J’hoche la tête. Je vais pas lui admettre que je lui en veux, c’est égoïste non ? Aucun signe de vie, j’ai envie de dire qu’il n’a pas cherché bien loin non plus. J’ai récupéré mon téléphone, il n’y avait aucun message de lui, je dois penser quoi moi aussi ? J’ai de quoi me faire un tas de film et encore plus en apprenant qu’il a passé une superbe soirée avec une autre femme depuis « notre » nuit. « Tu n’as pas cherché à savoir où j’étais non plus… Aucun message, aucun appel, rien… » Ça marche dans les deux sens Quito. Attendre que je t’envoie un sms n’est pas la solution. C’est moi ou la température vient de perdre quinze degrés ? J’ai ramené une tempête de Norvège en lui disant le fond de ma pensée ? Je me fais presque engueuler de lui dire ça ? Lui faire comprendre que je préfère limite me sacrifier et avoir mal une seconde fois pour lui montrer que je suis toujours là. « C’est la seule façon de te faire comprendre que je ne veux pas te fuir. Peut-être que je le devrais maintenant. Je ne veux surtout pas te priver de passer de bons moments avec une femme pour me jeter aux oubliettes sans chercher à savoir ce qu’il se passe. » Tu ne peux pas le nier, t’as pas regardé plus loin que le bout de ton nez cette fois-ci. On est tous les deux fautifs dans cette histoire même si je le suis un peu plus. « J’ai pas mon mot à dire, t’es libre de faire ce que bon te semble » Silencieuse, je ne dis plus rien quand il enlève son haut pour gagner la salle de bain. Mes yeux se perdre sur ce petit endroit. C’est sûr que ça me change de chez moi ou cette pièce doit faire ma suite en Norvège. Ce côté jalouse et possessive, il ne l’a jamais vu auparavant et c’est pas le meilleur côté dont je suis fière. Il va vite se rendre compte que je suis comme tout le monde. Une femme blessée par les hommes, c’est l’histoire de toute ma vie. Je ne veux pas le mettre dans le même panier et me dire qu’il est comme tous les autres. Mes yeux font rapidement le tour de ce petit logement assez cosy et très fonctionnel jusqu’à ce qu’il arrive, serviette autour de la taille, les cheveux humides… Ok, tu veux me montrer ce que j’ai perdu c’est ça ? Mes yeux sont comme hypnotiser par ce corps que le bout de mes doigts connaît parfaitement. « Excuse-moi, j’ai pas à réagir et te parler ainsi. » je ravale ma fierté là, fait un effort.

@Quito Lannister

Et voilà qu'elle remet la faute sur moi. Non mais c'est le monde à l'envers là. Bien sûr que si je lui ai envoyé qu'un message, qu'un seul, et comme je n'ai pas eu de réponse, j'ai même pas cherché à l'appeler ou quoi que ce soit. Je cours pas après les gens, même si au fond, j'avais tellement envie qu'elle me dise quoi. Les filles, ça a toujours l'art de vous prendre la tête. Oh une Nova jalouse c'est sexy oui, mais qu'est-ce que ça parle vite et fort, c'est à me casser les oreilles. « allez, c'est ma faute maintenant. » je ricane puis je soupire. Elle me pompe l'air. Elle a déjà pompé tout mon coeur, qu'est-ce qu'elle veut de plus ? Je vais finir pas craquer, vraiment. « et bien va-t'en ! qu'est-ce que tu fais encore ici à me parler ? » tu l'as dit ma jolie, tu ne cherches pas à me fuir et même dans un moment pareil, à se balancer les reproches après les retrouvailles émouvantes, tu ne bouges pas d'un poil, alors que n'importe quelle fille m'aurait giflé, craché dessus et tourner les talons. On dirait que tu aimes te faire mal hein. Je veux plus rien entendre. Je m'enfuis sous la douche et je laisse l'eau couler sur ma peau, comme si je voulais qu'elle emporte tous mes maux. Quand je sors de la douche, j'ai pas le temps de m'essuyer, serviette autour de la taille, que Nova s'excuse. Ah, chouette, au moins ça c'est rapide. Car des filles rancunières qui ne veulent pas se remettre en question, y'a rien de plus chiants. « t'as eu peur de me perdre, c'est tout. » je m'avance vers elle et je dégage une mèche de ses cheveux derrière son épaule. J'inspecte son visage, j'attrape doucement son menton pour l'observer et je soupire. « l'idée de savoir que j'ai passé la nuit avec une autre femme que toi te fait de la peine. » c'est comme si je lisais dans ses pensées. C'est un livre ouvert, c'est fou, j'avais oublié ce truc spécial que j'ai avec elle. « tu me crois si je te dis que pendant tout ce temps, t'étais la seule à qui je pensais ? » Je suis pas un beau parleur Nova, tu le sais, quand je dis quelque chose, je le pense vraiment. Mes yeux se posent sur ses lèvres que je meurs d'envie d'embrasser mais je ne veux pas faire n'importe quoi. Je suis même pas sûre qu'elle en ait envie.

Pourquoi je reste ? Je dois être stupide de m’accrocher à ce petit « truc » qu’il a eu entre nous sans savoir que c’est vraiment réciproque. Savoir qu’il a passé du bon temps avec une autre femme, ça me peine bien plus que je ne veux l’admettre. C’est vrai, je tiens beaucoup à lui, sans doute trop pour mon propre bien. Il chamboule mon monde quand on est dans la même pièce, qu’il se rapproche comme il vient de le faire. Tu vois, tu me frôle et tu déclenche un tas de frisson en moi. J’ignore ce qu’il m’a fait, comment il arrive à m’hypnotiser et me faire perdre tous mes moyens quand je suis en sa présence, mais qu’il continue car ça marche. Comment il fait ça ? Savoir exactement ce que je pense là, de suite ? De la peine et encore le mot est faible. « Faut que t’arrête ça, de lire dans mes pensées aussi facilement. » je me sens vulnérable même si je plonge mon regard dans le tien, j’vais lire beaucoup de chose. J’ai envie de te croire Quito, vraiment. C’est juste qu’on m’a tellement brisée, fait souffrir que les belles paroles, j’en ai entendu des centaines. « Même quand tu étais avec elle ? » Je déglutis. Il va me dire que je remets le sujet, mais Quito, j’ai pas confiance en moi. Je ne le montre pas, mais avec les hommes je manque cruellement d’assurance, je suis gauche, vraiment. « Tu sais, j’ai désactivé Tinder ce matin-là avant de rentrer chez moi. J’suis idiote hein… » J’sais pas ce qui m’a pris de faire ça. Dire que j’veux pas me mettre dans une relation, j’veux fermer mon cœur… Du moins c’était avant de le rencontrer et là est tout le problème. « J’ignore ce que tu m’as fait, tu me fais tourner la tête… » C’est inexplicable, ça me fait du bien, mais j’ai peur. Si jamais je disparait ou qu’il m’arrive quelque chose, il va m’oublier aussi facilement dans les bras d’une autre ? Des pensées contradictoires alors que mes doigts se viennent caresser ses lèvres rosées. « J’ai envie d’y goûter de nouveau… » J’humecte mes lèvres. Ouais, j’ai envie de tes lèvres là, retrouvé cette sensation et les papillons dans le ventre. Je n’ose pas, j’ai peur que qu’il me rejette après toute cette histoire.

@Quito Lannister

La dernière fois que j'ai ouvert mon coeur, j'ai perdu l'amour. J'ai perdu tout espoir, même goût aux choses que j'aimais faire. Je dis pas que j'étais dépressif, c'était juste mon premier chagrin d'amour, une mauvaise passe à passer et puis voilà. J'ai la phobie de m'accrocher à qui que ce soit, de dévoiler ce que je ressens, de peur que Nova me quitte avant même qu'on ait pu être ensemble. Donc quand je lui dis que je pense à elle, c'est un énooorme pas que je fais. Mais elle ne s'en rend surement pas compte. Elle insiste encore, quoi que je dise, ça revient toujours sur Hope. Je soupire. « oui. » je cligne des yeux, je la regarde d'un air interrogateur, pas sûr de bien la comprendre. Après notre nuit ensemble, elle a retiré cette application de rencontres. Comme si je lui suffisais, qu'elle n'a pas besoin d'une autre compagnie. Puré, j'ai l'impression de faire tout de travers, j'en ai marre. « dois-je comprendre que je suis ton match idéal ? » je souris, amusé. Je suis proche d'elle, j'ai froid, mais chaud par la chaleur que j'ai sous la peau. Si tu savais comme tu me fais aussi tourner la tête Nova. Elle vient chatouiller mes lèvres de ses doigts, désire les toucher avec les siennes. Pourtant, elle reste là. « t'as peur que je te repousse, vraiment ? » j'avance d'un pas, je la coince de mon ventre contre le mur derrière elle et je rapproche mes lèvres de ses joues. Je les glisse proches des siennes alors que mon nez caresse sa joue. « je peux être fidèle à toi si c'est ce que tu veux. y'aura pas d'autre nuit chez une fille lambda. je peux passer mes nuits qu'avec toi. » mes mains se posent sur sa taille et j'attire son corps contre le mien, tant pis je suis mouillé. « tu le voudrais ça ? que je sois tout à toi ? » corps et âme, de A à Z. Fuck je m'attendais pas à craquer si vite mais c'est l'effet Nova, je peux rien contrôler.

« Je pensais l’avoir trouvé, mais il m’a totalement brisé. » Brisé, détruite comme personne ne m’a jamais fait mal. Mon cœur a encore du mal à cicatrisé, j’arrive à m’en remettre depuis que je t’ai rencontré dans ce bar. Tinder ? Je ne voulais plus y croire. J’ignore pourquoi j’ai activé mon compte, mais sans ça, je ne l’aurais pas rencontré. Je n’ai pas menti sur mon histoire, mes relations avec les hommes. Je ne suis pas une femme à homme, ça ne m’intéresse pas d’être ainsi. J’ai trop de principe et de valeur pour le devenir. Un cœur brisée, je le suis. Grâce à toi, les morceaux se recollent petit à petit. J’acquiesce de la tête. J’ai peur de m’engager avec un homme, de me faire briser une nouvelle fois. Peur d’avoir aussi mal que le bien que tu me procure. Je suis terrifié Quito. Ne plus être fiancé, je me sens si vulnérable, sans aucun point de repère ou de chute. Cette liberté fraichement retrouvé m’effraie. Il s’avance, je me recule comme pour me protéger d’une chute trop brutale. Je le veux tellement, du plus profond de mes tripes. Le pire, c’est que je le sais que c’est lui. Depuis le premier jour c’est lui et lui seul. Olala, tu me rends toute chaude, toute mielleuse Quito… J’enroule mes bras autour de son cou, laissant mes doigts glisser dans ses cheveux humide, redéfinissant ses boucles qui me font chavirer. « Je le veux depuis le premier jour… Je veux que tu sois mon prince. » C’est ce que je désire Quito. J’veux que tu sois mien et à personne d’autre. Je veux être la seule à pouvoir te toucher, te déshabiller du regard, te rendre folle. J’ai peur, c’est vrai. Craquer aussi vite pour un homme, je m’attendais pas à ça. « T’es prêt à m’accepter avec cette couronne au-dessus de la tête ? Prêt à renoncer à toutes les autres pour te contenter d’une simple fille lambda comme moi ? » Oui, Quito. Je me considère comme une personne lambda. Je ne suis pas au-dessus des autres même si mon côté princesse peut montrer le bout de son nez. « T’es comme une drogue, je n’arrive pas à me passer de toi et même si j’veux pas m’attacher, ressentir ça c’est trop tard… » Je colle mon front contre le tien. Je peux sentir son souffle chaud effleurer ma peau de porcelaine qui rosie à son contact. Mes lèvres frôlent les siennes avec douceur « Je te veux pour une durée indéterminée… » Excuse-moi, je ne peux plus tenir, c’est trop dur. Je prends possession de tes lèvres et j’me sens libéré. Tous mes sens se réveillent, se remémorent l’effet et la sensation que ça me procure de te sentir aussi proche de moi.

@Quito Lannister

C'est trop beau pour être vrai, dites-moi que je rêve... j'étais au bout du rouleau, loin d'être au top de ma forme sans nouvelles de Nova, et tout d'un coup, là voilà qui débarque fraîchement dans mon garage. Et de fil en aiguille, on est là, corps contre corps à se chercher. Où est-ce qu'on en est maintenant ? J'imagine qu'aucun de nous n'a envie de reculer en arrière. Alors plutôt avancer. J'ai surtout fait ça car j'ai peur de passer à côté de quelque chose. Dans la vie, je saisis toujours les opportunités qui se présentent à moi, peu importe les conséquences. C'est une leçon de vie. Et sans elle je suis un homme malheureux. Je veux sa présence, aussi longtemps que possible. Je veux tout d'elle. Je souris quand elle m'avoue qu'elle voulait de moi depuis le premier jour. Vraiment ? J'essaye de me remémorer. Dans ce bar, lorsqu'on faisait connaissance. Est-ce que j'ai eu cette pensée là aussi ? J'ai surtout espéré qu'elle marque ma vie, oui, qu'elle y prenne une place importante, peu importe de quelle façon. Je ne voulais pas que ça soit une simple fille d'un soir. « sauf que j'ai rien d'un prince nova. » je fais une petite moue amusée. Je fais genre que je réfléchis à sa question. « je crois que j'ai pas trop le choix. » parce que je suis accro à toi, dépendant même et que je ne compte pas te lâcher de si tôt. Nova pose son front contre le mien et je ferme les yeux un instant. Puré, on pense pareille. On veut pas de tout ça, on veut pas risquer de retomber amoureux, de se faire mal et de se retrouver au fond du trou. Pourtant, on le fait. « j'imagine que je dois supprimer mon compte tinder maintenant. » vu qu'elle me veut pour une durée indéterminée comme elle dit. Nova se grandit et vient capturer mes lèvres. Quelle bonne idée. J'allais faire la même chose. Je presse mes mains dans son dos et dans le creux de ses reins puis je dévie mes lèvres à son cou. « quand est-ce que tu dois repartir ? tu crois que tu peux rester une nuit ici ? » non parce que je sais qu'elle a des obligations, un chauffeur qui l'attend, tout ces trucs de princesse quoi. Mais moi, j'essaye de lui donner envie de rester. Je me décolle un instant d'elle pour faire tomber ma serviette sur le sol. « oups. » sourire diabolique en coin, je ris et je viens l'embrasser de nouveau tout en réduisant l'espace entre mon corps nu et le sien, habillé.

Est-ce que je dois me dire que je suis en couple ? Que je lui appartiens ? Ma liberté n’est que de courte durée si je suis vraiment sienne et je crois que j’aime ça. Plus aucune pression à me dire que je suis engagé ailleurs. Non, je crois que c’est avec ce beau brun que je le suis. « C’est ce qui me fait craquer. T’es pas comme eux. » Il n’est peut-être pas riche, il n’a pas un discours de prince ou d’une personne haut placé et toutes ces bonnes manières et j’aime ça. Je reste irrévocablement attirée par les gars normaux, là d’où je viens et où mon cœur veut rester. J’arque un sourcil à son annonce. Il veut un dessin ? Je peux même lui supprimer son compte moi-même, je sais comment ça fonctionne et j’aime tellement aider mon prochain. Tout doux Nova. Il va le supprimer, ne t’enflamme pas. « Sauf si tu veux trouver mieux ailleurs. » J’sais pas. Je ne suis pas parfaite, j’ai un tas de défaut et il y a bien mieux ailleurs. Stop… Ne fais pas ça Quito. Tes lèvres dans mon cou c’est une délicieuse torture et mon point faible. « Hm… Je… » je ferme mes yeux pour savoureux la douceur de ses lèvres qui me procure un nombre incalculable de frissons. « J’ai pas de couvre-feu, je peux rester autant que je le souhaite… » mais donne-moi encore plus envie de rester, de ne pas quitter cet endroit. « Donne-moi envie de rester… » Ok, il met la barre bien haute. La serviette au sol, mes yeux le regarde de haut en bas. Je mordille ma lèvre, ce tic que j’ai quand quelque chose me plait, ça recommence. Je vois ton petit jeu-là, ce sourire que tu aborde pour me faire craquer et me faire rester. L’espace se réduit, je me colle un peu plus contre son corps légèrement humide par la douche qu’il vient de prendre. Mes vêtements le sont aussi, qu’importe. Mes mains ne perdent pas une miette de son corps. Trop longtemps qu’elles n’ont pas profitée de ce trésor et en se posant dessus, c’est comme si elles se souvenaient. Certains actes laissent une trace indélébile. Mes lèvres glissent sur sa joue, descendant dans son cou que je dévore et mordille avec envie. Mon souffle s’accélère, vient se mélanger au sien quand je capture ses lèvres pour un énième baiser moins chaste que le précédent et mon téléphone sonne. J’ai totalement oublié de téléphoner en descendant de l’avion. Trop préoccupé et décidé à venir jusqu’ici sans perdre de temps. « C’est ma mère, j’ai totalement oublié de l’appeler… » j’attrape mon téléphone dans ma poche arrière de mon jean et je décroche. Super, c’est en FaceTime… La condition pour rentrer à Boston, téléphoner régulièrement et en Visio pour rassurer. Je grimace, m’excuse en posant mes yeux dans les siens et je me décale, évitant de tourner le téléphone et de montrer que j’suis en compagnie d’un homme qui, n’a plus de vêtement sur lui. Le ton monte, elle me parle dans ma langue maternelle et c’est jamais bon signe. De longues minutes à parler, la rassurer et je raccroche. Je soupire. « Elle a l’air effrayante comme ça, mais c’est un ange. Elle s’inquiète beaucoup trop. » de t’avoir planté là alors que t’as eu le temps d’enfiler des vêtements pour ne pas te faire surprendre. Je pose mon téléphone sur le meuble et je m'avance vers toi, glisse mes mains sur ton torse à travers ton t-shirt « Où on en était déjà ? » Il a les moyens de me rafraîchir la mémoire, j'en suis sûr.

@Quito Lannister la fatigue, c'est naze ça sonnait mieux dans ma tête tout à l'heure

Je suis qu'un con, je suis sûr je vais le regretter, me faire avoir encore. Je me suis juré de jamais plus m'attacher comme ça à une fille. J'en ai la trouille. Même si j'ai beau avoir été en couple avec Nora, je peux pas dire que j'ai de l'expérience en relations amoureuses. Vu que j'ai tout foiré, qu'elle s'est lassée de moi, que j'ai éteint la flamme. Je suis un problème à moi tout seul, et maintenant, je veux faire vivre ça à Nova. La pauvre, elle ne sait pas dans quoi elle s'embarque. Y'a pleins de contraintes, on provoquera pleins de conséquences car on ne vient pas du même monde, pourtant, je les mets de côtés. Ouais, ce soir je suis égoïste et on verra bien ce qu'il se passe. Ce que je sais, c'est que je la veux elle, du plus profond de mes tripes, et personne d'autre. Une fois un long baiser partagé, l'envie de la mordre toute crue me traverse l'esprit. Je me suis même foutu à poil devant elle en espérant que ça allait être suffisant pour lui donner "l'envie de rester". Mais faut croire que c'est un échec. Son téléphone sonne et elle, au lieu de l'ignorer, elle répond. Fais chier.  « c'est bon tu l'appelleras plus tard. » pourquoi il faut que tu casses tout comme ça ? Je lève les yeux au ciel en la voyant répondre et s'éloigner. Mouais, je suis pas sûr qu'elle comprenne que sa priorité numéro une, c'est moi maintenant. Fin soit. Je reprends des vêtements propres pour me couvrir car ça m'a totalement refroidi et je veux pas attendre comme un con, nu comme un ver dans la cuisine. Elle me parle de sa mère puis revient vers moi en glissant ses mains sous mon t-shirt. A quoi tu joues ? Elle va me rendre fou, c'est moi qui vous le dit. Je prends ses mains pour les retirer doucement tout en la regardant, amusé. « trop tard, je suis habillé maintenant. » je joue le gamin, je casse son approche comme elle a cassé la mienne. Super, bon maintenant on fait quoi ? Je sais pas. « et je suis plus du tout excité. j'imagine la tête de ta mère maintenant. » c'est toi qui m'a parlé d'elle, dans un moment pareil. C'est vraiment gênant.

Me dire de l’appeler plus tard, ce n’est pas une option à laquelle j’ai envie de réfléchir et débattre. Lui sans vêtement et ma mère à l’autre bout du fil, bien sûr qu’il est plus intéressant mais je n’ai pas le choix. Parfois, je me demande si ma vie n’est pas un orchestre et je suis le pantin qui doit suivre les règles pour faire plaisir à tout le monde sauf moi. Mes yeux ne fixent même pas l’écran mais son corps qu’il recouvre de tissu. Il y a trop de tissu là, je préférais quand il n’y avait rien. Je raccroche et revient vers lui, mais ça n’a pas l’air de lui plaire. Mes yeux émeraude s’ouvrent en grand. Il me prive de lui comme ça, c’est cruel. « Tu aurais préféré voir débarquer un tas de gars armé chez toi et m’embarquer direction la Norvège ? » parce que tu sais Quito, c’est ce qui allait se passer si je ne décrochais pas. « Y’a un fou furieux qui veut ma peau dehors, j’me suis battu pour pouvoir revenir. Répondre au téléphone, c’est le deal que j’ai passé. » Essaye de comprendre. Je peux repartir aussi vite que je suis revenu dans ta vie et j’en ai pas envie. « Ma mère est très sexy, mais enlève ça de ta tête, c’est ma mère. » Je grimace rien que de l’imaginer penser à ma mère de la sorte c’est juste trop bizarre. « Tu veux que je rentre chez moi, que je passe ma nuit dans mon lit froid sans toi ? » Mes yeux naviguent entre ses yeux et sa bouche. Cette bouche qui ne fait que de m’interpeller depuis que je suis arrivé dans son garage. J’ignore ce qu’il m’a fait et comment il l’a fait, mais j’suis mordu. Mordu de lui. Je romps cet espace entre nous. Il devient insupportable. Mes lèvres se frottent contre les siennes, mon souffle se mélange au sien. Je mordille sa lèvre et retire mon haut que je laisse tomber au sol. « Tu veux me mettre à la rue dans cette tenue ? » ou tu veux que je reste et profiter du reste ? Tu ne sens pas mes lèvres qui glissent dans le creux de ton cou que je mordille avec sensualité. Je sais que je peux te faire oublier ce téléphone, ma mère. Ne me repousse pas...

@Quito Lannister

Moi je fais mon petit rageux parce que j'ai pas eu ce que je voulais et Nova, elle m'explique que c'était important, et vu comme ça, c'est vrai qu'elle a raison de rassurer tous ceux qui veulent sa protection. C'est fou, elle peut pas leur dire qu'elle est avec moi ? Et que tout va bien, que je suis pas un homme cruel et psychopathe. Que mon job à moi dorénavant, c'est d'la rendre heureuse comme elle me rend heureux. Donc si ce système d'appel sécuritaire va faire partie de notre vie de couple, ainsi soit-il. J'imagine que je vais m'y habituer. J'espère, ou au pire, ça va me gonfler. Je comprends qu'un fou furieux cherche à l'approcher mais honnêtement, je pense que s'il avait voulu lui faire du mal, ou la tuer, il l'aurait déjà fait. Je crois que son kiffe, c'est juste lui faire peur. Mais ça, jamais j'expliquerai ma théorie à Nova au risque de m'en prendre une en crachant que je ne la prends pas au sérieux. J'essaye juste de dédramatiser les choses, car je suis Quito, juste Quito. « okay d'accord, je pense que je pourrais m'y faire. » je souris en haussant les épaules. Je suis pas très convainquant mais je joue bien la comédie. Normalement. Non, je ne veux pas que tu rentres chez toi, que tu sois seule à passer la nuit. Je glisse ma main sur sa joue et je la contemple alors qu'elle se rapproche pour venir chatouiller ma lèvre. « ce serait trop malheureux. » alors que j'ai un bon lit, enfin un peu petit, c'est pas du luxe mais assez grand pour t'accueillir. Et chaud, pas besoin de chauffage, je suis déjà assez chaud naturellement. Je soupire quand elle glisse ses lèvres dans mon cou. « surement pas, tu vas attraper une bronchite. » je glisse mes mains dans son dos et je la soulève pour la faire s'asseoir sur le bord de la table, faisant tomber des trucs au passage. Oups. Elle fait pratiquement ma taille surélevée comme ça, ses jambes contre mes hanches. J'écrase mes lèvres sur sa cage thoracique, sur le haut de sa poitrine et je remonte pour venir capturer sauvagement ses lèvres. « nova... » que je murmure. Si tu savais comme j'ai envie de toi, comme tout mon corps te désire, comme je suis fou de ta personne, et que je veux qu'on fasse qu'un jusqu'à la fin des temps.