Il y avait deux fêtes ce soir. Une à la pforzheimer house et une autre à la dudley house. T'avais commencé par la première. Surement pour faire chier les gens. T'avais tout d'une petite princesse mais, tu le cachais bien. Caractérielle et capricieuse, toi aussi tu aimais obtenir ce que tu voulais en claquant des doigts. Pourtant, t'étais loin de penser que l'argent faisait tout et essentiellement le bonheur. Ces étudiants étaient vraiment trop guindés pour toi. Des sourires hypocrites, tes coupes de champagne hors de prix. Toi, t'étais besoin de quelque chose de plus fort. T'avais besoin de bonne musique et surement de quelques grammes de poudre, juste pour le plaisir. Juste pour oublier que ta vie était merdique. Pour oublier qu'Ethan n'était plus là et qu'il te manquait quotidiennement. Pour faire disparaitre le stress de ta mère à l'approche des examens. Aussi, pour oublier le fait que Tybalt ne te donnait pas de nouvelles. Il avait même pas pris la peine de t'inviter au bal. Pourtant, tu lui avais fait remarqué que celui-ci approchait à grands pas. Qu'il ne soit pas à Harvard n'était pas une excuse. Que tu prétendes détester les bals de fin d'année également. C'était le geste qui comptait. Et puis merde, t'avais quand même envie d'y aller et de t'amuser. Alors, ce soir, tu décides de boire pour oublier. De boire pour t'amuser. T'as déjà quelques verres au compteur mais, t'as encore une bonne partie de ta tête. Tu rentres dans le dudley. Tu vas te prendre un verre et tu ressors aussi rapidement que tu es arrivée afin de t'en griller une ou plutôt un. Joint pré-roulé, il n'y a plus qu'à trouver un briquet. Tu en empruntes un au premier venu par chance, c'est pas un objet rare en cette période de l'année. Il commence à faire beau, à faire chaud, c'est un temps idéal pour faire une soirée réussite sur le campus d'Harvard. T'en viens même à retirer ta veste en simili cuir que tu balances dans un coin en espérant la retrouver en fin de soirée.

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★ ─ w/ @Andréa Davenport

Rien est assez beau pour moi, rien est assez basé dans l’excès. Une nuit, puis une deuxième. Pas de repos, pas de sommeil. J’ai congé durant une bonne semaine, de quoi pouvoir m’amuser plus que tout. J’ai besoin d’oublier tu sais, de tirer un trait sur celle qui m’a brisé. Sasha. La rancœur est tenace, elle prend aux tripes. Depuis ma rencontre avec elle, je me suis plongé dans les drogues, dans l’alcool. J’ai fini chez les flics en cellule de dégrisement, j’en suis sorti cet après-midi pour mieux arriver à cette fête. Je fais vraiment n’importe quoi…et encore, le mot est faible. Si j’en ai quelque chose à faire ? Non. J’essaye de trouver le courage qui me manque pour aller trouver Milo, lui avouer la vérité qui fera éclater son monde. Jumeaux. Arrachés à la naissance. Mort. J’ai envie de rire cyniquement à cette pensée. Dire qu’ils me pensent mort. Cette famille qui aurait dû être la mienne…Tellement digne d’un film merdique de sous marque. Sans demander mon reste, je fonce sur le lieu de la fête, rejoint quelques amis en expliquant mes mésaventures. Pupilles dilatées à souhait, y’a rien de normal, y’a rien de logique. Je suis défoncé et ils le savent, en rigolent presque. Heureusement, je sais me tenir, du moins, pour le moment. Je ne donne pas cher de ma motivation après quelques verres bien chargés en alcool. Les minutes s’écoulent quand je décide de prendre l’air, d’aller fumer une clope. C’est là que je te vois. J’abandonne toutes pensées raisonnables. Andréa. Ouai, t’es une teigne, comme moi. Y’a pas grand monde qui sait te supporter, mais moi, je pourrais même défier le diable sans trembler. Sûrement à cause de mon inconscience générale. Probablement, ouai. « Salut fillette. » Sourire sur le coin des lèvres, pourtant, mes iris ne rient pas. Non, y’a que de la froideur sur mon visage. Je n’ai jamais cherché à être chaleureux, que du contraire. Je suis comme je suis, à prendre où à laisser. Mauvais caractère, m’éloignant largement de l’image du prince charmant. Pas de richesses, pas de trop grandes manières. Veste en cuir, bécane garée devant l’endroit qui n’attends que moi, appartement que je partage avec plusieurs personnes. Tu vois, je suis le genre de mauvais garçon et encore, le mot est faible. Y’a l’animal qui dort en moi, cette bête qui s’éveille dès que les corps se mêlent.

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L'alcool qui coule à flot. Les cocktails aux couleurs vives. La musique qui résonne et fait battre les coeurs. Les corps qui s'entremêlent sur un rythme caliente. Sans parler des bouffées de nicotine qui s'échappent par les fenêtres ouvertes de la confrérie. Si tu avais du choisir un endroit où vivre sur le campus, ça aurait certainement été dans cette fratrie que tu aurais élu résidence. Une robe trop courte, trop décolletée sur le dos. Une petite veste en simili pour terminer le look de la fille sociable mais un poils blasée d'être ici. Trop de soirées au compteur. Des nuits qui n'en finissent plus. Tellement plus intéressant que de se pointer en cours et de rester le cul assis sur une chaise pendant que le professeur déblatère sur des sujets qui ne t'intéressent pas forcément. Ici, t'es dans ton élément. Tu toises du regard les fils à papa qui se pensent à la pointe de la mode dans leur costume deux pièces et leurs chaussures de darons. Ça te fait naturellement lever les yeux au ciel. Tu demandes un briquet au premier venu. Evidemment, t'as pas choisi la bonne cible étant donné que l'intello de service remonte ses lunettes en t'annonçant qu'il ne fume pas. Forcément, il faut que tu tombes sur le seul guignol du groupe qui n'a jamais tiré une taffe de sa vie. Il te regarde en souriant et tu lui rends, ce sourire hypocrite sur les lèvres quand tu tournes les talons pour demander à quelqu'un d'autre. Heureusement, ta seconde proie à ce qu'il faut. Tu poses tes fesses sur les marches une fois ta veste retirée. Tu poses ton verre en faisant bien attention que personne ne le renverse et retires ton joint des lèvres pour expirer une grosse bouffée. Tu te sens tellement vivante et apaisée à cet instant. Une fois te parvient aux oreilles, inutile de te tordre le cou pour savoir qu'il s'agit de Mayron. Un fin sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu le regardes de haut en bas. Le surnom, il sait parfaitement que tu le détestes mais, il tente quand même. Y a des bruits qui courent comme quoi tu te pointais pas c'soir. J'suis contente de savoir que ces gens se sont trompés! Il n'est pas rare que vous vous croyez tous les deux. Faut dire que vous fréquentiez le même genre d'endroits peu fréquentables, justement. Tu lui tends la beuh après avoir tiré une nouvelle fois dessus. Comment tu vas ? Simple question à laquelle tu n'attends pas forcément une réponse sincère. Faut dire que vous êtes de beaux menteurs tous les deux. Sans doute trop semblables pour vous détestez.

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On se ressemble. Sûrement, probablement, peut-être même trop. Je suis pas con, je vois bien les ressemblances évidentes. T’es comme moi, t’es un rebus de l’humanité. Tu sais, le genre de personnes qui n’ont pas sa place dans la société ? Le genre de personne qui n’entre pas dans les cases, qui sont différentes. Ben c’est ce qu’on est. Ça me déplait pas. Pas vraiment du moins. Parfois, je me demande ce que ça ferait d’être normal, basique. D’être comme les autres. Pas toi ? D’être accepté, d’être dans une case sans trop te poser de questions. Ça serait peut-être reposant l’air de rien…mais au fond, je pense que je préfère ma fatigue. Parce que décidément, j’aime pas être banale, je préfère de loin être différent que d’être un mouton qui suit un loup. Non, je veux être un loup, je veux être une putain de meute tout entière. Je veux grogner, je veux ronronner, je veux voler. Je veux être le genre de personne qui ne s’arrête pas d’évoluer, qui s’écrase, qui se relève, qui fini par crever le cœur léger. Malheureusement, entre ce que je veux et ce que je suis, y’a une grande différente. Je suis moi, mais les regrets, ils sont là. Si je devais crever maintenant, j’pense que mon cœur serait aussi lourd qu’un camion de six tonnes. « Faut pas croire ce que les autres dises, tu devrais le savoir depuis le temps quand même. » Sourire moqueur sur le bout des lèvres, les gens ont de grandes gueules. J’ai assez d’endurance pour gérer mes conneries, puis, j’aurais du temps pour dormir quand je serais six pieds sous terre. Attrapant le joint que tu me tends, je laisse la fumée glisser dans ma gorge, venir accentuer mon état déjà pas très normal. « ça va, comme toujours. » Parce que y’a pas de mauvais moments, y’a pas de non ça va pas. Mes faiblesses, elles sont miennes, elles sont invisibles. Je pourrais même être mourant que je le dirais pas, et je sais que toi c’est pareil. On est pas du genre à s’étendre sur nos soucis, sur nos états d’âmes. A quoi ça servirait de toute façon. Je viens m’asseoir à côté de toi, me laissant tomber sur le béton lourdement. « J’ai connu des soirées plus sympas…a croire que les fêtes se ressemblent de plus en plus. » Je prends une nouvelle bouffée toxique avant de te rendre le joint, posant mes iris sombres sur toi.

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T'as un caractère de merde et tu en as conscience. T'as toujours le sourire collé sur les lèvres et, ça donne envie de t'aborder. Quand c'est un beau mec, souvent, tu fais la part des choses pour ne pas être désagréable. Tu passes la nuit avec voire quelques heures et par la suite, tu redeviens cette petite peste au caractère bien trempé. Tu n'as pas peur de dire les choses. T'en viens souvent à blesser les gens qui t'entourent mais, c'est pas ta faute, c'est ton passé qui se joue de toi. C'est ce que tu dis, constamment. Tu remets la faute sur les événements traumatisants que tu as vécu lorsque tu étais plus jeune. La réalité est tout autre. C'est que tu comportes de la sorte pour te préserver. T'as besoin de te protéger. Tu ne laisses jamais personne entrer totalement dans ta vie. C'est prendre le risque de perdre cette personne. Bref, tout ça pour dire que tu apprécies certaines personnes, d'autres moins mais dans tous les cas, ce n'est jamais exclusif. Mayron fait partie de ces gens que tu supportes. Tu apprécies même sa compagnie, c'est pour dire. T'es étonnée de le voir ici parce qu'il y a des rumeurs qui disaient qu'il n'allait pas se pointer ce soir, qu'il avait mieux à faire. Et, je pense savoir pourquoi ils pensaient une telle chose ? Tu esquives un petit sourire. T'as envie d'en savoir davantage sur les aventures de monsieur Sepouski. Tu lui tends ton joint pour qu'il puisse profiter tes bienfaits des substances toxiques. La soirée n'est pas des plus grandioses alors, rien de tel qu'un petit coup de pouce pour la rendre plus intéressante. T'en profites pour boire un peu d'alcool. Le mélange est exquis. Pas le temps de répondre à sa remarque que tu es déjà en train de t'intoxifier les poumons. Ouais, c'est pas terrible. Heureusement que j'ai pris de quoi m'amuser. Tu sors un petit sachet de poudre de ta chaussure avant de sourire fièrement. Je pourrais partager si ça te dit!

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A ta question, je me contente de hausser les épaules. « Parce que j’ai pas arrêté de faire la java depuis quelques jours, que je dors pas vraiment. Ils ont peut être crus que je serais à bout…pas de chance, j’ai besoin de me défouler. » Ouai, j’ai besoin d’oublier ma rencontre avec mon frère jumeau, des révélations faites. J’ai besoin d’oublier le retour de Sasha, de Neal. J’ai besoin d’effacer trop de soucis et trop de conneries. Alors, je réagis comme toujours dans ces cas là, je picole, je me drogue et je couche avec le premier venu ou la première venue. Au moins, j’ai le choix. Mecs, filles, y’a pas de limites. Quand tu m’annonce que t’as pris de quoi t’amuser, je souris en coin en te voyant sortir un sachet de poudreuse. Voilà, là tu m’intéresse et pas qu’un peu. Tu sais bien comment me faire plaisir non ? « Là, tu marques un point ma jolie. » Rien à foutre que tu sois plus jeune, que je devrais te dire que la drogue c’est mal. Je suis qui pour juger tes actions ? Je parie que je suis pire que toi au fond. Parce que je passe ma vie à me détruire Andréa…toi, t’as encore le temps de te reprendre en main, moi, je suis coincé dans ma routine. « Si tu partages pas, je te dirais que t’es qu’une égoïste…mais je suis sûr que t’es assez sympas pour jouer avec moi. » Sourire en coin, je te fais les yeux doux d’un air de chien battu avant de pouffer de rire. Je me lève calmement. « Viens, on va aller dans un coin plus tranquille, inutile qu’on nous choppe avec ça. » Parce que je suis pas con. De la drogue sur le campus, ça peut nous faire virer de Harvard. Hors, je tiens à mes études quand même et je suis sur que toi aussi. Même si je suis un drogué, je veux faire quelque chose de ma vie et pas foutre rien de mon existence. J’ai un peu d’ambition…

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Tu ne sais pas trop ce qui s'est dit au sujet de Mayron. Juste qu'il n'allait surement pas venir ce soir. Tu prêtes jamais trop attention aux bruits de couloirs. T'entends les grosses lignes seulement et tu demandes au principal concerné, ce qui motive les gens à penser que ce soir, tu serais potentiellement absent. Il te parle de soirées à répétition et ça te fait sourire parce que vous avez vraiment les mêmes centres d'intérêt tous les deux. A vrai dire, à part faire la fête, y a pas grand chose qui vous intéresse. Tu sais que cela cache quelque chose. Toi, tu agis de cette façon depuis le décès de ton frère jumeau. Parfois, tu te demandes ce qui le motive à se détruire e la sorte. Tu ne prends jamais la peine de lui demander car cela ne te regarde pas. Si un jour, il a besoin que tu l'écoutes alors, tu répondras très certainement présente. Parce que dernières tes airs de je-m'en-foutiste se cache une personne pas si terrible que ça. C'est mal te connaître que de penser que tes batteries peuvent tomber à plat. A croire que rien ni personne ne peut vous arrêter. Il te rend ton joint et tu tires dessus avant de le coincer entre tes lèvres pour sortir un petit sachet de ta chaussure. La fameuse technique quand on a pas de poches mais surtout, quand on ne veut pas se faire prendre avec de la came sur soi. Tu lui proposes de partager avec toi et évidemment, sans grande surprise, il accepte l'invitation. Je suis d'humeur à partager aujourd'hui donc, profites-en. Un brin égoïste et égocentrique, c'est vrai que t'as tendance à faire passer ta petite personne avant les autres. Mayron te propose un endroit plus calme et tu le suis parce qu'il a l'air de mieux connaître les lieux que toi.

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« Oui, c’est certain. Je suis littéralement increvable je crois. » Je ris de bon cœur, parce que je sais que c’est faux. Un jour, je vais finir par m’écrouler tu sais…et ce jour-là, j’aurais littéralement atteint mes limites. Mais pour l’heure, ce n’est pas encore le cas, alors, je profite comme je peux de ces petits plaisirs de la vie. D’ailleurs, tu sors un sachet de poudreuse, ce qui a tendance à clairement attirer mon attention. Tu sais bien que je ne peux pas dire non à ce genre de truc…c’est ce qui me garde en vie, enfin, pas vraiment, mais c’est ce que j’aime me dire. C’est grâce à ça que je sombre pas, que j’étouffe pas. Je m’évade dans un monde plus calme, que je contrôle davantage. « T’es toujours d’humeur à partager avec moi, dis pas le contraire. » Je t’offre un petit clin d’œil avant de me lever et de te proposer de bouger d’endroit. Inutile de se faire chopper avec de la came sur nous, j’ai pas envie de finir sans diplôme à cause de ça. Contrairement à beaucoup, j’ai pas d’argent, je peux pas payer le silence des profs ou acheter la doyenne pour m’empêcher de dégager. Donc, j’ai trop à perdre à l’heure actuelle. Mains dans les poches, je commence à marcher avec toi et je sais exactement où je vais. Je prends à gauche, puis à droite et…finalement, j’arrive à la résidence des Adams. Ouai, en gros, on va dans ma chambre pour pas se faire prendre, intelligent non ? « On va aller dans ma chambre, ça sera plus facile et on retournera à la fête après, sûrement. » Ou pas, ça dépendra de nos envies du coup. Entrant dans la confrérie, je finis par entrer dans ma chambre et laisser passer Andréa. « Fais comme chez toi. »

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Les gens parlent beaucoup, souvent sans connaître. Toi, t'es plus du genre à la fermer quand tu ne connais pas quelqu'un. Tu n'es pas du genre à juger. Tu préfères que l'attention se porte sur toi plutôt que de blablater sur un inconnu de choses dont t'ignores. Un brin égoïste la nana. En tout cas, même si tu n'as pas écouté les bruits de couloir, t'es contente de constater que Mayron est présent ce soir. Tout te semble terne. Rien à voir avec les soirées d'autres fois. Faut croire que les étudiants commencent à quitter les fêtes pour se concentrer sur leurs études. Il serait peut-être temps de s'y mettre puisque la fin de l'année approche à grands pas. Toi, tu t'en fous un peu. Tu te dis que tu verras ce que le sort te réserve. Si l'envie de bosser te prend, ça sera en journée. Jamais tu ne sacrifieras une soirée pour étudier. On peut t'en demander beaucoup mais, pas ça. Petit sachet de poudre qui remplace très vite le joint que tu finis par écraser à même le bitume. Tu dis être d'humeur partageuse alors que le jeune homme rectifie tes propos. Tu lèves les yeux au ciel. Soit pas si confiant. Je pourrais changer d'avis. Evidemment, tu rigoles. Tu vas partager avec lui parce que c'est l'un des rares qui ne te fait pas la morale quand à tes addictions. Vous quitter la petite fête pour un endroit plus calme. Inutile de faire un scandale. Personne n'a besoin de savoir que certains étudiants d'Harvard ne sont clean. Tu le suis jusqu'à... Sa chambre. Tu esquives un petit sourire en arrivant devant la résidence des Adams. Ah oui, t'es comme ça ? Tu m'invites déjà dans ta chambre ? Tu le questionnes du regard en haussant légèrement les sourcils avant de te mettre à rire. Tu rentres à l'intérieur, poses ta veste dans un coin et observes la déco avant de t'étaler sur le lit. Faut pas te le dire deux fois.

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★ ─ w/ @Andréa Davenport

Je souris en coin quand tu me parles de changer d’avis. Tu sais bien que c’est faux, moi aussi. Parce qu’on est comme ça. Je pense que toi et moi, on s’entend assez bien pour se comprendre. Je dis pas que tu sais exactement à quoi je pense, mais t’es au fond du trou, comme moi. Tu peux pas dire le contraire…Les gens qui se drogues, ils sont jamais au sommet, mais bien aux pieds de la montagne. Nous, on regarde les gens évoluer, alors que tu sais quoi, on fait du surplace. Je pense que dans un sens, on est pathétiques. Ne nous voilons pas la face, on est pas normales. Toi et moi. On est en train de ramper dans la société, on se cache derrière des sachets blancs, des bouteilles d’alcool. Mais je le vis bien, enfin, je crois. Je suis différent, toi aussi, c’est ce qui fait qu’on s’entend si bien. On se supporte. On supporte les excès de l’autre, on supporte notre dépravation évidente. Je finis par entrer dans ma chambre et je ricane en voyant ton air. « Ouai, on est passés à la vitesse supérieur…tu le savais pas ? » Je prends un air innocent, le genre de tête qui ne me va pas absolument. Parce que, avouons-le, je suis loin d’être un ange. Enfin, si je suis un ange, tu l’es également non ? Une fois que t’es dans la chambre, je verrouille et te laisse t’écrouler dans le lit. Sans broncher, je vais dans ma commode sortir un paquet d’herbe et me laisse tomber près de toi en position assise. « Je vais rouler, en attendant, apprête les trucs qu’on s’amuse un peu. » Ouai, parce que j’ai pas envie de patienter, parce que je suis pas d’humeur patient. J’ai besoin de me vider la tête…

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