les fiançailles d'hardin avec sa blonde bien trop bonne... ptit veinard. t'avais presque réussis à la pécho sur tinder, sauf que voilà, savoir que cette meuf est la future madame cooper, non merci. tes potes, aussi peu soient-ils, tu les respectent un minimum. t'es là, debout face à ce miroir et tu penses que... ouais, ça te vas vraiment bien sapé comme ça. en même temps, faut dire qu'un rien t'habilles. pour l'occasion, t'avais acheté des macarons et un bouquet de fleurs pour danna, histoire de faire 'bien'... puis pour hardin, t'avais demandé à maverick, ton coloc' qu'il te prépare un petit sachet de sa beuh. de loin la meilleure. alors là, on peut te décerner la palme du meilleur pote qui soit. tu sais bien que les préparatifs, tout ça... puis la pression quotidienne, ça doit pas être facile. alors t'as ce qu'il faut pour le détendre un peu. t'arrives à l'adresse indiquée et aperços devant le portail, une horde de paparazzis. tout ce que tu détestes. être mit en avant... quel courage il a hardin. tes parents à toi, ils ont connut ça, quand ta mère était sous le feu des projecteurs dans les années 80. toi t'es né juste après, une fois qu'elle était aux oubliettes, foutue au placard et... dieu merci. tu rentres dans la cours, une fois que le portail se soit ouvert, ne prêtant même pas attention aux rapaces avec leurs flashs qui t'aveuglaient plus qu'autre chose. tu te gares, sors de la caisse, prends la boite de macarons, le bouquet et bien entendu, t'oublies pas de mettre bien au chaud dans la poche intérieure de ton costard, la petite pochette du bonheur. un grand baraqué s'approche de toi, t'arques un sourcil, le regarde de haut en bas - non mais c'est bon, j'vais trouver tout seul... - non mais sérieux... pas besoin d'un boulet pour trouver une porte d'entrée. t'avances vers l'entrée et le grand t'ouvre... ouais parce qu'il t'as collé aux bask' sans même que tu t'en rendes compte. et là, c'est dans la grande entrée que tu pénètres. le mec t'amènes dans un grand salon où t'aperçois hardin, qui semble être seul pour l'instant... très bien. tu t'avances vers lui, sourire narquois aux lèvres, l'envie de lancer des conneries - hardin, psst... cadeau, si les autres bourges saoulent trop - et là, tu sors discrètement la petite pochette de beuh et l'agite devant lui. pochette que tu caches bien assez vite quand tu vois sortir d'un grand couloir, la fameuse danna. tu te stoppes net et essayes tant bien que mal de rattraper le coup - t'aimes les macarons ? - dis-tu en lui tendant la boîte et le bouquet. quelle approche. du grand mikke.

@Hardin Cooper @Danna Wheeler

Ça me faisait plaisir de me faire inviter par Hardin à ses fiançailles. Vêtue d'une somptueuse robe bleue qui faisait ressortir mes yeux, je sortais de la limousine et claquais la porte. Marchant vers une villa que je connaissais pas, je n'étais pas tellement surprise de tomber sur des paparazzis. Ces derniers photographiaient chaque invité qui passait devant eux et plutôt que de les snober, je m'arrêtais en leur faisant face. Prenant une pose convenable, je me laissais prendre en photo. J'aimais être sous les projecteurs et bien paraître, c'était un secret pour personne. Une dernière photo et je leur tournais le dos pour me diriger vers la porte d'entrée. Il y avait de la surveillance accrue pour cette cérémonie, puisqu'un homme qui se prenait probablement pour un agent de sécurité ou je ne savais quoi insistait pour m'accompagner.« Plutôt que de me suivre, vous devriez jeter un oeil sur eux. Ce serait dommage de vous faire licencier parce que vous avez manqué à votre devoir.  » disais-je en pointant du menton les paparazzis derrière nous. « Maintenant, si vous me permettez, je suis attendue. » poursuivais-je en continuant ma route, tout en l'ignorant. C'était du grand Meghan Rhodes. Je me débrouillais toute seule pour trouver les autres invités. Je tombais sur Hardin, un gars que je connaissais ni d'Adam ni d'Ève (Mikke) et probablement la fiancée (Danna). « T'es pas trop stressé?  » demandais-je à Hardin sur un ton sarcastique. Je me doutais que ça devait pas vraiment l'enchanté de se fiancer par principe et non par envie.

16 novembre 2019 ▬ Devant le miroir, j'ajuste mon nœud de cravate, lisse inutilement les plis inexistants de ma veste. Les fiançailles, on y est. Et pourtant, j'ai encore du mal à assimiler tout ça, comme si je m'étais glissé dans la peau d'un autre l'espace d'un instant.  Je suis stressé, tendu par l'enjeu de l'événement qui tout d'un coup devient un peu trop concret pour moi. Je sais qu'on m'attend au tournant, qu'il m'attend au tournant, prêt à relever le moindre de mes faux pas ou au contraire, peut-être enfin me féliciter pour quelque chose. Bravo mon fils, tu acceptes cette femme que je t'impose en bon soldat que tu es. Je soupire, et décide finalement de me jeter dans la gueule du loup. Tant qu'il n'y a pas encore trop de monde. Tu parles. La maison de ma belle famille est déjà bondée, entre les employés qui s'affairent et les invités de marque qui ont droit à l'une des innombrable chambres de la demeure. Je ne coupe pas aux salutations de mise, affichant ce sourire poli et neutre qu'on m'a appris à afficher en toute circonstance, remerciant chaque personne d'être présente, d'avoir fait le déplacement et blablabla et blablabla... Dans le salon jouxtant la salle de réception, j'accueille les invités en compagnie de mes futurs beaux-parents quand enfin, mes parents daignent se joindre à nous en quittant l'étage. Salutations distantes avec ma "mère", titre dont elle n'a clairement que le nom et ce, depuis toujours. Brèves avec mon père qui s'empresse d'en faire des caisses avec monsieur et madame Wheeler. J'en profite pour me mettre légèrement à l'écart, toujours aussi marqué, malgré moi, comme chaque fois que je retrouve mes parents. Soudain bouffé par le stress. Je me fumerai bien une clope putain. Que fait Bleach ? Et Danna ? Et là, miracle, Mikke apparaît avec son air narquois et amusé, pile ce qu'il me faut pour décompresser. Encore mieux quand je découvre le petit sachet qu'il agite discrètement. « Mec tu gères... » je souffle discrètement, petit sourire aux lèvres. Je tends la main, prêt à m'en saisir quand d'un coup Mikke fait machine arrière. Je suis son regard et découvre Danna dans sa somptueuse robe rouge. Reste sans voix quelques secondes car il faut l'avouer, elle est vraiment à tomber. « Tu es magnifique » dis-je pour la saluer, premier réel compliment sincère de ma part, alors que je pose doucement ma main sur sa taille. Amusé, je regarde Mikke lui offrir des macarons et un beau bouquet quand Meghan arrive à son tour. « Tout baigne » je lui réponds en haussant les sourcils, un brin ironique, avant de l'étreindre. Heureusement qu'ils sont là car, au fond, ils seront nos meilleurs alliés ce soir. « Meg je te présente Danna, ma fiancée. Et Mikke un ami » dis-je pour faire les présentations.

@Danna Wheeler @Mikke Fitzgerald @Meghan Rhodes

Peut-on t'en vouloir d'être tendue comme une corde ? Ce piège dans lequel vous vous êtes laissés entraîner ne sera pas le dernier. Cela te terrifie à t’en faire trembler les os. Et devant ton miroir, tu t'exerces à afficher un sourire digne de la femme la plus heureuse et comblée le jour de ses fiançailles. Tu avales ton angoisse et ta terreur du moment te rendant réellement compte de l'enjeu ce soir. Tu ne pouvais pas laisser la panique te posséder alors que lui, le plus sombre et ténébreux de vous deux, était sûrement dans le salon, à jouer parfaitement la comédie. Votre rang était un fardeau bien trop lourd et tu l’as toujours su. Tu dois vraiment te détendre, ce stress réveille en toi une terrible bête assoiffée de peine et d’angoisse. Pour votre image déjà bien assez exposée, tu dois garder le contrôle. Et bizarrement, malgré les obstacles, vous étiez soudés Hardin et toi. Tu inspires et expires tandis que t'entends frapper à la porte. « Les invités s'impatientent ma chérie !... » ta mère bien sûr, elle a toujours eu le chic pour te rappeler à l'ordre. Rapidement, tu attrapes ce bijou de tête posé sur le lit, une espèce de chaîne en strass qui t'empêchera sûrement d'avoir des mèches rebelles sur le front. Tu portes une somptueuse robe rouge d'ariamo collection et ce côté manches longues donne une certaine classe inébranlable. « Je descends mama ! » que tu hausses de ton léger accent espagnol avant de te regarder une dernière fois dans la glace. Tu passes tes boucles blondes derrière ton épaule et sors enfin de ton ex chambre. Descendant les marches accompagnée de ta mère, celle-ci te prend rapidement vers quelques invités pour les saluer. Elle a invité toute votre famille ou comment ça se passe ? T'es choquée de voir autant de monde alors que t'avais bien précisé que tu ne voulais rien de grandiose. Bien sûr, c'est comme parler à un mur n'est-ce pas ? Tu soupires et lâches le bras de ta mère pour attraper celui de ton fiancé. Premier compliment sincère de sa part qui t'arrache un sourire. « merci. Et toi, toujours aussi parfait. J'suis jalouse. » chuchotes-tu rien que pour lui, joueuse et sincère. Hardin reste lui-même quoi qu'il en coûte. Toujours aussi bel homme, toujours aussi classe. Tu pourrais presque te croire chanceuse. Mikke avec qui tu as échangé sur tinder, te tend quelques présents. Mini révérence de ta part avant d'accepter ses cadeaux. « C'est vraiment gentil de ta part Mikke, je sais sur quoi je vais me jeter ce soir après cette réception. » t'as toujours commencé par le dessert avant le repas, mais pas ce soir, sinon tes parents allaient te bouder pendant une semaine. C'est ensuite autour d'une belle brune de faire son entrée et tu n'es pas étonnée de le voir si joliment entouré. « Enchantée Meg. Et sincèrement merci d'être venu ce soir. » que tu termines par souffler aux deux invités. Ils vous sauvent en quelque sorte de cette chiante et longue soirée qui s'annonce.

Encore une soirée où vous vous retrouvez à jouer des êtres que vous n'êtes pas. De bonnes personnes, respectables. Qui ne frôlent pas leurs démons, d'une quelconques façons. Les oiseaux noirs se transforment en blanche colombe, pourtant, toi, tu n'es pas d'humeur à la fête et t'as clairement autre chose à foutre que de te pointer là bas. Pourtant, tu enfiles ton costume, un noir, parce qu'il y a rien de joyeux dans un mariage arrangé. Vous passerez probablement tous par cette case dans l'élite et tu trouveras ton bonheur dans les bras de la nuit et du vice. Du moins, je suppose, non ? Tu attrapes tes cadeaux : une bouteille d'alcool d'un prix abusif et une bouteille d'un champagne produit par ta famille en France. Ton chauffeur te conduit jusqu'au lieu de la petite fête. Tu ne connais pas la plupart des gens qui viennent et ton humeur morne fait que probablement tu ne parleras pas à grand monde. Les flashs des paparazzis te font enfiler tes lunettes de soleil sur le bout de ton nez pour ne pas imposer la luminosité désagréable alors que tu tiens dans tes mains les cadeaux, tu marches, fier, droit, raide vers l'entrée, d'un pas assuré, sereins. Tu es une personne sûr d'elle. Les critiques, les avis des autres te passent au dessus, tu t'en tapes complètement. Tu connais tes valeurs et ta confiance en agacerait plus d'un. Mais sincèrement t'en as quoi à foutre de l'avis des autres ? De ce qu'ils disent ? T'es habitué à ce qu'on parle sur toi sur papier glacé et dans la vie. Ca ne t'atteins pas.

Un homme de main arrive vers toi et derrière tes lunettes de soleil, il doit deviner ton regard noir ou bien te connaitre de réputation, parce qu'il te laisse passer, sans dire un mot. Tu pénètres dans la demeure et donner ton manteau à un domestique sans même le regarder, retire tes lunettes de soleil que tu cales dans la poche avant de ta veste et te voila dans la grande salle où tout le monde se trouve, une bouteille dans chaque main. Voila l'homme de la soirée. tu lui tends la bouteille d'alcool fort en cadeau avant de te tourner pour regarder la jolie blonde qui est sûrement la future madame Cooper, pour son malheur ou son bonheur, t'en sais rien. Et je n'ai pas oublié la chanceuse fiancée. tu fais juste bonne figure, tout ça, ce n'est qu'un tas de foutaise, soyons claire, il n'y a pas d'amour là dedans. Et Hardin a tord, car sa future est splendide, de toutes beauté, à en faire se damner les hommes, je pense. Tu sais reconnaitre la beauté des femmes. Même si, le simple fait qu'elle soit fiancée à Hardin la rende soit opportuniste ou bien simplement faible face à la demande de la famille. Le poids familiale, c'est un fardeau dans le monde où le fric pullule. Tu regardes les autres convive et la jolie nouvelle fiancée en disant simplement Moi c'est Hades. tu fais même pas semblant d'être un brin aimable. Le monde est con. Cruel et sans intérêt. Faire des efforts ou se voiler la face, c'est une perte de temps. Être réaliste, faisant face à la triste réalité d'un monde qui se dégrade, incontestablement. Tes proches savent trop bien que ton image glaciale se brise quand vient l'amitié, mais les débuts sont toujours avec un côté hivernale.

Sortant de ma voiture, mes paquets de cadeau en main, j’hausse un peu les épaules en voyant l’amas de paparazzi présent devant la porte d’entrée. Un petit bain de flash juste avant une soirée, chose que je déteste réellement. Toujours à prendre des photos qui ne nous mettent pas forcément en valeur et à chercher le scoop, je déteste ces rats. Obligé de nous pourrir la vie pour tenter de faire rêver les plus pauvres d’entre eux Enfin, je passe entre eux, ne leurs prêtant aucune attention, ceux-ci n’en étant aucunement digne. Une fois sur le proche, je salue brièvement le gars responsable de l’entrée et pénètre enfin dans cette demeure que je connais très bien. Je repère d’ailleurs assez rapidement les deux fiancés, mais ne me dirige pas directement vers eux. Préférant aller saluer les hôtes de cette soirée, les parents de Danna afin de ne pas perdre leurs bonnes grâces. Après avoir échangé quelque banalité avec Monsieur Wheeler, je prends congé de celui-ci pour aller saluer ma meilleure amie et la petite troupe qui déjà s’agglutine autour d’eux. A mon plus grand malheur, je reconnais l’un des De Belgique et déjà, je sens que la soirée va être réellement pénible avec un énergumène pareil présent en ces lieux. La presse risque d’avoir ce qu’elle veut. Enfin, je ne devrais pas faire ma mauvaise langue, je ne le connais que trop peu. Je n’y suis pour rien s’il a des déboires avec l’une de mes cousines.

“Bonsoir.” Lançais-je alors à l’attention de tous avant de tendre une boîte de pralines à Danna. Chocolats provenant expressément de la boutique où elle me forçait à aller à chaque visite en Angleterre. “Évites de la balancer celle-ci d’accord.” Parce que la dernière fois que je l’avais vu avec une boite en main, elle avait fini sur la tête de son fiancé par un malheureux hasard. “Et pour le fiancé, une autre façon d’avoir mal à la tête.” Je tends alors à Hardin une bouteille de Whisky anglais. Avant de finalement porter un peu plus attention à la tenue de Danna, esquissant un simple sourire qu’elle comprendrait. Après tout, depuis qu’on se connaît, on a pas besoin de toujours parler pour se comprendre et/ou se faire des compliments.

@A. Hades de Belgique-S. @Danna Wheeler @Hardin Cooper @Meghan Rhodes @Mikke Fitzgerald
HJ : Navré pour le temps et la qualité médiocre

La soirée poursuivait son cours, les invités s'impatientaient de pouvoir prendre des photos des deux fiancés se passant la bague au doigt et surtout pouvoir après profiter du beau buffet que vous leur offrez ce soir. Des personnes continuaient d'arriver tandis qu'Hardin poursuivait toujours les présentations. Tu es impatiente de voir les tiens arriver. Ils te seront vraiment d'un grand soutient moral parce que là, plus la soirée avançait, plus tu sentais ton corps trembler de panique, toi, qui avais toujours été sereine et intouchable. Dans votre petite discussion, un jeune homme s'invite et se présente. Sûrement un ami d'hardin. Tu lui offres un de tes plus jolis sourire. Même allure, même façon de parler, même façon de s'habiller que ton fiancé. Il aurait pu être le parfait jumeau. « Enchantée hades. Et merci pour ce champagne, je suis certaine que nous ne tarderons pas à y goûter. » il va vous servir au cours de la soirée c'est certain. D'ailleurs, tu penses bien que ce soit le moment, puisque ton père donne un petit coup de cuillère contre son verre pour attirer l'attention de tout le monde. Au même moment, tu vois ton meilleur ami se pointer, tu quittes les bras de ton fiancé pour te lancer dans ceux de Wayland et lui faire la bise. Au passage, tu murmures quelques mots à son oreille. « j'pensais que t'allais m'abandonner à mon triste sort... » t'es heureuse de le voir danna, il ne manquera plus que Sky et Cornelia pour te sentire pleinement prête à braver cette soirée. Retournant ainsi dans les bras d'hardin, tu acceptes le cadeau de Way, rigolant et grimaçant à sa blague. « Ça va, c'était pas fait exprès. » inutile de rappeler à quel point tu pouvais être maladroite. Tes prunelles croisent ceux de ton fiancé et tu te racles la gorge, reportant ensuite ton attention sur ton pote. « merci, t'es le meilleur. Même si j'sens que vous vous êtes tous passés le mot pour m'offrir des délices et me faire prendre des kilos ce soir. J'crois que j'en aurais besoin en fait. Ah mh, j'vous présente donc Wayland mon meilleur ami. »

***

Ton père te lance un de ses regards qui veut tout dire. En gros, ferme-là Danna. Il prend parole et tu sens qu'il va se lancer dans un monologue interminable. Pitié non... « Tout d'abord, je voudrais remercier toutes les personnes qui ont répondu présentes. Merci à tous d'être venu ce soir. » il se tourne vers toi d'abord, sourire heureux, et regard fière... Jamais il ne t'avait regardé de cette manière. « Ma fille, mon enfant... Bien longtemps, j’ai cru et espéré que je serai ton seul prince charmant. “Papa, plus tard, je me marierai avec toi”, me disais-tu. Et j’avais beau te répéter que maman ne serait pas enchantée, tu n’en démordais pas. Têtue petite fille, tu as poussé comme un champignon, mais tu es restée butée. Eh oui, chérie, tu nous as fait les 400 coups ! Les sorties en douce, les bulletins cachés sous ton lit… Et les amoureux. Jolie comme un cœur, nous savions que tu ferais des ravages… » tu tournes la tête sur le côté pour retenir rapidement la larme qui menaçait de s'échapper. C'était il y a longtemps tout ça. Quand tu étais vraiment précieuse à ses yeux et qu'il ne pensait pas un jour se servir de toi à des fins bien personnel. C'était avant que tu ne l'intéresses plus au point de n'avoir jamais osé te confier à lui sur ce que ton petit-ami de l'époque te faisait subir... Tu ne sais pas si ses paroles devraient te rendre heureuse ou malheureuse à regretter cette enfance insouciante et innocente dans laquelle t'as baigné si peu de temps. « Maintenant, tu es une femme et tu l'as choisi. Ton prince charmant. C’est sûr, vous faites un sacré duo tous les deux. » bah voyons papa, c'est toi qui l'a choisi. Quel bon comédien celui-là. Il se tourne ensuite vers Hardin, posant une main sur son épaule. « te connaissant depuis trop longtemps, j’ai compris que tu étais l’homme parfait. Parfait pour elle. Je te confie donc aujourd’hui ce que j’ai de plus précieux : mon unique enfant. Prends soin d’elle, respecte-la et rends-la heureuse hardin. Sinon gare à toi ! » qu'il lâche plaisantin, lui adressant un clin d'œil. Tu espères qu'il coupe court à ce ramassis de coneries, mais hélas, ses prunelles vaguent maintenant entre hardin et toi. « Papa toujours, papi un jour ? Portons un tost à l'avenir et aux futurs mariés ! » putain t'as failli t'étouffer avec ta propre salive. Non mais c'est quoi cette fin de discours pourrie ? Tu forces un sourire, teint qui vire blanc cadavérique, te penchant vers l'oreille de ton fiancé. « j'ai cru que son discours ne se terminerai jamais... mes oreilles n'ont jamais supporté autant de coneries... » Ta mère ouvre le petit boîtier à bijou et tu t'empares de la bague d'hardin pour la lui passer au doigt. Après cette étape, les invités pourront enfin profiter du buffet et vous, de vos amis.

16 novembre 2019 ▬ Hades fait à son tour son entrée, non sans attirer les regards sur son passage. Ici, nombreux sont ceux qui reconnaissent sans difficulté le prince de Belgique. Mon père en premier. Je croise son regard satisfait, qui me félicite silencieusement d'avoir un tel invité de marque. Ce regard qui, bien qu’écœurant, me donne du baume au coeur, profond idiot que je suis. « H » je réponds simplement, une main fraternelle sur l'épaule du prince pour lui témoigner mon amitié. « Merci d'être là ». Peu d'effusion entre nous et pourtant l'un comme l'autre derrières nos masques de pierre, nous la sentons cette sincérité. Les invités défilent, tout comme Wayland, le meilleur ami de Danna dont j'ai pu faire la connaissance le soir d'halloween et que je remercie pour son présent. Mais toujours pas de Bleach. Je me vois la guetter à chaque nouvelle tête féminine, toujours plus déçu au fond. Jusqu'au moment où, malgré nous, on nous pousse à gagner la salle de réception. Alors j'enfouis mes espoirs pour revêtir mon masque de gendre parfait, sourire mesuré et charmeur aux lèvres, ma fiancée à mon bras.

Debout face à nos invités, mon... futur beau père démarre son discours. Main toujours posée sur la taille de Danna, j'affiche un intérêt feint à la perfection. Sourire courtois de façade pour coller à l'image qu'on attend de nous. Et si intérieurement je vis un véritable cauchemar, Danna elle semble touchée par le discours de son père. Et au fond, je la comprends. Mon propre père a-t-il un jour tenu de tels propos à mon égard ? Et à son air concentré, je sais que je n'ai pas à m'attendre à un discours de sa part. Féliciter son fils ? C'est ça. Intérieurement, l'ironie perce mes entrailles en entendant le père Wheeler parler de choix. Quelle belle mascarade. Mais tenant mon rôle jusqu'au bout, je lève poliment mon verre lorsque mon beau-père s'adresse à moi, glissant même un petit regard complice à ma fiancée. Et l'oscar du meilleur acteur est décerné à.... « Vous pouvez compter sur moi » dis-je avec un léger rire. Ah ah, qu'est-ce qu'on se marre. Ma mâchoire finit par se crisper légèrement en entendant l'allusion aux petits enfants, mais on tient bon, l'un comme l'autre. Même si Danna semble à deux doigts du malaise. Sa phrase chuchotée entre ses dents me fait resserrer la prise sur sa taille, témoin de mon soutien. Sa mère approche, nous tend les bagues de fiançailles. J'ouvre l'écrin contenant celle de Danna sourire légèrement interrogateur, certainement le plus sincère de cette soirée. Fine, sertie de diamants étincelants mais discrets. Alors, est-ce que j'ai tapé juste ? Puis on se passe la bague au doigts sous les applaudissements des invités. Allez, encore quelques secondes de supplice et je pourrais prendre un verre pour faire passer tout ça. « S'il vous plait ! Pour le New York Times ! » demande le seul photographe qui a été accepté dans la demeure et nous faisant signe de prendre la pause. Collés l'un à l'autre, sourire à l’appui, on se prête aux flash. « Un baiser peut-être ? » pousse le journaliste. Je tourne mon regard vers Danna, sais ce qu'on attend de moi. Alors avec une tendresse feinte, je dépose un baiser sur ses lèvres, voyant derrière mes yeux clos le flash immortaliser le moment. Parfait. Je lève ensuite mon verre, captant l'attention de tous. « Portons un toast à cette soirée, mais surtout à ma sublime fiancée. A Danna ! » je scande, ouvrant officiellement le début des festivités. Croisant le regard satisfait de mon père lorsqu'à leur tour, tous les invités reprennent "A Danna" avec joie. Contrat rempli Hardin.

@Danna Wheeler @Mikke Fitzgerald @Meghan Rhodes @A. Hades de Belgique-S. @Bleach Hansen @Wayland K. Strauss

Une gigantesque mascarade. Voilà ce à quoi se résument ces fiançailles, et plus encore ma venue ici. C'est ce que font les amis, non ? Les mots d'Hardin sont toujours là, coincés en travers de ma gorge. Bien sûr qu'il me fait payer. J'aurais fait la même chose, à sa place. Mais ça n'en reste pas moins douloureux. Toutefois, je garde la face, je joue le jeu. S'il voulait que sa meilleure amie soit présente à ses côtés pour cette vaste fumisterie, je comptais le faire en beauté. Nuque dégagée, robe noire au décolleté vertigineux et les yeux verts finement soulignés de noir, je passais le pas de la réception parmi les derniers arrivants, sourire glacial sur les lèvres, les iris balayant rapidement la réception. Et évidemment, il était là. Sous les flashs crépitants du photographe avide de ce jeune couple en train de se passer la bague au doigt. Mâchoire qui se crispe, expression figée, quand tous les regards sont tournés vers Danna et Hardin, moi, je fuis vers le bar pour récupérer un verre que je m'enfile d'une traite, bien rapidement suivi d'un deuxième que j'entame à moitié assez vite. Et là, le photographe en rajoute une couche. Le coup de grâce. Immédiatement, mes prunelles quittent le bar pour se river sur le binôme, et surtout sur lui. Et ça devrait rien me faire. Des années durant, je l'ai vu jouer à ce petit manège avec les femmes, sourire parfait, gendre idéal. Y a que moi qui te connait vraiment, Cooper, tu le sais ça, hein ? Je sais que tout ça c'est pour de faux, que c'est une autre de tes comédies que tu pousses un peu trop loin. Et je les maudis, ses parents, pour faire ça. Je les maudis plus encore quand il s'approche de la blonde pour venir cueillir ses lippes au milieu des exclamations enjouées. « Bullshit. » Que je marmonne entre deux gorgées de bulles dorées, le nez dans le verre que je finis par lever, vide. Pile au moment où Hardin tourne les yeux pour les arrêter sur moi. « Vive les futurs mariés ! » Sourire radieux, t'as vu Hardin comment je feint bien la joie, combien j'ai l'air d'une meilleure amie parfaite pour toi ? T'as voulu que je vienne, c'est bien. On s'en fout que j'aie un peu plus ou un peu moins mal.

J'ai besoin d'un autre verre.

hj : libre aux invités de venir taper la causette à miss hansen, pour l'instant elle fait bande à part