Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

J'aurais voulu que le tête file comme une étoile filante. Pour moi le trajet avait été interminable, car il était trop loin.  Pendant qu'il était au volant de sa voiture je ne pouvais que déposer une main sur sa cuisse et enfin quand il se stationne, la tension monte encore plus en moi, comme si j'avais pu penser qu'elle soit partie. C'était idiot. Tu sais comment m'allumer et me rendre folle quand tu me coince entre la voiture et toi. Ta langue sur mon oreille, j'ai de nouveau chaud comme dans un brasier. J'agrippe ta chevelure en soupirant de plaisir puis tu me regarde de nouveau avec ce sourire. Je lui réponds avec celui qui se veut séductrice et animal dans mes prunelles. Des baisers passionnés dans l'ascenseur je ne peux plus supporter le temps qu'il reste pour se rendre à ta chambre. Il me reste encore un peu de force pour attendre, mais je souffre, si tu savais. Une fois rentrée dans ta demeure je ne m'attarde même pas aux détails de cet appartement, même plus à tes paroles, je te dévore des yeux et j'ai si peur que tu te volatilise. Lorsque tu mentionne le mot soeur, je souris brièvement me ramenant à la réalité en espérant qu'elle ne soit pas un obstacle à notre rencontre charnelle.  Je te laisse te volatiliser une seconde fois, pendant que je rentre dans ta chambre dont j'examine chaque détail avec attention. Une petite parcelle, une mince peinture sur ta vie qui me fait sourire. Je reconnais l'homme qui s'est présenté devant moi ce soir aux premiers abords. Je reconnais les étoiles et la pureté de ton âme. Lorsque tu reviens un frisson parcours ma peau, car je sais que c'est l'heure. Les derniers grains du sablier sont tombés. L'arc-en-ciel remplis la pièce doucement tamisée, comme les cieux, comme quand tu me parlais des nombreux astres. Pour une première fois je me sens comme une proie devant toi tellement c'est fort. La transformation est délectable. «Moi aussi si tu savais...» mêlant ma voix au même son que notre langue maternelle. Je t'aide à retirer ta chemise en caressant tes épaules. Je me laisse tomber sur le lit et j'attire ton corps vers moi pour que tu me domine complètement. Je respire à nouveau lorsqu'enfin je te sens contre moi. Mes lèvres plongent au creux de ton cou en m'attardant déjà à ton pantalon, tes fesses que je sers un peu plus fort. Je m'empare de ta bouche que j'ai déjà l'impression de connaitre par coeur pour recommencer la danse de nos langues effrénées. Je me détache un instant pour te regarder, caresser la peau fraiche de ton torse en découvrant chaque détail sous les milles couleurs. Je ne veux rien oublier, je veux tout enregistrer. Je veux plus q'une nuit. Puis, je reprends le tout en retirant le bouton de ton pantalon en un claquement de doigt.     

Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

Ça va faire mal ce soir parce que je sais que dorénavant je serai marqué à vie par lui. Cette marque je vais la sentir dans ma peau et dans mon âme et j'ai peur qu'elle ne s'enflamme plus comme ce soir. Je sais que tu vas me retirer des millions de soupires et j'espère en faire autant quand on s'imbrique. Tu n'étais qu'une simple photo au départ et maintenant une de mes plus grandes faiblesses. Un animal qui veut dévorer la déesse tout entier. Un vêtement qui jonche le sol je peux enfin communiquer davantage avec toi encore plus près de la finalité, même si je veux prendre mon temps avant que tu t'envole. Tu es une petite parcelle du paradis, laisse-moi embrasser les nuages encore plus fort. Tes doigts sur mes cuisses me font frémir davantage laissant mon corps faire une douce arcade. Tu frôle mon entre jambe pour me rendre encore plus dingue et je gémis de plus belle en oubliant qu’on n’est pas vraiment seul dans l'appartement. Je veux hurler. Un bouton en moins sur ma chemise je rêve qu'elle ne soit qu'un souvenir. Tu veux me dévorer et je crie déjà au creux de ma tête que tu le fasses. «Dévore moi toute entière.» même si je t'avais déjà la permission. Je te fais basculer pour me retrouver au-dessus de toi me débarrassant au même moment de ma chemise qui est déjà de trop. Je colle davantage nos bassins qui ne demandent qu'à se retrouver. Je t'embrasse à pleine bouche avant de m'égarer sur ta joue, puis sur ta mâchoire, tes oreilles que je mordille. Je laisse mes ongles venir griffer légèrement la peau de ton torse pour faire courir encore un peu plus les flammes. Je dépose mes mains chaque cotée de ta tête laissant ma chevelure blonde venir t'encadrer me mordant la lèvre inférieure et épousant ton regard de nouveau. «J'en peux plus Milo...tu me fais perdre la tête.» Mes doigts cours sur un chemin que je connais bien jusqu'à ton entre jambe que j'effleure. Pris dans les ténèbres, on se perd.   

Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

   

Milo Novak & Veïa Alvisio

Sueurs froides

   

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Sueurs froides