Je viens tous juste de descendre de la grande roue et j'avance dans les allées. J'ai envie de manger en truc, peu importe quoi. Il me faut du sucre rapidement. J'arrive à un stand de barbe à papa et j'en choisit une bien rose avant de continuer à me promener dans les allées. Je vois une fille (Amber) avec une pomme d'amour, visiblement seule. J'hésite un moment avant de me décider à l'approcher. En fait, elle me dit quelque chose. Je suis presque sure de l'avoir déjà vue sur le campus. Voir même à une soirée de confrérie. Eliot ? Cabot ? Le deuxième choix est le plus probable des deux.  "Salut. Tu attends quelqu'un ou t'es partante pour qu'on traine un peu ensemble." Je suis de bonne humeur, j'ai envie de sociabiliser et de faire de nouvelles rencontres. "T'es à l'éliot ou à la cabot ? Il me semble que je t'ai déjà vue quelque part." Je lui sourit en continuant à marcher avec elle. Au détour d'une allée, je crois repéré Noah. Tiens, lui à la fête foraine. J'aurais plutôt pensé qu'il irait voir le discours du maire. Je me détourne et regarde Amber qui m'accompagne. "Tu veux faire quelque chose en particulier ? Je sors de la grande roue mais on peut y retourner si tu veux." Je finis de parler quand j'entends le bruit d'une déflagration, bien trop proche pour notre sécurité. Je tourne la tête vers Amber et je me retrouve au sol quelque seconde plus tard. Je ne vois pas ce qu'il lui arrive. Je sens juste une forte douleur au niveau de mes côtes. Mon t-shirt est déchiré et je vois du sang couler. Et merde, j'ai la nausée. Je ne supporte pas la vue du sang. Je détourne mon regard pour ne pas vomir. Je ne sais pas ce que je suis censée faire dans cette situation. A part appeler les urgences pour éviter les problèmes. Sauf que vu le monde présent aujourd'hui, je pense que je ne ferais pas partie des priorités. Je me rapproche d'Amber. "Ça va, tu n'as rien de graves ?" Je fais aussi signe à Noah pour savoir s'il n'a rien. Pitié, faite que personne ne soit grièvement blessé.

@Amber Wilson @Noah M. Ferrari

Malgré ce monde qui grouille autour de nous, cette fourmilière humaine en effervescence, je n’ai d’yeux que pour toi. Qu’on soit en public ou non, mes envies sont présentes. Parfois je les déclare gracieusement, parfois non. Aujourd’hui, c’est salace et t’y es réceptif. Je suis sur mon petit nuage tout sucré. J’ai des projets plein la tête qui nous concerne. Je suis carrément à l’aise dans mes derbys ouais. « Jamais. Ta vie avant la mienne. Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu vives. Je combattrai la mort sans crainte bébé » Ça résonne comme une réplique de film, mais je m’en fous, c’est la stricte vérité. Que vaut mon existence comparée à la tienne ? J’veux dire, ça n’a aucun sens si tu pars avant moi, je m’arrêtai de vivre si t’existes plus. Bref, je veux plus parler de tragédie, on est dans un lieu festif et je veux qu’on s’amuse après tout ce qu’on a traversé tous les deux. Je veux qu’on soit réunis plus que jamais. Nos corps s’emboitant à merveille, je te déconcentre sous mes mouvements avant que tu ne tires et éclates le premier ballon. Paf ! Plus que quatre non ? Quatre coups, quatre ballons éclatés et j’ai ma peluche. J’ai déjà repéré celle que je voulais. Je lui faisais l’amour de mes prunelles jusqu’à ce que tu te jettes sur moi pour célébrer ta mince victoire. Je suis secouée comme une poupée de chiffon. Mes lèvres sont dévorées à l’arrache. Je ris entre tes baisers jusqu’à ce que la voix de Camille me fasse complètement disjoncter. Il brise mon instant de pur bonheur et j’suis persuadée que c’était volontaire, comme s’il voulait se venger de notre histoire avortée. Incapable de me contenir en reine des impulsives, je te prépare à mon offensive et attaque le français. Il riposte et je crois que j’ai mal. Si je ne suis plus celle que j’étais, lui non plus. Je le reconnais plus et la déception s’empare de moi. « Crève Camille. On se retrouvera en Enfer. Tu vas souffrir. » Ouais, casse-toi. Suis ta nouvelle poule que tu vas cocufier ici même. Je m’en balance. Tournoyant sur moi-même, je retrouve celui qui compte désormais plus que tout pour moi, mais les traits de son visage expriment déjà tout. Je le connais ce regard. « Non. Pas du tout. C’est pas .. » Tu t’enfuis et mon coeur se fend en deux. Découpé. Tranché. Je saigne. L’hémorragie la plus totale. C’était pas ça. Pas de la jalousie, mais de l’agacement. C’est comme le son d'un moustique en pleine nuit d'été. Un parasite que t’as envie de claquer d’un coup de tapette. « PLUTON !!! » Je m’arrache les poumons sur ton prénom peu commun. Oui, j’hurle le nom d’une planète les gars, c’est le name de mon homme, ne soyez pas choqués. Et tout à coup, une explosion monumentale retentit. Le sol tremble sous mes pieds. Je n’entends quasiment plus rien, mais je vois tout au ralenti. Les hurlements se déchaînent. Je suis tétanisée. J’attrape la carabine par réflexe, alors qu’elle ne fera aucun dégât en soi, mais elle pourrait être un moyen de dissuasion si on est en pleine attaque terroriste. J'suis française, on en a bouffé des trucs similaires. « PLUTON !!! » Je m’arrête pas, je gueule ton prénom de ma voix éraillée sans cesse. Je pars à ta recherche au milieu de ces gens qui courent à contre-courant. Je suis bousculée, renversée, mais je me relève. L’adrénaline est libérée. J’ai qu’une cible en tête, c’est toi. Répond-moi, crie, appelle-moi. Donne-moi juste un signe de vie. Je combattrai la mort pour toi, je l’ai dit pas plus tard qu’il y a dix minutes. JE NE TE LAISSERAIS PAS MOURIR. JAMAIS. - @Pluton Westerberg @Camille Bonaparte
PÂTÉ DE CAMPAGNE CONFIT.

Je me retrouve seule et c'est pas plus mal, même si j'aimerais bien croiser quelqu'un, ça peut être sympa et moins ennuyant quand même. Prenant une pomme d'amour, j'envoie des messages à mes amis les plus proches. Tout le monde était au pub visiblement, tant pis. Lorsque j'entends une voix féminine m'interpeller, je me retourne et regarde la jeune femme (Philippa), elle me dit quelque chose, j'ai dû la croiser plusieurs fois sur le campus. Je lui souris, c'est rare qu'une personne m'approche comme ça et ça fait plaisir elle a l'air sympa. "Salut. Oui je suis seule avec ma pomme d'amour, je veux bien qu'on traîne ensemble. Moi c'est Amber." Était-elle une Eliot ou une Cabot? En vérité je l'ignore, c'est vrai qu'on est deux confréries unies maintenant. Qui plus est, elle me demande aussi. "Je suis à la Cabot. Et toi? Je ne me souviens plus..." Croquant ma pomme d'amour, on marche sans savoir où aller, enfin ce sont nos pieds qui nous guident surtout et faut dire que c'était plutôt sympa de marcher et faire connaissance avec quelqu'un. Elle me demande si je veux faire la grande roue, même si elle l'a fait elle serait prête à y retourner avec moi. J'allais lui répondre, sauf qu'un bruit sourd se fait entendre, le bruit fort d'une explosion qui fait bourdonner mes oreilles et me fait perdre l'équilibre, dans ma chute ma tête heurte un stand violemment, la vitre ayant exploser et des débris se logeant dans ma jambe droite. Ma tête ayant subit un choc violent, je n'arrivais plus à parler, je ne pouvais même pas crier, je commence à voir floue. J'essaye de tenir le choc, m'inquiétant pour Philippa. Sauf que je n'arrive plus à bouger ni à parler, faible, perdant connaissance peu à peu.

@Philippa Fitzalan-Howard

« Merde, tous mes plans tombent à l'eau, triste vie qu'est la mienne » Pour le coup, c'était pas si grave que ça puisqu'elle était quand même sacrément canon pour une chinoise et j'avais d'yeux que pour elle en cet instant. « J'ai pas encore fait le mapping de mon ADN, peut-être qui sait » Je haussais les épaules tandis qu'elle avait les baguettes dans la main. Je sais qu'elle sait que je sais qu'elle est Coréenne. Elle sait donc que c'est qu'un jeu fait pour l'enquiquiner et c'était clairement ce qui faisait le charme de ce début de relation. « Va falloir que tu m'apprennes parce qu'à part manger des sushis, je sais rien manger moi avec ces bâtons » Et ça voulait dire aller dans un restaurant asiatique qui proposait de la bouffe avec des baguettes. Et surtout un tête à tête de plus entre nous. Proposant de bouffer des churros, elle avait envie de faire un tour de grande roue et je riais. Ouais, clairement, c'était l'occasion pour le coup. « Ah et c'est à moi de payer je suppose ? Non mais parce que j'ai pas de liquide en vrai et... » Je feignais cette tête de boulet que j'avais quasiment tout le temps. Sauf que là, c'était vraiment pour la taquiner. Je lui avais dit de venir ici et j'avais tout prévu. Un premier rendez-vous hors de chez moi, avec dans l'idée de lui faire passer un bon moment, y compris sur la grande roue. « Je ri-gole » Je sors quelques billets, suffisamment pour acheter un tour pour nous deux. Seulement, alors que je la regardais, une grosse détonation se fit entendre et d'un coup, la déflagration bien trop proche de nous fit que je me retrouvais au sol, les débris volant tout autour de moi. Le cœur battant, je me protégeais le visage tout en sentant des trucs toucher mon corps. Ce n'était qu'une fois que tout était retombé, cinq bonnes minutes, que je finissais par relever le visage. J'entendais rien, vraiment rien. Perdu comme jamais, j'avais le regard qui se posait sur le moindre élément autour de moi. « NAEUN ?? » Elle était où ? Bordel elle était où ? La panique venait s'emparer de moi et alors que je me redressais sur mes deux jambes, je finissais par retomber, ma jambe droite flanchant. C'est là que je finissais par voir un bout de verre planté dans ma cuisse. « NAEUUUUN ! » J'avais la respiration rapide et je me redressais en avançant à cloche pied dans le simple but de la retrouver, elle qui était mon date de la journée. Et finalement je la retrouvais, allongée, des débris sur ses jambes. « Naeun, Naeun, Naeun, tu m'entends ? C'est Dingo, t'es là, t'es avec moi ? »

La mort fait paradoxalement partie de la vie. C’est naturel. On est tous destiné à crever, autant en rire au lieu d’en avoir peur. « Oh que si. Je vais mourir, tu vas mourir, on va tous mourir, ça m’étonnerait qu’on trouve un élixir de jouvence avant des millénaires » Je m’avance vers le type qui contrôle la grande roue et je paie les tickets pour notre tour avant que tu puisses faire quoique ce soit. Quoi ? Je peux un peu dominer non ? On s’installe ensuite dans notre nacelle et je te vanne sur tes lèvres recouvertes de baume. Mon mec prend soin de lui comme une nana, je sais pas si je dois flipper. Il a des tendances gay ou quoi ? « J’ai rien entendu » La machine se met ensuite en route, je m’accroche à ton genou aux premières secousses et tout à coup, une vive explosion nous frappe de plein fouet. Ça vient d’en dessous. Juste sous nos pieds. On tangue. La cabine de verre nous explose à la gueule. Je place mes mains devant mes yeux. Réflexe. Tes bras m’encerclent. Je me recroqueville contre toi, mais tu disparais et je te suis dans ta chute. J’ai perdu un tympan. Ça siffle. Je tombe à plat ventre sur le sol. C’est violent. J’ai l’impression que mon squelette s’est entièrement brisé à l’impact. J’arrive plus à respirer. Douloureusement, je pivote mon visage et t’aperçois à quelques mètres de moi. Une barre de fer te transperce. Du sang s’écoule autour de toi. Des dernières forces qui me restent, je rampe vers toi en larmes. J’attrape ta main et je la serre difficilement « Mon amour .. Lâche pas, je t’en supplie, reste .. » Mes yeux clignotent. Ma jambe droite est fracturée. Fracture ouverte. Je me vide également. « Reste .. Avec .. Moi » Et je m’évanouis, ton visage pour dernière image. Adieu le monde ? C’était ça mon destin ? Mourir auprès de celui que j’aime sans avoir vécu tout ce que je voulais avec lui .. ? - @Laszlo Griggs

J'avais la haine. J'avais envie de tout casser. Voilà ce qui se passait dans ma tête actuellement, quand je voyais le dos de ma petite amie en train de piquer une crise à son ex. Enfin, j'avais deviné, quand j'entendais le prénom de Camille. Camille comme celui qui a essayé de l'embrasser. Camille comme celui qui voulait se la faire dans NOTRE appartement. Camille que j'avais envie de défoncer en tout temps quand je l'imaginais trop proche de ma copine. Alors je m'étais barré, sans écouter tout ce qu'elle pouvait dire pour se défendre. Fallait que je dédramatise. Fallait que je décompresse. Mais loin d'elle pour le coup. Je voulais juste m'éloigner d'elle et ensuite aviser. Pour le moment, je marchais, slalomant entre toutes les personnes présentes. Je voyais même la grande roue se dessiner à droite de ma personne. Ouais, faire un tour là-dedans qu'elle voulait. Mon cul. Elle voulait surtout se taper son ex. Ça me faisait chier cette jalousie qui me bouffait, ça me faisait chier de devoir toujours jongler entre tous ceux qui la convoitaient. Je suis qu'un homme merde, j'suis pas un Dieu. Et finalement, je finissais par entendre un gros bruit, qui faisait trembler le sol et je me couchais immédiatement, pour me protéger. Mains sur la tête, je sentais mon rythme cardiaque augmenter, le stress mêlé à l'adrénaline. Puis ma pensée allait sur Louison. Putain, elle était où ? Elle faisait quoi ? Est-ce qu'elle était blessée ? Je tentais de me relever mais je me faisais rabattre au sol par des gens qui couraient partout, qui me piétinaient. Grimaçant, je prenais sur moi, tentant d'inspirer et d'expirer le mieux possible, mais la poussière qui était partout empêchait le bon fonctionnement de mes poumons. Je toussais, finissant par cracher du sang, tout en me redressant, en espérant retrouver ma petite amie assez rapidement. - @Louison Chamberlain

"Ca va aller." Je veux y croire, je veux y croire, oui ça va aller. Caleb se rue sur Callum, tente de stopper l'hémoragie. Mais j'le vois, le sang qui continue de couler, partout. J'arrive pas à retenir mes larmes, en cascade, qui pleuvent sur mon visage défiguré. Je laisse Jane, pousse Caleb. Je veux être près de lui, je vais pas le lâcher. Alors je me pose, à genoux, mes mains ensanglantées sur son visage. Je caresse sa joue de mes pouces tremblants. "Je t'aime... je t'aime." Je souffle en sanglottant, je tente d'appuyer sur la veste de Caleb mais ça change rien, tout ce sang qui me dégouline sur la main. "Fais signe au secours, fais signe au secours." Je hurle à Caleb. Je lui hurle dessus comme sur un pauvre type, la voix hyper agressive, un son suraigü qui fait vriller les tympans. Et mon regard se pose sur la tête rousse que j'aime le plus au monde. Enfin, à égalité avec l'autre tête rousse qui lui ressemble tant. "Les secours arrivent, ils arrivent." Mes mains peuvent pas se décoller de son visage, elles peuvent pas. Je me penche, laissant mes cheveux tremper dans cette mare poisseuse sous son corps et mes lèvres, tremblantes, se posent sur les siennes. Ses lèvres glacées. Une de mes larmes qui goutte sur sa joue, se mêle aux tâches de sang que j'ai laissées sur son beau visage. "Je t'aime, je t'aime, pars pas. Y a encore la maison..." La maison, la rentrée de Jane, le tour du monde. Tu peux pas partir maintenant Callum, notre bonheur fait que commencer.