J'ai ouvert mon coeur, lâché toutes les vannes de mes sentiments, contenus depuis huit ans. J'ai pris le risque de me prendre une rafale monumentale en pleine face, j'ai cru que mon coeur allait s'arrêter, que j'allais sombrer. Mais non. Elle est en face de moi, avec une larme qui perle sur sa joue, à me dire qu'elle m'aime également, que j'suis toute sa vie, avant de m'embrasser. Ce n'est pas la première fois que ses lèvres se collent aux miennes, mais cette fois, j'sens bien que ça n'a pas la même saveur, la même signification. J'sens une sorte de chaleur envahir mon être, mon coeur qui bondit dans ma poitrine, et un feu d'artifices dans ma tête. Ce baiser, je ne veux pas qu'il s'arrête, et j'en profite autant que possible. J'ai peur de me réveiller, que tout ceci ne soit pas réel. Le temps des questions viendra plus tard. J'sentais ses mains se balader sur moi, et que le bas de mon maillot se faisait lui aussi la malle. Heureusement, j'en ai d'autres dans ma valise. Nos lèvres ne se quittaient pas, comme si l'éternité nous appartenait, au moins le temps d'un soir. Ses mains continuaient de parcourir mon corps, tout comme les miennes découvraient une nouvelle fois ses courbes. Elle stoppait lentement ce baiser, en me demandant l'autorisation. J'comprenais ce qu'elle voulait. « J'suis toute à toi, mon coeur. » dis-je en souriant, avant de l'embrasser à nouveau.

Après ce doux moment de communion entre nos coeurs et nos corps, je la regardais en souriant. C'était un moment qui pour moi, sera inoubliable, et je l'espère pour elle aussi. « Tu veux qu'on retourne sur les serviettes ? J'te porte comme la princesse que tu es à mes yeux. » lui dis-je avant de lui voler un dernier baiser. Au final, j'suis rentrée dans l'eau, célibataire et en maillot. J'en ressortirai à poil, et je l'espère, sans me faire de film, en couple avec Orianna.

Elle me proposait de me porter jusqu'aux serviettes. Elle savait à quel point je déteste le sable, et c'est pire quand je sors de l'eau. Ca gratte, ça colle, c'est une horreur pour moi. « La princesse que je suis à tes yeux ? C'est trop mignon chérie. Je veux bien que tu me porte. J'avoue » Elle me portait comme une princesse jusqu'aux serviettes puis me posait délicatement sur celle-ci. « Merci chérie. Bon si on discutait un peu ? Tu m'as dit que tu me voulais depuis le début, que tu m'aimais depuis toujours. Ca fait combien temps ? Qu'est-ce que tu appelles le tout début ? » Lui demandais-je, intriguée de savoir si on s'aimait toutes les deux depuis une éternité sans jamais avoir osé se le dire. Je commençais à penser à la douleur qu'elle devait ressentir quand j'étais avec d'autres. Je me souvenais qu'il m'était arrivé de pleurer quand je la voyais amoureuse d'une autre. Je n'ai jamais voulu lui faire du mal. Quand je penses qu'il m'est arrivé de me tromper de prénom pendant que j'étais avec une autre. Il m'arrivait souvent de dire "Oui Mia !" et de me retrouver avec une baffe en pleine tête. Je me demandais s'il lui était déjà arrivé la même chose. « Tu sais que j'ai fantasmé sur toi plusieurs fois ? Tu sais que quand je te vois j'ai qu'une envie, c'est de t'embrasser ? Tu sais que je t'aime depuis toujours ? » Lui demandais-je avant de lui embrasser la main. J'avais envie de tout lui dire et de tout savoir. Je me demandais s'il lui était arrivé de penser à moi quand elle était avec d'autres. Je crois qu'on va passer la nuit à discuter sur cette plage. On va certainement rattraper toutes les fois où on aurait pu aller plus loin. J'étais face à elle, les yeux remplis d'amour. Et je comprenais vite qu'on allait passer de longs et bons moments toute la nuit.

Sortir de l'eau, quand j'suis habillée, ça passe. Mais là que j'suis à poil, j'ai vraiment pas l'habitude. Mais bon, j'suis pas la seule ce soir, et il n'y a personne autour de nous. Heureusement, j'avais tout prévu, niveau serviettes. Quand j'portais Orianna, j'en profitais pour camoufler ma propre nudité. « T'es bien plus qu'une simple princesse à mes yeux. » lui dis-je, avant de la déposer au sol et d'embrasser ses lèvres une nouvelle fois. Ca y est, j'ai trouvé ma nouvelle drogue. J'attrapais deux autres serviettes pour nous couvrir, avant de m'installer à côté d'elle. Elle voulait discuter de tout ça, de ce que j'avais avoué. Ca me faisait rire, parce que j'me sentais comme une gamine. J'avais jamais dit des choses pareilles, même si j'ai eu des sentiments pour d'autres femmes qu'elle. Justement, ces filles n'étaient pas elle. « Tu te souviens, quand on était gamines, qu'on dormait ensemble ? Tu te souviens de la nuit où tu m'as enlacée et qu'on a passé toute la nuit comme ça ? C'était déjà le cas. Mais j'pouvais pas te l'avouer. T'imagines, peut-être qu'on aurait jamais vécu tout ça ensemble. Mais ça date de cette époque, facilement. » Tout déballer, c'était un peu compliqué encore. J'ai un sourire gêné aux lèvres et j'baisse le regard. J'repense à toutes ces relations qu'on a vécues, toutes ces nuits que j'passais dans les bras d'une autres, à penser à elle. A toutes les nuits où j'avais envie de crever de la savoir avec une autre que moi, et pourtant garder la face pour son bonheur. Mais j'riais quand elle m'avouait ses fantasmes sur moi à plusieurs reprises. « Genre tu criais mon nom quand tu prenais ton pied ? Tu savais déjà que j'étais un bon coup ? Pourquoi tu l'as jamais fait ? Bon ok, j'devrais me taire, parce que j'l'ai jamais fait non plus. Mais maintenant, j'te laisse plus filer dans les bras d'une autre. Enfin, si tu veux bien... » lui dis-je, en plantant mon regard dans le sien. Ma main se posait sur la sienne, et mon pouce la caressait. Elle peut pas imaginer le bien-être que j'ressens à cet instant précis. « Tu voudras bien dormir avec moi, ce soir ? » J'voulais vraiment dormir près d'elle, pour réaliser le lendemain que tout ça, c'était bien réel.

Elle me disait que j'étais bien plus qu'une princesse à ses yeux. « Je suis quoi alors, si je suis bien plus qu'une princesse ? » Lui demandais-je intriguée. J'avais du mal à réaliser qu'on venait de faire l'amour dans l'eau. J'étais encore dans les nuages et je ne savais plus trop quoi dire ni penser. J'étais vraiment sur une autre planète. Je tentais de reprendre mes esprits. Quand elle venait m'annoncer qu'elle m'aimait depuis ce fameux soir où on avait dormi collées serrées à l'époque en toute innocence. «On s'aime depuis tellement longtemps, quand je pense à toutes les fois j'avais envie de toi et de t'embrasser et que j'osais pas alors que tu avais certainement la même envie. On a vraiment été blondes, franchement » Lui dis-je en rigolant. Je ne regrettais pas de n'avoir rien dit avant car peut-être qu'à l'époque, notre relation n'aurait pas fonctionnée. Elle me disait qu'elle ne voulait plus jamais me voir dans les bras d'une autre. « Tu vas peut-être trouver ça bizarre mais oui, il m'est arrivé de crier ton nom quand je prenais mon pied. Je l'ai jamais fait pour les mêmes raisons que toi, j'imagine. Je voulais pas détruire notre amitié, si ce n'était pas réciproque. Mais maintenant je suis toute à toi. Je veux passer le reste de mes nuits dans tes bras, je veux prendre chacune de mes douches avec toi. Il est hors de question que je te laisse partir sans t'avoir embrassée chaque matin.» Je lui ouvrais mon cœur comme j'en avais toujours rêvé. Elle me demandait de dormir avec elle ce soir. «Chérie, à partir de maintenant on va dormir tous les soirs ensemble. On se lâche plus je te le promets. D'accord ? » Lui dis-je, avant de l'embrasser une nouvelle fois. Elle était là, face à moi, avec ses yeux magnifiques qui me faisaient tourner la tete. Mon cœur s'emballait. Je venais me rapprocher un peu plus d'elle, avant de caresser son corps une nouvelle fois, pour profiter de cette magnifique soirée qu'elle avait organisée.

Orianna représente tellement de choses pour moi, que je ne saurais pas la définir en un seul mot. Elle est à la fois la femme dont j'ai toujours rêvée, ma meilleure amie, un fantasme longtemps caché, la prunelle de mes yeux, la personne la plus importante à ma vie et bien d'autres choses encore. Alors quand elle me demande ce qu'elle est de plus qu'une princesse, j'me mets à rire. Comment résumer tout ceci en un simple adjectif ? « T'es tout pour moi. J'peux pas dire mieux en faisant simple. » J'plantais mon regard dans le sien, et j'repensais déjà à ce qui venait de se produire. Notre première fois, dans l'océan, après tant d'années, tant de fois où on s'est rapprochées sans rien consommer, à flirter avec une frustration intérieure. Un instant magique, sous le clair de lune, les caresses des vagues sur nos peaux brûlantes, le goût du sel sur nos bouches, si désireuses de se trouver. Tout ceci s'est-il réellement produit, ou est-ce un énième rêve que je fais ? J'espère que cette fois, je suis réveillée, ou bien en vie. J'riais quand elle disait de nous qu'on était un peu blondes de ne pas l'avoir décelé avant. C'est vrai que finalement, c'était un peu flagrant, surtout de mon côté. « T'imagines même pas à quel point c'était devenu un désir viscéral. J'ai souvent rêvé que ça arrive, sans jamais oser franchir le cap. Jusqu'à maintenant. » C'était vraiment une soirée magique. J'avais pas les couilles d'me lancer en arrivant, mais finalement, ça s'est fait naturellement. Après huit ans, il était temps, en fait. Même si, à l'époque, ça aurait certainement foiré, parce qu'on était jeunes, parce que j'aimais bien m'amuser, surtout après la puta qui m'a défoncé la gueule. Aujourd'hui, je ne veux qu'elle. Quand elle m'avoue qu'elle a vraiment crié mon nom pendant qu'elle baisait avec une autre, j'me mets à rire. Ca a faillit m'arriver, j'avoue, mais au final, j'ai jamais dit un seul prénom. Mais la suite de sa déclaration, dios mio. J'la regardais, les yeux rivés dans les siens, et j'sentais une larme qui coulait sur ma joue, tellement j'étais émue. On m'a jamais dit un truc aussi beau de ma putain de vie. « J'suis tellement heureuse, bordel. J'sais même pas quoi te dire qui pourrait être plus beau que ça, à part que je t'aime de tout mon être et que pour rien au monde j'échangerai ma place. T'es la femme la plus parfaite que j'pouvais rêver de connaître, et j'ai la chance d'être aimée par toi. Et j'te lâche plus, vraiment. On va devoir rendre une de nos chambres d'hôtel, en rentrant. » Elle m'embrassait et passait ses doigts sur ma peau, laissant quelques frissons sur son passage. Je venais poser ma tête au creux de son cou pour y déposer mes lèvres, avant de me redresser légèrement. « On boit à notre amour ? » dis-je en souriant, en sortant de nouveau les verres et le champagne.

Mia est magnifique en temps normal, mais là qu'elle est entièrement nue, j'avoue que je la mate grave. « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Vas-y, développe.» Lui dis-je, tout sourire, en essayant de lui faire dire ce qu'elle pensait vraiment. On avait, depuis toutes ces années, un lien inexplicable. Maintenant je comprends mieux pourquoi elle était collée derrière moi tout le temps et vice versa. Si seulement elle savait à quel point je la trouve magnifique. J'ai limite envie de baver quand je la regarde. Mais je vais éviter de le faire, ça serait un peu la honte quand même. Je lui faisais ma petite déclaration et remarquais une larme sur sa joue.« Ne pleure pas mon amour. Je t'aime. Je serais toujours là pour toi. On a trop attendu. Il faut que tu saches ce que j'ai sur le cœur et j'ai envie de savoir ce que toi aussi tu penses.» Elle me disait qu'elle m'aimait et ça me faisait un bien fou. Je me mettais à rire quand elle disait qu'on allait devoir rendre une de nos chambres en rentrant à l'hôtel. «On va rendre les deux chambres, chérie, et je vais nous prendre la plus belle chambre qu'ils ont de disponible.» Lui dis-je avec un petit sourire. Elle venait m'embrasser dans le cou tendrement et faisait frissonner tout mon corps. Elle me demandait si je voulais boire à nôtre amour. « Avec plaisir ma femme. » Lui dis-je en la matant encore et encore. « Chérie, ton corps me rend dingue.» Cette phrase sortait naturellement de ma bouche. Je savais d'avance qu'elle allait devenir légèrement rouge et qu'elle allait me faire rougir à son tour. Cette femme c'est la perfection. Je finissais mon verre avant de lui en demander encore un autre. « Ça te dérange si on dort à la belle étoile, ce soir ? j'ai pas envie que cette soirée se termine. »J'avais envie de faire durer le plaisir. Chaque instant que j'allais passer avec elle à partir de maintenant sera forcément magique. Je comptais profiter de chaque minute, de chaque seconde au creux de ses bras.

Pourquoi elle veut que je développe quelque chose d'aussi complexe que des sentiments divers qui font tous l'éloge de sa personnalité et de ce qu'elle représente à mes yeux ? Pourquoi toujours verbaliser les choses ? 《Tu es mon âme soeur, mon amante, mon amour, la muse de mon esprit, mon espoir en l'avenir. Celle qui a bercé mes pensées quand ça n'allait pas, et celle qui rendait tout meilleur même quand ça allait bien. Jusqu'à tout à l'heure, tu étais le fantasme d'une histoire dont j'avais imaginé tous les détails, et maintenant, même les meilleurs scénarios que j'me suis inventés ont l'air nazes. 》 dis-je, en essayant de fuir son regard tant bien que mal. Je n'avais jamais déballé tous ces mots, imaginé une seconde ce discours. Seul mon coeur clamait toute la ferveur qu'il y avait pour ses beaux yeux. Mine de rien, ça fait un bien fou de tout lâcher. 《Maintenant, tu sais tout ce que tu es pour moi, et ça te donne un aperçu de l'étendue d'amour qu'il y a en moi, rien que pour toi. 》 Je ne l'ai jamais vue comme ça, si épanouie que ce soir. C'est comme si tout un poids énorme s'envolait à l'instant même où tous les silences accumulés durant ces années étaient dévoilés. Et mon dieu qu'elle est belle, ma jolie rousse. Un rire s'échappait quand elle m'annonce qu'on allait libérer les deux chambres pour n'en prendre qu'une. 《Tu sais mon coeur, on ne reste que dix jours en ville. On peut faire comme tu veux, mais j'ai un jacuzzi dans ma chambre. 》 dis-je de manière tout à fait innocente. Au final, peu m'importait si elle est à mes côtés. Je servais nos verres, avant de trinquer avec elle, avant qu'elle ne complimente une fois de plus les courbes de mon corps. J'rougis comme pas possible, j'ai pas l'habitude qu'elle me regarde tant et qu'elle ne le dise. 《Merci..》 murmurais-je, toujours rouge, au point d'avaler le contenu de mon verre cul sec. Je nous servais à nouveau, avant qu'elle ne me demande de passer la nuit ici. 《 On fait ce que tu veux, j'ai tout ce qu'il faut. Tant que j'suis avec toi, tout est parfait. 》 dis-je en souriant, avant de me lever pour me rhabiller. Mine de rien, il commence à faire un peu frais, malgré cette ambiance agréablement enivrante.

Elle me disait des choses magnifiques et moi j'étais là en train de fixer son regard comme une enfant. Je voulais qu'elle développe ses sentiments mais je m'attendais pas à ça « Je savais pas que tu savais faire des déclarations aussi jolies. C'est donc tout cet amour qui te poussait à me téléphoner quand j'étais en compagnie d'une autre ? » Lui demandais-je en souriant pour savoir si elle allait assumer. « Tu sais, dix jours c'est beaucoup. J'ai entendu dire qu'il avait une chambre sublime avec des services exceptionnels. Mais si tu veux qu'on garde ta chambre. C'est comme tu veux » Lui dis-je en réfléchissant. J'avais vraiment envie de changer de chambre j'avais envie qu'on découvre ensemble notre nouvelle espace de vie provisoire. Mais bon je céderai à tout ses caprices par amour. Du moment où je suis à ses côtés, je pourrais même vivre dans un mobilhome et partir en road trip jusqu'à la rentrée. Quand je la voyais se rhabiller, j'étais légèrement déçue de ne pas pouvoir profiter plus de cette vue imprenable sur chaque parcelle de sa peau. Mais c'est vrai qu'il fait un peu frais. « Je vais me rhabiller aussi, tu peux me passer mes sous-vêtements ? T'es assise dessus. » lui dis-je en riant légèrement. J'attrapais mon t-shirt, qui trainait près de moi, en attendant qu'elle ne me rende mes dessous. Après ça, les heures ont passées, les discussions se sont enchaînées, et nous nous sommes endormies l'une contre l'autre, jusqu'au petit matin. Aux premières lueurs du jour, je sentais ses doigts caresser ma peau, et me réveillais avec le sourire. « Mon amouuur. Bien dormi ? » lui dis-je avant de l'embrasser avec tendresse. « Si tu n'as rien prévu pour aujourd'hui, j'ai quelques idées. Ca te tente ? » dis-je en me redressant, tout en observant le lever du soleil sur l'eau.

J'me surprenais moi-même. J'me connaissais pas aussi poète et romantique. On dit toujours de moi que j'suis un peu sauvage, indomptable. Mais devant Orianna, j'suis plus la même personne, qui se méfie de tout et de tout le monde. Elle me faisait rire quand elle me demande si c'est à cause de ces sentiments dévorants que je l'appelais à chaque fois qu'elle rencontrait une nouvelle fille ou qu'elle entamait une nouvelle relation. 《J'peux pas avouer une chose pareille. Mais c'est vrai que ça me rendait complètement ouf. Donc peut-être que c'était une des raisons. 》 Bon, c'était vraiment la raison principale. C'était vraiment plus fort que moi, j'ai jamais pu supporter le fait qu'elle soit avec une fille qui n'était pas moi, que je sois en couple ou célibataire. J'aurai pu quitter n'importe qui, si elle me l'avait demandé, du moment où c'était pour être avec elle. D'après ce que je comprenais, elle voulait vraiment changer de chambre. J'peux pas lui refuser. 《On demandera une nouvelle chambre alors. Faut juste penser à sortir du lit pour visiter la ville, quand même. 》 dis-je en riant légèrement. J'suis du genre à traîner au plumard quand je suis en pleine découverte d'une relation amoureuse. Je sais que là, je pourrais passer des heures entières, simplement à la regarder, quoi qu'elle fasse. Lire, dormir, surfer sur Internet, se coiffer...tout me semblera passionnant. C'est presque flippant, j'me sens un peu psychopathe. Je me relevais pour lui donner ses sous-vêtements qui étaient sous mon cul, en riant légèrement. 《Quelle déception. Mais j'veux pas que t'attrapes froid. 》 J'ai jamais été aussi attentionnée, j'suis choquée de mon comportement. Des heures et des heures à parler de tout et de rien, à boire, à se câliner, s'embrasser, se regarder, pour finalement s'endormir sous le regard des étoiles, enlacées l'une contre l'autre. Aux toutes premiers lueurs du jour, j'me suis réveillée, afin d'être bien sûre que tout est bel et bien arrivé. J'la regarde dormir, jusqu'à ce qu'elle ouvre les yeux. Ses premiers mots me confirment que c'était bien vrai, et le doux baiser qu'elle me donne également. 《La plus belle nuit que j'ai passée depuis longtemps, mon coeur. Et non j'ai rien prévu, donc ouais, ton idée que j'ignore me tente. 》 lui dis-je en souriant. J'avais hâte de connaître ses plans, avant de fixer le lever du jour. Cette plage a vraiment quelque chose de magique, de nuit comme de jour.

Je ne m'étais jamais rendu compte de ce qu'elle ressentait pour moi depuis tout ce temps, et c'est bien la première fois qu'elle dit vraiment tout ce qu'elle avait sur le coeur, ou presque. Avec le recul, je m'en veux de l'avoir blessée sans le vouloir, parce qu'avec toutes les fois où j'ai voulu lui dire que je l'aimais, on aurait pu se mettre ensemble il y a bien longtemps déjà. « Désolée de t'avoir rendue triste, toutes ces fois. Si seulement j'avais su, je t'aurais rendue folle autrement. » dis-je en riant légèrement. Je voulais détendre un peu la discussion, parce que je sais qu'elle peut facilement se fermer si j'en demande trop. Ce qu'elle voudra me dire, elle le fera quand elle le sentira. « Si tu veux tout savoir, moi aussi ça me rendait dingue quand tu étais avec une autre fille. Sauf que j'osais pas te le dire ou te le montrer. » Je ne veux pas qu'elle culpabilise, mais je ne veux plus de non-dits entre nous à partir de maintenant. C'est pour cette raison que je lui avoue ça. La discussion devenait plus légère, et je riais quand elle me disait qu'il ne fallait pas oublier de sortir du lit pendant cette semaine, malgré notre couple récent. « Promis, on va essayer ! » C'est vrai que le but de ce Summer Camp, c'est de découvrir des lieux qu'on a pas l'habitude de fréquenter le reste de l'année, ça serait idiot de rater des sorties, même si l'idée de faire le tour du monde dans les draps n'est pas si déplaisante. J'ai tant envie de connaître tous les centimètres de sa peau, de poser mes doigts sur chaque dessins de ses bras, la regarder dessiner. De découvrir ce que c'est de vivre à ses côtés, en étant autre chose que sa meilleure amie. Elle me tendait mes dessous, avec une petite remarque drôle et mignonne à la fois. « Si jamais j'ai froid, je viendrais me blottir contre toi, mi corazon. » C'est ce qu'il se passait finalement, au cours de la soirée. Finir dans ses bras et m'endormir contre son coeur, bercées par le son des vagues qui cognent contre le sable et surveillées par la Lune et les étoiles. Au réveil, la joie frappe à nouveau dans mon petit coeur. « On va se préparer vite fait, et je t'emmène quelque part. On va se remplir un peu le ventre, avant de rentrer. T'es partante ? » lui demandais-je, en posant ma main sur la sienne, en souriant. Je me levais finalement, pour remettre toutes mes fringues et quitter la veste qu'elle m'a donnée pendant la nuit, avant qu'on ne retourne à la voiture, pour que je prenne les rennes de cette journée.