@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI | Foutue libido, qui me fout dans des situations pas possibles. Enfin je kiffais ce qui se passait, on expérimentait. Mais je sais que demain, ça sera une autre histoire. Parce que des choses continueront de tourner dans ma tête. Sûrement dans ta tête aussi. Mais qu'importe, on mettait nos cerveaux en off, et on profitait, tout simplement. Deux végétariens qui bouffent - une nouvelle fois - de la viande. Tu descendais du comptoir, enfilant un t-shirt mais qu'importe si c'était le mien ou pas, il allait bien vite être retiré. Tout se faisait sans que le contact ne soit vraiment rompu, pas plus de dix secondes en tout cas. J'étais fiévreux, désireux. Excité comme pas possible. L'endroit était rangé en deux temps trois mouvements, pizza et sushis dans ma main (on allait pas gâcher tout ça), et on s'éclipsait, non sans quelques baisers échangés. « Viens » J'attrapais ta main pour te tirer avec moi jusqu'à ma voiture. Voiture pas très neuve, mais belle, trop belle. « T'inquiète, je gère » J'me fous au volant malgré mon état d'ébriété et j't'invite à venir te mettre côté passager. La bouffe finit sur la banquette arrière et j'nous mettais en route jusqu'à mon appart. Tout a été nickel, finalement. Sauf la fin. Se garer en s'prenant le lampadaire de la rue de plein fouet, c'était pas cool. Mais ça réveillait, pour sûr. Coup de boost, coup d'adrénaline, et j'me mets à rire. « Tout va bien, rien de cassé ? » A part la calandre du moteur, à part cette fumée qui s'en échappe. A part mon front légèrement recouvert de sang. L'arcade touchée, mais on s'en fout, parce que j't'attrape par le col pour t'embrasser, me sentant plus vivant que jamais.

c'était animal.
madison ne pouvait pas passer quelques secondes sans sentir le contact d'holden,
il se sentait désiré, désirable, un foutoir d'émotions et de sensations que son corps découvrait en même temps que l'autre.
en s'engouffrant dans l'habitacle roulant, sa main vient trouver refuge dans la nuque adverse,
et son coeur, mon dieu son coeur, il manquait d'exploser tant il battait vite.
et l'attente ne fut pas si longue, son érection restait toujours présente et douloureuse.

se redressant et malgré la ceinture, madison venait greffer de baiser le cou, la joue et la mâchoire d'holden, se moquant du code de la route, de l'alcool et des dangers encourus.
c'était presque vital, cette façon de le toucher.

et au moment où il se rassit enfin, pour tenter d'être sage,
c'est un poteau lumineux qui vient s'éclater devant eux,
cabossant la caisse du conducteur.
le corps part en avant, la tête vient frapper et c'est sa lèvre qui trinque.
elle s'ouvre et s'met à dégouliner.
au début sonné, il sent son propre corps rire de la situation,
le revers de sa mère s'utilise comme torchon pour constater les dégâts.
rien du tout.

et il n'eut pas l'temps de respirer qu'holden vint lui faire du bouche à bouche,
en le tirant à lui.
cherchant la poignée qui ramène le siège le plus en arrière possible,
madison tire dessus et ça les fait reculer de manière brusque.
il glousse légèrement, et se met à califourchon sur holden,
venant mêler le sang de l'arcade dans ses cheveux à lui,
et l'hémoglobine de sa lèvre sur celles qui les combattent.

ses mains tentent tant bien que mal d'enlever son jean mais la position,
et l'étroitesse de la voiture empêchent tout mouvement.
et étrangement, ça l'amuse. attends.

il va à l'arrière et s'allonge sur le dos pour retirer son jean, les jambes en l'air qu'il secoue,
puis une fois fait, il revient s'asseoir sur holden, se prenant le toit de la caisse sur le crâne au passage.

@Madison Vance | MERCREDI 05 MAI |

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