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─ w/ @Katalia Borgia

Dimanche, deux jours après son incroyable soirée d'anniversaire. Je me sens nerveux. Je n'ai pas été étonné une seconde qu'elle veuille organiser sa propre fête d'anniversaire. Katalia est une freak control. Tout doit être parfait de A à Z, comme elle l'a imaginé. Le moindre problème d'organisation aurait tout foutu en l'air. Du coup, j'ai la pression. J'aimerais que ma surprise, son cadeau d'anniversaire soit encore plus spectaculaire que sa soirée. J'ai contacté son ami Lukas qui a l'air de la connaitre beaucoup plus que moi. Je n'avais pas d'idées et à force de cogiter, je suis tombé sur l'idée parfaite. Il m'a dit de choisir un cadeau qu'on peut partager tous les deux, et je crois que ça va lui plaire. J'espère de tout coeur. J'ai dû annuler, reporter la réservation à dimanche au lieu de samedi et heureusement, les organisateurs ont acceptés. Elle va me tuer. Elle a conscience que je l'emmène en surprise, mais ne sait pas à quelle heure. La veille, elle est venue dormir à l'appart et on a veillé tard. Cinq heures du matin, le réveil qui sonne sur mon téléphone. J'ouvre un oeil fatigué, et râle. Pendant un laps de temps, j'ai failli tout envoyer bouler juste pour retrouver le sommeil. Mais non ! C'est le grand jour, et il faut se dépêcher. Je viens me blottir tout contre Katalia en rapprochant mon visage de son oreille. « debout chérie, c'est l'heure de ta surprise. » espérons qu'elle ne m'envoie pas chier car sinon, je la sors du lit de force. Je baille, me gratte le crâne et sors du lit pour vite aller sous la douche. Rapidement, je me sèche, je m'habille et attrape un sweet à capuche. Lorsque je reviens dans la chambre, madame est toujours couchée. Je prends un oreiller et lui lance sur le visage. « alors c'est ça avec deux ans de plus que moi ? la vieillesse t'attrape au point de rester clouée au lit ? » j'aime bien la taquiner sur le fait que je suis plus jeune qu'elle. Je suis encore un bébé qui a eu vingt-et-un an en janvier. Elle, elle est déjà plus âgée, bien qu'on pourrait croire que je fasse plus vieux. Je te jure que si on loupe le levé du soleil, je t'étrangle.

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@Ottis Heimann T'es profondément perdue dans ton rêve, un peu loufoque, un peu bizarre, pas trop rationnel, mais qui prouve surtout que t'es dans un lourd sommeil réparateur. La veille, t'as été te rendre à la soirée d'inauguration de la clinique d'Aymalyne, cette fille qui avait été ton plus solide pilier à ton arrivée à l'université. Celle qui t'avais prise sous son aile, t'avais mise à l'aise et probablement grâce à qui t'as pu faire tout ce chemin jusqu'à aujourd'hui au sein de la pforzheimer house. T'avais voulu être là pour elle, la soutenir et applaudir son projet d'après ses études. La soirée avait été top, mais tu étais bien vite rentrée pour passer le reste de la soirée et de la nuit avec Ottis. Vous avez veillé tard, à ce moment là t'étais pas encore consciente de l'heure à laquelle il allait décider de te tirer de ce lourd sommeil. Le seul indice que t'as eu, c'est sur la tenue que tu devais rapporter pour le lendemain, soit ce matin. Des vêtements chauds et confortables. Il voulait t'emmener faire un jogging ou quoi ? su-per, l'anniversaire sportif. Heureusement qu'il éteins le réveil bien vite ; c'est quoi d'ailleurs, le milieu de la nuit ? Tu fermes de nouveau fort les paupières, prête à retourner au pays des rêves, mais il vient se blottir contre toi et te souffler qu'il est l'heure de se lever. encore cinq petites minutes... tu marmonnes doucement et de façon tellement incompréhensible qu'il n'a rien du entendre ou comprendre. Il se lève et tu entends l'eau de la douche commencer à couler. Tu n'entends plus rien ensuite car tes paupières se font lourdes et tu retrouves le sommeil. C'est un oreiller qui te tombe sur la tête qui te réveille de nouveau en sursaut et tu râles en tirant la couette sur ton visage, tes cheveux pris d'électricité statique te chatouillant les joues et la mâchoire. Il s'approche et commence à te piquer. La ça y est, mission réussie, ça t'as réveillé. Tu sors la tête de la couette, enfin juste la moitié, de façon à ce qu'il puisse uniquement voir le haut de ton visage, fronces les sourcils et lances t'as finis de me faire passer pour une cougar ? Si t'étais un peu plus réveillée que ça, tu lui bondirais même dessus en prononçant tes prochains mots, mais là t'es juste encore à moitié endormie alors tu sais ce que c'est aussi un cougar ? un félin sauvage, j'vais te bouffer. Tu récupères l'oreiller avec lequel il t'a attaqué un lui lance à la figure en retour. Echec, ce dernier frappe mollement son torse avant de tomber par terre en silence. Le mot repasse en boucle dans ta tête : surprise, surprise, SURPRISE ! C'est bon t'es réveillée, t'adores les surprises. Tu sors du lit et vas à ton tour dans la salle de bain. Tu serais prête à parier qu'il sera étonné de te voir te laver, t'habiller et mettre un soupçon de mascara aussi rapidement. C'est une première, surement que ton propre record personnel vient d'être battu.

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Je sais qu'en la piquant légèrement, elle va se lever comme une furie. Oh, ce n'est pas la première fois qu'on se lance un oreiller sur la tronche. Parfois, y'a des petites morsures, des griffes, mais rien de bien méchant. C'est notre façon de se taquiner. Je suis stressé, autant qu'elle, je pense. J'ai peur que la surprise fasse un flop ou qu'elle n'aime pas, tout simplement. Difficile de trouver quelque chose qu'elle n'a jamais fait. J'avais pensé partir en week-end tous les deux mais c'est ce qu'on fait déjà assez souvent. Surtout qu'on est resté ensemble tout le temps durant les vacances dernières. Je veux marquer le coup. Je ne me laisse jamais gagner par la pression mais je dois dire que c'est un peu difficile de ne rien laisser paraitre. L'oreiller mal lancé qui se retrouve sur le sol, je le ramasse pour le refoutre sur le lit. « bouffe-moi si tu veux mais après ta surprise alors. » que je réponds du tac au tac tandis qu'elle court jusqu'à la salle de bain. Ce serait dommage qu'elle tue son petit-ami le jour du cadeau de son anniversaire. Elle ferait la une des journaux. Je sais qu'elle veut percer mais à ce point, ça deviendrait inquiétant. Paniqué, je regarde l'heure défiler sur mon téléphone. Lorsque je lève les yeux, elle sort de l'encadrement de la porte, prête. J'inspecte ses vêtements. « rapide pour une cougar. » j'étire un sourire sur mes lèvres. Je ramasse ce qu'il faut, mets une veste, prends un petit sac à dos avec des boissons et quelque chose à grignoter, puis j'emmène l'italienne hors de la Pforzheimer House. J'aurais pu louer une limousine pour l'occasion mais le budget surprise étant élevé - surtout en dernière minute - j'ai opté pour un taxi. Direction la réserve de Blue Hills, à une heure de Boston environ. Dans la voiture, je lutte pour ne pas m'endormir. Les transports, c'est le meilleur moyen pour me bercer. Mais si je dors et qu'elle découvre toute seule l'endroit, c'est vraiment pourri. Il fait encore nuit, mais au loin, on voit l'horizon s'éclaircir peu à peu. Le lever du soleil ne va pas tarder. Timing parfait. Lorsque le gps se rapproche de la destination, je prends un bandeau pour le lui attacher sur les yeux. « tu m'fais confiance hein ? » de toute façon, elle n'a pas le choix. Le taxi nous dépose sur un chemin qui donne sur une grande clairière et je sors mon porte-monnaie pour le payer. L'homme remercié, il fait demi-tour et j'attrape Katalia par le bras pour la guider jusqu'au lieu du rendez-vous. Moi-même je suis déjà émerveillé par le spectacle. On est pas les seuls et j'attire les regards en accompagnant une fille aux yeux bandés qui marche dans l'herbe mouillée de la rosée du matin. « tu peux retirer ton bandeau. » nerveux, olala. Est-ce qu'elle va aimer vouloir prendre de l'altitude dans un grand ballon ? Oui, ma surprise est une balade en montgolfière au petit lever du soleil.

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@Ottis Heimann Enfin prête, tu parfaire ta tenue avec une queue de cheval haute, n'ayant pas le temps de t'occuper de tes cheveux. T'as bien trop hâte et t'es bien trop excitée maintenant, enfin réveillée, pour perdre ne serait-ce qu'une seconde de plus. Aussi, tu sais pertinemment que si tu ne sors pas de la salle de bain dans les deux minutes, il va venir toquer à la porte pour te dire de te dépêcher. Tu sors, dans un jean foncé, haut épais et uni clair à manches longues et remontant dans le cou alors qu'il t'attend sagement sur le lit. Sagement c'est vite dit, car il est encore à te parler de cette histoire de cougar, te faisant froncer les sourcils. Rapide, rapide ? tu peux pas savoir à quel point. tu le piques en retour avant de te barrer de la chambre avec un sourire en coin, juste comme ça sans prévenir. Une fois dans le couloir, tu enfiles des baskets et une épaisse doudoune noire sur le dos. Le voilà qui arrive derrière toi pour te proposer d'y aller. Le trajet dure une bonne heure à vu d'œil, plusieurs fois t'as l'impression que tu vas piquer du nez mais il n'en est rien car tu t'occupes plutôt à parler avec ottis (qui lutte aussi pour ne pas dormir, tu le vois) regarder des memes sur ton téléphone que tu lui montres au fur et à mesure et qui vous font bien rire. Presque arrivés sur place, il te demande si tu lui fait confiance et t'as même pas le temps de répondre "oui" que tu te retrouves avec un bandeau sur les yeux. Là ça y est, la petite boule de nervosité commence à grandir dans ton ventre. Tu sens que la voiture est beaucoup plus agitée, comme si elle roulait sur un chemin ou près d'un champ. Tu lâches pas sa main tout du long, surtout pour te rassurer. Vous sortez de la voiture, il te fait avancer pendant quelques minutes, t'es solidement accrochée à son bras pour ne pas tomber et tu marches un peu doucement. Il se stoppe enfin et te dis que tu peux retirer ton bandeau. Tu souffles une fois, redresses la tête et ne perds pas une seconde pour le détacher. La luminosité brule un peu tes pupilles, tu ne vois pas bien tout de suite ce qu'il y a autour de vous. Les paupières plissées, tu finis par discerner les couleurs d'un ballon en train d'être gonflé… une montgolfière. T'arrives pas à y croire, t'as presque la mâchoire qui se décroche et t'as pas les mots. Ce n'est pas la première fois que tu vas aller dans les airs, t'as a de nombreuses reprises pu tester l'hélicoptère, le parachute ascensionnel ou encore l'ulm. Mais ce que tu n'as jamais fait, c'est le saut parachute (qui te flipper comme pas possible) et la montgolfière, qui t'a toujours fait rêver. oh je suis trop contente ! Ca y est, les pensées qui se bousculent dans ta tête trouvent enfin le chemin de tes lèvres. T'as ce sourire de gamine beaucoup trop heureuse, tu fourres le bandeau dans ta poche et glisses tes doigts jusqu'à son épaule pour lui faire face j'ai jamais fait, c'est mon rêve, merci merci ! Tu tentes de contenir ta joie pour qu'on ne te prenne pas pour une tarée à sautiller et crier dans tous les sens. A la place, tu t'approches l'embrasse avec hâte. Ca valait tellement le coup de s'être levé aux aurores.

@Katalia Borgia C'est le moment, c'est l'heure. Ici, impossible de revenir en arrière. J'ai mon coeur qui palpite à cent à l'heure alors qu'elle retire le bandeau et qu'elle ouvre ses paupières pour analyser la scène. Il y a plusieurs montgolfière, mais la notre, c'est bien la plus belle. Des couleurs de l'arc-en-ciel qui ne demandent qu'à retourner dans le ciel. Je tourne le regard inquiet vers Katalia en attendant sa réaction. Cela devient insoutenable. Pour quelqu'un qui est de nature zen et patiente, ça dure trop longtemps. Ouf, la brune s'extasie de joie. La pression redescend, j'affiche un sourire presque niais de la voir si heureuse. C'est ça qui me rend heureux aussi, de voir que malgré les semaines collées ensemble, j'arrive encore à la surprendre. Elle capture mes lèvres dans un élan de folie et je m'amuse à l'observer, elle qui ne tient plus en place. « j'ai débarqué dans ta vie pour réaliser tes rêves, qu'est-ce que tu crois... » je me sens mieux, beaucoup mieux. J'ai hâte que le ballon soit totalement gonflé, qu'on se faufile dedans et qu'on s'envole loin. On dit souvent qu'on a envie de s'éloigner tous les deux, loin de tout ça, loin de ce monde dans lequel on est. Alors c'est le moment, un peu d'évasion nous ferait le plus grand bien. Je passe ma main dans le dos de Katalia et je l'invite à avancer jusqu'à notre instructeur, celui qui pilotera le ballon. « le réveil tôt faisait aussi parti du programme. un lever de soleil en montgolfière, quoi de mieux pour démarrer la journée ? » certains prennent leurs vitamines, leur café, leur clope matinale. Nous non, on décide de faire le plein d'oxygène en prenant de l'altitude. « on vole pendant une heure, rien que toi et moi. » car j'ai privatisé la montgolfière. Niveau fortune, ça fait mal aux fesses mais qu'importe, elle le mérite. J'ai de l'argent certes, pas mal. Mais disons que je suis de nature radin qui n'aime pas dépenser pour les autres. Pour Kat, y'a pas de soucis, cela me fait plaisir. L'instructeur nous demande d'approcher et nous explique quelques démarches à suivre. Le plus compliqué est l'atterrissage, où on risque fortement de se retrouver couché avec le panier renversé. Mais le décollage n'est pas aussi éprouvant. Il demande d'abord à Katalia d'entrer la première, suivi de moi. L'homme s'occupe d'activer les flammes pour faire gonfler le ballon, et ça tangue légèrement. Génial, je suis à peine à deux centimètres de l'herbe que ça commence déjà à trembler. Je n'ai pas peur. C'est juste l'adrénaline qui monte. Par réflexe, je viens me coller à Katalia en agrippant son dos. On va bientôt monter. Y'aura plus qu'à lâcher la sangle qui nous retient et on s'envolera doucement vers les cieux. Je remarque au loin que le soleil montre presque le bout de son nez dans l'horizon rose et orange.

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@Ottis Heimann La fatiguée oubliée, tu prends vie sous son regard, comme si tu venais de sortie d'une nuit de dix heures de sommeil. Pourtant il n'en est rien, c'est juste la joie d'être ici avec lui. tous mes rêves ? tu ris doucement avant de tirer sur sa main qu'il vient de faire glisser dans ton dos pour vous approcher du ballon. T'es complétement obnubilée par tout ce qui est en train de se tramer sous les yeux, l'instructeur qui s'occupe de s'assurer que tout se prépare correctement. En soit, ce n'est rien que tu comprends mais c'est à croire que tu trouves tout ceci fascinant. T'entends à peine les mots d'Ottis qui te parle de réveil matinal. t'as raison, c'est la meilleure façon de commencer la journée ! T'es accrochée à lui, insupportable amoureuse encore plus entichée grâce à cette surprise. Lorsqu'il t'annonce qu'il n'y aura pas d'autres visiteurs sous votre ballon, ton sourire s'étire de plus belle, quand bien même cela est encore possible. La voix de l'instructeur pète ta petite bulle alors que vous approchez pour écouter. Ok tout est clair, vous montez dans le panier toi la première. Tu sens que vous commencez à quitter le sol alors qu'Ottis se colle à toi, est-ce qu'il a peur, est-ce qu'il a le vertige ? T'en doute car vous avez été de trop nombreuses fois aux sommets d'immenses buildings pour ignorer cette information. Et puis, on dit que le vertige ne se déclare pas dans une montgolfière, t'imagines que tu le découvriras bien vite. Le ballon monte doucement, lentement, trop lentement. Toi t'es pas habituée à prendre ton temps, tu t'agites toujours dans tous les sens à vouloir tout faire, tout savoir, tout connaitre, toujours plus ambitieuse et la peur au ventre de louper quoi que ce soit. Ca a un petit côté frustrant, la lenteur de votre transport et tu sais qu'il remarque que tu commences à pianoter le rebord du panier de tes doigts car il vient capturer tes mains pour te forcer à arrêter. Tu t'excuses d'un regard et prends le temps de respirer tranquillement, te forçant à juste apprécier le moment, sa lenteur et le silence des airs seulement agité des flammes au dessus de vos têtes. Là, ca va mieux. Tu gigotes doucement tes doigts pour les libérer de sa prise et les croise plutôt avec les siens. Le ballon monte toujours plus haut, la vue est prenante et le soleil pointe timidement le bout de son nez, colorant le ciel de couleurs si vives jamais vu de tes propres yeux auparavant. Le moment est tellement parfait que tu ne penses même pas à sortir ton téléphone pour prendre une photo, c'est pourtant une drogue pour toi, d'habitude. Non, tu profites juste de l'instant, de lui, du lever de soleil qui s'anime sous vos yeux interdits et admiratifs.

@Katalia Borgia Tout ce que je veux moi, c'est la rendre heureuse. Lui apporter des petits gestes démonstratifs, lui montrer qu'elle compte et qu'il n'y a qu'elle, et seulement qu'elle. Si je racontais à mes anciens potes de l'ancien Ottis que j'avais offert une virée romantique en montgolfière à une fille, ils s'étoufferaient de rire. J'ai changé. Je ne suis plus ce gamin qui brise des coeurs, qui partage le lit d'une fille et d'une autre le lendemain. J'suis plus cet adolescent qui passe ses soirées à prendre de la coke et à vider des bouteilles de champagne dans des endroits mondains. J'ai une toute autre vie qui s'offre à moi, plus calme et posée, sérieuse. Parfois, j'ai peur que le démon revienne, que le naturel revienne m'emporter au galop pour redevenir ce petit con insupportable qui n'en faisait qu'à sa tête. Mais ça ne me manque pas, les conneries, le danger, l'insouciance. Je reste quand même un peu cet ancien Ottis, tout en acceptant le nouveau. Même ma soeur, même mes parents ont vu le changement. Peut-être que je déçois certaines personnes, des amis avec qui je passais la plupart de mon temps. Mais qu'importe, ce n'est pas avec ses amis qu'on fait sa vie, c'est soit seul ou avec une personne qui accepte de partager la sienne. Je crois que je l'ai trouvée, ma perle rare, la seule et l'unique que mon battant attendait. La voir s'émerveiller malgré son impatience du décollage est un réel cadeau pour moi. J'ai saisi sa main pour l'empêcher de laisser ses griffes sur le panier. Faudrait pas qu'elle abime sa manucure avant le spectacle. On monte, on prend de l'altitude et la sangle est détachée. Bien vite, les accompagnateurs au sol deviennent des petites fourmis microscopiques. Ok, ne regarde pas en bas. Je suis un peu nerveux, tout de même. C'est aussi une première pour moi. J'avais hésité à lui offrir le saut en parachute mais en suivant les conseils de Luka qui m'a expliqué que cela devait être un moment partagé à deux, j'ai vite déchanté. Moi, en parachute ? Malade que vous êtes. C'est pour faire un avc direct. Mes yeux se portent sur l'horizon et je viens me blottir dans le dos de Katalia, entourant mes bras autour d'elle et posant mon menton dans le creux de son cou. « ça te plait ? » est-ce qu'elle m'écoute ? Ou son attention est perdue dans le ciel aux couleurs chaudes. Le lever du soleil est magnifique, il est d'un orange éclatant, faisant fuir toutes traces de nuage dans le ciel. Je perds moi aussi mon regard vers l'horizon en immortalisant ce moment totalement magique.

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@Ottis Heimann Comment trouver des mots aussi forts que l'émotion que t'as à l'idée qu'il ai pensé à ça, pour toi ? Tes mains ne cessent de s'agiter lorsqu'il les prend et vient dans ton dos, le menton déposé dans le creux de ton épaule, regardant dans le même direction que toi. Vers ce spectacle naturel et si beau. Pendant une seconde, ton esprit se lance à imaginer quel mélange de peinture tu pourrais bien faire pour obtenir cet orange là. A réfléchir à comment est-ce que tu pourrais bien réussir à reproduire toutes ces couleurs sur une toile. Bon sang ouais, tu pourrais clairement trouver l'inspiration ici et maintenant. Mais ce n'est pas le but, pas le moment. Là, tu te retrouves juste à profiter de l'instant lorsque sa question parvient jusqu'à tes oreilles. ouais, c'est génial ! Ton sourire, il ne le voit pas mais il l'entend, forcement. t'as eu une trop bonne idée. il le sait déjà, au vu de ta réaction d'il y a quelques instants auparavant, mais tu ne peux pas t'empêcher de le répéter encore et encore. Le fait que ce soit une surprise et que tu te sois doutée d'absolument rien, ça rend le moment encore plus parfait. Le ballon monte toujours plus, la fraicheur vous prend et tu frisonnes légèrement en chassant quelques mèches agitées par les airs devant ton visage. La course entre le ballon et le soleil est rapidement remportée par le second, éclairant le ciel de ces couleurs vives et lumineuses. t'avais déjà fait ça avant ? la montgolfière, pour son idée d'aller faire ça à deux. D'une main tu serres le col de ta veste pour ne pas laisser le froid entrer, fermes les paupières pour apprécier la chaleur timide du soleil levant sur ta peau. Tu ouvres de nouveau les yeux et tentes un regard vers le sol, pour découvrir que vous êtes montés bien plus vite que ce que tu imaginais. Un frisson remonte dans ton dos alors que tu te tournes légèrement vers lui ok j'ai pas le vertige mais là… Tu te penches une seconde fois, provoquant l'adrénaline en espérant naïvement gagner la bataille contre elle.

@Katalia Borgia Je m'accroche à Kat comme une étoile à son rocher. Trop peur de tomber, d'être pris par une vague et de me perdre dans la profondeur de l'océan. Sauf qu'ici, on est dans le ciel. On ne touche pas encore les nuages mais c'est déjà assez haut pour moi. Et le pire, c'est que le ballon monte encore. Okay Ottis, maintenant, tu arrêtes de regarder en bas et tu fixes l'horizon. Il fait froid, mais lorsque les rayons du soleil nous atteignent, on a l'impression qu'ils nous réchauffent. J'ai le nez rouge, les oreilles rosies et je continue de me blottir contre Katalia, prétextant chercher un peu de chaleur pour éviter de lui dire que j'ai un peu la trouille. « non. c'est la première fois. ton ami lukas m'a conseillé de t'offrir un cadeau à partager tous les deux. » donc en quelques sortes, c'est aussi un cadeau pour moi. Bien que la surprise n'était pas secrète pour moi. Je crois que j'ai perdu l'italienne. Elle a le regard plongé dans le vide, loin devant elle. Mais elle finit par pivoter pour se tourner vers moi. Lorsque je vois qu'elle se penche un peu plus vers le vide, je l'attrape fermement par le bras, lui faisant de gros yeux paniqués. « ne refais pas ça ! » je l'engueule presque mais oh, je suis déjà mort de trouille de base alors la voir prendre un risque pareil, ça me donne des sueurs froides. L'homme qui nous accompagne me lance un regard interloqué et je fais un faux sourire pour lui montrer que tout va bien. Je lâche le bras de Katalia, celui que je serre de mes pinces comme si ma vie en dépendait et je souffle. « pardon, j'ai eu peur. » la vie ne tient qu'à un fil. Si elle était vraiment passée par dessus bord, j'en aurais fait une crise cardiaque. Mon visage se détend et je viens doucement la prendre dans mes bras pour m'excuser de lui avoir crier dessus. Mais elle ne se rend peut-être pas compte à quel point elle est importante pour moi et si je la perds, je n'suis plus rien.

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@Ottis Heimann De loin, on pourrait presque penser que vous ne faite qu'un, à vous blottir l'un contre l'autre comme ça et avec ta capuche épaisse qui cache la moitié de l'arrière de ta tête. Tu hoches la tête plusieurs fois de haut en bas avant de retorquer ouais, un cadeau à deux c'est mieux. au sujet de la façon dont il a eu cette idée de sortie. Cette sensation dans le bide lorsque tu regardes le sol là tout en bas, tu ne pourrais pas t'en lasser, alors tu décides de recommencer. En passant la tête et le buste par dessus le bord, restant tout de même solidement et assurément à l'intérieur du panier car le rebord arrive largement jusqu'à ta poitrine. Ottis lui ne semble pas de cette avis car il t'attrape fermement par le bras pour te tirer en arrière. Tu retiens une plainte de douleur sous sa poigne un peu vive, provoquée par l'inquiétude et te contentes d'ouvrir grand les yeux dans sa direction, tes traits prenant l'air de l'interrogation. Il te balance de ne plus recommencer avant de te lâcher et de s'excuser. Tu pinces les lèvres et fronces les sourcils et te massant doucement le bras avant qu'il ne te tire dans les siens. Là d'un coup tu ne sais plus quoi dire, car t'étais à mille lieux d'imaginer que ton souhait de regarder le paysage en bas pourrait le mettre dans un état pareil. Son inquiétude te flatte mais te fait aussi un peu flipper. Est-ce qu'il serait, par exemple, encore capable de t'inviter à fumer avec lui s'il pensait que ça pourrait produire chez toi des réactions qu'il ne saurait gérer ? Tu ne pense pas. Tu te forces à te demander comme t'aurais réagit à sa place, pareil sinon pire peut être. Mais tu n'arrives pas à l'imaginer en train de chatouiller et jouer avec les limites, les limites de tout. Non toi, ce qui te fait sérieusement flipper et te réveille même parfois dans la nuit, c'est qu'un jour il puisse se lasser de toi et te quitter. Ca, tu saurais pas t'en remettre. Pas après l'avoir placé au centre de ton monde comme t'es en train de le faire depuis cet été. Tu recules et détends avec regret son étreinte pour venir faire glisser tes mains sur ses joues. si vraiment j'avais voulu t'échapper tu penses pas que j'aurais choisi une solution moins… mortelle ? tu ris tout doucement et hausses un sourcil en tentant de ne pas piquer un far je ne compte pas t'abandonner de si tôt.