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{i'm so sorry for this}
{12 juin 2020}
✰ w/ @Peyton Lodges

J’ai abusé de l’alcool une fois de plus, et ce n’est qu’une fois chez moi que je sens que je vais m’évanouir. Je pose ma main contre mon mur pour me retenir et m’empêcher de tomber avec une mauvaise chute. Je parle fort pour que quelqu’un m’entende « Appelez une ambulance… Appelez une… » Je tombe et tout devient noir. J’entends des bruits mais mes yeux sont fermés. « Ne t'inquiète pas Birdy, nous t'emmenons à l’hôpital. Ça va… » Les sons se font moins bruyants et semble dans le vague. « Ça va aller. » Je semble reperdre connaissance. C’est le bip d’une machine que j’entends maintenant. Bip…Bip…Bip. Qu’est-ce qui se passe, où je suis ? Je bouge la tête sur le côté. « Ou… » Je ne me sens pas bien, à tout moment je repars dans la noirceur. Bip, bip, bip. « Ou je suis… » J’ai mal au ventre, la douleur est insupportable, maintenant j’ai envie de vomir. L’alcool, sans doute. « Il faut lui faire un lavage d’estomac. » J’ouvre les yeux, mais je ne vois que des formes, je les referme, ne supportant pas la lumière. Lorsque j’ouvre totalement les yeux, je suis allongée dans un lit, une machine fait toujours le même bruit sonore mais maintenant je l’entends distinctement. Des rideaux sont tirés autour de moi et je me rends vite compte que je suis à l’hôpital. « Putain… » Que je marmonne doucement. Une infirmière tire l’un des rideaux, elle m’observe un instant et regarde des notes sur une feuille. « Mademoiselle Barlow, comment vous sentez-vous ? » Je fronce les sourcils, jette un rapide coup d’œil autour de moi et reporte mon attention sur l’infirmière. « Bien, je présume. » Oui, sinon je ne serais pas dans cette pièce aux murs blancs, des rideaux tirés de part et d’autre de mon lit, et le bruit d’une course effrénée pour le personnel médical.

Les vacances arrivaient bientôt à mon grand soulagement. Dans les derniers mois, j'avais beaucoup jonglé entre les cours, les stages et la présidence. Pas toujours facile mais j'y arrivais bien. Aujourd'hui, on m'a envoyé à l'hôpital pour vérifier l'état d'une enfant qui avait été parmi les "dommages collatéraux" d'un divorce entre ses parents. La pauvre gamine subissait régulièrement cris et les chicanes de ses parents, jusqu'à ce qu'elle se mette à leur crier d'arrêter et que son père la projette au mur sous le coup de la colère. La pauvre, elle ne devait avoir que huit ans et déjà, elle vivait un enfer. Je venais de passer deux heures avec elle lorsqu'une assistante des services sociaux vint la chercher pour l'amener plus loin. C'est à ce moment-là que j'entendis un nom trop original pour être partagé avec quelqu'un d'autre. "Birdy Barlow" l'infirmière venait de prononcer ce nom alors qu'elle traversait le couloir avec une civière. "Birdy" dis-je en fixant la civière. L'infirmière me demanda rapidement si je la connaissais et suite à mon signe de tête positif, me demanda de les suivre. Ils procédèrent rapidement à un nettoyage d'estomac et je fis de mon mieux pour aider rapidement alors que j'avais envie d'écrire à Primrose pour lui dire que sa soeur était à l'hôpital. Mais ce n'était pas le temps, Birdy avait besoin de soin en premier lieu.
Une fois qu'elle fut placé dans une chambre et qu'on lui laissa le temps de se réveiller, je resta assise dans la salle. J'en profita pour remplir mon rapport sur la gamine de huit ans. C'est d'ailleurs l'infirmière qui entra qui me fit remarqua que Birdy était en train de s'éveiller.

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{12 juin 2020}
✰ w/ @Peyton Lodges

Lorsque j’ouvre les yeux pour observer la pièce dans laquelle je me trouve, je sais. Je sais que j’ai fait une connerie et que maintenant j’allais devoir l’assumer. Je me sentais mal par rapport à ça, puisqu’en temps normal je ne touchais pas une seule goutte d’alcool, connaissant les complications que j’avais à mon foie. Mais j’avais dérogé à ma règle principale. Et en y repensant bien, je dérogeais à beaucoup de règle que je m’étais fixée. Mes cauchemars étant revenus, je ne voulais plus fermer les yeux, alors je déambulais comme une forme fantomatique dans les rues de Boston, dépassant mes limites. J’observais l’infirmière qui me demanda comment je me sentais. Bête ? Étais-ce une réponse adaptée ? Mon regard parcours les environs lorsqu’il vient finalement se poser sur ta chevelure blonde et ton regard inquiet. Merde. Que je pensais aussitôt. J’espérais sincèrement que tu n’en parlerais pas à Primrose, je ne voulais pas qu’elle s’inquiète pour mon état de santé. Je me dis aussi que je faisais probablement forte impression pour la currier house alors que je venais tout juste de réussir mon bizutage. « Peyton… » Je pose une main sur mon ventre, la douleur commence à pointer le bout de son nez, je lâche un soupir. « N’en parles pas à Prim… S’il te plaît. » Je me sentais mal, mal de jouer avec ma vie comme je le faisais. Une larme perle dans le coin de mon œil droit alors que je détourne le regard pour observer les machines et écouter le bruit agaçant qu’elle fait.