"Vareck, ta lettre est arrivée !" Sa soeur, elle vient de crier, d'annoncer cette lettre qu'il attend et redoute depuis de trop longue semaines maintenant. Est-il admis à Harvard ? Pourra-t-il y débuter ses études en septembre prochain ? Il arrive en courant dans le salon, là où déjà, sa soeur et sa mère se son rassemblée pour attendre qu'il ouvre cette lettre. Il s'en saisi. Redoutant. Il n'ose pas Vareck. Il a peur de les décevoir. Il a peur de l'échec. Pourtant, il ne peut pas attendre plus longtemps. Il l'ouvre, déchirant l'enveloppe pour déplier le papier. Il redoute de la lire et fixe sa petite soeur un instant qui l'incite à la lire à haute voix. Il le fait. Lisant sans avoir l'air de comprendre pour autant ce qu'il lit. "Je suis admis..." Lance-t-il alors sans réellement réalisé ce que cela impliqué. C'est uniquement quand les deux filles sautent de joie qu'il comprend ce qu'il vient de dire, ce que cette lettre annonce. Il va aller à Harvard. "Je suis admis !" Répète-t-il alors avec joie, se joignant à sa mère et sa soeur pour sauter de joie ! Vareck, il avait attendu cette lettre longtemps, vraiment, il avait eu peur de devoir se rabattre sur un autre choix, mais finalement, il était accepté, comme boursier, ses capacités intellectuelles et son ambition ayant jouer en sa faveur. Il irait loin, n'était-ce pas là, ce que la majorité de ses professeurs du lycée lui avait dit ? Il avait eu leurs recommandations, alors forcément cela avait aidé dans son dossier. Vareck, à cet instant, il était tout simplement heureux, heureux de voir l'avenir qu'il désirait depuis des années enfin prendre forme. Cette lettre étant le début de tout cela.


"M'an, tu devrais arrêter de fumer. C'est pas bon pour ta santé." Lance-t-il en attrapant le paquet de clope de sa mère pour en prendre une et la mettre entre ses lèvres pour l'allumer et tirer une longue bouffée tout en regardant sa mère droit dans les yeux. "Tu sais que ça m'aide à évacuer mon stress Vareck." Il soupire, agacé d'entendre toujours cette excuse. "Tu es simplement accroc et avec ta santé, tu devrais trouver un substitut plutôt que ça. De nos jours, il y a plein de méthode pour arrêter de fumer." "J'ai pas l'argent pour ça." Voilà sa réponse et le jeune adulte n'a pas pu s'empêcher de l'imiter quand elle a dit cela. "Toujours les mêmes excuses." Peste-t-il avant de finalement jeter l'éponge comme toujours. Vareck, il se dit qu'un jour, elle comprendra. Un jour elle fera le bon choix. Il espère quand même que ce jour arrivera rapidement, parce qu'il voit bien qu'elle tousse de plus en plus, qu'elle a de plus en plus de mal à respirer également. S'en rend-t-elle compte elle ? Il ne le sait pas. Elle cherche à le rassurer quand les quintes de toux se font trop forte, quand elle fini à genoux à cause de celles-ci. Ce n'est rien dit-elle à chaque fois... Sauf que lui, il se rend compte que ce n'est rien. Alors, il se dit qu'en la travaillant un peu chaque jour, elle finira par en avoir marre de l'entendre lui rabâcher la même chose dés qu'il rentre d'Harvard et avant qu'il ne s'enferme pour de longue heure dans sa petite chambre pour réviser ses cours tout en restant toujours à l’affût de ces toux pour venir l'aider en cas de besoin.


"Vareck! Maman... Maman elle est aux urgences !" Il avait un nombre incalculable d'appel en absence en sortant de son examen, et quand il appelle sa soeur, elle est encore en panique, lui annonçant l'hospitalisation soudaine de sa mère. Une chose qu'il redoutait. "Je te rejoints à l'hôpital" Parce qu'il se doute qu'elle y est déjà présente. Alors, il quitte Harvard, sans un mot pour ses camarades, prenant le bus pour aller à l'hopital. Il angoisse. Il redoute ce qu'il a bien pu se passé, même s'il a déjà une vague idée de ce qui a bien pu conduire sa mère là-bas. Vareck, il est intelligent. Il n'est ainsi pas trop surpris, bien que déçu que sa mère n'ai finalement pas fait le bon choix. Elle a pas arrêté à temps, malgré leurs discussions... Et voilà. Voilà qu'elle est sur un lit d'hôpital, aidé d'un respirateur. Une Maladie Pulmonaire Obstructrive chronique. Voilà ce que les médecines lui annoncent à lui et à sa soeur. Elle pleure. Lui il tente de garder la tête froide, parce qu'il comprend que maintenant tout va changer. "Qu'est-ce que cela implique ?" S'entend-il demander pour en apprendre le plus possible sur cette maladie, savoir si elle était soignable ou non... Et bien évidement que non. "Votre mère souffre de difficulté respiratoire, cela implique qu'elle sera plus vite essoufflée, que le moindre effort deviendra de plus en plus compliqué avec le temps. Elle est déjà à un stade avancé de la maladie. Je ne comprends pas qu'elle n'ai pas été diagnostiqué plus tôt." Vareck serre les dents, il comprend la gravité de la situation, l'état de sa mère... Elle ne doit plus fumé, mais surtout, elle ne pourra plus travaillé... Leurs situations étaient déjà compliqué avant, là... Tout sera encore plus et sa bourse ne pourra aucunement couvrir leurs besoins et les frais médicaux de sa mère... Il tient bon pour le moment...


Vareck, il craque. Il est enfin seul dans sa chambre. Sa mère toujours à l'hôpital, sa soeur étant retourné voir leur mère pour lui rapporter des affaires. Alors oui, il se laisse aller. Parce que pour sa soeur, il devait tenir bon. Il ne devait pas pleurer devant elle. Pourtant, il est mal. Il sait qu'il doit choisir. Harvard ou sa famille. Harvard ou la santé de sa mère. Le choix ne se pose pas. Non, vraiment pas. Vareck, il peut pas les trahir. Il peut pas les abandonnées alors qu'elles vont avoir besoin de lui. Et si c'est pas lui qui fait le choix, ça sera sa soeur. Il se doit de la protéger. Sa mère lui a bien trop souvent répéter de la protéger, que c'était son rôle de grand-frère. Alors oui, Vareck il pleure. Il verse toute les larmes de son corps. Son avenir est compromis. Brisé. Harvard n'est plus. Harvard ne le sortira pas de ça. Alors, il s'énerve dans sa tristesse, ses cours valsant dans sa chambre. Feuilles déchirées, feuilles froissées. Il piétine cet avenir qu'il avait tant rêver. La vie est une garce. Elle fait miroité des choses avant de tout détruire, comme un ouragan, comme Katrina.