Est-ce que je le veux tout entier ? Oui. Est-ce que je veux qu'il soit à moi ? Oui. J'en prends pleinement conscience maintenant. A force de se tourner autour, de se chercher, de se chauffer, de s'engueuler, faut juste céder. Et je pouvais pas le laisser partir, pas comme ça. Qu'est-ce qui me prend à chasser les hommes comme ça ? Je fais si peur ? D'abord Yann, puis toi... Yann, je l'ai vite oublié, mais toi, oh non, je sens que ça risque d'être plus compliqué. J'ai paniqué. J'ai cédé. Je t'ai demandé de venir, enfin ça sonnait plutôt comme un ordre. Viens tout de suite et fais-moi l'amour. Vraiment. Je veux t'appartenir maintenant, te donner corps et âme et pas l'un sans l'autre. Je veux pouvoir te faire plaisir, te donner ce que tu te prives depuis trop longtemps. Et je veux découvrir le feu qui brûle en moi avec la passion de tes lèvres. Silas, ramène-toi tout de suite. Toute tremblante à l'idée d'avoir réussi à le ramener, je me dépêche. Je vais prendre une douche, une longue douche car je veux sentir bon et être parfaite pour lui. J'hésite à porte un truc sexy, car j'ai pas trop de sous-vêtements sexys du coup je vais piquer un petit ensemble chez Athena. Elle dira rien... enfin j'espère ! Je m'apprête pour être la plus belle à ses yeux et je l'attends. indéfiniment. Mais il arrive. Je sens sonner à la porte et mon coeur fait un bon. Je porte mon peignoir pour ne pas lui gâcher la surprise et je vais ouvrir la porte. « hey... t'es là. » que je constate, mes yeux rivés sur lui, sur ses lèvres, sa petite moustache que je bouffe à chaque fois qu'il sourit. Sans plus attendre, comme deux aimants qu'on arrête de repousser, je l'attrape par le t-shirt et je le prends de force contre moi avant de fermer la porte de mon appartement. Je l'embrasse langoureusement, sensuellement et dans la folie de l'action mon peignoir tombe sur le sol. Oups, surprise.

Je ne croyais pas revenir aussi rapidement de mon road-trip avec Axel. Il faut dire que je ne pensais pas non plus que tu me manques autant. C’est tellement mélangé dans ma tête que j’aurais simplement envie de fuir, te fuir et arrêter de penser à tout ça. Par contre, d’un autre côté, j’ai envie de t’avoir que pour moi, que les autres mecs arrêtent de te regarder comme un morceau de viande. Je veux être le seul à sentir ton odeur, goûter ta peau, sentir tes caresses. Par contre, je sais aussi que si nous couchons ensemble comme tu m’as dit par texto, je sais que je vais te fuir. Je risque même d'être blessant, si ça se trouve mais retiens-moi. Rappelles-toi ma peur, souviens-toi de ce que je t’ai dit concernant l’abandon et l’attachement. Parce que mine de rien, si cela avait été n’importe quelle autre fille, je ne serais pas venue à sa rencontre. Non, j’aurais préféré rester avec Axel et je me serais fait une fille quelconque sur la route. Du coup, je me retrouve devant ta porte comme un con, droit comme un piquet prêt à sonner, mais quelque chose m’en empêche. Quelque chose me dit de faire demi-tour et de courir, courir loin de toi et de ne pas me retourner. De laisse tomber et continuer ce que je fais si bien. Néanmoins, malgré tous les signaux d’alarme, mon doigt appuie sur la sonnette et quelques instants plus tard, tu m’ouvres la porte. Dès que je te vois, toutes mes peurs partent en fumée. Simple petit sourire à ton affirmation qui n’attend pas de réponse, puisque effectivement, je suis là, en chair et en os devant toi et bientôt, en toi. « Salut ! » Dis-je intrigué de voir ce qui se cache sous ce peignoir. Je n’ai point le temps de me poser plus de question que me voilà attiré vers ton corps, tes lèvres contre les miennes pour un baiser langoureux qui attise tous mes sens. Je ne m’aperçois pas toute suite que ton peignoir vient de tomber, mais dès que mes mains se posent sur ton corps, je me recule pour admirer le spectacle. « Magnifique! » dis-je venant repousser une de tes mèches de cheveux. « Tu étais donc sérieuse dans tes propos… » Ne vient pas me dire que tu bloques encore, Silas. Mes mains englobent le contour de ton visage et mes lèvres attrapent les tiennes de nouveau quelques instants, avant de te dire : « J’pense qu’il faudrait avoir une toute petite discussion tous les deux, avant toute chose ! » Je ne me comprends plus... Depuis quand est-ce que je veux faire les choses biens, avec une femme ? Je sais que ce moment est important pour toi et je veux qu’il soit parfait.

Je n'ai plus peur, ou plutôt je n'ai pas peur non. Je prends les devants, je t'attrape contre moi et je te montre même le petit ensemble sexy que je porte, à l'entrée de mon appartement. Normal quoi. Silas m'observe et je souris de plus belle avant de récupérer une nouvelle fois ma drogue buccale. « Bien sûr que je suis sérieuse, je ne porte pas ces sous-vêtements sexy pour les beaux yeux des voisins. » Silas m'embrasse à son tour et je suis la plus heureuse du monde. Vraiment. Mon coeur s'emballe tellement, mes sens sont décuplés et j'oublie même de respirer. Mais il me met un stop et je le regarde sans trop le regarder, je cherche encore à atteindre ses lèvres. « non non non tais-toi s'il te plait. » je veux pas parler, je veux pas parler de ce que tu as envie qu'on parle. Juste... laisse-toi faire okay ? Je retire sa veste pour la mettre par terre puis je le pousse pour qu'il pose ses fesses dans le canapé. C'est fini les bisous torrides, les frotti frotta avec tes doigts dans les lieux publics trop gênants. Je veux plus, et moi je veux te toucher aussi. J'estime avoir le droit de te faire plaisir. C'est mon corps, j'en fais ce que je veux. Je m'en fous que ça te dérange de le faire avec une vierge, je vais te donner envie tu vas voir... ou pas haha. Je grimpe sur lui et je viens l'embrasser passionnément.