Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

Je me sens faible, faible de m'être encore attaché aussi facilement. J'ai peur de la suite, j'ai peur de souffrir à nouveau. Je ne peux pas lire ses pensées et c'est horrible. La magie vient de moi que tu me dis, pourtant je trouve que ma lumière est si faible comparé à la tienne. J'ai encore la tête dans les étoiles et j'ai envie de recommencer, mais je suis a bout de force. J'attrape la main que tu me tends pendant que tu me propose une douche. Un sourire en coin j'ai déjà hâte de me retrouver sous le jet d'eau pour rincer mon corps en sueur. Encore mieux si c'est pour me coller contre toi. «Je suis tout à fait d'accord.» Je prends le t-shirt qu'il me tend pour dormir avec des petites étoiles dans les yeux, car au moins je pourrais dormir avec son odeur. Tu me ramène à l'ordre en me demandant si je préférais m'en aller. Pour rien au monde j'ai envie de retrouver les draps froids dans mon lit, alors que je pourrais me perdre dans les tiens. Je prends le t-shirt dans tes mains en guise de réponse avant de déposer un léger baiser sur tes lèvres. La porte s'entrouvre me ramenant un peu à la réalité, au triste monde un peu violent qui se trouve dehors. J'ai bien trop envie de rester sous les étoiles. Mon coeur s'emballe un peu et mon ventre se sert. Je me mords la lèvre inférieure la tête un peu basse. Pour la première fois c'est toi qui m’intimides. «On va se revoir ?.» Et tout de suite la honte s'empare de moi en me disant que je devrais garder cette pensée pour moi, parce que tu pourrais me mentir à tout moment juste pour ne pas me blesser. Parce que c'est ça qu'on fait habituellement avec moi, on me fait rêver pour éviter de me faire éclater. Moi qui suis si fragile, petite poupée de porcelaine. 

Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

J'ai posé cette question malgré moi, parce qu'il fallait qu'elle sorte, comme si elle était prise au fond de ma gorge. Ça me démangeait, ça m'agaçait. J'en avais marre de mes mauvaises habitudes, à rechercher l'affection où il ne fallait pas. Mes yeux rivés sur le sol la conclusion me terrifiait, jusqu'à ce que tu me tire vers toi avec un baiser sur mes joues encore rouges qui réchauffe ma poitrine endoloris. Pour toi ça te semblait logique, pour moi c'était une nouvelle étape à apprendre. Apprendre qu'on puisse avoir envie de passer du temps avec moi en dehors d'un lit, apprendre que je vaux plus qu'une nuit. La puissance entre nous étais si forte que je ne pouvais l'éviter davantage. Tu m'as prise au piège, même si je n'ai jamais essayé de me battre contre ton charme. Tu me soulignais que les relations d'un soir ne faisaient pas partie de ton quotidien, j'avais envie de me fondre sous terre, de peur que tu connaissance le contraire venant de ta déesse. Une créature des cieux pas si parfaite au final. L'idée de partager un matin avec toi que tu m'accompagne jusqu'à Harvard me plaisait déjà, fait moi voyager encore plus fort. Mon sourire reprend sa place sur mes lèvres et il est si niais. «Tu lis dans mes pensées. Je ne pouvais pas demander mieux.» Parce que tu avais déjà deviner que je ne pouvais pas me passer de toi, qu'on ne sépare par deux aimants, car le magnétisme revient toujours et encore plus fort. Je prends ta main pour la caresser pendant que tu m'emmène à la salle de bain. Je regarde les cosmétiques de sa soeur qu'il me présente en regardant chaque bouteille une à une. À quel point j'ai envie d'utiliser cette magie alors que tu m'as déjà vu au bout de ma vulnérabilité. Je repose une des bouteilles sur le marbre en déposant aussi le t-shirt que tu m'as prêté. La buée nous envahis pendant que tu recule vers la douche en m'embrassant tendrement en me serrant dans tes bras, comme des amants. Je ne me suis jamais senti autant en sécurité, autant rassuré, autant cajolé. Je cache mon visage au creux de ton cou laissant l'eau se déverser sur nos corps. Je veux bien croire à tes promesses au risque de me perdre. J'attrape la bar de savon pour en mettre sur mes mains laiteuses pour ensuite étendre la douce mousse sur ton corps que j'ai bien épousé avant, bien dessiné et enregistré. Je t'embrasse de nouveau en calant une main dans ta nuque puis sur ta joue, en cherchant à te rassurer vu que tu le fais si bien Le tout dans un silence des plus complet en te dévorant toujours autant des yeux. Comme si tu pouvais m'obliger à arrêter.  

Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

J'ai hâte de faire de nouveaux rêves dans tes bras en gardant toujours une culpabilité au fond de ma tête. Je me demande si je suis assez bien pour une personne comme toi. J'aime collectionner les mauvais comportements, les erreurs même si je parais droite. J'entends encore mon frère me dire de me faire confiance et d'apprendre à prendre soins de moi la dernière fois que je l'ai vu en Italie. Je veux bien essayer à tes cotées, je veux bien tenter l'impossible. Je ne sais pas ce qu'est fait demain, mais j'espère te voir à l'horizon et aux aurores. Je caresse ton corps avec le savon dont je suis déjà accro. Tu en fais de même avec une délicatesse qui me fait tant de bien. Une douce berceuse avant la nuit de sommeil. Je rigole en voyant la mousse apparaitre sur mon nez. Je profite des baisers que tu m'offre au creux de ma nuque qui m'arrache encore autant de frissons malgré que mon corps se fait faible. J'applique à mon tour le shampoing rapidement lorsque tu te détache de pour te rejoindre de nouveau. Il n'existe pas d'attraction plus fort que celle entre nous j'en suis certaine et je prendrai le temps de l'écrire au fond de mon cahier à l'aube, pour ne jamais l'oublier. Je prends la serviette tendue pour essuyer les gouttelettes d'eau sur mon corps. J'essore mes cheveux avant de sortir de la douche. Je m'applique les mêmes soins que lui en utilisant ce que ta soeur avait sous la main.  Je le regarde déposer ses lunettes sur son nez en enfilant son t-shirt.  «Très séduisant ce petit cotée intellectuel. » Je m'avance pour le prendre contre moi en lui replaçant une mèche encore humide pour ensuite embrasser son cou puis sa nuque enivré du parfum qu'il vient de s'appliquer. J'ouvre la porte de la salle de bain et me faufile jusqu'à sa chambre. J'attends qu'il rentre à son tour pour tirer délicatement sur son jogging pour l'entrainer avec moi dans le lit. Je glisse sous ses draps en l'attirant contre moi pour un dernier baiser avant que le sommeil ne me prenne. «Bonne nuit Milo.» C'est comme dormir sous un ciel étoilée. Puisses-tu rêver à moi comme je vais le faire cette fois.  

Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

  Je ne me rappelle pas la dernière fois que j'ai dormi avec quelqu'un. Le contexte ne le permettait jamais, j'avais tendance à filer un peu en douce en sachant qu'il n'avait pas d'avenir. Sans un mot. Mais là je profitais de ses bras pour cette nuit. Le cadran avait sonné, suivit d'un baiser dans mon cou et quelques caresses de ses mains que je connaissaient bien à présent. Un réveil des plus agréables. Je souriais toujours les yeux fermés prête à le prendre dans mes bras, mais il se faufile rapidement en dehors de la chambre. Je l'attends parler avec quelqu'un me rappelant que sa soeur habitait sous ce toit elle aussi, celle dont j'avais emprunté les cosmétiques nécessaires. J'avais mieux dormi que je ne le pensais, mais à certain moment je m'étais surprise à l'observer dormir avec un sourire complètement charmé. J'avais eu envie de partir en me disant qu'il méritait mieux, mais pour une fois j'avais pris mon courage à deux mains. Je me lève pour m'habiller et ramasser mes vêtements un peu éparpillés dans la pièce. Je remets mon jean, mais je garde son t-shirt en n'ayant pas l'intention de lui rendre. Je rajoute ma veste sur mon épaule et mon sac sur mon épaule. Je glisse ma main dans celui-ci pour sortir le flasque de la nuit dernière. Il y a des petites marguerites dessinées sur le métal de la bouteille et donc il ne passe pas innapercu dans un décors.J'ai une décharge électrique dans le bas ventre et je le dépose sur sa table de chevet avec mon numéro de téléphone que j'écris rapidement sur un bout de papier. Je veux qu'il se rappelle de moi tout en ayant une surprise quand il reviendra dans sa chambre. Je sors de la chambre en n'était pas sûr si c'est une bonne idée. Je suis appelé par l'odeur de la nourriture. J'arrive derrière lui en faisant courir mes doigts sur une de ses épaules encore dénudées avant de déposer un baiser en dessous de son oreille. Je viens caresser ses mains qui sont occupés à préparer les oeufs. «Bon matin ...» soufflais-je au creux de son oreille et me décolle de lui pour venir m'asseoir à la table. «Tu me prépare quoi ? » J'ai un sourire béat sur les lèvres et je sors mon paquet de cigarette en enchaînant aussitôt. . «Tu permets ? » Je fume quand je suis stressé ou avec Harlow quand il était encore à Harvard. Tu me rendais si nerveuse Milo et si fleur bleue. Plus que je ne l'étais déjà. 

Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

Je le regarde préparer notre petit-déjeuner en souriant toujours. Rien de palpitant, certes j'apprécie le geste. Tu m'autorise à fumer ce qui me soulage un peu. Je prends quand même soins d'ouvrir la fenêtre la plus proche pour en fumer une avant que tu nous remplisses nos assiettes. Je la referme aussitôt que j'ai fini pour m'asseoir avec lui. «Oui, très bien même.» J'aurais préféré rester dans tes bras ce matin , au lieu de devoir filer à Harvard, mais voilà la vie reprenait son cours normal. Je pensais au même moment que je devais m'arrêter pour reprendre mon vélo qui était rester à notre point de rendez-vous. J'y tenais à ce moyen de transport. Je mange rapidement et regarde te lever pour aller te préparer vers ta chambre. Je finis mon assiette pendant que tu te prépares en espérant que tu remarques ta table de chevet. Même s'il a pris le temps de mentionner de ne rien ramasser. J’empile les assiettes et les dépose dans l'évier. J'en fais de même avec les verres. C'est la moindre des choses. Je prends mon sac que je remets sur mon épaule pour aller t'attendre proche de la porte d'entrée. Tu prends ma main avant qu'on file vers ta voiture. «Dépose-moi au Mcdonald stp.» En deux trois mouvements on est rendu. Je te regarde une dernière fois, en espérant que tu prenne le temps de m'écrire avec le numéro que je t'ai laissé. Je t'embrasse tendrement avant de refermer la portière.  «Merci ! Bye Milo.» Je file le coeur un peu plus léger vers mes cours du matin. Comme si j'allais être capable de me concentrer.