l'habitude en soit. les crises de panique parfois trop nombreuses qui venaient lui pourrir la vie. tes bras qui la retiennent, poupée de chiffon qui se laisse faire, emportée contre toi. et elle sait se gérer, ferme les yeux quelques instants, tes paroles qui flottent quand elle veut juste reprendre le contrôle d'elle même. ça va li, ça va passe ses doigts sous ses yeux, profonde inspiration quand elle sent déjà son rythme cardiaque s'apaiser. pourquoi tu l'as défends ? sincère question cette fois quand le ton reste bas. pourquoi tu lui avais demandé de la laisser tranquille quand ling avait fait exprès de venir jusqu'à elle pour lancer ses piques. après ce week end, pourquoi t'as pris partie pour elle ? plutôt que la remettre à sa place quand elle agissait clairement comme un tortionnaire envers tout ceux qu'elle ne jugeait pas digne. pourquoi ?

Son cœur se brise. Il déteste la voir comme ça, faible, abattue. C'est pas Sunhi. Mais il ne peut s'empêcher de se dire qu'il est aussi le sujet de son malheur. Parce que quand il ne fait pas ce qu'on lui dit de faire, il fait tout de travers. Il vient glisser, tendrement, une mèche ébène derrière son oreille à elle. Observe ces lèvres qui chaque fois le convoitent. Si elle était capable de lui parler, il abandonnerait tout pour elle. « C'est toi qui j'ai défendu en premier. Si je ne te disais rien, je sentais que j'aurai des ennuis. Mais je ne pensais pas qu'elle continuerait à t'attaquer... » Son bras retombe. Il baisse les yeux le coupable. « Parce que je ne suis qu'un lâche. Que j'ai peur de mon père. Que je sais que si je ne vais pas dans son sens, je serais simplement sa déception. Et que c'est censé être un secret entre nous. Si je change, elle va se douter de quelque chose. » Et qu'il ne la voit pas courir loin de lui, vers l'autre, pour lui dire que plus jamais elle ne l'aimera. Il ne la voit pas transgresser leur promesse pour officialiser tout ça. « De toute manière, tu ne veux pas plus que ce que je t'ai donné ce week-end, n'est ce pas ? » Relève ses iris vers elle. Au fond, il ne veut pas connaître la réponse.

c'est l'incompréhension qui gagne la partie quand elle n'arrive pas à saisir les raisons. et peut être que tout est trop messed up pour vraiment y apporter le moindre sens. ouais.. poupée soupire quand pourtant elle comprends. et t'avais raison dans le fond, pouvait-elle réellement te demander quoi que ce soit ? et elle remonte ses genoux contre elle, les yeux perdus dans le vide, à réfléchir à toutes les possibilités sans vraiment savoir quoi en faire. les doigts qui viennent chercher les tiens doucement -après la tempête, le beau temps, à profiter des quelques rayons de douceur sans vraiment savoir quoi te répondre. je t'aime beaucoup li.. et si c'était pas le cas, il n'y aurait jamais eu ce qu'il y avait pu avoir le week end passé. mais peut être que t'as raison. on est tous les deux pris et on vient pas du monde les dès étaient probablement joués depuis le début.

Sunhi. La jolie Sunhi. Petite fleur délicate piétinée par les autres, sans raison. Comme si la vie en famille d'accueil ne lui suffisait pas. Il faut aussi que le lycée ne soit pas une safe place. Il l'observe, baisse les yeux vers ces doigts qui viennent chercher les siens. Ils s'y glissent doucement, le pouce qui vient caresser cette peau qu'il ne cessera jamais d'avoir envie de toucher. Les opales se relèvent sur le visage de Sunhi. Enfant calme après la colère qu'elle a jeter sur lui. Et c'est son cœur qui chavire à la regarder comme ça, cette beauté qui ne lui appartient pas. Il regarde autour d'eux et c'est de nouveau la solitude qui les entoure. Sa main libre glisse contre la joue de Sunhi, lui fait redresser le visage. Et aussitôt, il se penche et capture ses lèvres. L'embrasse passionnément comme si plus rien ne comptait désormais. Comme s'ils étaient simplement dans leur bulle. Mollement, à contre cœur, il rompt le baiser. Mais il reste proche d'elle. Proche de ses lèvres. Le souffle court, l'angoisse de ce qu'il pourrait dire maintenant. « Sunhi... Moi... » Déglutit nerveusement. « Moi je t'aime... » Et il lève les paupières, venant planter ses iris dans les siennes. Peut être que c'est une erreur mais ce n'est pas grave. Il veut l'assumer cette erreur.

et personne ne lui avait jamais dit que c'était aussi compliqué. les gens, les relations. à croire que tout était fait pour constamment rendre les choses difficiles. gamine un peu désemparée, à agir comme une forte tête que rien ne pouvait atteindre quant en réalité, le tout était bien trop flou pour elle. et c'est une pente dangereuse pas vrai ? toi, elle, tout ça. ta main qui glisse sur son visage, à se regarder une fraction de seconde avant que les lippes ne se rejoignent. pourquoi ? parce qu'elle saisit plus vraiment, obnubilée par vos bouches qui dansent ensemble à l'abri du regard quand pourtant, n'importe qui pourrait vous prendre sur le fait ici. perdre haleine contre tes lèvres, les yeux qu'elle garde clos quand ça s'arrête, à pas vouloir revenir à la réalité quand les mots forcent le tout. gamine qui cesse de respirer, les prunelles cette fois fixées dans les tiennes face à l'ampleur de ce que tu lui jettes. qu.. non ? depuis quand ? pourquoi ? quand elle était sûrement la dernière personne à qui il fallait s'attacher, bonne qu'à détruire le reste, les gens. je veux pas te briser le coeur à toi aussi et pourtant c'est sur tes lèvres qu'elle glisse une nouvelle fois

Petite douceur. Il a envie de la serrer dans ses bras. De quitter cet endroit pour aller sous ses draps. Avec elle. À profiter, la cajoler. Il l'aime. N'osait pas le dire mais désormais c'est prononcé. Et elle ne semble pas aimer cette nouvelle la poupée. Le repousse presque alors qu'il l'attire à lui, la berce doucement. Les baisers qui s'échangent tendrement. Là, derrière le lycée. Sans personne pour les voir, sans personne pour venir les emmerder. Leurs lèvres qui se séparent doucement, le goût de pas assez qui l'ensorcelle et c'est un soupir qui accompagne le tout. « Il est déjà brisé mon cœur Sunhi. Parce qu'on peut pas être ensemble. J'ai pas le droit de t'aimer. » Caresse sa joue, les yeux plantés dans les siens. « T'es belle. Je t'aime. C'est comme ça. Si j'ai rien dis c'est pas à cause de Ling. C'est parce que tu t'es rapidement mise en couple avec Yukhei et que... J'avais pas envie de foutre le groupe en l'air. Et aussi parce que mon père choisit ma vie. Et que je sais que je ne peux pas me débarrasser de Ling aussi aisément. Même si on peut pas être ensemble, laisse moi t'aimer en secret. Laisse moi au moins être ton ami... » Les suppliques quand il refuse de la perdre. Parce qu'elle est trop précieuse pour lui.

est-ce que c'est ce qu'elle ferait éternellement ? briser le coeur des autres ? faire du mal constamment -parfois sans s'en rendre compte. et elle cherche à apaiser ses doutes en glissant sur ta bouche, le besoin de t'embrasser pour ne pas penser. c'est trop demander ? et elle reste là, le front contre le tiens, à inspirer doucement, écouter les mots jetés soudainement quand elle ne s'était jamais douté de rien. li.. c'est le coeur qui se serre, à se rendre compte de la détresse qui émane des suppliques, à pas savoir quoi faire pour apaiser les peines. les doigts qui caresse doucement ta joue, cherche à te calmer un peu. tu vois.. c'est toi, c'est moi toi parce qu'il y avait ling, elle parce qu'il y avait yukhei. dans le fond, les embûches étaient trop nombreuses, à commencer par ta famille qui semblait vouloir choisir pour toi celle que tu pouvais fréquenter. t'es mon ami li.. t'es plus que mon ami revient chercher tes lippes doucement, à sûrement trop apprécier la douceur de tes lèvres. recommence encore, encore. la laisse pas voler ta lumière, d'accord ? laisse pas ling t'éteindre quand t'es la plus belle étoile.

Ses lèvres. Si douces. Sucrées. Il les aime, n'arrive pas à s'en détacher maintenant qu'il a eu la chance de les avoir. Mais il aime surtout la fille qui possède ces lèvres enchanteresse. Et elle le fait trembler quand elle prononce son nom. Soufflé entre deux baisers. Et il a envie de pleurer le jeune adolescent. Pleurer parce que c'est elle qu'il aime, elle qu'il veut à son bras au bal. Pas une autre. Même si c'est dans un an. Il glisse son pouce sur les lèvres de la brune, l'admire quand il sent les larmes envahir ses iris. La vision qui se trouble alors qu'il baisse les yeux, se contente d'un hochement de tête quand il sait que sa vie sera monotone. « Excuse moi Sunhi... » Il fouille sa mémoire à se demander quand est ce qu'il a pleuré pour la dernière fois. Sûrement qu'il était tout petit, quand ses genoux pouvaient encore s'écorcher sur le bitume sans que son père ne le fusille du regard. La voix qui tremble, la lèvre inférieure qui s'agite et il renifle. Se rallume une cigarette et soupire légèrement. « Tant qu'on reste amis, ça me va. » Parce qu'il est capable de se contenter que de ça. Refuse de la perdre tout simplement. Jamais il s'interdira à l'aimer mais jamais il ne lui causera d'ennuis. Jamais.

parce qu'elle t'uses tu sais ? peut être que tu ne te rends pas compte, mais ça se voit. que l'éclat dans ses yeux s'estompe au fur et à mesure, que ton sourire est moins lumineux. suffit d'y prêter attention pour s'en apercevoir. et peut être que les choses iraient mieux si tu cessais de la laisser te contrôler de la sorte. et c'est le coeur qui se serre, à voir tes opales se gorger d'eau. panique lisible sur les traits à te fixer sans relâche quand elle sait pas comment le gérer. hé, hé, arrête ça les doigts qui passent sous tes yeux, pose ses lèvres sur ton front quand elle sait pourtant que ça ne changera rien. et c'est un soupire qui filtre, à se demander comment est-ce que les choses seraient maintenant que t'avais levé les voiles sur trop d'informations. tu mérites mieux que ça tu sais ? mieux qu'elle, mieux que moi chasse la fumée de sa main, ton téléphone qu'elle subtilise d'un petit sourire. j'ai une idée, laisse moi faire capte ton regard, ses lippes qu'elle pose sur les tiennes une nouvelle fois, déclenche l'appareil photo pour le garder en souvenir. voilà à regarder le moment immortalisé, te rend ton bien d'un haussement d'épaule. tu te souviendras au moins que ça, c'est réel

Il mérite mieux que tout ça, sans doute. Mieux que Sunhi, il en doute pour le moment. Il en doute pour tout le reste de sa vie. Il ne dit rien, la laisse faire. Se laisse embrasser pour la photo, prend son téléphone entre ses mains en soupirant. « Ce n'est qu'un rêve... » Un rêve dont il n'a pas envie de se réveiller. Il soupire doucement et secoue son visage, dépité. « La seule fois où je peux tomber amoureux, je vais devoir me contenter de rêver... » Parce qu'il ne voit pas comment s'en sortir. Que c'est l'amour interdit qui le prend. Une histoire de Roméo et Juliette qui ne finira pas dans le drame mais qui ne finira pas bien malgré tout. Il soupire, termine sa cigarette. « Tu devrais retourner vers tes affaires Sunhi. » Et ne pas rester avec lui. Ne pas être vue en sa compagnie de peur de lui attirer des ennuis.