Milo Novak & Veïa Alvisio

Don't leave me here again

 Je me suis senti flotté pendant un moment par ma colère. Je me suis senti invincible et la culpabilité n’était qu’un simple détail à mes yeux. Il me poussait à bout et à chaque coup que je lui donnais, à chaque fois que son dos embrasait le mur, je me sentais de plus en plus vivante. Parce que je n’en pouvais plus qu’il me fasse mal, qu’il me blesse à nouveau, alors que la seule chose que je désirais c’était de le retrouver. Et j’avais bien l’intention de la prouver que la poupée ne serait plus jamais soumise à personne. Qu’elle n’avait plus l’intention de se faire fissurer de nouveau. Elle veut s’épanouir et voler à sa propre manière. Il reste la plus belle torture à mes yeux, ma délicieuse douleur. Mais au-delà de tout ça, j’aimerais retrouver les sourires que tu faisais fleurir au bout de mes lèvres et nos moments passionnels et innocents. Nos jeux autant enfantins que charnels. Je ne veux plus les cries et les larmes. Encore moins la violence qui vient apparaître et pourtant elle me fait vibrer pour le moment. Je lui en veux encore, les excuses ne suffisent plus t’ai-je dit et crois-moi je suis sincère. Il agrippe mes hanches en réponse à mon baiser. Ma peau et ma langue sont rapidement attaqué par de jolies morsures qui me font frissonner de la tête aux pieds, perdre la tête à nouveau. Mon bas-ventre se tortille à nouveau, s’enflamme comme la première fois qu’il avait oser me toucher. Le dominant revient à la charge me forçant à enrouler mes jambes autours de sa taille, le dos imbriquer parfaitement au mur. Mais je n’ai pas dit mon dernier mot. Une main placée sur son épaule j’appuis l’autre sur son torse pour qu’il se détache. Mes saphirs rencontrent les siens et je suis animal, attisée par la colère et souffler par la rage. Les larmes séchées sur ma peau de lait ne semblent qu’être un souvenir. Son manteau a peine remis sur ses épaules je peux admirer sa chemise que j’agrippe avec violence. Mes douces mains se font violente et font éclater les boutons de celle-ci en tirant dessus impatiente, brisant ainsi le tissu luxueux sans aucun remord. L’emportant toujours plus dans ma haine plus dissimulée. Elles finissent par retrouver le chemin de sa nuque et je le tire vers moi, à la lisière de mes lèvres. «Excuses-toi» Hurle-moi tes remords et tes excuses sur mon épiderme. Je souffle ma rage sur sa bouche avant de lui mordre furieusement la lèvre inférieure. J’aimerais dire le contraire, mais j’ai terriblement envie de toi encore une fois et mon bassin ondule de nouveau contre le tien. Toujours plus impatient de danser avec toi, encore et toujours et pour l’éternité. Imprégnée à jamais de ta jolie blonde. Je tire sur le tissu de son pantalon, fiévreuse, pour qu’il le retire. «Prends-moi» Encore un ordre et tu as intérêt à le remplir. Encore trop insatisfaite de tes gestes.
     

Milo Novak & Veïa Alvisio

Don't leave me here again

 
     

Milo Novak & Veïa Alvisio

Don't leave me here again

 Je remonte mon pantalon pendant qu’il en fait de même. Juste à temps lorsque deux silhouettes font leur entrée. Je fais un sourire en coin à mon homme en lui prenant la main pour reprendre le chemin vers sa voiture. Il faut croire qu’on oublie vite et que notre amour à trop souvent raison de nous. Et je veux bien m’endormir une fois plus ce soir dans ses bras, protégé du reste de l’univers. À jamais pris dans la fougue italienne.

Milo Novak & Veïa Alvisio

Don't leave me here again

 Je glisse mon bras contre le sien en réponse à sa question, mais aussi en guise de réponse pour la suite. En guise de réponse pour ses excuses et que je crois toujours à la possibilité de faire notre chemin ensemble. Notre chemin. Doigts entrelacés, mon coeur s'envole encore une fois. Je ne désire pas un autre amant encore moins un autre amour. La voiture se stationne rapidement devant mon loft et je me rappelle que j'avais accepté d'aller dormir avec lui avant la dispute. Pour m'aider à penser un peu moins, m'aider à outrepasser mes tourments et de l'imaginer dans les bras de Neal. Je dépose un baiser sur sa joue avant de m'éclipser. Mon sac fait, notre chien en laisse et une douche rapide plus tard, ma chevelure blonde se pointe le bout du nez de nouveau dans la voiture. Je regarde Hermès s'emporter en voyant le visage de son père et je rigole. Notre petite famille bien à nous. Le chemin est aussi rapide pour arriver chez les novak et j'atterris dans sa chambre sur le lit, la télécommande en main. Hermès pose sa tête sur mon ventre pendant que je fais défiler les chaines sur mes yeux. Rien ne m'intéresse et mes pensées reviennent à la charge. Je refusais de croire que j'étais capricieuse en voulant décider d'un avenir différent que celui que j'avais entrepris au départ. Il aura besoin de le comprendre autrement, je devrai tracer mon chemin à l'encontre du sien. Et c'est mon dernier souhait. Il revient et je soupire de plaisir en le voyant apparaitre dans la chambre sans un t-shirt pour couvrir son torse. Je me mordille la lèvre inférieure et je l'accueille dans mes bras quand il me roule dessus. Mon rire cristallin se fait entendre à nouveau. Les retrouvailles après l'amour sont encore plus grandioses à chaque fois. «Tu m'as épuisé aussi.» Par nos ébats comme nos cries par la querelle. «Pourquoi pas.»    Je le regarde malicieusement en lui donnant la télécommande. «Le premier qui s'endort, devra donner une faveur au vainqueur.» Je me cale contre son torse dénudé en caressant sa peau, humant son odeur.  

Milo Novak & Veïa Alvisio

Don't leave me here again

 L'idée du petit-déjeuner me rappelait notre première nuit d'amour. Ma première rentrée dans l'appartement des Novak en cachette, trop éblouis par une passion nouvelle. Et depuis j'avais envie de vivre tous mes matins à ses côtés aussi longtemps que la vie me le permettrait. Je comptais bien gagner encore une fois. Je ris doucement avec lui pour acquiescer à cette idée. Je fronce les sourcils en attendant le mot science-fiction. J’aimais tout ce qui sortait du réel. Mon imagination n’avait aucune faille, mais les étoiles ne pourraient pas m'emporter aussi facilement ce soir. Même si j'adorais quand il me parlait de comète bien que je ne comprenne rien. Et nous avions déjà été au planétarium en début de soirée. J'avais envie de faire différent. Je fus devancé par lui pendant qu'il se dégage de moi. Je réprime une moue sur mon visage en espérant qu'il revienne rapidement. Je vois le seigneur des anneaux apparaître sur l'écran et mon sourire s'élargit. Je rêvais encore profondément d'être une elfe et je n’avais jamais oublié la comparaison qu'il avait fait sur moi dans le parking la toute première fois. J'avais souvent pensé aussi que je devais venir d'ailleurs. Qu'on m'avait déposé sur terre par hasard et j'avais voyagé entre les mondes parallèles sans m'en rendre compte. Un peu trop perchée et un peu trop blonde pour figurer dans l'univers sérieux des Alvisio. «Tu me connais si bien.» Je le laisse revenir vers moi et je repose ma tête sur son torse. Mon petit univers à moi, mon italien que j'ai dans la peau comme jamais. Je remonte le couvre lit près de mon visage en regardant l'écran. «Je t'aime...» Puis je suis la première à m'assoupir malgré moi après le départ de Fondcombe. Je me ressource dans ses bras toute la nuit. Je m'imprègne de son odeur et de toute notre amour. Je me réveille un peu plutôt que lui, je l'observe pendant qu'il assoupit. Mes peurs s'envolent un moment et je me pose près de la fenêtre. Je l’entrouvre légèrement. Je m’allume une cigarette en regardant le lever du soleil avec Hermès qui me rejoins sur mes cuisses. Il est si beau quand il dort. Non il est magnifique tout simplement.