take me to the moon and back ★ ─
w/ @Alix Stanford

Peut-être que l’hésitation était encore là, parce que je ne suis pas prêt et je ne sais pas si ça vaut le coup de précipiter les choses alors que je me remets à peine de ce drame catastrophique. Mais il y avait ces promesses que tu me faisais, promesse comme quoi, quoi qu’il arrive, tu seras là pour m’épauler, tu ne me laisseras jamais tomber. Alors peut-être que oui, je n’ai pas à me précipiter dans tes bras, sous prétexte que j’ai peur que tu m’échappes. Et peut-être que dans le fond, tu es destinée à être à quelqu’un d’autre. Je n’avais jamais vraiment envisagé cette option parce qu’elle me semblait être venue d’un univers alternatif. Mais c’était possible. Possible qu’un autre est fait pour te rendre heureuse, un autre que moi. Gorge qui se serre alors que tu ne comprends pas tout de la situation. Tu veux savoir, ce qui se passe dans ma tête, dans mon cœur. C’était pas facile de comprendre réellement, je sais. Alors je baisse les yeux, laissant mon cœur dicter le rythme que je devais prendre. « J’ai peur… » finissais-je par souffler en ta direction. « Je me suis dit que c’était impensable de te perdre alors je devais faire en sorte de… pousser les choses, me précipiter peut-être » Dans tes bras, contre toi, sentir ton odeur, et ta peau contre la mienne. « Mais j’ai peur qu’en forçant les choses par peur de te perdre, je finisse par me perdre en cours de route, que je me laisse consumer par ce qui me bouffe depuis plusieurs jours maintenant » Et je n’ai aucune idée de si tu comprends ce que je pouvais bien raconter. Parfois, j’avais aucune idée de ce que je pouvais bien avoir en moi aussi.

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w/ @Kaiden Winston

tout et n’importe quoi. même si le dialogue semblait parfois rompu. même si c’était bien trop difficile dernièrement pour vous de vous retrouver dans la même pièce, elle ne cessait de t’ouvrir la porte. elle était incapable de faire autrement, impensable dans son esprit de ne plus t’avoir auprès d’elle d’une certaine façon. et peut être qu’elle était trop accrochée à toi mais après tout ce que vous aviez vécut, comment pourrait-elle ne serait-ce qu’envisager un futur où tu ne serais pas là ? la gosse qui arque un sourcil, cherche à comprendre tes peurs pour les dompter. elle voudrait être à nouveau ce soutien, ce pilier. mettre derrière vous les embûches, oublier les égarements constants, les incompréhensions. le monde serait bien plus facile si le procédé était applicable, pas vrai ? inspire lentement, ses bras qu’elle ramène contre elle alors que la brume autour d’elle semble se dissiper. assimile les mots, comprends l’action. kai.. le murmure qui se perd un peu alors qu’elle secoue la tête, mordille sa lèvre inférieure quelques secondes. tu dois te concentrer sur toi. pas sur les autres, certainement pas sur elle. elle est pas fiable alix, trop frivole, trop elle. intenable, indomptable la plupart du temps. égoïste parfois. et elle savait au fond d’elle même que l’attention se devait d’être sur toi et rien d’autres. toi et moi.. c’est peut être juste pas écrit. et dans le fond, ne serait-il pas plus dangereux de se lancer dans quelque chose qui pourrait anéantir définitivement les vestiges de ce que vous vous efforciez de reconstruire ? le sourire triste qui vient tirer ses lèvres alors qu’elle hausse doucement les épaules. tu dois te sauver avant le reste rien de plus.

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w/ @Alix Stanford

C’était l’amour qui m’avait porté jusqu’ici, cette force qui m’habitait depuis bien longtemps maintenant, que j’avais embrasé et assumé, avant de me rendre compte que ça avait tout gâché entre nous. Toi et moi, depuis que je t’ai avoué mes sentiments, plus rien n’est pareil. La complexité s’est installée, là où tout était plus simple avant. Mais je ne regrette cependant rien. Sans tout ça, possiblement que je me serais bouffé de l’intérieur, incapable de te dire directement les choses et ça aurait eu un impact pour le moins négatif. Alors non, je ne regrette rien, simplement que ça ait été si long de comprendre que c’était réciproque. Mais trop tard, on ne pouvait rien y faire. Tu le dis toi-même, c’était peut-être pas écrit, nous deux. C’était seulement une chimère, un rêve un peu trop beau pour être vrai. Je reste silencieux, le cœur qui bat encore trop vite, parce que le trop plein d’émotions me faisait perdre pied. Glissant ma main le long de ta joue, la caressant délicatement alors que mon regard cherchait le tien, je ne regrettais pas non plus cet acte qui semblait si compliqué et si facile à la fois. « Je t’aime… et possiblement que je t’aimerai toujours » soufflais-je doucement. Lèvres qui se pincent, l’hésitation est là, mais je la chasse d’un revers de la main quand mon visage s’approche du tien, déposant mes lèvres sur les tiennes. Un simple baiser. D’adieu, d’au revoir. Qu’importe. « Je suis désolé… » finissais-je par dire, me reculant légèrement avant de capter de nouveau ton regard. Désolé qu’on ait du mal à être sur la même page, désolé de t’embrasser, désolé d’avoir bouleversé ta vie de la mauvaise façon. Parfois, je me dis que je devrais simplement disparaitre, changer de ville, changer de vie. Ne plus être moi pour éviter de faire souffrir les gens.

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tristesse infinie qui se dégage de ses traits, la sensation de raturer définitivement une page qu’ils n’avaient même pas prit la peine d’écrire ensemble. mais n’étais-ce pas pour le mieux ? la solution ultime pour préserver la relation restante ? si elle y réfléchissait de tout son être, sa raison lui hurlait à l’infini que c’était la direction à emprunter. celle qui était la plus judicieuse pour éviter la douleur ultime en cas d’échec. et plutôt que de ne cesser de se retenir, plutôt que de tenter le tout pour le tout en mettant constamment des bâtons dans les roues de l’autre, il était tant de se rendre une liberté qu’ils n’avaient eu de cesse d’opprimer en se positionnant sans cesse à des questionnements sans réponse. certains diront que les âmes soeurs n’étaient pas forcément voués à s’aimer, à vivre ensemble. triste réalité qu’elle constatait aujourd’hui. consciente que la position d’amitié -si elle avait été considérablement amoché- était probablement mieux que celle de la séparation définitive. celle pullulant sous leur nez depuis des semaines, vibrant au rythme des cris et des larmes qu’ils se renvoyaient constamment, incapable de mettre à plat les vrais problèmes. alors si là était la dernière solution, elle la saisissait dans un dernier élan d’espoir, teinté d’une détresse maladive. mais aimer n’a jamais été suffisant, pas vrai ? c’était bien souvent la manière dont les choses avaient fonctionné pour eux. le monde qu’ils s’évertuaient à aimer quand ce n’était jamais assez pour mériter un bonheur trop souvent frôlé des doigts mais jamais possédé. les lèvres qui se possèdent une dernière fois, laisse un goût de « pas assez », l’amertume des adieux qui se font ressentir, peut être trop violent. déclenche les vagues d’émotions alors qu’une perle salée roule sur les joues claires. ne le sois pas c’était peut être juste comme ça. pas écrit. pas prévu dans un destin qui semblait bien ficelé depuis le début. revers de doigt sous les cils, efface les traces avant de souffler. sois juste heureux. l’essentiel dans l’histoire. gosse qui s’écarte de la porte, la possibilité pour toi de t’envoler. de vous laisser respirer un peu loin des émotions pour quelques secondes au moins.

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w/ @Alix Stanford

Cette peur de tout gâcher, de te perdre pour de bon. On l’a prouvé, notre relation n’était pas solide, pas à toute épreuve tout du moins. Alors oui, j’avais peur de te perdre, de perdre la seule chose qui me retenait ici. Si on venait à se briser encore plus tous les deux, je n’aurai pas d’autre choix que de m’en aller. Te perdre serait vraiment la pire chose. Mais rester dans le même coin serait bien plus difficile encore. Et je sais qu’actuellement, je n’étais pas en mesure de te rendre heureux. Peut-être un jour, je n’en sais rien, mais il y avait trop d’indécisions, trop de peurs, trop de nous peut-être finalement. Ces derniers mois avaient été compliqués, on s’était blessés mutuellement et c’était pour cette raison que je me ravisais, ne me sentant pas prêt pour vivre quelque chose avec quelqu’un, encore moins avec toi. Peut-être que tu ne t’en rends pas compte, mais c’était bien trop de pression sur nos épaules. « Faut croire… » Après tout, aimer n’empêchait pas d’être blessé en fin de compte. Et c’était tout ce que je voulais t’épargner, nous épargner. Malgré l’amour, visiblement présent des deux côtés, on ne pouvait pas miser sur une relation qui pourrait être vouée à l’échec. Miser sur nous deux, c’était faire un coup de poker avec tout l’argent qu’on avait. Quitte ou double. La mise était bien trop grande pour être risquée. Je ne pouvais pas te perdre, tout simplement. Trop importante pour te perdre, malgré nos divergences dernièrement, tu étais la personne la plus importante de ma vie et je ne voulais pas que ça change, même d’un iota. Un baiser, et une larme salée qui venait teinter ce moment, resserrant mon cœur un peu plus. Ce n’était pas de gaité de cœur que je faisais ça, au contraire. Mais c’était la seule chose à faire, la raison avant tout. Puis tu te décales, laissant la porte accessible et je me rendais compte que ce choix, bien que raisonnable, il faisait mal. J’aurais aimé goûter ce que tous ceux avant ont eu. Des nuits et des jours à tes côtés, être le centre de ton monde et ne penser à rien d’autre qu’à nous. Mais le destin en a décidé autrement. Main qui se pose sur ta joue, douce caresse qui se veut réconfortante. « Toi aussi, avant tout… Pense à toi et à ton bonheur » Baiser sur la joue, avant de finalement m’en aller.

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