T'es qu'une petite princesse égoïste qui pense à son bonheur. Voilà ce que tu es réellement. Mais y a quelques personnes qui comptent malgré tout plus que toi comme... Arwen bien qu'elle ne l'imagine pas encore et puis, Julian évidemment mais, surtout et avant tout, Carter. Carter qui t'annonce que tu te fiches royalement de lui et ça, ça te met hors de toi parce que tu ferais vraiment tout pour lui. C'est toi qui m'as quitté... Pire erreur que de sortir une phrase comme celle-ci. Evidemment qu'il t'a quitté. Tu as été odieuse avec lui. Tu t'es montrée froide, distante mais surtout et avant tout méchante, lui reprochant un tas de choses. Il va te détester encore plus de remettre cela sur le tapis. T'as tout fait pour qu'il te quitte. Tout est ta faute et Carter n'a pas besoin de se sentir coupable. D'ailleurs, tu espères qu'il n'a jamais ressenti cela. Tu baisses instinctivement la tête et tu croises les doigts pour qu'il n'ait pas entendu tes propos. Il est super froid avec toi. Il critique tes choix d'université. Tu n'es pas venue ici parce qu'il y étudiait mais bel et bien parce que ton frère et ta soeur se trouvent ici. C'était comme une évidence que de poursuivre la lignée des étudiants harvardiens. Tu rappelles à ton ex petit-ami que tu t'es toujours débrouillée en cours. Le problème étant ton comportement. Oui, on peut dire que tu ne gères ni tes émotions, ni tes désirs et encore moins tes états d'esprit. Carter se rappelle que tu fais le minimum et ça te saoule qu'il ait cette image de toi. Pour résumé la situation, il te trouve égoïste et feignante. Bon ok, tu l'es mais, un peu de positif, un peu de compliment ne fait de mal à personne. Pour le moment, il t'enfonce plus bas que terre et c'est exactement ce que tu mérites. Ce n'est qu'un quart de ce que tu lui as fait subir. Tu entrouvres les lèvres pour protester. Mais finalement, tu renonces. Tu as pourtant envie de lui crier que tu n'es pas conne et que tu sais toutes ces choses. Tu te retiens vraiment fort et tu te mords l'intérieur de la joue. Il doit bien voir que tu es mal à l'heure actuelle et que tu n'as guère besoin qu'il t'enfonce encore plus puisqu'il finit par te dire quelque chose de mignon. Il dit être heureux pour toi et même si ça te vaut un petit sourire, à peine visible sur ton visage, tu soupires : T'es pas obligé de le dire si tu ne le penses pas Carter. Je veux dire, j'ai compris. Tu ne veux pas ici et tu penses que je ne mérite pas mon entrée à Harvard. Je suis désolée, mes parents sont déjà au courant, je peux pas abandonner maintenant mais... T'as surement raison. Je veux dire, je vais pas réussir à passer la première année et je retournerais surement au Canada. Tu hausses légèrement les épaules en rigolant. C'est nerveux, ça n'a rien de comique et ça t'angoisse plus que ça ne te fait rire. Il te demande comment tu vas du moins, si tu vas bien et tu passes ta main dans tes cheveux avant de jouer avec quelques mèches nerveusement. Comment tu vas ? Est-ce que tu t'es remise du décès de ton frère ? Est-ce que tu as réussi à te prendre en mains ? Est-ce que tu souhaites te prendre en mains ou est-ce que tu as encore envie de t'enfoncer parce que c'est la seule façon pour toi de te sentir un minimum vivante et intéressante ? Tu ne veux pas le décevoir en lui annonçant que tu es toujours au fond du trou. Je... Je pensais que ça pourrait me faire du bien d'être ailleurs qu'à Toronto. Je sais, c'est ridicule. Tu lèves les yeux au ciel et décides de ne pas t'attarder plus que ça. Tu détestes parler de toi. Tu n'aimes pas t'apitoyer sur ton sort. Et toi, comment tu te sens ? T'es bien ici ? Est-ce que tu t'es remis de mes conneries Carter ? @Carter Jones

Il ne peut pas s'empêcher de lui renvoyer son égoïsme en pleine face. Avec toutes les paroles qu'il y a eu entre eux, il est bien placé pour le savoir. Etant persuadé qu'il n'a au final jamais réellement compté pour elle. Juste bon à venir la chercher quand elle était saoule pour la ramener en entière chez elle. Il relève directement les yeux vers elle après ses mots, la bouche entre ouverte, se demandant si elle a vraiment osé dire ça. « Tu te fous de ma gueule ? J'ai vraiment besoin de te rappeler comment tu as été avec moi ? » Les mots blessants, ce moment où elle lui a dit qu'il ne remplacerait jamais son frère alors qu'il n'a jamais voulu remplacer son rôle. Son sourire mauvais quand elle a terminé de le briser et qu'il a décidé de partir pour de bon, coupant les ponts avec elle. Il se rappelle de chaque seconde de ce moment là Carter, ça hante son esprit dès qu'il commence à s'attacher à une fille, le faisant fuir pour être certain de ne pas revivre ça. Mais plus la conversation avance, plus les rôles sont inversés. Elle essaye de défendre son entrée à Harvard, il se comporte comme un connard qui la rabaisse. Mais il est énervé le brun, il arrive pas à encaisser qu'elle va venir vivre ici. Il ne se rend même pas compte de ce qu'il dit jusqu'au moment où il se met à l'observer. Rien que de voir qu'elle n'a pas l'air bien face à lui, ça le rend mal. Parce qu'il ne veut pas être comme elle, il ne veut pas lui faire autant de mal qu'elle lui en fait. Hors de question de tenter d'être à son niveau. Il soupire à ses mots, se rapprochant de la table et d'elle sans s'en rendre compte. « Je le pense. Et je te demande pas d'abandonner. T'es capable d'y arriver puisque t'es ici. Alors prouve-moi que j'ai tort pour une fois. » Qu'il finit par dire en l'observant, comme un défi. Il sait qu'elle a des capacités, qu'elle peut le faire. Mais si elle est encore la même qu'avant, elle risque de se laisser emporter par les soirées étudiantes d'Harvard et de gâcher son avenir. Malgré tout, il n'a pas envie de ça pour elle. C'est bien pour ça qu'il lui demande comment elle va. L'air de rien, il tente d'avoir des informations. Il tente de savoir si elle est moins fêtarde qu'avant. Mais elle ne répond pas réellement à sa question, même s'il ne peut pas s'empêcher de rire nerveusement à ses paroles. « C'est pas ridicule, mon père a pensé la même chose après.. » L'accident. La mort de sa mère. Toujours pas capable de le dire à voix haute même après toutes ses années. Il se racle la gorge en se renfonçant dans sa chaise, préférant ne pas continuer cette phrase. Elle a sûrement compris de toute façon, et d'après lui, ça ne lui fera ni chaud ni froid. Jusqu'à ce qu'elle s'intéresse à lui. Il se demande pourquoi elle lui pose la question, mais il a sûrement été assez froid pour aujourd'hui. « Je vais bien, et j'adore être ici. Tu verras de toute façon, c'est génial Harvard. » Pas seulement pour les cours. Les gens sont cool ici, il a pu se faire pleins d'amis sans difficulté et il sait que ce sera la même chose pour elle. Même s'ils n'ont pas le même caractère, ils sont assez sociables tous les deux. Il s'inquiète pas vraiment pour elle, mais pour lui et le fait de la voir régulièrement.

@Andréa Davenport

Et merde. C'est une catastrophe. Si tu pensais être discrète dans tes propos puisque tu les as regretté à la minute même où les mots ont franchi la barrière de tes lèvres, c'est un échec complet. Tu t'es rétamée en beauté Andréa. Du Davenport tout craché. Actuellement, tu voudrais être réduite à la taille d'une souris pour pouvoir te planquer dans les lattes du plancher. Au lieu de quoi, tu dois faire face à la réalité des faits. Tu l'as traité comme une merde et il t'a quitté pour cette raison. Heureusement, tu te rends compte qu'il n'a apparemment aucune culpabilité quant aux conséquences de ses actes. Il remet bien la faute sur ta petite personne et ton comportement de princesse pourrie gâtée voire, et surtout, d'enfant rebelle qui essaye de se donner un genre. C'était pour ton bien Carter... Tu devrais vraiment apprendre à te taire, parfois. Oui souvent, la meilleure réponse à une attaque, c'est de savoir garder le silence. Mais, ça ne fait pas partie de tes compétences. Détruire les gens par contre, ça, c'est totalement dans tes cordes. Et tu entends par là que tu as tout fait pour qu'il te quitte car sans cela, tu aurais eu peur qu'il termine comme toi. Carter était vraiment quelqu'un de bien pour ne pas dire la meilleure personne que tu connaisses. Tu ne voulais pas qu'il plonge dans les profondeurs du désespoir à tes côtés. Parfois, tu te demandes ce qu'il en serait aujourd'hui s'il l'avait fait, s'il s'était accroché jusqu'au bout. Est-ce que vous seriez encore ensemble à ce jour ? Est-ce que vous formeriez un couple de junkies, à la recherche d'adrénaline et de substances illicites en permanence ? Ou est-ce que tu aurais fini par craquer et revoir le jour ? Est-ce que tu serais devenue une meilleure personne, pour lui ? Tant de possibilités. Des scénarios qui se sont de nombreuses fois jouées dans ta tête. Mais là, il n'est pas question de te faire des films. Aujourd'hui, il faut que tu te concentres sur la conversation en cours. Il se montre vraiment brutal avec toi mais, tu la méritais. Ça fait plus mal que ce que tu n'imaginais. Mais tu t'accroches malgré tout et petite à petit, il commence à s'adoucir, comme conscient du mal qu'il peut te rendre aujourd'hui encore. Il parle de lui prouver que tu peux y arriver. Prouve-lui qui'l a tort Andréa, déconne pas une fois de plus. Tu tentes d'esquiver un petit sourire en relevant les yeux dans sa direction. Si tu fuis son regard depuis un moment pour le coup, t'arrives à hocher doucement la tête. Tu peux toujours essayer d'y arriver. Ça ne coûte rien. Tu n'as plus rien à perdre puisque tu l'as perdu depuis longtemps. Qu'est-ce qui pourrait t'arriver de pire en soit ?
Il vient à demander de tes nouvelles. Tu ne sais pas trop quoi lui répondre. Tu n'arrives toujours pas à parler d'Ethan et de ce qu'il s'est passé cette journée. Faire ton deuil est beaucoup plus compliqué que ce qu'on pourrait penser. Tu n'arrives toujours pas à passer du temps avec Arwen sans avoir la haine contre ta soeur bien que tu prennes conscience que ce n'est pas forcément sa faute. Et puis, tu continues, tu persistes à oublier, à chasser tes pensées en t'adonnant à des expériences plus que douteuses. Tu vas de fêtes en fêtes. Tu bois ce qu'on a te proposer et tu prends ce qu'on te donne en espérant que ça s'arrange. t'es qu'une épave, l'ombre de toi-même et t'as honte de le dire alors, tu lui parles du fait qu'être ici sera peut-être bénéfique pour toi, bien que tu en doutes. Changer de ville ne changera surement pas ta personnalité mais, tu oses l'espérer. Alors, tu lui demandes comment ça s'est passé de son côté. Est-ce que Harvard a pu le changer ? Est-ce qu'il est heureux ici, loin de toi ? Il semblerait. Il dit apprécié être dans le coin et ça te fait un peu mal parce qu'une part de toi espérait que tu lui manques. Je suis pas si optimiste que moi mais, je l'espère. Tu écris quoi, du coup ? Tu t'en doutes un peu mais, si ça peut te permettre d'avoir confirmation et de passer un peu plus de temps en sa compagnie, autant tenter ! @Carter Jones

Elle arrive à l'énerver et le toucher bien plus qu'il le voudrait. Après toutes ces années, il aurait préféré lui montrer qu'il est passé à autre chose, qu'elle ne peut plus l'atteindre. Mais il est forcé de se rendre à l'évidence, c'est faux. Il y a toujours ce petit quelque chose entre eux, qu'il le veuille ou non. Quoiqu'il arrive, ils garderont un lien. Qu'il soit dans la haine ou dans la joie, sûrement un mélange des deux. Le pire, c'est qu'elle continue de s'enfoncer. Elle continue de ne pas comprendre, de ne pas dire ce qu'il a envie d'attendre. « C'est trop facile de dire ça. » Il est assez grand pour prendre des décisions seul. Il a pas besoin qu'elle le protège, qu'elle tente à tout prix de l'éloigner d'elle. Même si elle a réussi. Il est parti quand il a fini par comprendre que ça ne changerait jamais, qu'elle ne pourrait pas changer. « Je suis content de voir que t'es toujours pas capable de t'excuser pour ça. » Les choses pourraient mieux se passer, mais encore une fois, elle ne dit pas ce qu'il faut. Il veut juste des excuses le brun, il aimerait juste savoir qu'elle regrette ses paroles, qu'elle ne pensait pas ce qu'elle a dit. Mais faut croire qu'elle le pensait. Faut croire qu'elle s'en fout de ce qui a pu se passer, de comment elle l'a blessé. Pourtant, il peut pas s'empêcher de se détendre et de redevenir plus doux. Il est tellement idiot qu'il ne veut pas la blesser, il ne veut pas se transformer en connard avec elle. Même si elle mérite, même s'il devrait. Il en est pas capable le brun, alors il change de ton, il change de comportement. Il s'intéresse à elle, il essaye de la motiver. Après tout, elle est là maintenant, alors il va juste devoir faire avec. Est-ce qu'il compte renouer le contact avec elle ? Il en sait rien. Il se dit qu'il ne faut pas, qu'il doit l'éloigner le plus possible de lui. Mais en même temps, il peut pas l'imaginer si proche d'elle sans jamais prendre de ses nouvelles. Sans lui adresser la parole. Mais il se demande aussi s'il y a un avenir pour eux, s'ils peuvent devenir amis, réussir à communiquer sans que ça parte toujours dans tous les sens. Peut-être aussi que c'est le seul type de relation qu'ils peuvent avoir. Ils sont si différents, si opposés. Il se demande parfois comment il a pu croire que ça pourrait marcher entre eux. Comment il a pu imaginer qu'ils pourraient avoir un avenir. C'était perdu d'avance. Perdu dans ses pensées et ses doutes, il finit par relever les yeux vers elle à sa question. Il jette un coup d'oeil à son carnet, se disant qu'elle doit parler de ça. « Des trucs pour mes cours. J'ai pas changé tu sais, je suis toujours un intello. » Il est resté le même. Avec ses blessures et ses traumatismes bien cachés au fond de lui. Que personne ne peut voir, dont il ne parle jamais. Même si Andréa les connait, étant la cause d'une de ses plus grandes blessures. Il peut pas s'empêcher de se torturer l'esprit, finissant par reprendre la parole, bien moins sûr de lui. « Tu attends quelque chose de nos retrouvailles ? » Qu'est-ce qu'elle veut ? Qu'ils continuent de parler ? De se voir ? Il a besoin de savoir. Sûrement qu'elle n'y a même pas pensé, qu'elle a juste agi sur un coup de tête. Mais maintenant, lui, il va avoir du mal à faire semblant qu'elle n'est pas là.

@Andréa Davenport

Evidemment que c'est facile pour toi. Parce que c'est ce que tu as toujours pensé. Il fallait obligatoirement que tu éloignes Carter de ta petite personne avant qu'il ne sombre T u ne te voyais pas retourner dans la lumière et si tu devais plonger, tu ne voulais pas qu'il en fasse de même. Il fallait qu'il s'en sorte. Il était beaucoup plus fort que toi et tu savais qu'il se débrouillerait parfaitement sans que tu ne sois dans ses pattes. Sans oublier le fait qu'il méritait beaucoup mieux. Une fille bien, par exemple. Peut-être que l'ancienne toi aurait pu lui correspondre. Elle était si gentille, souriante et attentionnée, loin de cette garce qui l'a remplacé au fil des années. Carter précise rapidement que ce qu'il attend de toi, ce sont des excuses et tu aimerais pourquoi les lui donner mais, à quoi bon ? Franchement, ça servirait à quoi de s'excuser maintenant ? Je sais bien que ça ne ferait pas remonter le temps, ça n'effacera pas ce que j'ai pu dire... Sur le coup de la colère, du désespoir et de l'alcool aussi. Tu en voulais au monde entier pour ce qui était arrivé à Ethan et, à toi plus particulièrement parce que tu ne le quittais jamais d'une semelle. Tu étais désespérée parce que tu ne te voyais pas assez sans lui. Et puis, t'étais toujours en train de faire la fête, de jour et de consommer à longueur de journée dans l'espoir que ça apaise ta conscience. Que de mensonges. J'aurais jamais du dire ça... J'aurais pas du te comparer à lui. Tu sais, t'as toujours été meilleur que mon frère dans le fond... On le sait tous les deux. Ethan pouvait être insupportable parfois. Une véritable terreur des bacs à sable. Ton ex pouvait s'énerver contre toi, c'est tout ce que tu méritais. Seulement, il se ravisa bien vite en espérant que tu réussisses ce que tu étais venue chercher ici, à Harvard. Si seulement tu étais aussi optimiste que lui. Si seulement tu arrivais à te prendre en mains et le rendre fier. Mais bon, tu partais avec beaucoup de points de retard. Tu secoues la tête et tentes de parler d'autre chose que de ton avenir incertain. Tu lui demandes ce qu'il écrit et il te parle de ses cours. T'as toujours envie de devenir journaliste ? Toi, t'as jamais su réellement ce que tu voulais faire. Tu t'es tournée vers le droit parce que c'est ce qui te correspondait le mieux sur le coup. T'avais envie de faire quelque chose d'utile pour une fois mais qui évidemment, flattait tout de même un minimum ton égo. C'était le bon compromis. Ta tentation d'esquive finit par par échec puisque le jeune homme te demande finalement ce que tu attends. Tu prends une grande inspiration. Il devrais pourtant le savoir, tu agis souvent sur des coups de tête. Tu l'as vu et tu t'es sentie obligée de franchir le pas après plusieurs jours d'hésitation. Je peux pas rester loin de toi Carter... Tu soupires. T'as toujours été indépendante mais cette fois-ci, tu décides de te montrer honnête avec lui. Je veux dire... T'es là... Je suis là... Je peux pas faire comme si j'en avais rien à faire alors que ce n'est pas le cas ! T'es prête à te prendre un bon gros râteau. Tu sais que lui, c'est la dernière chose dont il a besoin, c'est la dernière chose dont il a envie. @Carter Jones

Au fond de lui, il sait pas pourquoi il demande des excuses. Ca ne va pas panser ses blessures et lui faire tout oublier. Ce ne serait que des paroles qu'elle ne penserait sûrement pas en plus de ça. Surtout maintenant qu'il en a parlé de lui-même, ça n'aurait plus aucun sens. Mais il a pas pu s'en empêcher, c'est sorti tout seul. Sauf qu'elle a raison, ça ne pourra rien effacer. Il en a bien conscience, c'est trop tard maintenant. Il doit juste vivre avec tout ça et essayer de passer au-dessus. Pourtant, quand il est face à elle maintenant, ça tourne en boucle dans sa tête. Toutes ses paroles, toutes celles qui l'ont profondément blessés. Pourtant il pensait être guéri. Après toutes ses années, il devrait l'être non ? Sûrement qu'il est trop sensible. Encore plus quand elle se met à parler de son frère. Ils ont tous les deux vécus ce deuil trop soudainement, trop jeune. Mais ils n'ont pas réussi à s'en sortir de la même manière. Sauf qu'au final, aucun des deux n'a jamais réussi à s'en sortir. Il a beau faire le fier, continuer d'avancer l'air de rien, les moments de nostalgies et de tristesses l'envahissent bien plus souvent qu'il ne le montre. « T'aurais pas dû non. Mais malgré tout, j'ai toujours compris ta douleur et ta colère Andréa. Je méritais juste mieux de ta part alors que.. Je voulais juste être là pour toi. » Il a jamais rien voulu de plus. Juste pouvoir la soutenir et l'aider pendant cette période compliquée. Il a vraiment essayé de toutes ses forces, jusqu'au bout il s'est battu pour l'aider. Il a fait preuve d'une patience incroyable, mais pour rien. Même s'il ne regrette pas. Il regrettera jamais d'avoir voulu être là pour elle, ni de l'avoir aimé si fort. Peu importe les souffrances que ça lui a apporté. Elle finit par lui parler de ses cours, et sans même le remarquer, il se met à sourire. Juste parce qu'elle se souvient qu'il a toujours voulu être journaliste. C'est idiot. « Toujours, c'est mon rêve qui se réalise de plus en plus. » Il ne lui reste plus beaucoup d'études. Deux ans avant de quitter les bancs d'Harvard pour devenir officiellement un journaliste. Il sait qu'il sera doué et qu'il va réussir, il n'a jamais douté de lui pour les études. Tout en l'observant, il attend de savoir ce qu'elle veut. Il se demande si elle va encore esquiver la conversation ou non cette fois. Et surtout, si elle va être honnête. Pourtant, il s'attendait pas à ces mots. Il est surpris, presque à croire qu'il a peut-être compté pour elle finalement. Au moins un minimum. Il lâche un soupire alors qu'il se décide à planter son regard dans le sien. « Pour être honnête, je ne peux pas non plus. » Il devrait l'envoyer chier, la repousser, mais c'est plus fort que lui. Tout le monde a droit à une seconde chance, pourquoi pas elle ? « On peut toujours prendre des nouvelles de l'autre de temps en temps. Je suis pas prêt à te laisser une grande place dans ma vie, mais.. Je peux pas t'ignorer. » Non, ça, c'est inconcevable. Mais il va tenter de rester distant, il est bien conscient que cette relation n'est pas forcément bonne pour lui. Il va pouvoir voir si elle a changé, au moins un petit peu.

@Andréa Davenport

Tu ne peux pas t'excuser. Tu ne peux pas t'excuser d'abord parce qu'il le demande et que ça serait vraiment hypocrite de ta part que de le faire à la carte. Tu sais qu'il ne te penserait pas sincère de toute façon. Ce n'est pas pour autant que tu ne le penses pas. Evidemment qu'il mérite des excuses mais, qu'est-ce que ça changerait ? Le mal était fait depuis longtemps déjà et rien ne pourrait effacer ces mots qui sont surement encore en train de trotter dans sa tête aujourd'hui. Tu regrettes vraiment ce que tu lui as dit et la façon dont tu l'as traité et si tu pouvais changer ta manière de faire, tu le ferais. Tu serais peut-être un peu moins dure avec lui. Sans doute que tu trouverais une meilleure excuse afin de ne pas lui briser le coeur comme tu l'as fait. Tu chercherais mille raisons sur les raisons pour lesquelles il devait rompre avec toi. Peut-être même que tu en prendrais la responsabilité. Mais, la finalité serait toujours la même parce que tu devais forcément l'éloigner de ta personne. Tu étais toxique et sans doute que tu l'es encore aujourd'hui seulement, tu assumes un peu plus maintenant. Tu te dis que tu changeras le moment venu, peut-être. SI Carter n'a pas réussi à te faire revenir dans le droit chemin, qui le pourrait ? C'était peut-être trop tôt à l'époque, va savoir. Tu évoques ton frère sans le faire directement parce que ça te fait toujours mal d'en parler. En réalité, tu le fais jamais si ce n'est quand tu as bu et que tu es énervée contre Arwen ou que tu as besoin de lâcher prise. Ta soeur doit alors subir tes sauts d'humeur. Il avoue qu'il voulait juste être présent pour toi et t'as vraiment envie de chialer parce que tu te sens conne. T'as envie de le prendre dans tes bras, de sentir les siens s'enrouler autour de ta taille. Tu veux sentir ses lèvres contre les tiennes et oublier le passé. Tu veux le retrouver, tu veux te faire pardonner. Mais, tu te ressaisies. J'étaias un cas désespéré. Tu ne pouvais rien pour moi. J'ai mal géré les choses... Et tout ça, c'est toujours d'actualité mais, t'as peur d'en parler et, t'en as pas envie. Tu préfères parler à l'indicatif et le laisser s'imaginer ce qu'il se passe en ce moment dans ta vie. Vous parlez rapidement des études. Toi, t'as été accepté en première année de droit, contre toute attente. Tu n'y croyais pas des masses. Tu n'avais pas suffisamment bossé. Pourtant, t'as eu ce que tu voulais. Tu lui demandes s'il en est de même pour lui. Tu sais qu'il a toujours voulu venir journaliste et t'es heureuse de savoir qu'il a réussi. Je suis super contente pour toi ! Je sais que ça compte beaucoup et que c'est ce que tu voulais. Tu espères avoir autant d'ambition que lui. Tu espères réussir à ton tour. Si seulement tu pouvais te mettre un coup de pied au cul ! Mais petit à petit, tu grandis malgré tout et tu le prouves en admettant, sans essayer de mentir, sans essayer de changer de sujet de conversation que tu as besoin de lui dans ta vie. Carter est là tu ne peux pas faire comme si ce n'était pas le cas. Il faut obligatoirement que tu le gardes à tes côtés d'une façon ou d'une autre. Tu t'attends à ce qu'il te remballe en beauté mais, c'est tout le contraire qui se produit. Il dit ne pas pouvoir alors, ton regard passe de la table à son visage. Tu veux le voir pour vraiment croire ce qu'il dit. Tu esquives un petit sourire. Pas une grande place mais, un petit bout malgré tout. C'est mieux que rien. C'est plus que ce que tu ne l'espérais. Ça me ferait super plaisir d'avoir de tes nouvelles de temps en temps... Normalement, tu devrais le fuir, tu devrais de nouveau l'encourager à s'éloigner mais, tu ne peux pas. Tu ne peux pas parce que tu as vécu loin de Carter et tu sais ce que ça fait. Ça ne t'apporte rien de bon. T'as besoin de savoir ce qu'il fait, ce qu'il veut enfin, un minimum sur sa vie quoi. Tu l'as suivi, un peu à distance en croisant plusieurs fois son père mais, ce n'était pas pareil que de ne plus le croiser dans les couloirs, dans la rue, dans sa voiture, sur son vélo. Bref, tu l'as de nouveau à tes côtés et tu vas tout faire pour le garder et surtout, ne pas le décevoir une nouvelle fois. @Carter Jones

Est-ce que la douleur finira par passer ? Est-ce qu'il pourra la croiser dans les couloirs de l'université sans repenser au passé ? Il l'espère. Peut-être que de l'avoir ici, de démarrer une nouvelle page, ça va l'aider à diminuer sa peine. Parce qu'il ne peut pas rester comme ça. En colère contre elle, énervé de ses paroles, blessé de ses actes. Il doit continuer d'avancer malgré sa présence, il le sait. Elle était un cas désespérée. Elle parle au passé et ça interpelle Carter. Est-ce que ça veut dire qu'elle a changé ? Est-ce qu'elle a réussi à évoluer ? Il en sait rien, ce n'est que des paroles. Il croit que ce qu'il voit, alors il attend de la croiser dans d'autres circonstances, préférant ne rien ajouter. Il le saura assez vite de toute façon, il le sait. Mais au fond, même si elle n'a pas changé, est-ce qu'il pourra lui en vouloir ? Certes il a perdu son meilleur ami, mais elle, elle a perdu son jumeau. Il ne peut même pas imaginer ce lien indescriptible qu'il y avait entre eux et comme ça peut détruire. Il se rend compte qu'il continue de lui chercher des excuses sans le vouloir, encore. Comme pour se rassurer et tenter de moins lui en vouloir. Mais ça ne passera qu'avec le temps, qu'avec des actes bons envers lui. Si jamais ça doit arriver. La conversation dévie sur les études et il ne peut pas s'empêcher d'être content qu'elle ait été acceptée en droit. C'est une opportunité en or et il espère qu'elle fera ce qu'il faut pour réussir. Lui, il a toujours tout donné pour réussir. Dès enfant, il a été un amoureux des cours, des études. L'intello par excellence qui veut réaliser son rêve quoiqu'il arrive. « Merci, j'espère que tu arriveras toi aussi à t'épanouir dans tes études. » Tout du moins, qu'elle arrivera à se concentrer dessus au maximum. Mais même s'il essaye de penser différemment, il ne peut pas s'empêcher de se dire qu'elle est sûrement toujours aussi fêtarde qu'avant. Mais peut-être qu'elle se détruit moins, qu'elle abuse moins de l'alcool et de toutes ses substances qu'elle prenait pour oublier. Parce qu'il sait que ça ne sert à rien, à part à oublier temporairement ses problèmes. Ca ne règle rien. Il était presque certain qu'elle allait esquiver la conversation, mais elle a réussi à le surprendre. Elle a été honnête avec lui. Tout du moins, il a l'impression que c'est le cas. Pourquoi elle dirait ça si elle ne le pense pas ? Il n'y aurait aucun but. Malgré tout, il reste prudent et honnête à son tour. Une petite place dans sa vie. Pour ne pas retomber totalement dans cette relation. La peur d'être brisé et de souffrir de nouveau toujours présente. Même s'il espère réussir à rester détacher. Elle n'en demande pas plus, prête à se contenter de ça, apparemment. Il observe, se disant que cette année sera différente des autres. Que sa tranquillité risque d'être brisé par sa présence à Harvard. « Je dois y aller maintenant. » Il a besoin de sortir de ce café, de rentrer chez lui, de remettre tout ça au clair dans sa tête. Il sent déjà qu'il va avoir du mal à dormir et qu'il va pouvoir oublier ses révisions du soir. « Même si j'ai pas été le plus agréable aujourd'hui, je veux quand même te dire que je suis content de savoir que tu vas bien. » Il préfère finir ces retrouvailles sur une touche positive, d'autant plus que c'est la vérité. Même s'il lui en veut, même après toutes ces années, il continue de vouloir son bonheur.

@Andréa Davenport

Vous commencez par des reproches. Tu tentes coûte que coûte de te défendre alors que forcément, tu devrais plutôt te faire toute petite. On ne défend pas l'indéfendable comme on dit. Tout ce qu'il dit, tout ce qu'il te met dans les dents, c'est justifié. Tu mérites bien pire que le sort qu'il t'a réservé. Tu mérites qu'il te tourne le dos, qu'il te déteste voire qu'il te brise le coeur à son tour. Mais Carter est bien trop gentil pour cela et tu sais que même s'il a changé durant ces dernières années, jamais il ne pourra devenir une personne aussi horrible que tu l'es. Le pompon, c'est vraiment quand tu as commencé à le comparer avec Ethan et forcément, ce que tu lui dis là, c'est que tu t'es trompée, que tu ne l'as jamais pensé. Il avait beau être ton frère parfois, c'était une véritable terreur qui t'en faisait voir de toutes les couleurs alors que Carter lui, il s'était toujours bien comporté à ton égard. Et puis, on en peut pas forcément les comparer de toute façon, ils étaient bien trop différents l'un de l'autre. Quoiqu'il en soit, tu ne t'excuses pas mais, ça ressemble à quelque chose du genre. Ce n'est qu'une petite victoire.
Vous parlez de vous études respectives. T'es vraiment heureuse de savoir qu'il fait ce dont il a toujours rêvé. T'es vraiment pressée de savoir dans quel domaine il va se tourner. Tu le verras bientôt à la télé plus que dans les cafés. Il te souhaite que du bonheur aussi et tu souris en murmurant un simple : Merci...! Sans vraiment conviction, on verra par la suite. Et si tu n'es pas confiante dans tes études, tu l'es à ce moment précis.
Quand il te demande ce que tu espères, tu oses enfin lui dire la vérité. Tu ne peux pas rester à Harvard sans qu'il ne fasse un minimum partie de ta vie. Tu ne peux pas l'ignorer, faire comme s'il n'était pas là alors qu'ils se trouvent à quelques mètres de toi. Tu as besoin de savoir qu'il est heureux. Tu veux savoir ce qu'il fait, ses projets, ses envies. T'as besoin d'un minimum de contact avec lui pour te sentir bien. Tu ne demandes pas à ce qu'il te pardonne maintenant, tu veux juste qu'il te laisse une petite place et ça, il est prêt à le faire. Il ose dire qu'il n'a pas été correct avec toi aujourd'hui alors que c'est toi qui l'a cherché, vraiment. Il dit devoir y aller mais, tu te lèves de ta chaise avant lui. Non je t'en prie, si tu veux rester, reste. C'est moi qui pars. Je dois aller faire quelques achats pour les cours et... Et t'étais là avant moi. Je te remercie de m'avoir accorder un peu de ton temps. Je suis aussi contente de savoir que tu vas bien. En espérant que de son côté, ça ne soit pas un mensonge comme le tien. Tu replaces ta chaise avant de poser une dernière fois ton regard sur lui. Passe une bonne soirée Carter. Ça t'arrache le coeur de le quitter. T'as l'impression de revivre ce que tu as vécu dans le passé, la dernière fois que tu l'as vu en tant que petit-ami. La douleur que t'as ressenti, le manque de souffle, l'envie de vomir. Cette fois-ci, c'est un peu mieux parce que tu sais que ça ne sera pas la dernière fois que tu pourras l'approcher. Finalement, c'était une bonne chose que de venir lui parler ! @Carter Jones