Vos lèvres se séparent. Tu as le souffle court, le coeur affolé, et il est là, au dessus de toi à te regarder. Tu as les idées en vrac, la tête retourner par la gueule de bois et par tout ce qui se passe actuellement. Pourtant, malgré la couverture te recouvrant, tu as froid. parce qu'il ne te touche plus, parce qu'il ne t'embrasse plus. tu veux son corps pour te réchauffer, tu veux sa chaleur et sa fièvre. Mais tu es là, les yeux dans les siens, t'y plongeant sans parachute. t'as peur de t'écraser pourtant, mais tu prends le risque, quitte à tout perdre ensuite.

Tu acceptes à nouveau ses lèvres, passant une main sur sa nuque, acceptant totalement ce qu'il se passe à nouveau entre vous. Tu vas te brûler les ailes, te brûler la peau à en vouloir toujours plus, à ne pas réussir à t'éloigner de lui, à partir. Tu devrais pourtant, tu ne sais pas ce que ça signifie pour lui, tu ne sais pas si c'est qu'une envie de sexe, ou si c'est toi qui le met vraiment dans cet etat, si c'est toi qui le rend si fiévreux. t'as pas envie qu'une autre le touche de cette façon, que son corps passe dans les mains d'autres personnes. t'aimerais qu'il ne soit qu'à toi, pour la nuit, pour la vie. Au moins là. Que des rêves, cette nuit et se réveil ne sont que des reves que vous allongez un peu plus. Comme le temps qui s'arrête et qui reprendra son cours une fois que tu ne seras plus dans cette chambre, dans cet immeuble. Quand tu mettras un pied dehors, plus rien de tout cela n'aura été réel, et tu auras le coeur serrer et en miette à imaginer ce qui aurait pu arriver il y a un an. Et pourtant tu es toujours là, dans ses bras, tes lèvres s'abreuvant des siennes.

Tu recules à nouveau, par manque de souffle, par manque d'air. Et ton corps frisonne entièrement, pourtant tu finis par retirer cette couverture qui cache ce corps nue sous ses yeux. Tu t'offres à lui, une nouvelle fois, une derrière fois peut être aussi, pour que ce rêve continue encore. Tu veux sentir ses doigts presser tes hanches, tu veux ses lèvres goûtant ta peau. Et sans une réaction de plus, tu l'attrapes pour qu'il se colle tout contre toi, ta poitrine pressant contre son torse, et cette jambe. si délicate, passant autour de lui pour qu'il ne puisse pas s'enfuir.