third date : how to get burned
→ ft. @Jude Montgomery
attraction qui grandit au fur et à mesure des mots échangés ce soir, jusqu'à l'implosion, quand en bas de mon immeuble, tes mains on frôlées mes hanches et que tes lèvres se sont posées sur les miennes. je me connais assez pour savoir que je joue potentiellement à un jeu dangereux. que je ressens pas souvent ce genre de chose, que je devrais probablement fuir plutôt que de m'enfoncer un peu plus dans cette situation qui pourrait me mettre mal encore une fois. mais rebelle comme je suis, fille de la liberté, je préfère vivre l'instant présent que de me demander ce que j'en penserais demain. je sais que ma vie est déjà assez compliquée, mon divorce avec Wesley, mes sentiments trop compliqués pour Mikke, les dernières merdes qui me sont arrivés au Spring Break, l'agression sexuelle qui m'a plongé dans un mutisme presque effrayant. la nouvelle maison, le stage à Paris, que des signes pour me faire comprendre que je dois passer à autre chose, apprendre à lâcher du leste. et c'est ce que je fais quand ma main vient attraper la tienne pour te guider dans ma chambre. pour qu'on soit rien que tout le deux, pour voir ce que ça me fait de me retrouver pour la première fois seule avec un homme étranger à toute ma vie, mon vécu. qui n'est pas la source de mes angoisses, de mes colères ou de mes joies les plus profondes. et alors que je pensais que ce serait compliqué, peut-être même insurmontable, ce n'est pas le cas. tes lèvres qui viennent rapidement capturer les miennes, mes mains qui se glissent dans tes cheveux alors qu'on fait deux, trois, quatre pas en arrière, avant que je ne sente mon dos heurter la porte de ma chambre dans un petit bruit de bois martelé. petit rire qui s'échappe des mes lèvres tandis que tu me soulèves, tes lèvres qui glissant le long de ma mâchoire. respiration qui se saccade, palpitant qui s'active alors que ma tête bascule légèrement en arrière quand je sens son souffle dans mon cou. mes doigts qui caressaient ta chevelure se veulent un peu plus fermes, tirant un peu ta tête en arrière pour que mes lèvres viennent à la rencontre des tiennes, glissant sur ta joue avant d'effleurer ton cou, martelant ton épiderme.  

 

third date : how to get burned
→ ft. @Hope J.F. Kennedy
Ça peut peut-être paraître idiot, mais j'avais un peu peur que ce moment arrive ce soir. Je n'ai pas été intime avec une femme depuis un moment maintenant et avec tout ce qui m'est arrivé depuis le mois de janvier, on ne peut pas dire que je suis le gars le plus confiant sur mon physique. Je n'ai jamais été le genre de personne à faire attention à ça, pour être honnête. Je ne fais pas de sport, je peux passer une ou deux semaines sans me raser, j'ai parfois les cheveux un peu trop long - même si c'est peut-être à cause de Leandra qui me faisait les gros yeux dès que je les coupais un peu trop courts -, mais après des mois de chimio, le corps change et la confiance s'envole aussi. Repasser par cette case, tout de recommencer est un vrai challenge pour moi mais de constater que je peux encore séduire une femme, être attirant, c'est agréable. Et je le vois dans tes yeux, Hope. Et c'est pour ça que je n'hésite pas à embrasser, à plaquer contre la porte et à porter pour balader mes lèvres le long de la peau. Ses doigts se perdent dans mes cheveux, sa respiration devient plus forte et elle fait reculer ma tête pour pouvoir m'embrasser. A mon tour, c'est ma respiration qui se fait plus haletante quand ses lèvres se baladent sur mon visage et ma tête se penche, les yeux se ferment. La portant toujours, je me tourne, essaie d'y voir quelque chose mais avec la lumière éteinte et le fait que je ne connaisse pas du tout les lieux, je finis par la reposer à terre, riant en expliquant, "J'y vois rien.." Je sais pas où est le lit, je ne sais pas où je dois mettre les pieds alors je la laisse gérer cette partie. Une nouvelle fois, je retrouve ses lèvres alors que mes mains sont occupées à déboutonner ma chemise, la suivant dans la pénombre de la pièce.

third date : how to get burned
→ ft. @Jude Montgomery
soirée qui prend un tournant totalement imprévu, quand bien même je plaide coupable d'avoir possiblement déjà eu une petite vision de nos deux corps le soir où on est allé boire un verre. pas encore bonne soeur, j'avais chassé rapidement l'idée, préférant passer des heures à discuter avec toi, débattre des nouveaux protocoles mis en place par l'hôpital, se rappeler nos bizutages étudiants, t'entendre me parler de tes enfants, petits monstres avec le pouvoir de remplir instantanément tes yeux d'étoiles. je sais pas trop ce que trois rendez-vous ça veut dire, je suis jamais allée jusque là. je n'ai aucune idée du comportement que je vais avoir demain, est-ce que tu vas t'enfuir ? est-ce que je vais regretter ? tout ce que je sais c'est qu'à cet instant, je voudrais être nul part ailleurs. mon regard brûle d'envie pour ce qui suit, tes lèvres contre les miennes, tes mains qui parcours mon corps, me soulevant contre ma porte, me procurant des frissons. dans la pièce complètement noir, on entend seulement nos respirations de plus en plus fortes, gage d'une étreinte bien plus sauvage que je n'aurais pu l'imaginer. mon dos quitte la porte et je sens bien que tu sais pas trop où aller. je souris quand tu me reposes à terre et je vais pour poser ma main sur mon lit que je lâche un  « merde ». mon lit est bloqué par une montagne de fringue, cartons et valises que j'ai étalé là pour savoir quoi emmener à Paris et quoi laisser à la nouvelle maison. cette nuit j'étais censée rejoindre Gaïa dans son lit. on le fait souvent, dormir dans le même lit. c'est rassurant. je me mets à rire toute seule.  « le lit ça va pas être possible » mais jamais à court d'idée, je fais un boucan improbable et sort une couverture que j'étale par terre. je vois rien mais je connais ma chambre par coeur. et si je n'allume pas la lumière, c'est en aucun cas parce que je ne veux pas te voir. c'est juste que.. y a une sorte de mystère à être dans la pénombre, comme si on apprenait à se connaitre avec nos mots à la lumière et avec le touché dans le noir. un mystère qui donne possiblement envie à une nouvelle fois, avec un peu plus de lumière cette fois-ci. tes lèvres retrouvent les miennes, mes mains qui attrapent ton visage pour prolonger un peu plus le baiser. mains qui glissent contre ta chemise que je me mets à déboutonner moi même avant de t'en débarrasser. j'en profite aussi pour enlever ma combinaison pantalon. la sensation est étrange, privé d'un des sens les plus important, je suis presque nue devant toi alors que tu ne me vois pas. mes doigts qui glisse le long de tes épaules, de ton torse jusqu'à ton ventre, tentant de donner vie à des images dans ma tête. ceinture qui se détache, pantalon qui tombe au sol.  « t'as encore le temps de fuir » oui oui j'ai bien dit ça à voix haute. je pouffe de rire avant de venir t'embrasser, une dernière fois au cas où.    

third date : how to get burned
→ ft. @Hope J.F. Kennedy
On peut dire que cette soirée a clairement pris un tournant inattendu. Bien sûr, que Hope me plait. Elle me plait depuis que j'ai aimé son profil sur l'application et ça n'a fait que se confirmer après notre premier, deuxième rendez-vous. Mais je crois que je vois les relations un peu différemment maintenant ; une vision dans laquelle rien n'est gagné d'avance. Je ne sais pas trop combien de temps nous sommes restés au sol, je pense que je me suis empêché de réfléchir pour profiter de l'instant présent sans me mettre la pression, sans lui mettre al pression. Deux corps qui se découvrent pour la première fois, c'est déjà assez stressant comme ça. Une fois terminé, j'essaie de reprendre mon souffle comme je le peux, mes mains glissant le long de son dos comme pour la garder contre moi. Je pose quelques baisers sur son épaule ; il fait toujours aussi noir et ne sont audibles que nos respirations haletantes. "Qui a dit qu'on avait besoin d'un lit ?", que je murmure en riant. Bon, c'est sûr que le sol n'est pas l'endroit le plus confortable non plus mais on fait avec ce qu'on a.