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J’avais vécu l’enfer en te retrouvant dans la carcasse de ce métro, mais je pense que je préfère vivre l’enfer plutôt que te le faire subir. Tu as déjà vécu tellement de choses, je ne veux pas être une autre ligne sur la liste. J’allais faire attention tu sais, ma maladresse pouvait me porter préjudice mais en aucun cas je ne voulais être la cause de tes cauchemars. « Je t’ai sauvée oui… » Au péril de ma vie, parce que j’avais aucune idée de la finalité de la chose. L’accident avait été affreux, terrible même. Il provoquait à présent des peurs chez tous les habitants du coin. Je suppose qu’il y aura également une révision de tous les métros, des rails, des tunnels. L’entretien était possiblement à revoir. Sauf si la cause était terroriste. Quelqu’un qui pose une bombe, fait dérailler le métro et s’en sort sans encombre, s’il ne reste plus aucune trace. Seulement, tu coupais ce moment, tous deux enlacés dans le canapé, pour initier une conversation plus sérieuse. J’avais totalement zappé, jusqu’à ce que tu me le rappelles. Tout se dire, les pires secrets. Mon rythme cardiaque s’affolait doucement, le stress me gagnant petit à petit. J’avais oublié et je ne voulais pas le faire. Mais je savais que c’était un passage nécessaire pour qu’on puisse être bien tous les deux. Plus de secrets, plus de faux-semblants. La vérité et rien que la vérité. Seulement, toi, tu voulais du vin pour ça, ce qui était contre-indiqué avec tous les médicaments que tu prenais pour tes côtes et ton crâne. « Ah… ouais, c’est vrai » soufflais-je en refusant la bouteille que tu me tendais. Je ne voulais pas boire, c’était pas moi ça. « Tu promets que tu me quitteras pas pour ça ? » Parce que c’était vraiment moche et possible que tu veuilles pas me parler pendant quelques jours pour cette histoire. Mais il fallait que j’assume et… c’est parti. « Je connais Roxane depuis longtemps, depuis le lycée en vrai. Et disons que j’avais un crush sur elle, un gros crush. Elle n’était pas pareille avec moi qu’avec les autres alors ouais, c’était simple entre nous. Donc quand elle m’a demandé un service… j’ai accepté. Même si ça allait ruiner la vie d’une jeune femme. » soufflais-je, pas fier de ce que j’avais pu faire. Et je sais pas si tu voulais en savoir plus ou non, à toi de me dire V’. À toi de me dire si tu voulais les détails morbides.

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Vie de couple signifie des discussions parfois difficiles, comme des disputes. Les tensions et les couteaux ne seraient pas au rendez-vous, mais j'ignorais encore ce que tu me cachais de si précieux. Qui créait une assez grande tension entre nous deux pour la ressentir à des kilomètres. Tu sais moi aussi je n'étais pas complètement franche avec toi. Si bien que j'avais peur de ternir l'image que tu avais de moi. Accepterais-tu plus facilement ce que je voulais te dire, là où Milo avait faillé. Je n'oserais pas lever la main sur toi, pas sur ta personne si adorable que tu étais. J'avais du mal à croire que tu puisses me pousser dans tels retranchement. Alors après m'avoir sauvé de cet enfer, j'avais envie de croire que nous étions forts. Ma vie avait défilé sous mes yeux, alors tout mon courage revenait au galop. C'était le moment où jamais, car je désirais du béton comme fondation, pour survivre même au glissement de terrain comme les tempêtes les plus forts. Bouteille de vin à la main, tu refuses le présent, alors j'y retourne en prenant une gorgée, oubliant que le mélange médicament et alcool peut s'avérer dangereux. On ne guérie pas une alcoolique aussi facilement. «Promis...» Les mains moites, je me permettais de te promettre en ne sachant pas dans quoi je chutais, mais il était impossible d'avoir une mauvaise image de toi. Comment pouvais-je te quitter maintenant que tu étais à moi ? Tu avais bien failli m'échapper une fois, je ne comptais pas réitérer l'expérience. Je me cale dans le sofa, concentrée sur toi le regard réconfortant dans un premier temps, puis mes sourcils qui se froncent. Mon ventre se sert, car tu te poses dans la position du méchant le prénom de Roxanne ne me fait jamais vraiment plaisir. Dois-je la ranger dans la même catégorie que Neal ? Ruiner la vie de quelqu'un...mon coeur s'affole et je n’arrive souffler qu'un simple : «Ok...continue» Je reprends une gorgée. Je t'en prie ne fait pas éclater notre monde, ne me dit pas que tu es un vrai connard. Je retourne plusieurs fois dans ma tête le début de tes révélations.

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Je ne voulais pas cette conversation et toi non plus. Alors pourquoi la remettre sur le tapis ? Je ne sais pas. Je ne sais pas pourquoi t’as fait ça. On aurait pu attendre que tu sois rétablie mais… non, c’était aujourd’hui et il allait falloir faire avec. Je me préparais à prendre mes cliques et mes claques, de peur que tu veuilles me virer de chez toi, déçue par mon comportement. Mais ne dit-on pas qu’une mauvaise action ne définit pas un homme ? Que ça ne fait pas de moi un homme mauvais ? J’ai tenté par tous les moyens de me racheter, quitte à perdre l’amitié que je pouvais avoir avec Roxane. Est-ce que ça signifie quelque chose pour toi ? J’étais à moitié rassuré de savoir que tu promettais de ne pas me quitter. Parce que tu ne savais pas, tout simplement. Peut-être que t’allais rompre ta promesse, pensant que je suis un homme qui fait que le mal autour de lui. Pensant que je suis le pire des connards d’avoir pu faire ça. Et tu finissais par me demander de continuer, reprenant du vin par la même occasion. Tu as besoin de ça pour entendre la suite ? C’est que c’est vraiment dur à entendre ? Je peux comprendre, tu vois un nouvel Alex à présent. Un qui te débecte. « Elle… Elle m’a demandé de publier une vidéo et de la rendre virale. Une… » Je soufflais, parce que je savais que c’était compliqué à admettre. « Une sextape. Je devais rendre virale une sextape. » Et je baissais les yeux, me tournant, incapable de te regarder. Je me sentais mal, parce que je l’avais fait. Ça avait conduit cette fille au plus profond des pires sentiments qui puissent exister, au delà de la honte et de la peine. « J’ai essayé de me racheter, en la faisant venir ici, à Harvard… Et elle a été prise. Tout comme Roxane et moi. Et c’est pour ça que Roxane m’en veut aujourd’hui » Parce que j’ai voulu rattraper mes conneries. Enfin, ses conneries par extension.

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Il était difficile de t'imaginer ainsi. Mon Alex, mon petit-ami, cet homme parfait, comme une personne mauvaise. La bonté semblait s'être attaché à toi comme une meilleure amie, comme elle le faisait si facilement avec moi. Ça me semblait indéniable. Puis je bois sans vraiment savoir la fin de l'histoire. Peut-être parce que je n’aime pas penser que tu puisses avoir un crush sur une autre personne, comme quand j’avais découvert l'existence de ton tinder. Ça me rendait complètement malade. Je pince les lèvres en attendant le mot vidéo avant que tu relâches complètement la bombe. Mon souffle est plus saccadé qu'il ne l'était déjà et je tente de savoir s'il y a une explication logique derrière tout ça. Et je ne peux m'empêcher de croire que non elle n’existe pas. Mais je continue d'écouter, te laissant t'expliquer malhabilement, un peu dégoutée de cet acte comme d'une incompréhension des plus totale. J'avais été pointé du doigt par moment pour mes aventures d'une nuit, passant pour une putain alors que je cherchais simplement un peu de réconfort. Alors pourquoi cette fille avait mérité une telle humiliation ? «Te racheter ?» Ma voix se coupe, dépitée un peu de ce qu'il me présentait. Je soupire en déposant la bouteille. Je le regarde un peu apeurée et totalement confuse. «L'attention d'une fille valait vraiment la peine de détruire la réputation d'une autre ?» Non pas dans ma tête et je me sentais un peu froide et un peu rude avec lui. Alors que moi aussi j'avais mes tords. «J'espère sincèrement que tu ne feras plus jamais ce genre de choses...c'est difficile à croire. Je t'imaginais pas comme ça.» le choc est présent pour le moment, mais les erreurs sont vites passés dans ma tête et comme je croyais facilement aux changements. «Tu parles encore à Roxanne ?» Je cherchais à savoir si elle avait encore autant d'emprises sur toi, cet horrible grapin sur ta personne qui ne méritait pas autant d'images sombres, les sourcils encore froncés.

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Je sentais que les mots prononcés te faisaient du mal, je le sentais, je le voyais. Tu avais le visage fermé, le goulot de la bouteille bien trop proche de tes lèvres et je me détestais d’être la cause de ton mal actuel. Je regrettais amèrement l’acte que j’ai pu faire, tentant de me racheter comme je pouvais, mais ça n’avait pas été suffisant. La vie de Natasha avait été sans dessus-dessous à cause de moi et je m’en voudrai toute ma vie. Je crois que n’importe quel pardon ne suffira pas à effacer le mal que j’ai pu faire. Il avait été volontaire quelque part, puisque je connaissais les conséquences d’un tel acte. Et maintenant, j’avais droit à ton jugement. Ton regard me perçait de part en part, et j’avais mal. Seulement, je devais continuer, te raconter. C’était difficile mais il le fallait, pour que tout ça soit derrière nous. « Non, ça valait pas la peine. » La preuve, j’avais même pas eu la fille au final. Et c’était pas plus mal. Qu’est-ce que ça aurait fait de moi ? Je ne pouvais pas rester sous l’emprise de Roxane et je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien depuis le jour où j’ai pris la décision qu’elle faisait partie de mon passé, non plus de mon présent. « Je regrette… je regrette tellement, tu n’imagines pas… » cherchais-je alors à te faire comprendre. Mais tu étais froide, à l’écart. Le Alex que je te décris n’est pas celui que tu apprécies, il en est même l’opposé. Mais faut croire qu’on fait tous des choses dont on était pas fiers. « Non. Et je n’en ai pas envie. » finissais-je alors par conclure. Déglutissant, je me passais les mains sur le visage, secoué à remuer ce passé douloureux. Finalement je me redressais, pour marcher un peu, sans pour autant croiser ton regard. Je sais ce que j’y trouverai : du dégoût, de la tristesse, peut-être même de la trahison. Et je ne veux pas voir ça. Pas venant de toi. « À ton tour je suppose… » Parce que je venais de te réveler mon plus gros secret.. c’était à toi de le faire.

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Avais-je vraiment le droit de lui en vouloir ? Qu'elle était ma place dans cette histoire ? Peut-être qu'au fond j'avais une image idéalisée qui venait de s'évanouir sous mes yeux et coupait court à notre petit rêveur. À mon sauveur du métro et mon petit-ami tant attentionné. Non ce soir tu me renvoyais une image complètement différente alors sur le coup j’avais du mal à encaisser. Jusqu'à ce que je voie tous tes regrets sur ton visage alors que tu déviais mon regard. Avant que tu me confirmes que Roxanne était bel et bien une image du passé, n'ayant plus l'envie qu'elle s'imbrique dans ta vie. Alors mes épaules tendues s'affaissaient légèrement, heureuse de ce dénouement, mais toujours un peu sur la défensive. Mais j’essayais de me rappeler pourquoi je tenais tant à toi. Dis-moi que le garçon maladroit qui me chavire à chaque fois est encore là ? Je restais silencieuse, n'ayant pas les mots justes dans ma tête pendant que tu faisais les cent pas devant moi. Alors on mettait tout sur la table en me regardant signifiant que mon tour était venu. Allions-nous échangé les rôles cette fois ? Et par quoi commencer dans mon cas... « Oui je suppose...» Je soupire reprenant une autre gorgée encore une fois. «J'ai été renvoyé d'Harvard.» Je laisse tomber la nouvelle sans avertissement. «Oui je voulais acheter une pâtisseries, mais je n’ai pas quitté par moi-même. J'ai échoué trop de cours au dernier semestre. » J'avais honte, car même si j'étais épanouis à travers les pâtisseries, je n'avais pas su réussir là où j'avais voulu me dépasser et prouver le contraire à ma famille beaucoup trop remplis de fierté. «J'imagine que tu es autant déçu que je le suis en ce moment.» Ces mots étaient douloureux, totalement affreux, car même si j'étais déçu je le savais que c'était toi que je voulais. Je n’aurais simplement jamais deviné tout ça. Et même je n'avais pas encore été jusqu'au fond des choses. «Mais il n'y a pas que ça...»

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Tu sais que je me sentais mal de révéler tout ça. Tu étais la seule personne au courant, autre que Roxane je veux dire. Tu es la seule à qui je me suis libéré de ce poids, bien qu’il en était toujours un. Seulement, il fallait admettre que ton image de moi avait radicalement changé ces dernières minutes, tu ne peux pas le nier. Tu restais silencieuse, digérant ces informations. Ça ne m’étonnait pas au final, tu allais sûrement vouloir t’éloigner de moi un moment, pensant que je suis un monstre sans âme. Mais c’était à ton tour de me dévoiler tes secrets, bien que j’imagine ça ne changera pas l’image que j’ai de toi, qu’importe ce que tu as fait. Et ce que tu me confiais, comme je l’avais prédit, ne changeait rien à la vision que j’avais de ta personne. Je m’étais cependant stoppé dans ma marche des cents pas pour te regarder. « Non… Je suppose que ce sont des choses qui arrivent. Il m’arrivera sûrement la même à la fin de l’année tu sais. » Je sais pas si je t’avais fait part de mes doutes quant à la suite de mes études universitaires américaines. Je n’étais pas le bon élève que tout le monde imaginait, j’avais des failles et des faiblesses. Mais de toute évidence, toi, tu étais déçue de moi et ça me faisait mal au cœur. Je m’en doutais, mais ça faisait mal. « Y’a quoi d’autre ? » que je demandais, intrigué, avant de me réinstaller sur le canapé, un peu plus éloigné. Je sais pas ce qu’il advient de toi et moi en cet instant, si la déception est trop grande de ton côté et que ça provoque une rupture entre nous.

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Mon coeur se fendait dans ma poitrine quand je me rendais compte que la déception ne figurait pas dans ton vocabulaire pour ta part. Alors la culpabilité m'emplissait, si bien que le vase était presque plein. Peut-être que si je te faisais part de ma vision des choses, tu comprendrais mieux ce sentiment horrible que tu m'afflige. Car pourtant je t'accepte comme tu es, j’aurais juste espéré au fond de ma tête que tu ne l'es jamais fait. Je suis d'autant plus surprise quand tu me relève que ce sort te semble t'être réservé. Mes yeux s’écarquillent, car je connais si bien les tourments de le fait d'avancer dans la vie sans trop savoir comment. «Tu rigoles ?» Bien sûr que non, puisque nos rires et nos folies étaient partis bien loin pour ce soir. Ne laissant que nos maux de coeurs et nos failles stupides qui finalement nous avait construit. Tu te rassoies à cette distance qui me fait mal en attendant la suite. Je ne suis pas tenté de me rapprocher, non pas par le dégoût vécu en premier lieu, mais parce que cette fois j,ai bien peur que se soit qui me rejette. «Je...» Je croyais que cette phrase serait facile à prononcer et à extirper, mais elle se tapissait au fond de ma gorge comme du velcro. «Je bois tous les jours.» N'ayant jamais eu la capacité de me considérer comme une alcoolique, je te laissais décider de ce que tu voulais en penser de cette nouvelle information. La froideur qui s'était installé dans mon regard s'évapore et ma culpabilité comme ma peur prennent les devants en serrant le tissu du sofa, nerveuse. Et si je n’étais pas cette image d'ange que tu voulais. Et si j'étais seulement destiné à être cette poupée brisée.

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Ce moment de révélations était compliqué à gérer. J’avais ma propre culpabilité à gérer, j’avais à présent ton jugement à porter sur mes épaules. Je n’aimais pas ça, pas du tout d’ailleurs. Mais tu avais initié cette conversation et je me devais de faire avec, pour que notre histoire s’en sorte mieux par la suite. C’était une mauvaise passe à franchir, je le sais. Mais ça fait mal de me dire que tu ne me regarderas jamais plus de la même façon. Qu’une part de toi peut être effrayée par les actes que j’ai pu commettre par le passé. Mais je tentais de passer outre, me penchant sur tes griefs, notamment le fait que tu aies été virée d’Harvard. Je n’étais pas forcément déçu, même si toute personne normalement constituée devait l’être. Mais il faut admettre que ça ne tenait qu’à toi cette histoire, tu devais vivre avec ce qui s’est passé et en aucun cas je n’étais déçu, d’une quelconque façon qui soit. J’en profitais pour glisser que mon cas serait peut-être similaire à la fin de l’année, ce qui te choquait. « Non, mais c’est pas le sujet » Je ne voulais pas qu’on s’attarde dessus. Alors je remettais le sujet sur toi, qui venait de m’avouer que ce n’était pas la seule chose. Tu avais quelque chose d’autre à admettre et je ne savais pas de quel gabarit cette confession serait. Finalement, le couperet tombe et je finis par te regarder. Non pas d’un regard qui pourrait te mettre mal à l’aise — ou si c’est le cas, ce n’est pas mon intention. « Tu… Et tu veux arrêter ou… » Ou pas. Peut-être que tu te complais dans cette situation. Je me demande ce que tu trouves à l’alcool, ce que ça te procure de plus que le reste. C’était pas quelque chose qui m’attirait foncièrement, donc je n’y trouvais aucun aspect réconfortant. Mais peut-être que tu peux m’éclairer sur le sujet.

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C'est ce que je suis, une alcoolique. Je ne suis pas droite, un peu trop perdu par moment et j’aime m’engloutir sur un tas d'erreurs aussi stupides les unes que les autres. Je cherche à m'attarder sur cette possibilité que tu ne restes pas à Harvard, mais je comprends vite que je n’aurais pas ses informations ce soir. Alors tous les projecteurs sont sur moi à présent et j'en oublie presque la nouvelle que tu viens de me lancer. Tiraillée par mes démons et ta question qui tourne en rond dans ma tête. Je baisse la tête et j'observe la bouteille qui git sur la table. Je la reprends, je caresse le goulot, honteuse et surtout sans réponse. J'hausse les épaules impuissantes en reprenant une gorgée sous tes yeux. «Au plus loin que je me souvienne, j'ai toujours bu...» Au plus loin que mes souvenirs reviennent dans ma mémoire, mon frère me sauvait de mes parents trop strictes en me ramenant dans des soirées pas toujours clean, pour me voir sourire tout en gardant un oeil sur sa jeune soeur. Et depuis de ce temps, la vodka était ma meilleure amie, elle me comprenait, toujours présente quoi qu'il arrive. Bien plus que les gens qui m'avaient côtoyé alors j'avais appris à vivre de cette manière, sans vraiment chercher à faire autrement. «Je sais même pas si c'est mal...j'ai été surprise à boire à Harvard en fait, par un de mes élèves. Mais j'allais très mal à ce moment-là, c'était quand j'étais encore avec Milo.»Si tu acceptais ce côté chez moi, alors je pourrais oublier l'acte que tu avais commis, revêtant ainsi l'ancienne image que tu avais dans ma tête. Même si au fond à mes yeux tu restais un peu trop parfait, un peu trop rêveur et un peu trop maladroit, mais en sois c'est ce qui te composait entièrement. L'être qui me fallait dans ma vie. Alors j’espère que c'est ton seul fracas. Je relève enfin mon regard vers toi, mordillant ma lèvre inférieure. «Je ne comprends pas ton geste, j'ai déjà été pointé du doigt aussi sur mes actes dans un lit. Et tu comprends pas à quel point c'est souffrant. L'emprise que Roxanne à sur toi me terrorise. Toute cette histoire de rose… de Véritas...» Le couteau s’enfonce un peu plus dans mon coeur vidant mon sac. «Comme si la boucle se répétait...comme quand Neal est réapparu de nul part.» Et pardonne-moi de te ramener tout ça, mais je sais plus comment m'y prendre. Éclaire ma lanterne stp.

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