bien trop pour un mec comme moi. Se dévoiler ainsi, cette vulnérabilité, c’était pas dans mes habitudes.

— HARBOR AREA, HOLDEN'S APARTMENT
— 09.06.2021
— @Holden Bishop

madison savait pertinemment que le mot boyfriend ferait tiquer holden.
parce qu'il n'était pas de ce genre là et que ça l'effrayait bien plus que ce qu'il voulait bien l'avouer,
et c'était juste taquin. mais il allait apprendre à ne pas le brusquer, pour ne pas le terrifier davantage.
et quand les yeux se croisaient, les mots d'holden qu'il insufflait, cette sincérité qui transpirait,
et ce courage qu'il avait, pour toutes ses craintes (in)fondées,
dans son ventre, ce n'était pas des papillons, holden dirait que c'est complètement niais, et roulerait même des yeux,
non, ce n'était pas ça,
c'était des centaines de crépitements, des braises incandescentes qui le réveillait,
et alors qu'il comprenait entre les lignes, il hochait juste la tête plusieurs fois, pour signifier qu'il patienterait, même un temps infini.

et il fermait les yeux, en s'appuyant de son bras pour venir directement sur holden,
les jambes de part et d'autre de son bassin, il vient relever la main sur sa joue, pour appuyer plus fort,
et il presse davantage, qu'ils ne fassent plus qu'un d'une langue pervertit par l'autre.
madison aurait voulu ne faire plus qu'un avec holden, pénétrer chaque cellule de son corps,
chaque goutte de sang, chaque organe, et chaque connexion nerveuse.
et dans ce baiser, il partageait tout ce qu'il ressentait.
parce qu'il avait un goût de plus sérieux, mais qui rendait enfin les choses plus concrètes.
et au final,
leurs âmes communiquaient.
holden et lui ne faisaient qu'un.

END