Il l'écoute, l'observe. Prend conscience que l'attachement entre eux et plus fort que ce qu'il le pense. Il vient caresser sa joue du revers de la main, les yeux plantés dans les siens. « Pour commencer, tu n'as pas à me demander d'être fidèle. Je le suis naturellement... » Il soupire doucement et la serre contre lui, ses bras autour d'elle. « Je veux profiter de toi, de ta présence. Mais surtout, je veux que tu sois heureuse Yiren. Que ta sœur soit de nouveau avec toi. Peu importe ce qu'il en coûte, tu le sais. Mais quoi qu'il arrive, je serais là pour toi. Pour les bons moments comme les mauvais moments. » Être un pilier, son plus grand soutien. Mais il ne veut pas la perdre, que leurs rencontres s'arrêtent. Qu'ils vivent des moments plus grand, plus fort et qu'elle sourit à nouveau la reine. Qu'elle scintille comme elle le faisait avant.

paupières semi-closes au contact de sa paume contre sa joue, elle profite de la douceur du geste. rouvre les yeux, pour rencontrer la chaleur habitant le sien. puis logée contre son corps, c'est naturellement qu'elle pose sa tête contre son cœur. à sentir la sincérité vibrant dans ses paroles. il sait. il sait combien la présence de sa sœur reste primordial à ses yeux. tout comme elle a parfaitement conscience de l'importance de sa carrière. mais les faits sont là : il veut profiter de sa présence. et elle, de la sienne. ❝ et je t'en suis reconnaissante. de ton aide. de ta présence. — elle lève une main contre son torse. caresse la peau juste là, près de son visage, à la limite de son col. ❝ alors laisse moi être là pour toi également. rien que toi et moi. ton appartement, le mien. comme ça a été le cas jusque maintenant. — à la différence seule que ce n'est plus un client.

Elle est belle Yiren. Elle est tendre Yiren. Il vibre pour elle désormais, à ne plus se retenir. À ne pas savoir dans quoi il s'engage désormais. L'homme ne veut rien briser de tout ça. Ni avouer la cruelle vérité que les quatre années d'amour qu'il a vécu ont été balayées. Des entreprises du monde des paillettes qui ont trop exigé de la part des célébrités qui s'aimaient si fort. Et il a peur de briser cette pureté qu'il enlace tendrement. La crainte de la voir s'éloigner comme elle a pu le faire à son retour. Il a fait une promesse Seongho et compte bien la tenir. S'il doit s'effacer après que Yiren ait récupéré la garde de sa sœur, alors il s'effacera. « Alors on ne sort plus ? On vit comme des ermites ? » Qu'il lance avec amusement. Le jeune homme qui vient embrasser son petit nez avant de la poser à nouveau à côté de lui, de terminer son verre et de le remplir à nouveau. « Tu as parlé de moi à l'avocat ? Il y a des choses que je dois savoir ? » Sa main qui vient glisser sur la cuisse de la jeune fille. La caresse doucement alors qu'il reprend son repas. Il refuse de rompre ce contact désormais.

et elle est soulagée, ren, quand la tension s'apaise, que l'étreinte demeure tendre, les muscles détendus et le souffle apaisé. à rire doucement lorsqu'il propose de vivre reclus de la société. ❝ c'est déjà un peu ce qu'on fait en théorie.. — à ne se voir qu'entre les murs de son appartement. et le pire c'est que ren, ça lui suffit. un baiser volé sur le bout de son nez et elle retombe au creux des oreillers, récupère ses baguettes pour grignoter d'un air distrait, quand ses pensées sont toutes tournées vers la paume qu'il garde posée sur sa cuisse. contact constant. elle se risque à pivoter, tend gracieusement ses jambes pour les étendre par dessus les siennes avec un sourire léger. le corps à semi renversé sur les oreillers, elle se contorsionne pour rattraper un sushi. ❝ je lui ai mentionné que j'étais dans une relation depuis peu... — et c'est toujours étrange, de le dire, quand bien même est-ce faux en théorie. ❝ il m'a simplement dit que ça pouvait être du positif comme du négatif. qu'ils allaient se pencher sur ma stabilité amoureuse, chose qu'ils n'ont jamais fait jusqu'à aujourd'hui. — elle récupère son verre, soucieuse, en prend une longue gorgée, l'alcool venant brûler sa gorge. ❝ sachant que ma dernière histoire remonte au lycée.. je devrais m'en sortir. — gamine incapable de se poser dans une relation, trop accaparée par sunhi.

Un léger sourire étire ses lèvres. Il écoute la demoiselle parler de sa rencontre avec le nouvel avocat, des changements qui s'opèrent doucement. À espérer si fort pour que ça fonctionne cette fois. Il fait une moue songeuse, termine son verre d'umeshu avant de se resservir. « Tant mieux. Peut être qu'apporter de nouveaux éléments positifs à ton dossier t'aidera. » Peut être. Son bras vient glisser autour de ses épaules, quitte la cuisse de la demoiselle. Il glisse ses doigts dans ses cheveux, l'observe, la détaille. Peut être à chercher à imprimer ces traits parfaits dans sa mémoire. Pour ne jamais les oublier. « Donne moi des nouvelles chaque fois qu'il y en a, d'accord ? » Il veut participer, à fond. « En attendant... » Il sort son téléphone et fouille dedans avant de sortir un dossier de photos de son séjour en Chine. Il le tend à Yiren, la laisse alors les parcourir. « J'ai pensé à toi, et j'ai fais des tas de photos. » Dont certaines de lui où il fait parfois l'imbécile à poser n'importe comment. Une facette qu'elle ne connaît pas encore de l'acteur trop soucieux de son image.

le corps à moitié tourné vers lui, elle hoche la tête en douceur à ses mots, ren, ose espérer que changer d'avocat et que ces légers changements dans ses habitudes lui permettront pour une fois d'avoir une réponse positive. ❝ j'espère. — elle se dégage légèrement pour le laisser glisser un bras autour de ses épaules, les paupières semi-closes au contact de ses doigts le long de ses mèches brunes. poupée docile, hoche mollement la tête à la requête qu'il lui soumet. ❝ je te tiendrai au courant.. — après tout, il fait désormais un peu partie de leur univers, à sunhi et elle. quand bien même a-t-elle lutté pour demeurer autonome. elle rouvre davantage les yeux, puis fronce les sourcils lorsqu'il sort son téléphone pour le lui tendre au bout de quelques secondes. le sourire s'agrandit lorsqu'il lui dit avoir pensé à elle. même à l'autre bout du monde. poupée attrapant précieusement l'objet pour observer les photos et les faire défiler, découvrir seongho en dehors des murs d'un appartement. comme un oiseau hors de sa cage, épanoui, en liberté. elle sourit, ren, laisse même aller un rire à certaines photos. ❝ je vois que monsieur aime faire le clown ? — qu'elle s'amuse en montrant certaines photos, pivotant pour appuyer son dos contre le brun, et lui permettre de voir son propre écran. ❝ ma mère voulait m'emmener en chine pour mes 18 ans. on a toujours.. été en corée, dans la famille de mon père. — et elle le dit avec le sourire, ren, pour ne pas laisser aller la tristesse.

Peut être qu'il ne devrait pas, s'attacher comme ça. À réaliser qu'elle prend une place un peu trop importante dans sa vie. Et il l'observe faire défiler les photos sur son téléphone, pince légèrement les lèvres. Peut être qu'il devrait ne pas abaisser les barrières trop vite. Un léger sourire étire ses lèvres alors qu'il termine son verre. « C'est parce que j'ai trop bu sur ces photos là. » Non, c'est faux. C'est juste qu'il aime bien faire le pitre par moment. Quand il ne pense plus à rien et que son esprit devient aussi léger qu'une plume. Il glisse une main dans ses cheveux pour les ramener vers l'arrière. Écoute la demoiselle, les yeux rivés sur elle. « Tu as des origines chinoises ? » Il ne fait pas l'étonné, cherche sûrement à en savoir plus sur elle. « Quand tous tes problèmes seront terminés, je t'emmènerai en Chine si tu veux. » Si d'ici là, elle ne décide pas de le laisser tomber. À vouloir garder contact avec elle, même après, plus tard, quand tout sera fini et qu'elle sera venue à bout de ce cauchemars infâme.

un univers les sépare. elle le voit partout. et pourtant ils sont là. à regarder défiler les photos de ce monde qu'elle ne connaît pas, fait de popularité, de strass, de paillettes. sa justification la fait sourire. ❝ au moins, tu as l'alcool joyeux. — contrairement à elle qui a les humeurs aléatoires lorsqu'elle est ivre. et elle s'égare, ren, à ouvrir une nouvelle porte sur elle. hoche doucement la tête à la question de seongho. ❝ ma mère est chinoise. mon père coréen. c'est elle qui a choisi mon prénom. — quand c'était leur père qui avait nommé sunhi. chacun son tour. elle soupire, lève le nez vers le brun lorsqu'il laisse couler la possibilité de l'emmener un jour en chine. est-ce que ça serait même possible, quand là bas, on le reconnaît probablement dans la rue ? pourtant, la jeune femme fait taire ses doutes. se contente de hocher puis baisser la tête en laissant apparaître un sourire. ❝ quand tout sera terminé..— ça lui semblerait presque être une utopie. arrivée au bout des photos, elle verrouille l'écran. place le mobile entre ses doigts de nouveau. ❝ tu restes dormir ici...? — et c'est demandé d'une toute petite voix, quand elle lève les yeux vers lui.

Ce qu'il aime parler avec elle. D'elle, de lui. De leur vie. Se complaît à comprendre que la demoiselle commence à doucement faire sa place dans sa vie. Quand il la regarde, entend sa voix. Savoure les instants passés en sa compagnie. Peut être à alléger sa vie. Celle de Yiren mais surtout le sienne. À apprécier sa compagnie. À trop la faire entrer dans sa vie. Sa main vient glisser sur la nuque de la brune, caresse doucement sa peau. Et range son téléphone quand elle lui rend. Il ne peut contenir son étonnement à l'invitation, la regardant un instant pour voir si elle plaisante ou non. Elle est beaucoup trop jolie quand elle l'observe avec ses petits yeux innocents. L'enfance mêlée à la vie adulte. Il l'attire alors à lui, aussitôt. Dépose de nouveau ses lèvres contre les siennes, l'embrasse tendrement, passionnément. « Seulement si tu me promets de me faire le petit déjeuner demain matin. » Sourire un peu amusé, quand il n'est pas réellement sérieux. Mais l'idée de dormir avec elle, de pouvoir découvrir la Yiren du matin. Et apprendre qui elle est. Sa douceur de la journée. Du moment. De tout le temps.

c'est demandé sur un coup de tête, une pulsion enfantine, caprice d'une gamine. à demander si ce soir, si cette nuit, il peut rester. laisser son appartement luxueux derrière lui pour son lit. et elle lit bien, la surprise dans ses yeux. détourne le regard, lèvres pincées qu'elle reporte sur son verre vide, déposé soigneusement contre la table basse. ❝ tu.. t'es... — pas obligé de dire oui. pourtant elle n'a pas le temps de réagir, la brune, que c'est de sa prise autour d'elle que seongho l'attire de nouveau dans ses bras. retrouve la chaleur de sa bouche contre la sienne, les doigts qui viennent se nouer automatiquement derrière sa nuque. sourire qui apparaît contre ses lèvres lorsque sa réponse se fait entendre, enfin. ❝ je dois avoir de quoi préparer des pancakes et du café.. ou du thé ? — et elle réalise qu'elle veut connaître des détails aussi insignifiants que ses préférences, yiren. savoir ce qu'il aime déjeuner. s'il est plutôt sucré ou salé. café ou thé. apprendre pour qui elle est, doucement, en train de tomber.