mais j’pourrais pas supporter ça une seconde de plus. ça m’fait totalement péter un câble qu’on puisse te regarder et.. j’sais bien que je ne pourrais jamais empêcher les regards de se poser sur toi tout comme je suis parfaitement consciente que cette jalousie excessive pourrait sérieusement nous poser problème mais j’suis incapable de le contrôler. comme si elle prenait le dessus sur tout et qu’il ne me restait rien d’autre que ma colère. « c’est pas un caprice du con » je lève les yeux au ciel, profondément agacée. et y a tes bras qui me soulèvent d’un coup alors que j’enroule mes jambes autour de toi, yeux dans les yeux. « tu me fatigues » je souffle mais blottis ma tête contre toi, cherchant un maximum à cacher ta peau malgré la difficulté. j’te jure, ça me rends dingue de me dire que tu vas sortir comme ça et que je ne peux juste rien faire contre. « est-ce que tu vas me remplacer un jour ? » si une fille plus jolie que moi venait te faire du rentre dedans ou.. je sais pas. j’ai pas envie de te perdre moi. t’es ce qu’il y a de plus important. et à la seconde même où tu pousses les portes pour nous entraîner à l’extérieur, je sens tout mon corps se raidir. j’crois que ça va officiellement être les secondes les plus longues de toute ma vie. et j’ferme les yeux juste pour ne pas voir si on t’observe. j’crois que si j’le voyais, j’sauterais de tes bras pour aller frapper tous les gens autour de nous. en fait, j’peux rien faire d’autre que prendre mon mal en patience et ça, c’est le pire dans l’histoire.

Ducon ? C’est le nouveau surnom affectif que tu me donnes Anya ? Je crois que je préférais les autres, mais ce n’est pas le sujet présentement. Je sais que je peux être soulant de temps en temps, voire très souvent, et pourtant tu subis ce comportement de ma part, tu m’aimes toujours autant. Comment c’est possible Anya ? Pourquoi tu m’aimes autant alors que j’arrive à t’agacer comme ça ? “Jamais ! T’es la femme de ma vie !”, répondais-je sans attendre a cette question qui me transperce de toutes parts, il n’y aucun moyen qu’une fille vienne prendre ta place, ne pense jamais une chose pareille. Puis je pousse les portes, offrant au monde la vision de moi et mon cul moulé dans un short bien trop petit pour moi et de mon petit koala dans les bras qui ne pèse pas bien lourd. Petit koala qui a bien du mal à supporter ce que nous sommes en train de faire d’ailleurs, je te vois fermer les yeux si fortement que tu en créer des plis sur tes paupières, un baiser vient se poser dans tes cheveux pour te faire comprendre que peu importe les regards, peu importe le nombre de paires d’yeux qui se posent sur moi, tu es la seule qui compte et que ça ne changera pas. Je presse tout de même le pas et arrive finalement à notre appart’ duquel je pousse la porte. “Tu peux ouvrir les yeux Anya”, dis-je dans un léger rire alors que je vois que tu gardes encore et toujours les yeux clos. Je te garde tout de même dans mes bras et ne te dépose qu’une fois arrivé sur le lit, restant au dessus de toi et retrouvant tes prunelles pour essayer d’y déceler si tu m’en veux toujours pour cet épisode malencontreux. “Avec cette histoire, j’ai quand même perdus des fringues moi !”. De l’humour, encore et toujours, le meilleur moyen de désamorcer une situation selon moi.

j'ai pas envie qu'on te regardes, tu comprends ? j'ai pas envie que les autres puissent poser leurs yeux sur toi comme si t'étais libre, comme si elles avaient le droit. parce qu'elles ne peuvent pas. t'es à moi, rien qu'à moi. et je ne veux personne d'autres dans ma vie que toi. je veux pas te partager, pas même un peu. et y a beaucoup trop de filles qui te tournent autour pour que je ne puisse pas voir le mal dans tout ça. sûrement que je suis trop jalouse, trop possessive. peut être même que j'ai la facheuse manie de taper des crises pour pas grand chose mais putain dylan, je veux juste pas que t'ailles avec une autre que moi. et un jour, éventuellement, tu te rendras compte que y a toujours mieux ailleurs. que je ne suis pas la plus jolie même si je suis de loin la plus drôle. être drôle, ça suffira probablement pas à te faire rester. et même quand on passe la porte de l'appartement, je garde les yeux fermés inspirant lentement pour faire redescendre la pression accumulée. c'était un bon moment et puis tout avait dérapé et entre les blagues douteuses et la boule de nerf que je pouvais être par moment, c'était compliqué. puis mon dos touchait le matelas, toi au dessus de moi et mes yeux venaient à la rencontre des tiens l'air un peu plus détendue qu'auparavant. ━ tu m'as presque perdu moi tu sais que je suis excessive. tu sais que j'étais vraiment à deux doigts de tout te claquer au visage et de tourner les talons. et faut croire que je t'aime tellement que dans la finalité, j'suis incapable de réellement le faire. j'ai besoin de toi, tout le temps. c'est presque affligeant.

Quand je sens à quel point tes bras entourent fermement ma nuque, je comprends à quel point cette épreuve a était insupportable pour toi. J’en ai la confirmation quand tes paupières qui s’ouvrent dévoile  de nouveau tes prunelles irrésistibles dans lesquels je peux lire, il est vrai, un certain soulagement, mais aussi beaucoup d’agacement. Ce dernier étant traduit par des mots qui font rater à mon coeur un battement, voire deux. Le simple fait de t’entendre me dire que j’ai faillis te perdre a le don d’arrêter mon coeur, ce coeur qui bat pour toi désormais et qui pourrait s’arrêter subitement si un jour je venais à te perdre pour de vrai, ce coeur qui n’aurais plus envie de vivre sans sa raison de le faire. Le visage bascule sur le côté et mon regard continue à fixer le tien dans un silence de tombe. Vois-tu Anya, tout réside dans ce terme que tu utilises. “Presque”. Parce que quand je regarde dans ses billes que je fixe depuis plusieurs minutes maintenant, au delà de l’agacement, je peux y voir surtout tout l’amour que tu me porte, ce même amour que j’éprouve à ton égard. Je peux y déceler ce “presque” qui fait en sorte que je suis confiant quant au fait qu’on fera notre vie ensemble, que tu ne me quittera jamais. Un sourire se dessine sur mon visage alors que je te dis ces quelques mots: “Je t’aime trop pour ça”. C’est bien vrai, notre amour est bien trop fort pour se terminer sur une histoire de fesses à l’air dans un mini short et de torse poil devant des gens sans importance.