no there's no one else's eyes that could see into me
w/ @Veïa Alvisio

Comme quoi, en voyant le sac se remplir à chaque instant d’une nouvelle bouteille, je me rendais compte que le problème était bien plus profond que je ne l’imaginais. Le sac était rempli, les bouteilles étaient sorties de cachettes que je ne connaissais même pas et ça me brisait le cœur. Tu avais tant besoin de tout ça pour bien vivre ? Pour supporter ta vie et ton existence ? Mais ce que je retenais de tout ça, c’était la femme forte que tu devenais, affrontant tes démons pour moi. Et je trouvais ça terriblement sexy, mine de rien. C’était comme ça que je m’étais retrouvé, sans réellement réfléchir, à te faire lâcher le sac, le tintement du verre résonnant sur le sol, pour pouvoir te porter sur le plan de travail et t’embrasser comme si c’était le dernier jour qu’on avait à vivre ensemble. Toi et moi, dans cette cuisine, comme lors d’un début de relation. On se retrouvait, on se connectait de nouveau l’un à l’autre. Et c’était une bouffée d’air frais, je sens que tu le ressens aussi. Tu me collais à toi, me réfugiant entre tes jambes tandis qu’on se redécouvrait passionnément. Toi et moi, ça faisait bien trop longtemps qu’on ne s’était pas retrouvés dans cette position, et c’était sûrement pour ça qu’on avait perdu le fil de ce que nous avions construit. Mais c’était le moment de faire table rase du passé et de tout reconstruire. Ensemble. Si bien qu’une fois torse nu, je m’occupais de te déshabiller à ton tour, retirant ce que tu portais en haut, cherchant à te défaire de ce que tu portais en bas. Je te voulais, tout de suite, maintenant. Mon corps s’embrasait à la simple idée d’être tien de nouveau. Retrouver tout ça avait été comme la lueur d’un rêve pendant ces dernières semaines, mais ça semblait être de nouveau à portée de main, vraiment. Et j’espérais que rien ni personne ne viendrait se remettre sur notre chemin. « Ici ou dans la chambre ? » glissais-je, haletant, avant de succomber dans ton cou, y déposant de multiples baisers, quand mes mains caressaient ta peau dénudée, cherchant à provoquer quelques supplices.

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w/ @Archer Ralston

À chaque baiser que tu te déposes, à chaque bout de peau que tu caresses, je revis, j'embrasse notre passion oubliée et je me rappelle comme c'est bon de t'aimer. Sans m'arrêter, sans calculer. J'avais envie de collectionner de nouveaux souvenirs, pour laisser les derniers partagés dans l'ombre, là où il n'aurait jamais dû s'échapper. Les cris, les pleurs et les reproches avaient presque eu notre peau. Mais cet élan courage de ma part, ce ménage dans ma tête comme dans l'appart, te ramenait vers moi comme un boomerang, comme si nous avions arrêté de respirer pendant un moment et le seul endroit où retrouver ton oxygène était au bout de mes lèvres. Les vêtements se dissipent de sur mon corps, je me cambre comme je t'imbrique contre mon bassin, désespérée de l'attente obligée. Mes soupires filtrent contre ta bouche, un choix m'est offert, mais il n'y a qu'une seule certitude. J'ai besoin de toi, en moi et il sera impossible de nous détacher à présent, même s'il s'agit de quelques secondes. «Je tiendrai pas jusqu'à la chambre...» Surtout pas quand tu tentes de me soutirer des gémissements contre mon cou, laissant retomber ma tête pour t'y donner accès complètement. Enfin nos rêves revenaient.

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w/ @Archer Ralston

S'aimer à vouloir convaincre l'autre que notre amour est plus grand et intarissable que celui de l'autre. Être prêt à se quitter et dans la minute qui suit se laisser aller à une passion des plus belle. C’est ce qu'est notre union, notre couple qui se bat contre le reste du monde depuis sa naissance et avant même son assemblement. «Je te le prouverai...» Nuit et jour et en commençant par ce centre, que tu comptes plus que tout ce qui existe et que tu es l'unique. Il y a cet empressement qui est beau et si adolescent à la fois. De ne pas prendre le temps de se retirer les vêtements convenablement pour se laisser tomber dans les coups de reins puissants qui nous retournent à chaque moment. Je te réclame les étoiles que tu as toujours su me donner, te donnant corps et âme à chaque fois que ton corps s'imbrique avec le mien, comme si c'était la dernière fois. Ton bassin qui s'active, mon corps qui s'afflige, mes cuisses tremblent et ma tête se relâche comme ma gorge se déploie dans mes cries déraisonnables. Ils méritent de savoir combien c'est bon d'être à nouveau avec toi. Ton râle, ton orgasme me donne des ailes et alimente davantage le mien. Doux son que j'avais presque oublié dans cette attente qu'on ne pensait jamais se voir terminer. Mes paupières qui s'ouvrent à nouveau, ton regard qui me revient comme un boomerang sont le coup fatal à mes prunelles qui s'embuent de larmes de joie, totalement émue et comblée. Mes doigts viennent déplacer une mèche de tes cheveux, caresser ta joue avant de t'attirer à moi malgré la position, te serrant de peur que tu t'envoles de nouveau. «C'était magique...encore mieux que toutes les autres fois.» Parce que c'était totalement désespéré et presque inespéré.

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w/ @Veïa Alvisio

C’était une pulsion que je n’avais su réfréner. Après tout, c’était compliqué dernièrement de s’adonner à ce genre de situation intime. Quand tu me repoussais incessamment, quand je me braquais finalement pour partir sur le chemin opposé au tien. Bien sûr, bien sûr que rien n’avait changé, mais on se laissait une nouvelle chance, et ce n’était pas rien. Alors j’avais cédé à l’appel du corps, de l’envie et du plaisir, pour finalement retrouver ce qu’on avait perdu ces dernières semaines. Et c’était comme si rien ne s’était passé en fin de compte. Essoufflé par ce moment unique, il m’était impossible de m’éloigner puisque, à peine une mèche de cheveux replacée, tu venais m’attirer de nouveau à toi. Étreinte possiblement nécessaire pour toi, visiblement émue par ce qui venait de se passer. Je te connaissais et toi aussi, tu avais imaginé une fin pour nous deux, par cette discussion qui semblait être le point de non-retour. Mais finalement, les efforts sont à faire des deux côtés et on avait sûrement une chance de s’en sortir. Ensemble. Plus forts. C’était le but après tout, de toute relation. Réussir à surmonter les obstacles, ensemble, afin de préparer le reste de notre vie ensemble. « C’était beau oui » que je disais d’un sourire presque déguiser, ma main caressant ainsi ta joue pour qu’ensuite, je vienne cueillir tes lèvres des miennes. Amoureux oui, j’étais amoureux de toi, et c’était pas près de s’arrêter.

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