Le chat & la souris, qui se fera manger?
★ ─ w/ @Alexander Windsor

La nuit tombe, s’écrase sur la ville de Boston. Pourtant, le monde ne fait que s’éveiller, qu’entrevoir ma propre généralité. La confrérie va et vient, elle s’étend sur des chambres vides, des chambres occupées. Je ne compte pas rester, déjà avide d’une liberté évidente. J’ai besoin de plus qu’une chambre, davantage que ce que la confrérie peut m’offrir. Pourtant, on se complètes tous dans nos folies, dans notre loyauté. Ce n’est pas pour rien que j’ai choisi l’Adam…elle reflète plusieurs traits de ma personnalité, pas tous, mais certains. Alors oui, ce soir, je compte bien m’échapper pour fuir l’univers de l’université et m’enfoncer dans une luxure qui est mienne. Sourire sur les lèvres, léger, sans extravagance, j’enfile des vêtements neutres et pourtant qui me mettent en valeur. Je sais exactement quoi mettre, comment cadencé mes vêtements. Les apparences sont trompeuses, mais évidentes…C’est ce que les autres observent en premier. Le physique. Parce que le monde est superficiel, parce que le monde est fait pour fonctionner ainsi. Ce n’est pas nouveau…Mais je fais comme les autres, je joue de ce défaut, de cette faiblesse, pour mieux attirer, mieux posséder. Une fois prêt, j’attrape ma veste et mon casque de moto pour glisser hors de ma chambre. Une fois verrouillée, je passe par la salle commune…vide…non, une tête est là, les cheveux en bataille, l’élégance d’une noblesse que je comprends à peine. J’ai pas vu le jour avec un titre…j’suis juste le gosse de l’ombre, arraché, enlevé à cette famille dont la fortune n’est plus à défaire. J’hésite…parce que ce mec, je l’ai déjà abordé plus d’une fois, avec des regards d’envies, des sous-entendus évidents. Joli bout d’homme, à ne pas en douter. Sourire en coin, je pense que finalement, je peux m’amuser sans même avoir à quitter les lieux. Sans broncher, je finis par approcher et me laisse tomber dans un canapé près de lui. Silencieux, mystérieux, je le fixe sans honte, sans gêne. « On t’a jamais dit que passer la soirée à deux est plus drôle que seul mon beau ? » Parce que j’ai pas ma langue dans ma poche…parce que je suis de ceux qui n’éprouves pas de timidité. Mais ça, tu l’as déjà remarqué non ?

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Le chat & la souris, qui se fera manger?
★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Le temps était suspendu, tout le monde semblait s'apprêter à sortir. Hum... Un peu de calme est plutôt agréable. La tête dans mon livre et rien d'autre c'est tout ce qu'il me fallait. Être dans ma chambre est pour moi une purge, pas assez de place, pas assez d’opportunité d'en faire un vrai lieu qui m'appartient. Alors pouvoir être dans une salle commune vide, seul avec mes pensées, un vrai plaisir. Malgré le fait que c'est un soir pour sortir, je me sens pas trop d'humeur. Il est vrai que mon état d'esprit actuellement est un peu maussade, mais bon, il faut bien avancer. Je tourne les pages une à une de mon livre, concentré dans ma lecture. Je passe ma main dans mes cheveux, je viens de penser que je ne les aient même pas coiffé, de toute façon je vois personne ce soir, donc. Et puis même je m'en fous. J'entends quelques pas, quelqu'un s'approche on dirait. Je vais faire mine de ne pas l'entendre. Peut-être qu'il me laissera tranquille. Je l'entends s'asseoir sur un canapé proche de moi. Hum... Cela me semble raté pour la tranquille. « On t’a jamais dit que passer la soirée à deux est plus drôle que seul mon beau ? », entendais-je. Ah cette voix, et ce dédain. Je souris légèrement derrière mon livre, sans lever les yeux. Je tourne une page, puis je réponds. « On peut tout aussi bien s'amuser tout seul, si tu vois ce que je veux dire ? ». Bien que je faisais allusion au plaisir solitaire, il y a aussi l'idée qu'être seul n'est pas mal non plus. Je sens que Mayron ne va pas lâcher l'affaire de si tôt. J'avoue qu'il ne me laisse pas indifférent, mais ce serait bête de se jeter tête baissé dans le mur avec un homme aussi compliqué. On va feindre de l'ignorer, soit cela le fera revenir à la charge, soit il aura mieux à faire et d'autres cibles en tête. Oh et puis merde. « Et qu'as-tu de prévu de si excitant pour que je délaisse mon super livre de Proust ? », dis-je. Je lève les yeux et le regarde, impassible. À croire que je jouais avec le feu.

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★ ─ w/ @Alexander Windsor

Tu lèves pas les yeux vers moi, ton nez plongé dans ton livre. J’ai bien envie de rire, mais je garde un air semi-sérieux. Tu sais, tu pourras m’ignorer longtemps, je ne vais pas bouger. Du moins, pour l’instant. Parce que t’es plus intéressant que le reste, du moins, tant que je me suis pas lassé. Je sais, c’est con. T’as rien fait pour attirer mon attention, mais je pense que c’est exactement à cause de ça que mes yeux se sont posés sur toi. Parce que tu dégages quelque chose de différent, quelque chose de plus pimenté que ceux que je fréquente généralement. Crois-moi, j’ai du nez pour ce genre de chose…Et je suis tenace et toi t’es plutôt beau gosse, je ne peux que garder mes griffes enfoncées dans ton attention. Tes paroles, elles me font sourire en coin. S’amuser seul…Je sais très bien le sous-entendu qui se glissent sous tes paroles. Seigneur…si seulement tu savais qui je suis, de quoi je suis capable. Derrière ce sourire se cache quelque chose de bien plus sombre, qui ferait frissonner quiconque s’y frotterait. « Je préfère les duos, ou les trios, je suis jamais contre un peu de nouveauté…Jouer en solitaire, c’est bien moins attrayant. » Penchant un peu la tête sur le côté, je ne te quitte pas des yeux. Je t’observe, te dévore visuellement mais pas d’une façon arrogante ou encore, trop prononcée. Non, je sais doser les choses, je sais comment jouer, comment m’amuser. Tes iris croisent enfin les miennes. Elles n’expriment rien, comme mon regard. Deux glaciers qui s’affrontent, qui étouffent leurs émotions. Voilà ce que nous sommes. Je joue à ce jeu depuis des années, ayant appris à masquer, moduler, camoufler ce que j’éprouve, ce que je ressens…Ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont changer. « Et bien, je pourrais te proposer plusieurs activités…mais tu es connu pour être bien trop sage…dommage, tellement dommage Windsor. » Un soupire théâtrale sort de mes lèvres alors que je me laisse aller davantage dans les canapés, sans pour autant te quitter des yeux. « Quand je vois cette jolie bouille, je ne manque pas d’imagination pourtant. » Je ne trouve jamais autour du pot, je suis bien connu pour ça. Pas de gêne, pas d’angoisses, pas de limites…et toi ?

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★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Irrécupérable. Vraiment irrécupérable. Bien que je sois plutôt impassible à ce genre de remarque en temps normal, j'avoue que les siennes me font un petit effet. Mais bon, je suis bien plus costaud que ça voyons. Il a quand même un certain don pour jouer avec les nerfs de ces interlocuteurs, mais il ne m'aura pas aussi facilement loin de là. Sauf que là, j'arrive plus à lire et ça c'est frustrant. Je ris à son allusion de plaisir multiple, pas trop ma tasse de thé pour ma part, j'aime me concentrer sur une seule tâche même si cela ne m’empêche pas d'être polyvalent. Si je fais l'erreur de le dire tout haut, je me retrouverais dans de beaux draps. Je ferme d'un coup sec le livre, en signe de reddition. Cependant, cela ne veut pas dire que je me laisse faire, non, non. Il veut jouer, pas de soucis, j'ai mes armes et une volonté à toute épreuve. Cet air nonchalant, sûr de soi et artiste torturé, ne me fait pas vaciller au contraire, c'est mignon, enfin mignon qu'est-ce que je dis, futile. Enfin, ça a son charme. Allez, premier pic envoyé, sortons le bouclier, ou mieux, attaquons.  « Je ne te permets pas et je ne rentrerais pas dans ton jeu ! La provocation ne fonctionne pas, essaye encore. » lui dis-je, avant de comprendre que cela allait sonner comme un défi pour lui. Je devrais peut-être partir, histoire de lâcher l'affaire maintenant. De toute manière, cette joute verbale risque de durer des heures sinon. Il commence à essayer de me charmer, mais ça ne prend pas.  « Et bien il t'en faudra encore de l’imagination car cela ne restera que dans ta tête, joli cœur ». lui rétorquais-je. Des gens tout apprêtés passe derrière nous, tout le monde a l'air de vouloir se la coller ce soir. Super, maintenant j'ai envie d'aller boire un verre. Je dois être vraiment faible pour être aussi influençable.  « Tu devrais pas m'inviter boire un verre avant d'espérer même me mettre dans ton lit ou un truc du genre ? Je serais pas une de tes multiples conquêtes de toute manière, je t'en fais la certitude ». J'en fais la promesse à moi-même, enfin pour ce soir, qu'est-ce que je dis pour toujours. Han et puis merde, au pire je prendrais l'air ou autre, ça me fera pas de mal. De toute manière, qu'est-ce qu'il peut faire de pire ? Franchement ?

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★ ─ w/ @Alexander Windsor

Livre qui se ferme, je gagne au moins cette manche. J’ai ton attention dis-moi ? Un peu au moins, vu que tu réponds. Tu ne me permets pas ? Seigneur…si tu savais tout ce que moi je me permets et je vais me permettre. Tu ne peux pas le savoir, mais y’a plus rien d’innocent en moi. Non, y’a même plus rien de saint dans ma petite personne. Parfois, je le regrette. Ouai, parfois, je me demande ce que ça ferait si j’étais normal, si j’étais plus stable. Tu sais, le genre de mec qui attire par ses sourires, par ses bonnes manières. Ouai, je me demande si ça serait différent, si je serais davantage heureux. Mais finalement, m’apitoyer sur mon sort, ça ne me ressemble pas. Alors, je ferme les yeux et j’efface, je rebobine, je repars de zéros. Je reviens à mes extrêmes. Tu sais, faut pas être très net dans sa tête pour avancer comme je le fais…Ils le savent, je suis sur que toi aussi, tu t’en doute. Mais tu sais pas, tu connais pas les raisons, les véritables démons qui me bouffent de l’intérieur. « Oh Alexander…ça, ce n’est pas de la provocation, c’est de la vérité brute. Si je devais provoquer, je m’y prendrais d’une façon bien plus directe. » Et c’est la vérité. Parce qu’une fois de plus, j’ai pas de limites. Si j’avais pas un peu ton attention, tu m’aurais envoyé balader. Mais là, tu me parles, tu me regardes. Faut pas être une flèche pour savoir, pour comprendre. Enfin, pas pour quelqu’un comme moi. Je suis bien trop observateur, bien trop calculateur pour ça. J’irais pas dire que je te plais vraiment, mais davantage que je suis assez attrayant pour avoir ton regard posé sur moi. Et c’est pas désagréable comme pensée. « Mon cœur… » Geste théâtrale alors que je pose ma main à l’endroit où mon myocarde réside…Je prends un air tristounet, complètement faux, vu qu’un sourire en coin vient caresser mes lèvres, que mes iris foncées viennent briller d’une lueur incompréhensible. Un verre ? Aurais-tu donc envie de t’amuser Alexander ? « Oh, mais tu n’es pas une simple conquête ou un défi, crois-moi, ça serait moins amusant si c’était le cas. » Sourire en coin qui persiste, qui reste accroché à mes lèvres alors que je me lève lentement, rajuste ma veste avec une élégance non dissimulée. « Et bien, cher jeune homme, allons donc boire un verre pour passer le temps… » Peut-être…parce que ce soir, je compte bien m’amuser, en apprendre davantage sur cette petite souris que je veux agripper de mes griffes. Montre moi ton tempérament…montre moi que je ne perds pas mon temps à m’intéresser à toi, joli cœur. « Sauf si tu as peur d’être trop longtemps en ma compagnie. » Regard pétillant, lançant un défi silencieux alors que je viens happer son regard du miens, que je m’y plonge, que je m’y perds. Tu vois, jouer avec les mots est facile, mais seras-tu assez joueur ?

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Le chat & la souris, qui se fera manger?
★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Cela aurait été étonnant qu'il n'est pas accepté ma requête. Voir, c'était obligé. Je pourrais peut-être retourner son jeu contre lui, l'induire en erreur. J'avoue que l'idée me plait. Bon en restant avec lui j'aurai plus de chance de voir comment il fonctionne, ça m'a pas l'air bien compliqué. À moins que ce soit qu'une image, hum... « Non j'ai pas peur, au contraire, peut-être que je pourrais te raisonner un peu ».Tu parles c'est peine perdu, mais bon les peines perdues c'est toujours attirant. C'est pas pour rien que les bads boys sont toujours autant mystifiés. « Bon avant ça, je vais me changer et me coiffer ». Je me lève du canapé qui semble m'avoir ankylosé et lui jette un dernier regard, puis je me tourne en direction de ma chambre. « Et ne t'avise pas de me reluquer ou de me suivre. Tu restes bien sagement ici. »lui balançais-je sur le trajet. C'est une boutade, mais en même temps je serais pas choqué de le voir faire. J'arrive dans ma chambre, me presse pour enfiler une tenue convenable et de me passer un coup d'eau dans les cheveux. Je me regarde dans le miroir, attrape mon parfum et en parsème sur le cou, le torse et un coup dans les airs pour qu'ils retombent sur mes cheveux et que le vent puisse le propagé quand je marche. Je sors de ma chambre un peu à la va vite en attrapant ma veste sur la porte. Je ferme à clé et me dirige vers la salle commune. Il semblait de ne pas avoir bougé, de toute manière j'étais trop rapide pour qu'il fasse quoi que ce soit, enfin j'espère. « Bon, où le prince de la nuit veut aller ce soir, je veux bien payer la première tournée ».Au moins comme ça je lui devrais rien et je pourrais feindre que je suis un mec seulement gentil. « Fais gaffe par contre si on va dans un endroit où on danse, car je risque d'affoler les gens ! », luis dis-je tout en faisant un petit pas de danse. Je ris puis je le regarde. « Bon on y va, sinon je vais me déchauffer. Ou sinon je trouve quelqu'un d'autre pour y aller si tu veux ». Tu parles, il ne se serait pas immiscé dans ma soirée tranquille pour lâcher l'affaire aussi vite.

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★ ─ w/ @Alexander Windsor

Me raisonner ? Si seulement. Je me dis que ça serait peut être une bonne chose, mais je doute que tu puisses y parvenir. Parce que je suis l’ouragan, parce que je suis celui qui fait sombrer, qui étouffe pour mieux entraîner vers les bas-fonds. Personne n’a encore été capable d’inverser les rôles, les positions. Le jour où ça arrivera, j’aurais trouvé mon maître, j’aurais trouvé la personne qui pourra d’un geste me faire plier et me faire chavirer. Un rêve. « Si seulement c’était si facile. » Paroles presque murmurées, traversant sans le vouloir mes lèvres. L’espace d’une seconde, le masque tombe, se fissure. Je le répare tout aussi vite, souris avec un air carnassier sur le visage. « La confiance est d’or avec toi…mais j’avoue y avoir pensé. » Clin d’œil qui claque alors que je t’observe quitter les lieux pour t’apprêter. Je ne te lâche pas des yeux jusqu’à ce que tu disparaisses de mon radar et me concentre alors sur mon téléphone. Jambes étendues devant moi, quelques messages envoyés à June, Sasha. Rien de bien glorieux, juste des conversations qui tournent parfois mal. Quand enfin tu reviens, je glisse mes iris sur toi. « Y’a une boite sympas pas loin. » Et voilà que tu fais un pas de danse qui me laisse septique… « Ok…note à moi-même, éviter de te faire picoler. » Deuxième pique, gentille, pas cruelle, pas sournoise. Non, juste quelque chose de basique, de presque normal. « On sait toi et moi que tu n’iras pas avec un autre, alors ne fait pas le mec qui y pense… » Haussement d’épaules, une fois encore. Je suis peut-être sûr de moi, mais cette fois-ci, je suis sûr d’avoir raison. Tu ne me feras pas changer d’avis, tu ne me feras pas croire le contraire. « Ramène toi joli cul, on bouge. » Sourire en coin, je commence à avancer vers la sortie de la Adam, sauf que contrairement à ce que tu pourrais penser, je compte bien bouger mais pas en taxi ni en voiture. M’approchant de ma moto, j’ouvre le coffre et sort un deuxième casque. Mes yeux rieurs viennent accrocher les tiens. « Une balade ? Et me dit pas non, ça serait dommage et en plus, t’es un Adam non ? Rouler en bécane ça doit être l’une des choses qu’on devrait tous faire… » Allez, prends des risques.

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★ ─ w/ @Mayron Sepouski

J'irais pas avec un autre ? Hum... Peut-être bien, mais ne me tente pas beau gosse, j'adore aussi les défis. Il daigne enfin se bouger. Je devrais peut-être voir pour un taxi. Je sors mon portable, je commence à chercher l'appli. Je vois un objet non identifié s'interposé entre ma tête et mon portable. Je recule. Un casque, que quoi... Je relève la tête, un sourire narquois sur le visage de ce petit démon. Il veut qu'on y aille au moto. D'ordinaire, j'aurai dit pourquoi pas, mais avec lui. « Avoue que c'est seulement pour que je t'agrippe fermement entre mes bras. Coquin. », lui dis-je avant d'attraper son casque d'un coup sec et de ranger mon portable. Je suis dans de beaux draps, je vais me faire buter sur la route du retour parce qu'il aura raté un virage. Bon, on a qu'une vie. « Allez, on y va, et ne tente pas n'importe quoi, je t'ai à l’œil, si je meurs je t'emporte avec moi ! » dis-je en rigolant. Je m'installe à l’arrière et me tiens sur la rambarde derrière mon dos, il ne faudrait pas que je lui laisse déjà en profiter. Il démarre et sent le vent caressé mon visage. La sensation est enivrante. On se croirait dans un vieux roman à l'eau de rose ou même un film romantique. Deux tourtereaux qui décident de se retrouver sur un coup de tête, passer la soirée ensemble, avec une séquence sous les réverbères et les couleurs néons sur les trottoirs. Genre de choses que l'on verrait dans les histoires hétéro-normé, et j'avoue que l'image de le vivre moi-même pour la première fois cela me fait une drôle de sensation. Mayron donne des sensations de vitesse de temps à autre, ce qui m'oblige à m'avancer et à m'agripper à lui. Le petit con. C'est agréable quand même cette sensation, d'être derrière son dos dos et de voir les passant les uns après les autres. Mais qu'est-ce qui me prend à être guimauve putain, réveille toi un peu et arrête de faire le malin. Je me détache de lui et m'accroche fermement à la rambarde derrière mon dos. Je n'y bouge plus et regarde autour de moi. « Bien essayé attrape-coeur mais n'espère que je serais ta charmante demoiselle en détresse ce soir ! », même en hurlant je sais même pas si il a pu m'entendre. Quelle poisse.

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★ ─ w/ @Alexander Windsor

Le sourire en coin que j’arbore ne quitte pas mes lèvres alors que tes paroles viennent caresser l’horizon. « Non, mais si t’as envie de m’agripper fermement, fais toi plaisir…ça peut pas me déplaire après tout. » Je t’offre un clin d’œil amusé alors que t’attrape le casque et que je viens glisser le miens sur ma tête, cachant totalement mon visage. « Je compte pas te tuer ce soir, ça serait dommage, on commence à peine à bien s’entendre. » Paroles étouffées par le casque, tu ne peux pas le voir à cause de la visière sombre de mon casque, mais mes yeux pétillent de cette malice qui m’est tellement propre. Montant sur ma Toyota noir et rouge, plongeant la clef dans le moteur après avoir enfilé des gants noirs. Lorsque le moteur ronronne, je ne peux m’empêcher d’apprécier cette musique qui me rappelle cette liberté tant désirée. Cette moto, j’avais économisé des années avant de pouvoir me l’acheter…elle était l’aboutissement d’un rêve, de durs labeurs. Parce que contrairement à d’autres, moi, je suis né dans un monde basique, modeste, ou l’argent fait défaut. Je sens la moto bouger quand tu grimpes dessus et enlève le pied pour enfin démarrer. J’ai l’habitude d’avoir quelqu’un derrière moi et, étrangement, je conduis plutôt bien. Je contrôle parfaitement mon engin, prouvant que j’avais l’habitude de rouler avec ma machine. J’accélère souvent, tout en gardant les yeux rivés sur la route. Tu te tiens à l’arrière…du moins, jusqu’à ce que j’en décide autrement. Donnant des coups d’accélérations, j’arrive à mes fins quand je sens tes mains s’agripper à moi. Enfin, jusqu’à ce qu’il comprenne mon manège et me fasse rouler des yeux. « Tellement de conneries dans une si jolie bouche. » Pas sur qu’il m’ait entendu, tant pis…J’accélère de plus belle, faisant en sorte de l’obliger à se tenir à moi de plus belle. Mais cette fois, je laisse la vitesse prendre le dessus, prenant soigneusement mes tournants, faisant attention aux voitures, zigzaguant entre elles. Je me laisse à cette douce sensation d’adrénaline. Je ne suis pas brusque dans ma conduite, elle est même plutôt fluide, mais pour un inhabitué, j’avoue que ça risque de donner des frissons…Quelques minutes plus tard, j’entre enfin dans un parking alors que le moteur gronde férocement pour me garer près de l’entrée de la boite de nuit. Coupant le moteur, j’enlève enfin mon casque, mes cheveux s’ébouriffant directement. « Tu vois joli cœur, t’es toujours en vie. » Que je t’annonce en tournant la tête pour mieux te voir. « Je suis même sur que t’as apprécié t’accrocher à moi et si tu dis le contraire, en revenant, je te promet que je vais mettre le paquet. » Ou pas…parce que si je bois, je lui appel un taxi et je roule seul. Je suis pas con non plus, risquer ma vie est une chose, mais pas la sienne …

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Le chat & la souris, qui se fera manger?
★ ─ w/ @Mayron Sepouski

Enfin arrivé, je dois l'avouer que sur la fin je commençais à pas être serein. Je suis toujours en vie mais clairement, je me serais bien passé de deux ou trois virages. Je lui rends son casque. « Apprécié est un bien grand mot. On verra pour le retour, il manquerait plus que tu me tues dans un virage parce que tu vois trop flou. », je sais qu'il ne le fera pas mais au moins c'est dit. On s'avance vers la boite de nuit, il est encore tôt, normal qu'il y est pas encore trop de monde. J'ai envie de dire tant mieux, je déteste être serré, ça m'angoisse. Le vigile parle avec son collègue, puis finis par nous jeter un regard et s'approcher de nous. Il nous répète les énièmes phrases de vigile, nous fouille, puis nous invite à entrer. J'ouvre la marche, pousse la porte en la tenant pour Mayron. Il devait avoir une vingtaine de personns à tout casser à l'intérieur. Des habitués, des gens un peu perdu, puis quelques nanas assis autour des tables. Je sens quelques regards sur nous, mais j'y prête que peu d'attention. « Tu veux boire quoi ? Je te l'offre ! » hurlais-je pour couvrir la musique qui emplissait tout l'espace. Ils ont un don en boite pour te foutre les enceintes pile au-dessus de ta gueule. Je me dirige vers le bar et attends patiemment mon tour. Je tape les mesures sur le rebord du bar, on a le droit à une soirée année 80, funk. Je sens que je vais m'amuser comme un fou. Le serveur arrive, il me rapproche son oreille de ma bouche. Je commande le verre de Mayron, le mien puis deux shooters, mauvaise habitude, j'y peux rien. Le serveur repart et une fille à côté de moi me tape sur l'épaule. « Hello toi. Je me demandais, on s'est pas déjà vu quelque part ? », je sens la mauvaise technique de drague arrivé à mille à l’heure. Pour sa décharge, c'est la fille qui vient vers le mec et pas l'inverse plutôt remarquable. « Non je ne crois pas, navré, je suis venu avec mon ami. ». Quel con, j'ai paniqué, mais en même temps c'est la technique que j'utilise à chaque fois, sauf que là c'est Mayron. Je vois qu'elle comprend mon allusion et s'excuse avant de partir. Je me retourne vers Mayron, avec les yeux qui roulent et la main à quelques centimètres de son visage. « Sans commentaire, je t'en supplie ! ». Le serveur apporte les verres, je paie avec ma carte et attrape les deux shooters, j'en tends un à mon acolyte, trinque et avale cul sec le mien. J'attrape ma pinte de bière. Je devrais peut-être la faire en cul sec aussi celle-là, histoire d'oublier ce moment gênant.

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