Le temps est atrocement long jusqu’à l’arrivée des secours, ton sang n’a de cesse de s’écouler tout autour de toi. Tout juste avant leur arrivée, tu perds d’ailleurs totalement connaissance. On te glisse sur un brancard pour t’emporter dans l’ambulance, Basile est avec toi, il te tient la main pour te soutenir, mais t’es partie. Partie dans un long et horrible coma, plus pour lui que pour toi qui ne ressens plus rien. A l’hôpital, on te passera en soins intensifs, branchée à mille et une machines. Et il veillera sur toi chaque seconde, à attendre que tu daignes enfin revenir parmi les vivants, revenir pour lui et tous les autres.

"Philippa, enchantée." Je lui sourit et continue d'avancer avec elle. Amber me confirme qu'elle est de le cabot, me rassurant sur le fait que je ne perds pas totalement la mémoire. Juste un peu les jours qui précèdent mon traitement. "Je suis à l'Eliot." Eliot et Cabot, c'était un peu pareil pour le moment. Les deux maisons étant liés, faire partie de l'une appelait à côtoyer les membres de l'autre. Sympa pour faire de nouvelles connaissances. Quoique ce n'était pas cent pour cent efficace vu que je ne connaissais pas Amber par exemple. Je lui propose d'aller vers la grande roue quand on est fauchée par l'explosion. Je sens du sang couler par mon t-shirt et j'ai envie de gerber. Pourtant, je n'ai pas plus mal que ça. A croire que je suis trop concentrée sur autre chose pour vraiment me préoccuper de mon état. Je vois Noah au loin qui semble blessé. Je lui fais signe mais il ne me remarque pas. Je m'inquiète du coup. Il lui ait arrivé quoi ? Puis je pense à Amber. J'essaye de me relever pour la chercher mais je n'ai pas la force de me lever. Je ne sais pas si c'est parce que je perds trop de sang ou parce que j'ai inhalé de la fumée ou un truc dans le genre. Quoi qu'il en soit j'ai la poitrine en feu et je suis incapable de me redresser. Alors je rampe sur le sol jusqu'à trouver Amber. Je finis par la repérer. Elle est évanouie. Du moins je l'espère. Je vérifie sous pouls. Oui, toujours présent. "Amber, Amber, réveille toi." Je la secoue pour voir si elle réagit. Et plus je la secoue, plus j'ai mal à la tête. J'ai la vue qui commence à se brouiller. Je me sens mal. Je n'ose toujours pas regarder ce que j'ai, pour essayer de diminuer l'écoulement de sang. Quelques minutes passent encore et je finis par tomber dans les pommes aussi. Il n'y a plus qu'à espérer que quelqu'un nous trouve rapidement ou que les secours arrivent.

Tu es là auprès d'elle, tu ne sens même pas la douleur qui te prend en étau, qui t'assiège en bonne ennemie familière qu'elle est, mais toi tu as tes techniques bien à toi pour la contrer et le plus important là c'est ton amie. Elle reprend connaissance progressivement et tu vois qu'elle est pas encore vraiment là. Elle appelle sa mère, puis son frère et tu t'imagines qu'elle s'inquiète pour son jumeau. Tu penses aux tiens et tu te demandes si ils sont dans tout ce chaos aux aussi. Tu grimaces parce que ça te lance dans ton dos et tu sens que le sang s'écoule à plusieurs endroits. Il t'en faut plus pour vaciller néanmoins. « Clio, regarde-moi. » que tu dis en t'approchant d'elle et en tournant ton visage vers le tien. Tu essaies par tous les moyens de capter son attention et en même temps tu ne veux pas la briser davantage. « Est-ce que tu peux bouger ? » Tu enlèves plusieurs gravats autour d'elle, avec une force dont tu ne connais pas vraiment l'origine, t'es un peu prêt à soulever des montagnes malgré tes blessures, c'est ton amie qui t'importe là ensevelie sous tout ce merdier.

Vous savez cette sensation dans un rêve de vouloir courir, bouger mais d'être dans l'incapacité physique de le faire pour une raison qu'on ignore ? Les membres de votre corps ne réagissent plus, vous restez figé sur place parce que votre cerveau en a décidé ainsi. C'était la sensation que vivait Miles à cet instant, excepté qu'il n'était pas dans un rêve mais bel et bien la foutue réalité qui peignait un tableau cauchemardesque à voir. Mais Miles n'accordait que peu d'importance à la scène qui l'entoure, il avait beau être pris au milieu d'une fumée épaisse de plus en plus insupportable, des débris de manèges à droite et à gauche, la zizanie qui résonnait en fond; tout ce qui l'importait à présent était sa fille, dans ses bras. Il refusait catégoriquement de la lâcher, ignorant ou surtout dans l'incapacité de réagir correctement face à la situation. Figé, le visage sombre, incapable de pleurer, l'esprit embué, il berça Caprice en la sommant inconsciemment de supplications pour qu'elle se réveille. Dans un autre monde, il remarqua à peine Marla en face de lui qui attrapa le poignet de sa fille; ce geste réveilla d'ailleurs un tantinet le papa qui relâcha petit à petit prise sur Caprice. « Miles, elle respire... » Trois petits mots à peine chuchotés mais trois petits mots qui sonnaient comme une cloche d'alerte dans la tête de Miles, qui l'électrocuta, encore. Hébété, il fit jongler son regard entre Marla et Caprice. Caprice et Marla. Marla et Caprice. Caprice et Marla. Jusqu'à ce qu'il verrouilla ce regard sur cette dernière et qu'il l'observa, attentivement, porter doucement une main vers sa gorge pour dégager son écharpe, porter secours. Il l'observa glisser quelques directives de premier secours qu'il écouta et appliqua sans réfléchir. « Il.. Il ne faut pas qu'elle soit sur le dos.. » Doucement, il la fit pivoter sur le côté, la tête tournée vers lui. Il savait qu'il pouvait faire confiance à la Dunster, et tout ce qu'elle disait n'était en aucun cas pour aggraver le cas de Caprice. Sur ça, il continua doucement de bercer sa fille, reperdu dans sa bulle. C'était trop calme, trop paisible, il voyait et imaginait sa petite comme si elle dormait paisiblement dans ses bras, un soir d'école mais il n'en était rien. Elle était loin d'être paisible, les cheveux en bataille, la peau recouverte de souillure. A cet instant, il se rendait compte à quel point il aurait préféré, lui, mourir plutôt que de voir sa fille dans cet état d'inconscience. « Marla, je- je sais pas ce que je dois faire.. » Qu'il avoua dans un souffle très faible après avoir senti une main réconfortante de la rousse se poser sur la sienne. Il ne savait réellement pas quoi faire, non, et égoïstement, il comptait sur la Dunster pour le guider, l'aider, ou simplement agir, chose qu'il ne savait même plus faire. Ou presque. « Les secours ! » Comme un énième électrochoc en moins en cinq minutes, Miles s'éveilla soudainement, les yeux écarquillés. Pourquoi est-ce qu'il n'y avait pas pensé plus tôt ? « T'as appelé les secours ? Il faut appeler les secours, Marla, appelle les secours s'il te plaît ! » Le soudain empressement se fit ressentir aussi bien dans sa voix que dans ses gestes alors qu'il berça sa fille un peu plus frénétiquement. Paniqué, il s'en voulait de n'avoir pensé à la solution la plus évidente que maintenant, peut-être qu'il était en train de risquer la vie de sa fille à juste la bercer stupidement au lieu d'appeler de l'aide ? Depuis combien de temps il était là, ils étaient là ? Depuis combien de temps était-elle inconsciente ? Il avait perdu la notion du temps, il était peut-être trop tard ?! « Marla, dis-moi que les secours arrivent s'il te plaît ? » Comme si elle avait réponse à tout, il ne cessait de se tourner vers Marla dans sa mini crise de panique. Quelqu'un avait bien dû appeler les secours, non ? Pitié pité, faites qu'ils arrivent, pitié. Et si ce n'est pas le cas, s'il vous plaît, que quelqu'un le tue parce qu'il ne supporterait pas de vivre sans sa petite fille.

@Marla Witherspoon

C'est pas la joie dans la famille de bourbon wilson si bien que tu décides d'éluder les questions sur Emilia. Vous montez dans la grande roue et tu le fixe. Sa mère quoi ... il a pas comprit que c'était une mégère ? L'appareil vous monte et tu le vois se remettre dans sa bulle alors tu profites du paysage. Tu finis par entendre un bruit sourd, tous tremble, tu te tournes vers lui t'as les yeux qui traduisent ta panique. Pourquoi ? Qui ? Qu'est ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que ... même pas le temps de parler qu'il te rapproche de lui. Tous va vite, tu ne saurais plus dire la chronologie si c'est le verre qui lache en premier ou la nacelle. Et là, c'est le vide, la sensation de descente qui dure des heures quand c'est a peine quelques secondes. Vous finissez par atterrir et tu ne comprends rien. Qu'est-ce qu'il y a? Tu regardes autour de toi et tu ne vois que du vide tout est flou, il y a de la fumée comme si quelque chose avait explosé. Ce qui te ramène ? C'est Val et sa question. Tu te tournes vers lui et tu vois du verre partout, une couleur carmine qui commence a se faire voir. Non non, tu supporteras pas ça. Valentin ? Val dort pas s'te plais ! t'essaie de le secouer un peu. Toi aussi tu perds du sang mais c'est tellement risible par rapport a lui. Il a prit plus non ? Tu peux pas rester là, le voir mourir, rien faire c'est déjà arrivé et t'as des flashs de la voiture, elle était à coté. Des larmes coulent seules t'as envie de les sauver tous les deux. Mais a croire que t'es impuissante et d'un coup le trou noir, ta tête a du heurter quelque chose, du sang a du s'échaper de ton corps, peut être que c'est ton heure. Peut être que tu iras bien mais t'espères que tu seras pas seule au réveil alors tu le serres, ta main dans la sienne tu ne peux pas te détacher.

@A. Valentin De Bourbon-W.

fermer les yeux, c'était pas la meilleure chose à faire mais c'était celle que j'avais le plus envie de faire présentement. j'étais fatiguée, épuisée, à bout de force et de souffle surtout. chaque inspiration était accompagnée d'un sifflement aiguë. ma gorge brûlait au même titre que ma poitrine, d'un feu ardent et incessant, pas la moindre seconde de repit et pourtant, j'essayais de tenir, faire comme si il n'existait pas parce que Minho me le demandait. mais c'était plus fort que moi, j'avais envie que tout s'arrête, mettre un terme à cette intense souffrance qui me rongeait de l'intérieur, dormir, être en paix. je ne voulais pas mettre un terme à ma vie, loin de là mais c'était la seule issue possible, le seul échappatoire alors oui, j'avais fermé les yeux quelques instants, attendant patiemment que Morphée vienne me chercher et ne me rende jamais. mais c'était sans compter sur le coréen qui avait une volonté de fer, une envie irrépréssible de me tenir éveillée. ils étaient là. les secours étaient là et irroniquement, ce n'est que présentement que le bipeur que j'avais dans la poche avait retentit pour signaler aux étudiants qu'on avait besoin de leur service à l'hôpital. qu'est-ce que je pouvais bien faire ? j'étais là, les yeux à moitié ouverts à tenter de rassurer Minho sur mon sort tout en essayant de me rassurer moi-même sur la situation. il me, ou plutôt nous, restait tant de choses à vivre que ça me donnait une volonté folle. j'aimerai pouvoir m'imaginer en couple sur du très long terme avec le garçon, peut-être même jusqu'à un engagement qui sait ? du moins, l'avenir nous le dira si par ailleurs, je venais à survivre à cette catastrophe. je finissais par lui demander de ne pas me quitter, de rester avec moi quoi qu'il arrive parce que j'en avais besoin, pour me sentir moins seule. à défaut de mourir seule, je pourrais mourir à côté de quelqu'un qui m'était chère depuis plusieurs mois. et je bougeais nos mains sans pour autant les lacher, simplement pour venir mimer quelque chose. je sais pas trop si il retenu les quelques mots en langue des signes que je lui avais apprit lors des vacances de Noël mais je venais à lui signer un petit "je t'aime" parce qu'on sait jamais si c'était la dernière chose que je devais dire à quelqu'un, il valait mieux que ce soit quelque chose de doux et qu'on garderait en tête. j'étais pas réellement amoureuse de Minho, je l'aimais énormément mais c'était pas encore au point de lui dire sincèrement de vive voix. mes yeux piquaient une nouvelle fois et oui, j'avais fermé les yeux, encore, alors que Minho appelait les secours qui passaient près de nous. je fus séparé de Minho de force sans que je ne puisse voir la scène tant mes paupières étaient lourdes. je fus placée sous oxygène et mise dans une ambulance sur un barcard. est-ce que le coréen avait pût monté avec moi dans le véhicule, ça je n'en savais rien puisque j'avais finit par ne plus rien entendre.
@Min-Ho Jo

OUT

Mon corps jonché le sol. Je ne savais plus où j'étais. Il y avait des débris tout autour de moi et j'étais là, allongé sur le sol froid et dur. Je n'arrivais pas à bouger, mon corps était trop lourd tout d'un coup. Je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé mais j'avais peur. Atrocement peur. Des cris se faisaient entendre mais je ne savais pas d'où ils venaient. Autour de moi, un amas de personne était à terre également. Certains paniquaient sans dire un mot, d'autres hurlaient et accouraient de partout. Un de ces cauchemars interminables. Je voulais juste me réveiller. Pourquoi suis-je venu ici déjà ? Et avec qui ? C'est donc ici que mon corps s'éteindra ? Des larmes s'échappaient de mes yeux. Je n'avais pas réellement mal. Enfin si, mais je ne le sentais pas.

Tu sais pas ce qu'il se passe. C'est difficilement prévoyant finalement. Mais tout te détruit, tu es impossiblement attiré par le silence et la mort. Comme si la foucheuse pouvait passer à tout moment. Tes yeux s'ouvrent et se ferment, tu la regardes mais tu restes éveiller. Tu bouges, tu veux faire quelques choses, mais t'es incapable de le réaliser Je dors pas tu répètes mais tu risques de le faire bientôt si ça continue en fait. Tu finis par fermer les yeux une nouvelle fois, venant passer ta main lentement sur sa joue Tu vas bien ? tu répètes la question une nouvelle fois mais elle aussi ferme les yeux Faut que tu parles. Ta soeur jumelle dit toujours qu'elle parle beaucoup mais là y'a plus rien et c'est compliqué de le vivre ..

@Athena V. Campbell-Sloan

Ils étaient là. Ils étaient là. Plusieurs sirènes accompagnaient leurs venues, et tu les voyais se placer à différents points stratégiques du massacre, commençant à s'occuper des victimes les plus proches de la grande roue. Tu savais que contre toi Lara avait de plus en plus de mal à tenir, à rester éveiller, à t'écouter et à te répondre, et tu tentais de la rassurer en lui faisant part de la nouvelle, en lui donnant l'espoir qu'elle soit rapidement prise en charge et que tout aille bientôt mieux. Sa main bougeait la tienne, et tu la voyais signer pendant quelques secondes. Venait-elle vraiment de .. ? Tu ne savais, tu ne savais plus, t'étais stressé, effrayé, fatigué, tu ne savais pas si tu pouvais faire confiance à ta vision, si tu n'imaginais seulement pas des choses que tu aimerais voir mais qui n'était qu'un fragment de ton imagination. Puis si c'était vrai, t'étais perdu, et tu ne savais comment répondre, parce que ça sonnait comme un adieu que tu refusais de prendre en compte – elle n'allait pas mourir, elle pouvait pas. T'avais pas vraiment le temps de débattre plus que ça que des secours venaient soulever Lara et la transporter dans un brancard, puis quand ce fut ton tour de te lever... Tu n'y arrivais plus. L'adrénaline retombait maintenant que Lara allait être prise en charge, et tu te retrouvais seul, assis par terre, à te rendre compte que tout n'allait peut-être pas aussi bien avec tes jambes. Tu tremblais, indiquant un peu perdu ton incapacité à te lever, et les secours venaient à leur tour apporter un brancard afin de t'évacuer dans l'ambulance. Une fois que tu fus bien certain être dans le même que Lara, tu laissais tes paupières se fermer.
@lara-jean kim
OUT