no there's no one else's eyes that could see into me
w/ @Veïa Alvisio

J’ai tenté de faire le vide dans ma tête, mais cette situation me pesait bien trop. Navi l’avait bien vu et avait tenté tant bien que mal de me changer les idées. Mais j’y pouvais rien, V’, t’étais trop dans ma tête, trop dans mon cœur. Je sais que t’allais mal et c’était pour ça que je persistais, pour être présent le moment où tu aurais besoin de moi. Quand ? J’en avais aucune idée, puisque tu me repoussais la plupart du temps, ou proposais des idées totalement saugrenues qui ne sont pas dans mes cordes. Te venger par exemple. Comment veux-tu que je fasse ça ? Alors ouais, il fallait qu’on parle et j’avais pris ma journée pour tenter de rassembler mes idées, savoir quoi te dire, comment te le dire aussi. J’étais pas doué avec mes mots, la plupart du temps je pouvais blesser par maladresse. Donc c’était plutôt une bonne chose, ce temps de réflexion pour pas tout foutre en l’air. Même si j’ai l’impression qu’on ne cesse de faire dix pas en arrière, jusqu’à possiblement atteindre un point de non-retour. Je n’en avais pas envie. Mais je n’avais pas envie non plus d’une relation à sens unique, où les seuls pas que je fais vers toi sont stoppés par ton envie qui diffère de la mienne. Finalement, dix-huit heures arrive bien vite et je me mets en route vers ton appartement. Mon logement pour l’été, puisque j’ai lâché celui avec Leo pour vivre sur le campus directement, à la Adams House. Passant la porte d’entrée, je refermais pour me diriger au salon, où tu te trouvais déjà. Et ouais, le cœur se met à battre un peu trop vite. Parce que t’es là, t’as toujours eu cet effet sur moi, mais aussi parce que j’appréhendais cette conversation, bien plus qu’il n’y paraissait. « Hey… » finissais-je par glisser, m’approchant de toi pour te voler un baiser, pour ensuite m’installer sur le canapé. Ni trop loin, ni trop proche de toi. Le juste milieu… pour une conversation pas si simple.

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w/ @Archer Ralston

Une nuit difficile, presque incompréhensible mais forcément inévitable. J'avais à peine dormi, incapable de me poser un moment, longeant l'appartement la tête trop pleine de scénarios sans doute bien plus stupides que la réalité des choses. On devait parler, franchement pour enfin se comprendre, même si par moment j'avais envie de baisser les bras, je ne me voyais plus faire ma vie sans toi. Un rendez-vous, une heure fixe je restais devant l'horloge dans la cuisine, les bras posés sur l'ilot, ma bouteille à moitié vide une fois de plus. Tu allais m'en vouloir si tu savais que j'avais bu, mais au fond tu devais t'en douter après cette énième dispute, après t'avoir semé de ne pas rentrer. Allez, Veïa, bouge-toi. Je traîne les pieds jusqu'à la salle de bain filant vers la douche pour faire disparaître les traces de fatigue et celle de l'alcool. L'eau chaude qui éveille mes sens et m'apaise un moment, j’oublie le temps qui passe jusqu'à voir une buée dense dans toute la pièce. Juste le temps de m'habiller un peu et d'essorer mes cheveux avant de voir dix-huit heures s'afficher sur mon téléphone. Je m'installe sur le sofa près d'Hermès, là où mon meilleur ami ne peut donner du réconfort, parti à la conquête de la passion et de l'unique. Tu apparais, mon estomac se noue, mon coeur fait un torrent dans ma poitrine. Faites-en sorte que cette conversation ne soit pas la fin. Je ne veux pas de point final, je veux une boucle sans fin. Un baiser qui me réchauffe, une distance appréciable, je replis mes jambes contre ma poitrine, plongeant mon regard dans le tien. Désolée d'une certaine façon, mais aussi plus ouverte que ces dernières semaines. «Tu veux commencer ?» Parce que maintenant je me trouvais complètement fautive dans cette situation, dénuée de toute reconnaissance.«J’aimerais…j’aimerais vraiment savoir ce que tu penses.» Pour la première fois de ma vie, j'avais été égoïste. J'étais devenu un fardeau plutôt qu'une copine. Un boulet à tes pieds qui réclame de la violence, en espérant s'apaiser.

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C’était une situation compliquée, où rien n’était écrit dans les bouquins pour réussir à gérer tout ça. Avoir une copine alcoolique qui se complait dans son malheur, ne cherchant pas à s’en sortir, c’était pas ce que j’appelais une situation facile. Mais il allait falloir qu’on trouve une solution, quelque soit l’issue. Je ne me voyais pas continuer comme ça, pas dans de telles conditions. Alors j’avais pris ma journée, pour ensuite décider de rentrer, à ta demande. C’était quasi l’heure et j’avais pas forcément hâte de me retrouver face à toi. J’avais réussi, ces derniers jours, à m’évader un peu, grâce à une nouvelle rencontre. Tout le monde était parti et je me retrouvais donc seul à Boston, avec toi. Et c’était pas forcément simple. Alors c’était les pieds lourds, la démarche lente, que je me rendais jusqu’à chez toi. Ma tête était un véritable bordel, entre les interrogations et les affirmations. Mais je finissais par arriver et je pénétrais dans le logement, sans grande idée de comment les choses pouvaient se passer. Il fallait qu’on parle oui, mais je n’avais aucune idée de ce que tu pouvais dire de ton côté alors ça serait un échange des plus inattendus, je pense. Je t’embrasse avant de me caler dans le canapé, sans trop savoir quoi dire. C’était toi qui initiait la conversation, cherchant à ce que je commence à déballer ce que j’avais sur le cœur. « Okay… okay… » Je soufflais, posant mes coudes sur mes genoux, le regard rivé au sol, incapable de te regarder. « Je pense que tu veux pas t’en sortir » Et ça fait mal de dire ça, parce que c’était pas vraiment vrai mais pas totalement faux non plus. « Ton seul réconfort, c’est l’alcool. Tu me repousses pour t’y réfugier, sans me laisser une chance d’être l’épaule sur laquelle tu peux te reposer…. et je peux pas, je peux plus » Je relève finalement le regard vers toi, osant la confrontation. « Je peux plus me battre contre l’alcool, la place que l’alcool a dans ton coeur, dans ton corps, dans tes habitudes… » C’était soit l’alcool, soit moi.

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Je l'attendais tes reproches, ton vase trop plein prêt à éclater à tout moment. Je culpabilisais à l'intérieur, mais je tentais de faire bonne figure, écoutant chaque mot, chaque syllabe, sans craquer. Tu ne me regardais plus et il en était de même pour moi. Le regard perdu dans le vide, le coeur serré, j'étais en train de te perdre. Mais j'avais envie que tu sois ma dernière bataille, je ne pouvais pas te laisser filer entre mes doigts, pas après tout ça, ça ne pouvait pas se finir comme ça. L'ultimatum était lancé, j'étais la seule responsable de mes actes, des verres de vodka enfilés à chaque soir, chaque matin. Je le vois finalement quand tu me regarde que tu es déjà loin. J'ai peur d'actionner le détonateur. Alors je baisse la tête à mon tour, déglutissant difficilement.  «Tu comprends pas...» Ma tête se secoue légèrement, soupirant un moment. «Tu crois que c'est facile ? Je sais plus faire autrement et c'est mal et je...» Mon coeur se décompose, ma gorge se resserre encore plus, je mordille ma lèvre inférieure nerveusement. «J'encaisse sans arrêt depuis quelques mois, du mieux que je peux. J'ai l'impression que la vie m'en veut. Alors oui, c'est difficile de me dire que tout va bien aller après tout ce qui c’est passé.» Mon regard revient vers le tiens. «C'est pas que je veux pas me battre, je suis juste fatiguée.» Épuisée de devoir me battre, de voir le château de cartes s'écrouler devant moi en un coup de vent, alors que je viens de le terminer, de déposer la dernière carte. «Mais te perdre serait encore pire...» Mes larmes cèdent pendant que je m'approche de toi, prenant tes mains entre les miennes. Un geste que j'ai presque oublié, comme si je ne connaissais plus le contact de ta peau, la chaleur de ton épiderme. «J'ai peur de te faire du mal. La première chose que je veux c'est de te protéger au maximum. Je m'en veux de te faire subir tout ça...» Et je suis prête à te laisser partir si tu en peux plus, pour t'épargner, pour t'empêcher de sombrer, même si c'est la dernière que je désire sur cette terre. Continue de m'apprendre à respirer autrement et continue de m'aimer comme jamais. Reste encore un peu, il y a encore tant de pages à écrire. Ne laisse pas notre histoire sur une fin trop tragique qui ne lui va pas, qui ne lui ressemble pas.

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C’était l’heure de la confrontation et forcément que je ne le sentais pas. Toi et moi, on était supposé être sur la même longueur d’ondes. Mais depuis plus d’un mois, c’était compliqué. Même la communication en elle-même se faisait de plus en plus rare. Mais c’était pas faute d’essayer. Tu étais celle que j’aimais, celle que je voulais aider plus que tout. Mais tu avais l’esprit totalement détraqué par cette agression et tu poussais des choses inconcevables et me reprochais de ne pas vouloir être là quand je refusais. C’était pas une façon de gérer les aléas de la vie, les aléas de notre relation. Il fallait être honnête et on gérait vraiment mal tout ça. C’était à ton tour de t’expliquer et petit à petit, tu t’ouvrais, finissant même par t’approcher de moi dans le but de prendre mes mains. C’était compliqué, vraiment compliqué, mais j’allais faire mon possible pour qu’on mette tout ça à plat pour mieux repartir. Ensemble. Si c’était encore possible. « J’ai pas besoin que tu me protèges, V’. J’ai besoin que tu puisses compter sur moi, que tu puisses te dire que l’alcool c’est mauvais pour toi et que tu dois te débarrasser de cette addiction » Ma mâchoire se resserrait, parce que tu n’avais pas tort sur un point : je ne comprenais pas. « Tu dis aller mal depuis longtemps mais… pourquoi ? Pourquoi ? Depuis l’accident de métro, tu n’as montré aucun signe, rien… Jusqu’à ce que tu me balances ça au bal » En fait, il y avait tellement de choses qui n’allaient pas à présent, que c’était compliqué de suivre le fil. « J’veux pas te perdre, mais je peux pas continuer comme ça » Et je sais que le récent événement n’arrange rien, mais ça n’allait déjà pas vraiment avant, alors je ne voulais pas reporter cette conversation sous prétexte que tu avais besoin de temps. « Tu serais prête à aller en cure…? » finissais-je par demander, curieux de savoir ce que tu pourrais répondre à ça. Et de toute évidence, la suite découlera de ta réponse.

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Combien de choses je t'ai caché pendant trop longtemps. Gardant, mes angoisses pour moi-même, mes malheurs enfouis, croyant que c'était la bonne chose à faire, la bonne carte à jouer pour survire. Le plus longtemps possible, car de cette façon je croyais que je contrôlais encore un peu ma vie, que la vodka ne prenait pas toute la place. J'étais devenu un vulgaire pantin, prisonnière d'idées noires et d'un liquide qui me brûlait de l'intérieur et m'éloignait de toi ,comme jamais. C'était ancré, écrit sur noir et blanc, tu ne pourrais pas continuer comme ça bien longtemps, car ma plus grande peur était sur le point de se produire, je pourrais te blesser comme jamais à me laissant m’affaisser. Tu es sans doute le déclic que j'avais besoin, l'ultimatum qui me fait pivoter sur mes pieds, trébuchant toujours, mais sans doute dans la bonne direction. Il est encore si facile de faire demi-tour et encore plus quand le mot cure tombe dans la conversation. «J'ai peur Archie...horriblement peur.» Mes lèvres tremblent légèrement sur les larmes que je retiens, mais qui continue de se déverser sur mes joues toujours trop blanches. «J'ai fait des crises de paniques depuis l'accident de métro et ça s’est intensifié depuis le braquage. Sans parler des cauchemars. » Les tremblements prennent place sur mes mains pendant que je relâche les tiennes, honteuse. «Ils m'ont dit à l'hôpital que j'avais un choc-posttraumatique, mais j'ai refusé qu’on m’aide.» Mes jambes reviennent à leur position initiale contre ma poitrine, contre mon coeur qui tape trop fort pour le sentir jusqu'à mes tempes. «Alors oui, je me suis mise à boire encore plus qu'avant, parce qu'au moins je m'endors sans problème et ça m'apaise. J'ai peur qu'en cure je devienne complètement folle.» Mon visage se cache contre mes genoux, détournant la tête vers la cuisine alors que je t'avoue des choses que je m'avoue même pas encore à moi-même. «Je ne sais même plus moi-même pourquoi je vais mal, ça fait si longtemps que c'est comme ça...» Comme une enveloppe corporelle imbriquée à mon corps, une mauvaise habitude imprégnée dans ma tête. Il est difficile de refaire l'engrenage, mais pas impossible à ce qu'il parait. «Pars pas...» que ma voix souffle difficilement entre un sanglot retenu et la douleur qui resserre ma gorge.

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w/ @Veïa Alvisio

C’était difficile de mettre à plat toutes ses peurs, tous ses ressentiments. L’un de ton côté, l’autre du mien. Je n’avais aucune idée de comment allait se dérouler cette conversation, de comment j’allais prendre chacune de tes réponses mais il était évident que c’était une passage obligé, si on voulait aller mieux. Mais quant bien même tu disais des trucs qui pourrait envisager des jours meilleurs, je savais que le parcours serait long et fastidieux. Il fallait pas que je me voile la face. J’avais deux choix dans les deux cas : rester à tes côtés et être malheureux jusqu’à retrouver un semblant de bonheur ou ne plus être à tes côtés et être malheureux jusqu’à retrouver un semblant de bonheur. L’un dans l’autre, j’étais perdant. « Pourquoi… pourquoi t’as refusé de l’aide ? » C’était ce que je ne comprenais pas dans tout ce que tu me disais. Parce que les crises de panique, suite à l’accident et le braquage, c’était logique. Deux événements traumatisants. Mais refuser de l’aide quand on en a clairement besoin, c’était idiot, totalement idiot. Je te regarde te renfermer littéralement sur toi même, les genoux remontés, le visage enfoui entre ces derniers. Tu ne vas pas bien, ne sachant même pas depuis quand ça date. D’avant moi sûrement, un mal-être que tu te traines depuis bien trop longtemps. « J’veux pas partir » Parce que je t’aime et tu le sais. « Mais tout ça… j’peux pas gérer Veia, j’peux pas.. c’est trop » Je ravale ma salive avant de me redresser pour faire les quatre-cents pas. « Il faut que tu demandes de l’aide à quelqu’un, n’importe qui » Un spécialiste des addictions, un psy pour cette espèce de dépression que tu fais depuis je ne sais combien de temps.

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w/ @Archer Ralston

Recrovillée contre moi-même, je me.rends à quel point je suis descendu bas sans le vouloir, en laissant le déni tout contrôler pour moi. Il est temps de revenir vers la lumière, incapable de te voir partir et te voir filer devant moi, sans me couper le souffle et m'anéantir complètement. A chacune de tes questions,je n'ai pas la réponse exacte, remplis d'énigmes et j'hausse les épaules incapable de prononcer le moindre mot.Il y a encore de l'espoir, tu es encore la dans la pièce, un pied dans la porte, certes, mais pas encore vers de nouveaux horizons. Ma tête se relève en attendant tes pas qui s'enchaînent, ton angoisse et le mal que je fais subir depuis un moment. Je ravale mes larmes du mieux que je peux, essuyant mes yeux d'un revers de la main avant de revenir sur mes jambes tremblantes. Poupée esseulée, mais pas encore complètement éclatée. Je m'avance vers toi en attendant que tu sois vers moi, tentant de reprendre contact avec toi sans te brusquer. Nos regards qui se croisent, nos coeurs qui s'appellent, je me réfugie au creux de tes bras d'un seul coup. À l'abris de tout, comme avant. «Si je vais en cure, promets-moi une seule chose...» Mes prunelles cherchent au fond de te regard tout l'amour que tu as encore pour moi. «Appelle-moi et rends-moi visite. Ne m'abandonne pas toute seule là-dedans.» Ma main file vers une des tiennes la glissant près de ma joue, une caresse fine, le souffle dont j'ai besoin. «T'as même pas idée à quel point je t'aime. Je ne peux pas te perdre.» Le chemin est encore long, mais il est ouvert et presque dessiné. Offre-moi quand ce voyage que nous avions avant, quand j'étais plus légère,quand j'étais moi-même. Je te relâche pour m'arrêter à la cuisine, un sac trop grand dans les mains pour vider les endroits où se dissimule l'alcool, en commençant par celle de cette nuit, que je déverse dans le lavabo. L'alcool n'est pas mon guide, elle est un fardeau, une amie qui ne me veut que du mal.

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w/ @Veïa Alvisio

On était au point de non-retour. Si les choses ne changent pas, je m’en irai, parce que j’en peux plus de me sentir comme ça, incapable d’aider celle que j’aime, d’être comme un imposteur. Vide de tout sentiment, excepté la tristesse et la colère. Une colère assez tournée sur moi-même puisque j’étais incapable d’être celui qu’il te faut. Et puis triste de voir que tu ne me faisais suffisamment pas confiance pour me partager tes malheurs depuis le début qu’ils étaient en toi. J’ai vécu une histoire avec une Veia totalement éteinte depuis le début, qui s’anesthésiait par l’alcool pour ne plus ressentir le mal qui la ronge. Alors je me demande à quoi ressemble la Veia sobre qui se livre à ses propres batailles, sans triche. Tu t’approchais de moi, te réfugiant dans mes bras pour y retrouver le réconfort que tu connaissais si bien. « S’ils me l’autorisent, alors oui, j’te le promets » Evidemment que j’allais pas t’abandonner. Si je te pousse à aller te soigner, c’est pour être là pour toi. Pour récupérer une meilleure version de toi par la suite, qui ne sera pas déprimée au point de vouloir m’accabler de bien des maux. Main qui finit sa course sur ta joue, à ta demande, tandis que mon regard plongeait dans le tien. « Je t’aime aussi… plus que tout » Et c’était bien ça le problème. C’était bien pour ça que je m’accrochais, malgré que je sois malheureux depuis des semaines. Puis finalement tu te détachais pour aller dans la cuisine, récupérant un sac et puis tu cherchais les bouteilles. La première finissait par être déversée entièrement dans le lavabo et son cadavre dans le sac poubelle. Et ça continuait comme ça pour la plupart des bouteilles que tu dénichais jusqu’à ce que je vienne te rejoindre, te forçant à tout arrêter pour t’attraper et te poser sur le plan de travail, mes lèvres capturant les tiennes dans un acte presque désespéré, hâtif de retrouver cette passion qui nous consumait fut un temps, et qui sera bientôt possible d’embraser de nouveau.

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w/ @Archer Ralston

Une promesse qui veut tout dire, loin de celle d'une alcoolique, beaucoup plus prometteuse, digne d'un jour nouveau. T'avoir à mes côtés durant ce combat, réalisé que tu avais toujours là. Et pourtant je le savais au fond de moi que peu aurait suivi et traversé la tempête comme tu l'avais fait. Le ménage entrepris, j'avais mal au coeur de voir autant de bouteilles cachées, loin des yeux de tous. Le sac était presque rempli et je me pinçais les lèvres voyant l'alcool partir dans la plomberie en guise de dernier adieu, espérant que je ne file pas à toute hâte pour en retrouver une autre. Et le boulot presque terminé, le sac m'échappe de mes mains, retombant comme un cadavre sur le sol, pendant que mes pieds quittent le contact du sol. La froideur du comptoir me vole un frisson, mais tes lèvres m'électrisent me renvoie des souvenirs parfaits, que j'avais éloignée trop loin dans ma tête. Notre amour, cette passion effrénée jamais éteinte. Ces flammes avaient perdu la foi pendant un moment, ne laissant que de la braise, mais tout le monde sait qu'il suffit d'un simple souffle pour les endiablé. Ainsi mon coeur se consume à nouveau, t'embrassant avec le même désespoir et nos cris de détresse, de deux corps éloignés depuis trop longtemps. Mes bras se logent au creux de ton dos, te collant à moi avec force, comme si tu étais ma seule manière de respirer, de voir clair à nouveau. «Fais-moi l'amour... » Aime-moi comme tu l'avais toujours fait, à en perdre la tête. «Comme avant.» Mes mains tirent sur ton haut, presque avec force, te le retirant à toute vitesse pour qu'il vole dans pièce, pour sentir ton coeur encore plus près, écouter la mélodie qu'il avait encore pour moi. Mes saphirs se posent sur ta peau dénudée, te redécouvrant, déposant des baisers pour voir l'effet que je pouvais encore produire. Je veux redécouvrir notre première fois, les premiers regards que j'ai échangé sur ton âme, que tu m'avais déjà offerte, dans un soir qui aurait dû être éphémère, mais qui n'avait lancé que la plus belle histoire que je connaisse.

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