Ce soir, je n'ai pas envie de rester à l'hôtel, même si la chambre est plutôt stylée. Du coup, je me suis préparée, laissant mes cheveux détachés, un trait d'eye liner, un t'shirt long et un mini short noir. J'ai été boire un verre dans un bar, mais j'avais l'impression qu'il me manquait quelque chose pour rendre cette première soirée en Caroline du Nord vraiment parfaite. J'dégainais mon téléphone, pour composer le numéro d'Orianna. Sa réponse était sans appel, elle acceptait de me rejoindre en bas de l'hôtel. Je quittais alors le bar en laissant un pourboire, avant de retourner là où m'attendait la jolie rousse. Quand j'la voyais sortir du hall, un large sourire illuminait mon visage Elle est vraiment belle, ce soir. Je m'approche d'elle pour l'enlacer et déposer mes lèvres sur sa joue. « T'es vraiment sexy, ce soir. Tu comptes draguer ou tu essayes de me séduire ? » dis-je en riant, même si la première option, elle me plaisait pas forcément, et ça, elle n'en sait rien. « Ce soir, je t'emmène quelque part. J'ai déjà tout prévu. Rien que toi et moi. » En effet, j'ai loué une voiture, j'ai acheté une bonne bouteille et des verres, de quoi s'installer sur le sable, à la lueur de la lune, et sous le cliquetis des vagues.

J'étais en train de sortir les affaires de ma valise et je vous assure qu'il y a de quoi s'occuper, vu la tonne de fringues que j'ai ramenées. Je commençais par vider entièrement ma valise sur mon lit, mettre les hauts d'un coté et le reste de l'autre. Plus je rangeais et plus y avait de fringues, j'avais l'impression d’être dans le dressing de Nabila. Après de longues et longues minutes de pliage et de rangement je commençais à en voir le bout. Une fois terminé, je me jetais sur mon lit pour réfléchir au déroulement de ma soirée. Est ce que je sors ? Est ce que je reste là, allongée comme une patate ? Je n'avais pas le temps de me poser la question. Mon portable vibrait sur la table de nuit. Mia qui me demandait de la rejoindre en bas de l’hôtel « Je me change et j'arrive. » Lui dis-je toute contente. Avant de retourner toute mon armoire pour prendre un short court et un joli haut que j'avais évidement rangé tout au fond de celle-ci. Mia, c'est ma meilleure amie, sauf que je suis complètement folle de cette fille. Elle ne le sait pas, et moi, je veux pas gâcher notre amitié et la perdre pour toujours. Si j'apprenais qu'elle ne ressentait pas la même chose que moi, ça me détruirait. Du coup je dis rien. J'ai quelques histoires d'amour de temps en temps, mais rien de super magique. J'arrivais en bas de l’hôtel. Mia venait m'enlacer et me faisait un petit bisou mignon sur la joue, tout en me demandant si je comptais me faire draguer ou si j'essayais de la séduire. « Te séduire ? C'est déjà fait non ? » Lui dis-je en souriant. Elle me disait qu'elle avait prévu quelque chose pour nous deux ce soir. Elle seule me connait par cœur, elle sait ce que j'aime et ce que je déteste. On montait dans une voiture qu'elle avait louée et on se dirigeait vers un lieu qui m'était inconnu. Dans la voiture, on ne se parle pas trop. Moi, je regarde dehors et elle, elle conduit, puis vient poser sa main sur ma cuisse, comme si on était en couple. Si seulement elle savait comme j'aime quand elle fait ça. Après quelques minutes de voiture, on arrive à la plage. Je comprends vite qu'on va y passer un moment de tendresse. Comme souvent quand on est seules toutes les deux. Elle sort du coffre une bouteille, des verres, des serviettes, enfin, tout ce qu'il faut pour passer un bon moment. « Tu veux que je t'aide ? Tu as pris des serviettes, tu as pensé à moi et ma passion pour le sable, qui colle, gratte et m'énerve à ce que je vois. Merci chérie. » Lui dis-je avec ma tête d'ange. « Bon, on s’installe où ?» Lui demandais-je en attendant qu'elle me montre la direction vers la qu'elle elle voulait aller.

Orianna, c'est le rayon de soleil de ma vie. Depuis que je la connais, il y a ce lien qui nous uni, qui fait que je ne peux pas me passer d'elle. Même si on s'est parfois disputées, on n'a jamais pu rester fâchées longtemps. Elle est comme la meilleure partie de moi, et quand j'suis seule dans ce bar, j'me sens vide. C'est avec elle que j'veux passer du temps, rire, bitcher comme jamais sur les gens qu'on croise ou qu'on peut pas s'encadrer. Puis, la prendre dans mes bras, comme on fait toujours. Quand elle me dit qu'elle se prépare et qu'elle arrive, j'retrouve le sourire instantanément. Comme je sais qu'elle va mettre trois plombes à se trouver des fringues, je prends le temps de passer dans une épicerie que j'ai vue à l'aller. Le temps que je fasse mes achats et que je me gare sur le parking de l'hôtel, elle sort. Quand elle me dit qu'elle a déjà réussi à me séduire, je ris. Non seulement c'est pas faux, sinon il n'y aurait jamais eu de rapprochements entre nous, mais en plus, comment voulez-vous que j'lui dise que c'est vraiment le cas ? « Qui sait ? Ca t'intrigue ? » répondis-je en lui tirant la langue, avant de sourire de toutes mes dents. Comment éviter de répondre à une question risquée en quelques secondes. Je l'entraînais vers le véhicule, puis je démarrais en direction de la plage la plus classe que j'ai trouvée sur internet. Un cadre idyllique, avec un ponton de bois, le clair de lune qui se lève sur l'horizon de l'eau, de quoi vendre du rêve. Dans la voiture, hormis le son du GPS, on se parlait peu. J'étais concentrée sur la route, et elle sur le paysage qui défilait. Dès que l'occasion se présentait, je posais ma main sur sa cuisse, en jetant un oeil sur elle, sourire aux lèvres. J'savais que cette soirée allait être super. J'espérais même qu'elle allait être parfaite. Puis on arrivait à destination. Je sors tous mes achats du coffre, avant qu'elle ne me demande si j'ai besoin d'aide, avant qu'elle ne remarque que j'ai même fait en sorte que son aversion pour le sable soit maîtrisée. « N'oublie jamais que j'te connais par coeur. Et non, t'inquiète, je gère. » dis-je en souriant, avant d'embrasser à nouveau sa joue. En vrai, dans le sac, j'ai même ramené deux vestes, au cas où on comptait passer plus de temps que prévu ici, et si elle avait froid. Elle me demandait vers où on allait, et je lui montrais du doigt, le fameux ponton. « On va s'installer vers là. T'as un maillot sur toi, d'ailleurs ? Parce que j'ai rien prévu pour toi, à ce niveau là. » dis-je en riant, tout en marchant vers le point que j'avais fixé, afin d'y déposer toutes les affaires et installer les serviettes.

Je savais très bien que Mia était déjà tombée sous mon charme mais l'était-elle autant que moi sous le sien ? « Oui ça m'intrigue un peu quand même. Tu sais que je te kiffe, chérie. Et toi, tu me kiffes ? Avoue ! » Lui demandais-je, plutôt contente de la piéger avec cette question. Je n'ai pas de mal à dire ce que je pense vraiment, en temps normal. Mais avec Mia, c'est différent parce que j'ai vraiment peur de la perdre. On arrivait sur la plage et elle m'indiquait l'endroit où nous allions nous installer. Je remarque tout de suite qu'elle a fait les choses en grand. Par moment, je me demande Pourquoi elle fait tout ça pour moi ? Est-ce par amitié ou par amour ? Elle me demandait si j'avais pris un maillot de bain, ce qui n'était pas le cas vu que j' ignorais qu'on allait se retrouver sur une plage. « Non j'ai pas de maillot. Mais c'est pas grave, j'irai nue une fois que il fera nuit t'inquiète pas. Et puis une fois dans l'eau, personne ne le verra. » Lui dis-je, sans gêne. On s'installait sur les serviettes et je me mettais en sous vêtements, étant donné que je n'avais rien d'autre. Je me déshabillerai complètement juste avant d'aller dans l'eau, on se sait jamais si un vieux pervers décide de passer par là. Mia commençait à enlever les vêtements qui dissimulaient son maillot de bain. « T'es belle chérie. Il est super stylé ton ensemble. J'adore. » Lui dis-je, alors que je pensais plus à un truc du genre Mon dieu chérie tu me rends dingue dans ce maillot. La nuit commençait à tomber de plus en plus. On laissait les affaires sur le sable avant d'aller marcher au bord de l'eau. J'avais envie de jouer avec elle. Je commençais par la bousculer pour la taquiner avant de l'attraper par la main, de la tirer vers moi et de lui faire un énorme bisou sur la joue, assez proche de la bouche, en fait. On était là, au bord de l'eau, toutes les deux. Elle en maillot et moi en sous vêtements, comme un couple parfait. « Il fait encore un peu trop jour pour que je me déshabille entièrement. Ca te dérange si on va boire un verre sur nos serviettes avant d'aller dans l'eau ? » Lui demandais-je, en me plongeant dans ses yeux.

C'était la première fois qu'elle me posait cette question, et j'trouve ça plutôt surprenant. J'ai l'impression que les effluves estivales de Southport sont propices à un jeu de séduction entre nous. Elle me dit qu'elle me kiffe, ce qui me fait largement sourire. Si seulement elle savait ce que ça me fait de savoir ça, même si ça semble complètement anodin. « Bien sûr que j'te kiffe, sinon j'voudrais pas passer cette soirée avec toi, tu crois pas ? » Rester dans le vague, toute une passion. Ne rien divulguer de mes sentiments pour elle, de peur de la brusquer. Elle a ce pouvoir de m'briser le coeur comme personne, si jamais rien n'est réciproque. Même si avec cette soirée en tête à tête, j'pourrais faire basculer les choses et lui ouvrir mon coeur, je sais que j'en aurai pas le courage. Quand elle m'avoue qu'elle n'a pas de maillot et qu'elle ira à l'eau à poil, je sens mon sang ne faire qu'un tour dans mon corps. Non mais là, c'est de la torture psychologique pour mon petit cerveau ! Dios mio. « J'm'inquiète pas du tout. Puis s'il y a un vieux dégueulasse qui veut te mater, j'te cache, et j'le démonte. » dis-je en riant. Mais comment j'vais faire pour pas que mes yeux me trahissent, putain ? J'suis pas discrète en plus, quand j'mate quelqu'un. J'suis foutue, vraiment. Les serviettes installées, j'retirais mes fringues, laissant apparaître mon nouveau bikini rouge. Puis elle se dévêtit à son tour. La puta madre. Calme toi, Mia, respire, c'est pas la première fois que tu la vois comme ça. Voilà. Elle complimentait ma tenue, si j'peux appeler ça comme ça, ce qui me fit sourire. « Tu trouves qu'il me fait un beau cul, c'est ça ? » dis-je en riant, tout en me tournant de trois quart. On laissait nos affaires sur le sable, et on allait s'approcher de l'eau, pour marcher au bord de celle-ci. Elle me poussait, alors je revenais à la charge en lui filant un coup de hanche, avant qu'elle n'attrape ma main pour me tirer vers elle et embrasser ma joue. Mes doigts s'entrecroisaient aux siens, avant qu'on ne continue de marcher un peu. J'étais vraiment bien, à cet instant précis. Elle venait me tirer de mes pensées en me demandant si ça me dérangeait qu'on s'installe pour boire un verre. J'plongeais mon regard dans le sien, avec un large sourire. « Tout ce que tu voudras, mon p'tit coeur. Allez, viens. » dis-je, sans lâcher sa main, pour retourner d'où l'on venait. J'allais m'asseoir sur l'une des serviettes, pour sortir les verres et la bouteille de champagne achetée pour l'occasion. Je remplissais les deux coupes, avant de lui en tendre une. « A cette superbe soirée qui nous attend, et à la femme la plus parfaite que j'connaisse. » lui dis-je, avec un grand sourire, avant d'embrasser sa joue.

Elle me disait que c'était évident qu'elle me kiffait, sinon elle ne passerait pas cette soirée avec moi. Ca me faisait sourire. Si seulement elle savait comme je l'aime. Elle me disait aussi qu'elle hésiterait pas à casser la gueule des personnes qui essaieraient de me mater. « Bah alors chérie, tu me fais une petite crise de jalousie ? » Lui demandais-je, pour la mettre mal à l'aise. J'étais en sous vêtements et je voyais tout de suite Mia me regarder comme si j'étais une tarte au citron dans une jolie vitrine. Moi, je la matais dans son joli maillot rouge. Elle me demandait comment je trouvais son boule. « Faut avouer que cette couleur fait ressortir tes jolies formes que j'aime tant. » Lui dis-je avant de me rendre compte de ce que je venais de dire. C'était sorti naturellement, sans réfléchir. Je tournais la tête vers l'horizon pour qu'elle ne me voit pas gênée et devenir légèrement rouge. J'espérais qu'il faisait assez sombre pour qu'elle ne le remarque pas. Elle venait me tendre une coupe de champagne, que j'acceptais avec plaisir, avant de trinquer à cette soirée et à la femme la plus parfaite qu'elle connaisse. Fallait que je me lance. « Faut que je te dise ce qui me passe par la tête. J'espère juste que tu vas pas partir en courant. Mais je trouve que c'est vraiment bizarre entre nous, tu trouves pas ? J'ai envie d'être avec toi tout le temps, et puis on se dévore des yeux, non ? Après c'est peut-être mon imagination, mais c'est vrai que je kiffe vraiment être avec toi, tu sais... » Fallait que je lui dise les impressions que j'avais. J'essayais de ne pas lui faire peur. De rester assez vague pour qu'elle ne fuit pas. J'avais envie de dormir avec elle sur cette plage, de passer la nuit dans ses bras. Le cadre magnifique qui nous entourait me donnait envie de me lâcher avec elle et de lui dire ce que je ressentais vraiment. Mais est-ce que c'est vraiment le bon moment ? Est-ce que ça va pas tout gâcher ? Je rêve souvent de ce moment où je lui dirais "je t'aime" et de comment elle réagirait. Plusieurs scénarios passent dans ma tête. Il y a celui où elle se jette dans mes bras, accroche ses jambes à mes hanches et m'embrasse comme jamais, et il y a aussi le cauchemar où elle me regarde dans les yeux, me dit qu'elle est désolée mais qu'il y a jamais eu plus que de l'amitié entre nous à ses yeux. J'avoue que j'ai vraiment peur. Je sais pas si ce soir c'est le bon moment pour lui dire. Je restais là, à la regarder dans les yeux pour savoir si elle aussi trouvait notre amitié ambiguë ou si j'étais folle.

Sans m'en rendre compte, je venais d'avouer que j'éclaterai la gueule de n'importe qui l'approcherai devant moi. Et elle s'amusait bien de me le faire remarquer, en me demandant si j'étais jalouse. Je fis une tête faussement outrée à sa question. « Tu oses insinuer que moi, je suis jalouse ? Pfff, jamais d'la vie. Mmh. » Ok, j'suis vraiment mal à l'aise, là. J'suis vraiment pas douée pour dissimuler mes émotions, j'suis trop naturelle pour ça. J'sais même pas comment j'ai fait toutes ces années pour cacher qu'elle m'attirait et que j'voulais être avec elle, et que toutes ces relations amoureuses me faisaient chier. J'ai jamais vraiment apprécié qu'une autre fille l'embrasse devant moi. C'est pour ça qu'aucune de mes relations n'a marché. Mais d'un coup, le vent tournait, et c'était Orianna qui était mal à l'aise. Elle venait d'avouer qu'elle aimait mes formes. Moi, j'étais pas peu fière de cet aveux incontrôlé. J'avais un large sourire aux lèvres. « Mes jolies formes, hein ? J'te pensais pas autant observatrice sur ma personne, ma belle. » Malgré la nuit qui tombait de plus en plus, je pouvais voir son visage moins pâle qu'à l'accoutumée. Gênée, elle ? Impossible. Après que je lui ai tendu la coupe de champagne, elle me fait une déclaration, où elle me dit qu'elle a l'impression que notre relation est bizarre. Je sens mon coeur se soulever. Mais tout ce qu'elle m'avoue, ça fait battre mon coeur encore plus fort. « Je n'ai aucune intention de me barrer en courant, tu devrais le savoir. C'est peut-être bizarre, mais j'aime cette relation qu'on a. J'peux pas me passer de toi, et ouais, j'peux pas ne pas te regarder. Mais on a toute la nuit pour en discuter. Faut pas que tu aies peur, d'accord ? » lui dis-je, en ne la quittant pas du regard, avant d'esquisser un léger sourire. Je regardais le ciel, avant de boire mon verre. « On va se baigner, bébé ? Il fait assez sombre. » lui dis-je en souriant, avant de me lever pour ranger quelques affaires dans le sac, que je ramenais à la voiture, comme les téléphones et les portefeuilles, puis rapportais les vestes en échange. En revenant sur la plage, je regardais sa silhouette s'approcher de l'eau, avant de l'y rejoindre, quelques instants plus tard. L'eau était d'une température agréable, une fois que le corps entier s'y habituait.

Mia, pas jalouse ? La blague, elle n'a jamais aimé mes petites copines. Quand j'y pense, c'est vrai qu'elle avait le chic de m’appeler quand elle savait que j'étais avec une fille, et moi je partais la rejoindre dans la minute, en demandant à la personne qui était avec moi de partir. J'avais l'habitude de dire "je te rappellerai" sans forcément le faire. Mia passait et passera toujours avant tout. Je me doutais que ma réflexion sur ses jolies formes ne lui avait pas déplue. « En même temps, chérie, comment tu veux que je ne te remarque pas ? C'est pas de ma faute si tu es bien foutue .» Lui dis-je, sourire aux lèvres. J'avais peur qu'elle parte quand je lui ai dit que je trouvais notre relation assez spéciale. Elle me rassurait en me disant qu'elle ne comptait pas partir. Elle disait aussi qu'elle aimait la relation qu'on a déjà. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que moi ça ne me suffisait plus, j'avais envie d'être avec elle au grand jour. Elle me disait aussi qu'elle ne pouvait pas se passer de moi et que je ne devais pas avoir peur. J'avais envie de lui dire Moi ! peur ? non, je suis juste terrorisée. Elle me proposait d'aller dans l'eau. C'est assez gênée, du coup, que j'enlevais ce qui restait de mes vêtements avant de me retrouver entièrement nue. Je me dirigeais vers l'eau seule, pendant que Mia était partie mettre nos portefeuilles dans la voiture, parce qu'on sait jamais. L'eau était plutôt fraîche, mais c'était pas désagréable. Mia venait me rejoindre et j'avais envie de voir certaines de ses réactions, histoire d'avoir quelques réponses à mes questions. Je venais me coller à elle en lui disant « Elle est fraîche, quand même. » Plusieurs petits frissons venaient se faire ressentir. Alors que Mia venait poser ses mains sur mes hanches pour me rapprocher d'elle. J'essayais discrètement de passer ma main dans son dos pour détacher son maillot. Après tout, je suis nue, pourquoi elle ne le serait pas, elle aussi ? Elle se laissait faire, donc je décidais de passer à l'étape supérieure en relançant notre conversation. « Je me sens bien avec toi. Tu m'as dit que tu aimais la relation qu'on a actuellement. Mais est-ce que toi, ça te suffit ? Moi, je crois que je veux bien plus que ça. » Ca y est, c'est dit. Je lui fais comprendre que j'attends bien plus que de l'amitié. Mon coeur battait comme jamais. Je savais pas comment elle allait réagir. J'avais envie d'elle, là, tout de suite, dans l'eau, et j'avais envie de lui dire combien je l'aimais. Je la regardais sans rien dire de plus et baissais la tête devant elle, pensant bien que je venais de tout gâcher, qu'elle allait certainement me dire qu'elle veut qu'on reste amies. Il y avait quand même au fond de moi, une petite part de doute. J'avais l'espoir qu'elle aussi, m'aimait d'amour.

J'assume que j'étais vraiment jalouse de toutes ces filles avec qui elle avait un date, et que j'faisais en sorte de niquer leurs plans. J'sais vraiment pas cacher mes émotions, c'est plus fort que moi. C'est déjà arrivé que j'm'en prenne à une de ces filles, parce qu'elle m'a regardée de travers, alors que j'discutais avec Orianna. Elle a vite compris qui était la plus importante de nous deux. Mais l'inverse, c'était plus discret. Quand j'étais avec une meuf, elle disait rien, mais quand elle me voyait avec une meuf, elle marquait un peu son territoire. C'était mignon. Mais en ce moment que c'est le calme plat dans nos vies sentimentales, tout semble différent. Elle complimente mon physique, ce qui est vraiment agréable. Comme quoi, les entraînements de boxe, ça aide. « Toi aussi t'es vraiment super bien foutue, d'ailleurs. Tu dois en faire kiffer pas mal, des meufs. » dis-je, en la regardant de haut en bas, en mordillant ma lèvre inférieure plus ou moins discrètement. En tout cas, elle me fait vraiment kiffer les yeux, dans ses dessous. J'crois que mon cerveau s'est complètement déconnecté de la réalité, d'ailleurs. Il y a comme une sorte d'aimant entre elle et moi. J'ai envie de l'enlacer, de poser mes doigts sur sa peau et d'en connaître tous les contours, de sentir son odeur enivrer mon espace. Faut que j'me reprenne, que j'débloque. Alors j'la rejoins dans l'eau, où elle s'approche de moi pour me dire que l'eau est fraîche. Alors je l'attrape et l'entraîne vers moi, avant de sentir les frissons sur sa peau. « Viens là, tu auras moins froid. » J'essayais vraiment tant bien que mal de garder mon regard dans le sien, de paraître impassible sur cette proximité, tandis que de petites vagues venaient caresser doucement ma peau qui se dénudait. Un léger rire s'échappait d'entre mes lèvres quand j'voyais le haut de mon maillot s'enfuir dans l'océan, au clair de lune. Le rire fut de courte durée, quand elle reprit la conversation qu'on avait eue dans le sable. Je l'écoutais parler, avant qu'elle ne baisse le regard. Mon coeur, lui, était en folie. J'étais pas bien sûre de comprendre ce qu'elle voulait insinuer en disant que ça ne lui suffisait pas. Du bout de mes doigts, je venais attraper son visage, laissant mon regard se fondre dans le sien le temps d'un instant. « Ca ne m'a jamais suffit, Orianna. » dis-je alors en fermant les yeux et en collant mon front contre le sien, ma main caressant sa hanche dans l'eau. « C'est toi que j'veux. Depuis le début, ça a toujours été toi, mais j'voulais pas que ça change tout, que ça nous tue. Mais je t'aime, depuis toutes ces années. » Putain, j'ai jamais autant ouvert mon coeur à quelqu'un que ce soir. Et le cadre s'y prête vraiment bien.

Elle m'attrapait pour coller mon corps au sien, ce qui me donnait des idées plutôt hot. Pour essayer de me réchauffer, une fois contre elle, je ne pensais plus au froid de l'eau, je pensais juste à nous deux. A tout ce que j'aimerai bien lui faire à cet instant précis. Je venais de lui dire que notre amitié ne me suffisait plus. J'étais en panique, j'avais peur de me faire rejeter par celle que j'ai toujours aimée. Et là, c'est le choc, elle me dit qu'elle m'aime qu'elle ne veut que moi depuis toutes ces années. Une larme de soulagement venait couler sur ma joue. « Je t'aime, Mia, depuis toujours. T'es toute ma vie. Je t'aime putain. » Lui dis-je, avant de l'embrasser tendrement. Je réalisais pas ce qui venait de se passer. Ça faisait des années que j'étais amoureuse d'elle. Maintenant qu'elle le sait, que va-t'il se passer ? Est-ce qu'on va sortir ensemble ? Est-ce que ça veut dire qu'on est en couple ? Je ne voulais pas me poser trop de questions sur le moment. Je profitais de ce long baiser pour caresser son corps avant d'enlever les petits nœuds du bas de son maillot, qui disparaissait lui aussi dans l'océan. Je l'embrassais encore, sans pouvoir m’arrêter. Depuis le temps que j'attendais ce moment. Je continuais de glisser mes doigts sur sa peau, puis je m’arrêtais de l'embrasser quelques instants avant de la regarder de nouveau dans les yeux et de lui murmurer « Je peux, mon amour ? » Je voulais son autorisation avant d'aller plus loin. J'avais envie de la faire vibrer. De sentir les mouvements de son corps réagir à mes caresses, de plus en plus importantes. J'avais jamais ressenti une chose pareille, je perdais le contrôle. Son charme me transportait dans un autre monde.