(i think i want you in my life forever) ― le dos se courbe, s’arque, s’enroule. les genoux se plient, remontent vers le ventre. à se protéger ; protéger ce coeur blessé. fait barrière de son corps. les paupières se ferment dès que les mots sont soufflés. il a honte, jaehwa. les doigts s’agrippent au drap comme à une bouée de sauvetage. il se sent si petit, jae. si dépourvu. si, perdu. renifle un peu. les paupières s’ouvrent timidement, le regard qui fixe un point dans le vide. le palpitant battant dans le torse, pulse le sang dans les sillons. se bouffe les lèvres alors que la jeune femme, à ses côtés prend la parole. raconte un passé qu’il a presque touché du doigt. la prise autour du drap se resserre quand l’imagination s’embrase. l’imagine dans les bras d’un garçon avide et égoïste. le ventre se noue quand ses propres souvenirs font surface. se fige un instant quand elle caresse le dos, dessine des lignes qui font vibrer le corps. il écoute, jaehwa. il entend, jaehwa. il déteste, ce qu’il entend. elle ne méritait pas ça. le palpitant manque une note quand il la sent contre lui. un souffle s’échappe de ses lèvres. lourd, pesant, emporte avec lui tout les maux qu’il tente de combattre depuis des années. le regard qui s’arrache du vide pour se poser sur cette main apparente. ses propres doigts qui se détachent pour s’entremêler aux siens. qui en vaut la peine. il ne sait pas, il est complètement paumé l’enfant. ressent des choses qu’il a toujours imaginé, qu’il a toujours écrit pour faire rêver les autres. et c’est trop, trop qu’il a l’impression de se noyer. [ fais le pour toi ] mais, est-ce qu’il le mérite réellement ? les paupières se ferment. malgré sa voix enchanteresse, elle n’arrive pas à couvrir les autres — celles qui tournent en boucle dans sa tête. elle ne couvre pas les rires qu’il entend encore la nuit. les moqueries, les insultes. ça tourne en boucle, comme un disque rayé, figé dans le temps pour ne laisser entendre que cette partie abîmée. l’inspiration gonfle les poumons, donne un peu de courage pour se tourner vers la jeune femme. sans croiser son regard, rapporte les mains vers son coeur. il a juste besoin d’une présence. ❝ mais, moi, je ne sais pas si j’en vaux la peine — qu’il murmure du bout des lèvres, comme un dernier souffle. les paupières se soulèvent sous le regard ; il est peiné, se noie sous les insécurités qu’il tente péniblement de garder sous ses couches de froideur et d’ignorance. vois-tu comme il est abîmé ? ❝ et tu ne mérites pas ça … tu mérites mieux que … moi — laisse-t-il entendre, lippe inférieure mordue par les dents. ❝ j’en vaux pas le coup adhara — et il tente de se convaincre, de s’imprégner de cette idée, baisse le regard sous la honte ❝ je- j’ai peur addie … j’avais confiance en elle, je lui ai demandé le soir de son anniversaire parce que, je sais pas, j’avais confiance en elle. je voulais que ce soit elle … c’est ma meilleure amie, elle sait, elle me connait mieux que quiconque, elle sait ce que j’ai vécu et elle a dit non … on se parle plus aujourd’hui, je sais pas ce qu’on est et je regrette de lui avoir demandé de le faire avec moi. j’ai tout gâché mais, au final, elle a eu raison. je n’en vaux pas le coup — les mots sortent, griffent le coeur. ❝ je veux pas que tu penses que t’es une seconde option ou whatever, ou que je veux pas de toi, c’est pas ça … c’est … compliqué — déglutit difficilement. relève le regard vers elle. les doigts qui se resserrent. autour des siens. observe les détails, les courbes de son visage, la pulpe de ses lèvres. s’imprègne de son odeur, de sa peau, de son existence. ❝ tu me plais, plus que je ne l’imaginais et t’es belle, putain que t’es belle, t’es douce, t’es drôle et je sais pas ce que j’ai fais pour mériter ta présence dans ma vie mais, je veux pas gâcher ça, j’veux pas que tu disparaisses après — à se dire que c’est toujours lui le problème.

 

(i think i want you in my life forever) ― et ce soir elle n'a pas la force de se cacher, adhara. elle n'a pas le cran de voiler ses mots, fêlure dans la carapace. elle parle, se confie, offre un peu de ce qu'elle a sur le coeur à jaehwa. t'es différent des autres, jae, tu le sais ça ? et au fond, ça l'effraie peut-être un peu, adhara. peut-être qu'elle devrait te faire fuir, avant qu'il ne soit trop tard. mais elle ne recule pas. poupée aimantée, comme un papillon qui vole trop près de la lumière... à s'en brûler les ailes. il se retourne enfin. fait front. les mains qu'il serre contre son coeur, vibrant sous les doigts de la brune. et les mots fendent le coeur, la ramènent à une époque lointaine où elle manquait de confiance en elle : je ne sais pas si j'en vaux la peine. puis il parle à son tour, jae. avoue. se confie. elle a dit non. sa meilleure amie. et elle comprend, dee. elle comprend son ressenti... mais aussi celui de sa meilleure amie. parce qu'elle a vécu sa situation, d'une autre façon. la première fois qu'elle a franchit la limite avec son ami d'enfance. zee. elle l'interrompt, souffle doucement : « est-ce qu'elle l'a dit ? » mots soufflés, poupée qui s'approche, sirène au murmure doux lorsqu'elle précise : « est-ce qu'elle a dit que tu n'en valais pas le coup..? » elle la connaît pas cette fille, dee. mais elle sait. « je sais ce que ça fait... quand t'as peur de franchir cette étape avec ton meilleur ami. » et même si elle ne le dit jamais, elle lutte encore parfois, dee. lutte pour ne pas se perdre dans l'affection qu'elle peut avoir envers zee. il relève les yeux vers elle, jaehwa, enfant perdu, désarroi visible dans les grands yeux noirs. il s'inquiète pour elle. constamment. compliments qui débordent, la ramènent soudain quelques mois plus tôt, au milieu d'un parc d'attractions. vous êtes beaux. et elle sourit, dee. elle sourit parce qu'elle se rend compte du chemin qu'il a parcouru, jaehwa, pour être ici aujourd'hui. au creux de ses draps. de ses bras. elle détache doucement une de ses mains des siennes, la porte à son visage. « jaehwa... écoute moi. » interrompt son flot de parole de son pouce qui vient doucement couvrir (( caresser )) ses lèvres. « tu connais ma réputation. j'pense qu'on en a.. assez parlé devant toi avec zee. alors je vais être franche. » gamine intenable, nymphe qui navigue de bras en bras sans jamais parvenir à appartenir à quelqu'un. tu le sais tout ça jaehwa, n'est-ce pas ? tu sais qu'adhara, ceux qui la touchent se brûlent les doigts. « et d'habitude, je me fiche de tout. parce que je sais ce qu'ils attendent de moi. » une nuit, deux nuits. un soir sans lendemain, qu'elle sache leur prénom... ou qu'ils ne disent rien. oiseau libre, enfant intenable. « pas toi. » c'est simple. direct. et elle plonge dans les opales obsidiennes lorsqu'elle prononce ces mots, enchaîne : « justement, c'est moi qui ne mérite pas que tu te sois inquiété jusqu'à venir chez moi ce soir. qui ne mérite pas tes mots. t'es si pur jaehwa... t'es si doux, et tu t'en rends même pas compte tant t'es obnubilé par ce que le passé a fait de toi. » et elle ne te juge pas, adhara, elle constate. elle constate parce qu'elle aussi, elle a été comme ça. « y a tant d'hommes... de femmes que je veux et que je prends juste. c'est si simple. » c'est si simple que ça n'en a plus la moindre saveur, mais elle sait pas, adhara. elle sait plus de quoi elle a besoin pour vibrer (( peut-être de lui. de toi. mais elle voit rien adhara. )) et ressentir le frisson du corps, les vibrations du coeur. « mais pas toi. » les mots répétés telle une litanie, tandis qu'elle approche encore un peu. caresse sa bouche de la sienne doucement. « t'es pas une personne qu'on prend et qu'on jette, jae. t'es... » elle recule, dee. refuse de s'imposer, les yeux qui se baissent lorsqu'elle murmure, comme un secret que lui seul doit partager « t'es quelqu'un qui en vaut la peine. » elle retombe sur son dos, addie. mais sa paume ne quitte pas la joue du brun. glisse tendrement jusqu'aux mèches noires. « être un second choix après ta meilleure amie resterait un compliment, pour moi qui ne suis... » que celle qui passe de draps en draps. que la jolie fille que les garçons veulent pour un soir. la première fois, et toutes les suivantes. adhara, la fille de passage, l'étoile filante. la main retombe sur les draps, doucement. « bref... tout ça pour dire... j'irai nulle part, jae. t'es pas le genre de mec qu'on prend pour ensuite le jeter. »

 

(i think i want you in my life forever) ―
les fissures s’agrandissent à mesure qu’il se détruit ; les mots peint une image des plus désagréable, pourtant vérité à ses yeux. parce que, s’il le pense, c’est que les autres aussi. les mots assassinent et plutôt que de fuir, elle se rapproche. trop près. les lippes se pincent, la gorge se noue et il hoche furtivement la tête quand elle s’approche de trop près de ses lèvres. sent son souffle chaud contre ses pulpes à vif. ❝ non — qu’il murmure, voile de tristesse devant les orbes. ❝ elle n’a rien dit mais je le sais. — il la ressenti, il s’est persuadé de cette impression. après tout, où est-elle ? où sont les messages ? les mots soulèvent le coeur. les poumons se gonflent, se bloquent. apnée. meilleur ami et la gorge se noue un peu plus. l’ombre de ce garçon qui pèse encore sur le palpitant. il a disparu izaya, ne le voit que dans des rêves. l’absence qui pèse. et l’idée qu’elle puisse, juste, ne serait-ce, que partager cet instant avec lui, fait gronder le coeur d’un sentiment qu’il n’a ressenti que lorsqu’il a apprit que siah a embrassé kieran. [ j a l o u s i e ] les paupières se ferment, tente d’effacer les images qui se dessine derrière les rétines. refuse de les voir ensemble, comme ça. pas maintenant, pas quand le coeur blessé fait couler les larmes. ouvre à nouveau les yeux, pour ne voir qu’e l l e. elle et son visage, elle et sa beauté. à apprécier le contact de sa main contre sa joue, éveille en lui le désir qu’il a fait taire. se tait lorsque le pouce caresse les lippes. ses noisettes plongent dans les siennes, à l’écouter trop attentivement. papillonne des paupières aux notes. obnubilé, fasciné, il rougit face au destin. frisonne quand ses lèvres frôlent les siennes, quémande presque contact quand elle susurre des mots qu’il voudrait graver sur le coeur. se fait enfant sous ses caresses. le palpitant qui implose. [ t'es quelqu'un qui en vaut la peine. ] se mord les lèvres quand elle se recule, quand elle s’écarte. les sourcils qui se froncent aux paroles. elle ne mérite pas d’être un second choix adhara, même après toutes les histoires. lorsque la main quitte la joue, il se sent v i d e. déglutit difficilement, les poumons qui se gonflent. ça brûle, ça fait mal, comme s’il avait oublié de respirer, comme s’il avait oublier de vivre. ❝ toi non plus — qu’il murmure, le corps qui se redresse, la main qui attrape la hanche de l’étoile, la ramène à lui. ❝ t’es pas un second choix — il panique. la main qui remonte jusqu’à la joue. tente de capturer son regard. ❝ tu le seras jamais — qu’il murmure. et si l’enfant met un point d’honneur à se détester, il refuse de la voir faire de même. ❝ t’es plus que ça, adhara moon — la respiration s’accélère alors que ses doigts glissent le long de la mâchoire, frôlent la porcelaine du cou. se bouffe les lèvres de nervosité. et si les mots n’ont jamais été son talent, il a la soudaine sensation qu’ils le seront ce soir. la tête qui bascule vers l’avant, il se cache. le palpitant qui tape fort. ❝ tu mérites plus que des bras de passages, tu mérites plus que- — elle mérite tellement plus. il grogne, ne trouve pas les mots nécessaires. ❝ je rêve de toi, addie — qu’il souffle en confession. ❝ je rêve de toi depuis ce soir là, depuis cette nuit où je t’ai ramené — la main qui s’enlève, le gamin qui s’écarte. les joues rosies. ❝ je suis jaloux de ces hommes, je suis jaloux de ces femmes … je suis jaloux de lui — qu’il murmure. le regard qui se détourne. ❝ je sais que j’devrais pas, mais je peux pas me contrôler. je voulais pas vous approchez, je voulais pas de vous dans ma vie et maintenant la simple idée de vous perdre, m’est insupportable et tu m’obsèdes. putain, dee, j’ai envie de toi et j’ai peur. j’ai peur—
 

(i think i want you in my life forever) ―
elle sait pas ce qu'elle essaie de faire, dee. le coeur le repousse quand le corps s'accroche. ou peut-être est-ce l'inverse. un peu des deux, probablement. les mots sont contraires. tente de l'éloigner en rappelant le caractère volage, et pourtant le désir fait rage. tenu en laisse, gronde à distance des mots, tenu à l'écart. pas lui. pas toi jaehwa.elle refuse de faire de toi une proie parmi les autres, un jouet qu'elle prend et jette au gré de ses états d'âme. elle se recule, impose une distance à regret. chaleur de l'épiderme échappant à la pulpe de ses doigts fins. toi non plus. la voix fait écho à l'intérieur de l'âme, heurte les paroi du coeur endolori. paume qui s'agrippe à la hanche de l'étoile pour l'attirer jusqu'au corps masculin. coupe le souffle de la brune. est-ce que tu entends, jae, son coeur qui s'emballe quand tu ne fais que toucher sa joue, l'effleurer ? les mots font du mal, font du bien. et les iris hagards tournent, tournent jusqu'à affronter les prunelles chocolat. t'es plus que ça, adhara moon. fillette en besoin d'être regardée. touchée. aimée. l'étoile a besoin de briller, coûte que coûte, et ça frappe encore plus fort à travers ses mots. les paupières tremblent, le coeur saute, ça pulse dans la cage thoracique lorsque les doigts s'aventurent le long de son cou. et elle écoute, la poupée. docilement. boit les paroles du gamin, émotion qui gorge les yeux noirs. je rêve de toi, addie. poupée figée. se demande un instant si elle a rêvé, elle. si elle rêve tout ça. leur proximité. ses mots. son cœur qui bat. et il est jaloux, jae. s'éloigne d'elle. les bras qui retombent. et ça tourne, dans sa tête à addie. ça tourne, l'étourdit. et jaehwa s'emporte, comme une machine folle, les mots défilent. jusqu'au silence. poupée redressée d'un geste rapide, agile, surplombe le corps du sien, écrase les lippes de son souffle impérieux. qu'il lui raconte. qu'il lui parle de ces songes qui l'ont épris certain soirs, qu'il lui conte ce qu'il voit à travers elle, pourquoi il pense à elle entre ses draps. tu perds peut-être le contrôle, jaehwa, mais elle le perd aussi l'étoile. elle se fait météorite, s'écrase droit sur toi. la bouche recule pour mieux plonger de nouveau. s'accapare la bouche, le corps qu'elle repousse contre les draps, écrase du sien délicatement. recule le temps d'un souffle. « raconte-les moi. » elle épouse son visage du creux de ses mains. poupée fragile. le timbre de la voix vibre. « raconte moi ce rêves jaehwa. ou non.. » elle se redresse, la brune. demande dans un souffle tremblant : « montre-moi... » n'aie plus peur. elle est là. vous êtes là.
 

(i think i want you in my life forever) ―
la jalousie fait vibrer le coeur. le sang pulse dans les sillons, répand l’adrénaline. il ne s’arrête pas, il n’y arrive pas. regard détourné, incapable de la regarder. le contact est rompu. il s’éloigne lui aussi, a l’impression d’étouffer quand les mots sont dis. grognant les secrets qu’il gardait jusque là, rien que pour lui. il rêve d’elle, quand il est sous ses draps. quand il est seul. il rêve de l’avoir juste dans ses bras. il rêve de faire glisser ses doigts sur cette chute de reins. il rêve d’embrasser ses lèvres. il rêve d’être à elle, d’être avec elle. il se retourne, revient sur le dos. les mains qui cachent ce visage rougit par la gêne, par ce désir constant. il se fige quand elle le surplombe. les orbes qui s’ouvrent sous la surprise, le palpitant qui explose quand elle l’embrasse. baiser auquel il répond avec ferveur. se laisser guider dans cette danse par l’étoile. elle sait mieux que lui, elle fait mieux que lui. gamin qui brûle sous son toucher. et quand elle rompt le baiser pour quelques mots qui font vriller les sens, le gamin s’agrippe aux hanches de la femme. ses obsidiennes dans les siennes, le souffle est rauque, éprouvé. alors qu’il délaisse les hanches pour son visage, le ramène jusqu’au sien pour l’embrasser à nouveau. et c’est à cet instant précis, qu’il se sait incapable de reculer, qu’il se sait incapable de résister. valse passion, il découvre sa bouche avec sensualité. les doigts qui glissent, les mains parcourent la silhouette. et chaque centimètre découvert, fait monter en lui, le désir. son corps bouillonne à l’idée de partager cet instant avec elle. ❝ je veux que ce soit toi — qu’il murmure entre quelques baisers. les lèvres qu’il abandonne pour embrasser la joue, le cou. ❝ apprend-moi — qu’il souffle contre sa peau. il a besoin d’être guidé, il a besoin qu’elle lui montre comment faire. retrouve ses lèvres. avide de son contact. parce qu’elle est devenue plus qu’une idée, plus qu’un rêve inavoué. elle est réelle. elle est là. et qu’importe ce qu’il ressentait, qu’importe ce que demain lui réserve. c’est avec elle qu’il veut le faire. et s’il y a bien une chose qu’il sait d’avance, c’est qu’il ne regrettera pas.
 

(i think i want you in my life forever) ―
l'abandon dans les gestes, le coeur emballé. elle se perd, dee, se perd contre ses paumes, sa bouche. elle veut se voir à travers ses yeux, adhara. s'observer à travers le cœur de jaehwa. montre moi. supplication murmurée, bientôt couverte pas la bouche du brun. la ramène contre lui d'une prise autour des hanches, silhouette qui s'allonge à nouveau contre le torse masculin. laisse les paumes se faire aventurières le long de la silhouette de l'étoile. et c'est soufflé. comme un secret. je veux que ce soit toi. le visage glisse, trouve la peau de son cou. elle ronronne, dee, hoche la tête doucement. apprend-moi. et déjà les paumes s'infiltrent sous le tissu, frôle l'épiderme du bout des doigts qu'elle dévoile. « n'hésite pas à me dire stop... » qu'elle chuchote. se redresse jusqu'à s'asseoir, tire jaehwa dans sa trajectoire. lève le textile jusqu'à l'en débarrasser, le jeter sur le sol sans un regard. et elle exécute chaque geste avec une douceur qu'elle n'offre jamais, adhara. manie le jeune homme avec précaution, trésor qu'elle frôle du bout des doigts. dessine les traits de son visage avec délicatesse. « t'es beau, jae... » et elle sourit, addie. il gomme la peine, jaehwa. se fait pansement sur son âme, baume réconfortant de l'étoile. « t'es beau et tu le vois même pas... » tu ne vois pas l'effet que t'as sur elle, jaehwa. au delà du physique, au delà de ce qui se passe cette nuit dans ce lit. y a quelque chose que tu répares. elle se penche en avant, dee. revient doucement cueillir les lèvres du brun. tracer un sillon le long de l'angle de sa mâchoire, le creux de son cou, jusque l'épaule dénudée. remonte jusque l'oreille où elle murmure : « ferme les yeux... » front contre front, elle attend qu'il s'exécute, saisit ses doigts pour les guider contre ses hanches, à même la peau. encourage la trajectoire vers le haut, jusqu'à frôler la dentelle. « ne réfléchis pas. reste en roue libre. » elle veut qu'il apprenne, jae. qu'il apprenne le laisser-aller.
 

(i think i want you in my life forever) ―

une première nuit d’amour —

une nuit entière; même toute une vie, s’il le faut. il donnerait tout, pour pouvoir entendre ses histoires, les vivre avec elle. lippe inférieure coincée entre les dents - il la relâche en un plop quand il admire ses joues rosies. demoiselle en émoi, reprend vite une place lorsqu’elle se décide à prendre les devants. à fermer les yeux pour savourer ses mains sur son corps. la tête qui bascule un peu en arrière. si elle est le diable alors il se damnerait pour elle. arracherait son coeur pour elle. oui, à condition que tu me racontes les tiens - parce qu’il meurt d’envie d’entendre ce qu’elle rêvait.  reprend possession de la danse alors qu’il échange les rôles. se fait garçon polie quand il fait couler le savon, remarque la peau frissonner avant qu’il ne fasse glisser ses mains sur elle. le palpitant qui vibre à l’idée qu’elle rêvait de lui ; plus intimement. se baisse, se remet à genou alors qu’il s’attarde sur l’intimité ❝i know but- qu’il commence. ❝ i want to touch you there qu’il avoue. ❝ again. comme si elle n’avait pas deviné le profond amour qu’il a pour le creux de ses cuisses. véritablement attiré par le coin de paradis depuis la première rencontre ce soir. et il a du mal à mettre ça sur la conscience sexuelle; sur la frustration de toutes ses années - non, c’est un love at first sight with her pussy mais, malgré le sourire, il fronce les sourcils quand il entend dirty. il était loin d’imaginer qu’elle le vivrait ainsi, parce qu’à ses yeux, ce n’est pas sale, c’est tout le contraire. c’est beau, c’est eux — à relâcher l’intimité et il avale sa salive ; ce qu’elle serait belle, à se toucher devant lui. se redresser pour la contourner. ❝ hmhm. c’est avec un baiser voler qu’il l’admire, remarque cette main couler discrètement entre ses cuisses. ❝ you’re right qu’il laisse entendre. ce n’est pas la dernière fois qu’il la possèdera cette nuit. et rien que cette idée, le fait durcir à nouveau mais la demoiselle file; complètement rincée.

❝okay, j’arrive qu’il souffle en la regardant partir. et le souffle s’échappe, celui qu’il retenait depuis quelques secondes. le corps qui se glisse sous le jet d’eau, les mains frottent le visage, dégage les mèches de cheveux - il reste comme ça quelques instants. les idées en bordel à l’intérieur de son crâne. s’accapare le gel douche, l’apporte à son nez pour sentir l’odeur. vanille et il sourit de contentement quand il se lave. la main autour de ce membre endolori. les muscles qui se tendent alors qu’il le lave, délicatement. une fois lavé, rincé, l’enfant s’attarde devant les fenêtres. les bras croisés contre le torse alors qu’il regarde la ville. lèvres pincées, il inspire profondément avant de se détourner de la réalité, préfère sa bulle, plutôt que de revenir dans ce monde. serviette attrapée au vol, il revient vers la chambre alors qu’il s’essuie rapidement. attrape le boxer qu’il relâche vite. sale. ❝ shit c’est vers le jogging qu’il se tourne, l’enfile comme ça avant de se perdre dans les couloirs de l’appartement. se retrouve dans la cuisine. les orbes se posent sur la demoiselle, assise sur le comptoir. perdue dans ses pensées, on dirait une enfant - une enfant belle à damner dans cette robe qui couvre à peine ce corps - mais une enfant quand même, avec son muffin et sa brique de jus-d’orange.

il s’adosse au bord de la porte. (il sait que ce bonheur éphémère a un prix) doucement, il s’approche d’elle. écarte tout les doutes, les mauvaises pensées. tire un tabouret pour le placer en face d’elle. entre ses cuisses. se rapproche vite de la table pour l’avoir encore plus près. il l’admire de ses puppy eyes, les coudes posés aux extrémités de ses cuisses. les mains qui se glissent sous la robe pour encercler la silhouette. avant de déposer sa tête sur l’une de ses cuisses. reste comme ça. profite de sa présence. de la douceur de sa peau. ❝ tu te sens mieux ? qu’il demande, relève la tête vers elle. il se sent concerné par la jeune femme. parce que, mine de rien, il était venu là pour savoir si elle allait bien.

(i think i want you in my life forever) ― elle suit jaehwa descendre les dernières marches menant à l'immense cuisine, le laisse venir sagement prendre place, tête contre sa cuisse. elle relâche son jus de fruit, la brune. glisse le bout de ses ongles dans les mèches ébène, caresse la joue du bout du pouce avec délicatesse. puis la question qui veut dire tant. tu te sens mieux ? l'espace d'un instant,  l'expression sereine se gomme. le regard tombe sur le carrelage marbré, où les éclats de sa colère jonchent encore le sol. « faut que je nettoie ça... » qu'elle chuchote, plus pour elle-même que pour quiconque. baisse les yeux sur la coupure désormais nettoyée à sa jambe, à sa main. « ça va. » qu'elle assure en tournant les yeux vers jaehwa. « je suis désolée. » que tu aies eu à la voir dans un tel état. elle passe sa langue entre ses lèvres. tend son muffin devant les lèvres de jae pour le lui proposer. « luna est fragile. orion - mon petit frère - fait semblant d'être un adulte, mais je sais qu'il est très touché par tout ça. » elle explique, doucement. poursuit ses caresses du bout des doigts sur le visage du garçon. « je peux pas flancher. pas en public. pas devant eux. et t'es arrivé... » quand elle a craqué. à croire qu'il avait un sixième sens pour tomber au moment où elle était le plus vulnérable. « mais ça va mieux... grâce à toi. » voilà ce qu'elle assure pour finir, sourire un peu plus affirmé. besoin de le rassurer.