j’ai besoin de m’évader, de penser à rien, de me vider la tête. et j’crois que je cherche de la compagnie partout où je peux en trouver. t’es venue me chercher, je réponds présente. et dans le fond, je crois que t’as parfaitement compris mes intentions. alors dans le fond, c’est pas plus mal, ça me va parfaitement comme ça. y aura pas de faux semblant ni rien de tout ça. j’détache mes cheveux, remet une légère couche de rouge à lèvre avant de prendre la route jusqu’à chez toi. et ouais, j’sais bien que de base tout nous oppose mais.. faut croire que ces derniers temps, la communication devient de plus en plus facile entre nous. j’sais que tu me fais rire, puis que tu me comprends aussi. et moi ça me suffit. j’ai pas besoin de grand chose dans le fond, j’demande juste à être comprise. j’demande juste à ce qu’on fasse un peu attention à moi. devant ta porte, je frappe attendant que tu viennes ouvrir et quand j’vois ton visage, j’souris. ça devient facile avec toi. j’ai pas l’impression de devoir faire semblant. t’acceptes ce que je suis, t’en ris même et j’crois que tu rends les choses tellement légère que je te laisse faire même si j’me serais probablement vexée avec n’importe qui d’autres. « t’as préparé la chantilly ? » j’sais bien qu’on a pas besoin de s’embarrasser des salutations basiques. on s’en fout. autant toi que moi. alors autant entrer directement dans le vif du sujet. et quand la porte est finalement refermée derrière nous, j’retire ma veste la posant à l’endroit prévu avant de te faire à nouveau face. « parce que j’ai des tas d’idées en tête »

La première soirée que Liam avait passée en compagnie de Camila lui restait en mémoire. Vraiment il avait adoré, cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas autant amusé. Il s’était rendu chez elle sans stress, sans attente, ni même avec l’objectif de la séduire. Il s’était laissé guider par leurs sms, cherchant juste à faire passer le temps et convaincu qu’ils ne se passeraient rien entre eux compte tenu de leurs dernières rencontres, de leurs caractères différents. Ce soir, ça n’avait rien à voir. Les sms de Camila avait laissé sous entendre un certain rapprochement physique. Peut-être – sans doute d’ailleurs ! – que c’était Liam avec sa proposition de chantilly qui avait attisé son imagination et son appétit sexuel. N’empêche que malgré son statut de coureur de jupon et son goût pour le sexe, il n’avait pas forcément pour projet de mettre Camila dans son lit et cette idée le rendait légèrement mal à l’aise sans qu’il puisse pleinement expliquer pourquoi. C’est comme s’il redoutait qu’en ouvrant la porte elle le plaque violemment contre le mur et commence à le chauffer. Il aurait dût sourire à cette idée en bon adorateur de sexe qu’il était et aussi parce qu’il n’était pas indifférent au charme de Camila, soyons honnête. Au lieu de ça il était perplexe. Tout ce qu’il voulait c’est que rien ne se complique, que tout ça simple comme la dernière fois. Sans doute que ça ne tenait qu’à lui, aussi il chassa ses pensée pour se concentré sur les pâtes bolognaises qu’il était en train de cuisiné. Il finit par entendre frapper à la porte et ralentit le feu avant d’aller ouvrir. «  T’a raison les bonjour ou autre forme de politesse moi aussi je trouve ça dépassé » répondit-il avec un sourire amusé alors qu’elle le lancé directement sur la chantilly. Il referma la porte derrière et elle déposa sa veste. Il se dirigea vers la cuisine ouverte et prit place devant la hotte, recommençant à tourner la sauce. «  Elle est dans le frigo » lui dit-il concentré sur sa recette.

et peut être que je devrais redescendre d’un cran. me montrer civiliser. laisser les choses se faire et arrêter d’agir comme la première salope du monde. j’ai pas envie de tout gâcher. probablement parce que tu me fais rire et que même si tu te donnes des airs de connard, t’es un des seuls à prendre soin de moi. certes, tu le fais à ta manière mais au moins tu le fais. et je crois que pour le moment, je n’ai pas spécialement envie que tu t’en ailles. est-ce que c’est bête de ma part ? probablement. je me suis jurée de ne plus m’attacher aux gens, j’sais pas pourquoi ça serait différent. surtout que t’agis trop souvent comme un goujat mais.. peut être que t’es différent avec moi. ou peut être juste que je fais l’effort de voir au dessus de ce que toi tu veux bien montrer. peu importe, c’est pas la question du jour. « puis on fait rien comme tout le monde pas vrai ? » alors pourquoi prendre la peine de se dire bonjour et d’échanger des banalités dont on se fout probablement tous les deux ? et comme si j’étais chez moi, j’posais ma veste, retirait mes baskets et prenait la direction du frigo pour en sortir la bombe à chantilly que je posais sur le plan de travail. et finalement, c’était l’odeur émanant de ce que tu étais en train de faire qui attirait mon attention. me positionnant à côté de toi, je regardais par dessus ton épaule avec un petit sourire. « t’es en train de me faire à manger là ? » j’apprécie. et les pâtes c’est ce qu’il y a de meilleur dans la vie. « c’était comment new-york ? » que j’enchaîne me décalant légèrement sur le côté. « t’as besoin que je mette la table ? » sait-on jamais. puis tu verrais que du coup, j’suis pas juste la gamine de riche qui a l’habitude que tout le monde fasse les choses à sa place.

Liam était en train de préparer les pâtes bolognaise alors que Camila semblait plus intéressé par la chantilly. Elle prenait ses aises, faisait comme chez elle. Honnêtement, c’était chouette. Il préféra ça qu’un piquet planter là à attendre qu’on l’autorise à existé, à respiré. Camila, elle, semblait libre d’agir et de penser et il appréciait les filles qui se contentaient d’être elle-même. Liam pour sa part ne s’était jamais gêné, quitte à endosser l’étiquette du connard de service. Pourtant, il avait comme l’impression que ce n’était pas comme ça qu’elle le considérait. Comme il ne voyait pas en elle une salope manipulatrice qui se donne des airs de princesse hautaine. Non. Il se fichait bien des on dit. C’était avec cette fille là qu’il avait partageait une soirée pop corn et chatouille. La fille qu’il avait invitée ce soir, elle continuait de rire malgré les coups. Elle était forte. Elle était belle. «  A la base c’est surtout pour moi. Mais j’veux bien partageait. » Répondit-il avec un sourire espiègle. «  Tu veux gouter ? » sans attendre la réponse il porta la cuillère en bois à sa bouche, mettant sa main dessous pour éviter que le liquide tombe sur le sol. « Comme d’habitude. » dit-il avec une certaine lassitude, n’ayant pas pour habitude de s’étendre sur sa famille, encore moins sur sa belle famille. «  Qui a dit qu’on allait se mettre à table ? » demanda-t-il avec un air espiègle. Il coupa le feu et s’avança dans l’appartement. Il attrapa une couverture et l’étendis sur le sol. Qu’est-ce qu’il était en train de fabriquer ? C’était sans doute la question qu’elle devait se poser. Il leva son index, comme pour lui faire signe d’attendre. Elle allait comprendre. Il attrapa un rouleau de papier, comme une affiche et accrocha les pointes au mur avant de le déplier. Sur celle-ci… une cheminée ! Quoi ? Faute de vrai cheminer, il pouvait bien improvisé. Fier de lui, Liam se courba légèrement, en faisant trop comme d’habitude. «  Si madame veut bien ce donné la peine. »

je conçois parfaitement que parfois, je peux avoir des comportements digne de la nana ayant grandi dans un milieu privilégié. mais j’étais bien élevée et contrairement à mes semblables, j’avais jamais cherché à écraser quiconque pour le plaisir. et c’était sûrement pour cette raison que mes rapports étaient aussi tendus avec ma famille. j’étais pas la parfaite petite salope qu’ils auraient pourtant voulu voir dans leur rang. je me contentais des choses simples, agissaient par moi-même et préférait largement l’indépendance à une tonne de larbins prêt à se plier en quatre pour moi. au moins, si on me coupait les vivres, je saurais parfaitement comment continuer à avancer dans tout ça. « hé » je proteste mais n’ait pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que la cuillère en bois filait vers ma bouche. rien que l’odeur, j’en salivais d’avance. « p’tain, c’est une tuerie » même si je me cramais la bouche présentement. « je sais pas.. moi ? » je veux dire.. c’est logique pas vrai ? visiblement pas. et j’arque un sourcil pas certaine de comprendre ce que tu as derrière la tête. une couverture sur le sol ? mh. j’ouvre la bouche et c’est ton doigt qui se lève comme si t’avais anticipé les questions que je pouvais potentiellement poser. alors j’attends que cette fois tu déplies une fausse cheminée sur le mur m’arrachant un sourire. « tu nous crées une ambiance cocooning ? » esquissant une référence pour aller avec tes courbettes j’pouvais pas m’empêcher de rire légèrement. « t’es décidément pleins de surprises gremlins » et j’crois que c’est ce que je trouve attrayant chez toi. cette manie que t’as de toujours te renouveler, de faire de moment basique des choses dont on pourrait se souvenir pendant des années.

« p’tain, c’est une tuerie » « Je sais » répondit-il avec un petit sourire espiègle, profitant de l’occasion pour se vanté. Dire qu’il avait faillit aller à la Eliot House à son arrivé à Harvard. C’était fou. Peut-être que si ça avait été le cas aujourd’hui Camila et lui seraient les meilleurs amis du monde. Allez savoir. En tout cas contrairement à la plupart des étudiants d’Harvard qui les voyait comme les «  méchants » du campus, Liam avait une haute estime pour les Eliots. Cléolya était d’ailleurs sa meilleure amie à Oxford. Pas sûr que Camila le sache ça d’ailleurs. Bref. Il installa la couverture et la «  cheminée » et Camila se mit à rire. Un sourire naquit sur les lèvres de Liam. Ce fameux rire. Il s’abstenu de tout commentaire. Son sourire ravi trahissait ses pensées. Il n’allait pas l’embêté sur ce rire à chaque fois. Elle savait déjà qu’il lui plaisait. Beaucoup.  « t’es décidément pleins de surprises gremlins » «  ça aussi je sais Cami. » dit-il toujours espiègle, toucher une nouvelle fois. Cami. «  Tes amis t’appelle Cami n’est-ce pas ? » demanda-t-il avant qu’elle prenait place sur la couverture. Il se leva et attrapa la chantilly. Il lui tendit la bombe. «  Tu me fais une moustache ? » demanda-t-il, amusé.

j’aime bien. je m’en plaindrais pas. je crois que quelque part, t’es un peu comme ma pause dans toute la merde que je me traîne continuellement. et je bloque quand tu m’appelle cami, relevant le regard vers toi. cami.. c’est vraiment mes proches qui en viennent à cette diminution de mon prénom. l’entendre de ta bouche c’est étrange mais plaisant en même temps. « c’est ça, cami » pluton aussi m’appelait comme ça. tout le temps. cami. et je secoue la tête pour chasser ça de mon esprit. j’veux plus penser à lui, je veux plus diriger quoi que ce soit vers sa personne. il le mérite pas et moi, je mérite mieux que ça. « ah, tu veux te lancer dans ça ? » j’récupère la bombe chantilly la secouant légèrement attendant que tu t’assoies pour commencer mon oeuvre d’art. et la moustache, elle dégoulinait sur ta bouche m’arrachant un nouveau rire. « c’est clairement un désastre » j’essaie de rattraper les bavures mais à défaut de parvenir à quoi que ce soit, j’finis par mettre de la chantilly sur ma main pour la tartiner sur ton visage. « là, t’es une vraie sculpture de mode » j’porte mon doigt à ma bouche avant d’esquisser un sourire amusée devant le carnage. et j’sentais que la vengeance allait arriver. mais c’était ce qu’on faisait de mieux non ? être simple.

Liam retrouvait cette simplicité qui lui avait plu, lors de la première soirée en compagnie de Camila. Enfin le rendez-vous 2.0. Il ne comptait pas la fois où ils s’étaient retrouver au restaurant d’un grand hôtel, tout les deux sur leurs gardes et prêt à brûler le monde d’un seul regard, la colère les ravageant tout les deux. Non. La soirée où après avoir maté un porno par erreur, ils s’étaient lancés dans une bataille de pop corn puis de chatouille. Malgré l’inquiétude de Liam de ne servir que de sexe toy à Camila après les sms où elle laissé envisageait un rapprochement physique, elle n’était pas provocatrice. Il retrouvait cette demoiselle qu’il appréciait de plus en plus. Il se permit même de l’appeler «  Cami » mais il se rendit vite compte que ça l’a perturbait. «  Alors je t’appellerais Wildingham. Je n’aime pas faire comme tout le monde. » Se justifia-t-il avec toujours cet air insolent et espiègle. «  Ou MPC ! » Pourquoi MPC ? L’explication ne tarda pas à tomber. «  Miss Pop Corn ! » rajouta-t-il avec un plus large sourire. Il trouva alors le moment rêvé pour mettre en scène la chantilly. Il voulait une moustache ! Il ne savait pas si c’est ce qu’elle avait en tête mais lui trouvait ça fun. Il essaya de ne pas rire alors qu’elle commençait le massacre. «  On a qu’à dire que c’est de l’art Abstrait ! Chez les Lowell tu ferais un tabac ! » Plaisanta-t-il, n’y croyant pas le moins du monde. Camila finit par lui étaler la chantilly sur tout le visage et là clairement Liam se mit à rire comme un  enfant alors qu’il en avait partout. Il fit sortir sa langue pour lécher la chantilly et articula un «  hum ché bon » A peine compréhensible comme s’il dégustait un met succulent. Provocatrice, elle porta son doigt à sa bouche. Sourire, bien sûr que Liam allait riposter ! Il approcha son visage de Camila et commença à le frotter contre le sien pour étaler toute la chantilly sur le visage de la Eliot, lui faisant une espèce de bisou esquimau. Il s'amusait comme un véritable gamin.

je crois que je voudrais être bercée dans cette simplicité. m’y noyer peut être aussi. parce que tu vois, à chaque fois que je suis avec toi, j’ai l’impression que le monde, il est un peu moins difficile à affronter. et sûrement que c’est idiot de raisonner comme ça mais j’ai l’impression que tu me coupes de tout. de tout ce qui ne va pas. et je prends tout ce que tu me donnes sans me poser la moindre question, sans y opposer la moindre résistance. je crois que j’ai baissé ma garde avec toi. probablement parce que j’ai vu que tu n’étais pas celui que tout le monde se plait à décrire. « wildingham ce sera. » je souris alors que tu surenchéris presque aussitôt. et devant mon air d’incompréhension, tu me donnes la réponse bien rapidement. « c’est.. original ? » mais en soit, camila c’est bien aussi. même si tu t’arrêtais sur cami au final, ça ne me dérangerait pas. mais j’ai bien compris qu’avec toi, rien n’était jamais pareil. « j’devrais te commercialiser, ça me rapporterait un paquet de fric » on appellerait ça l’homme chantilly et hop, succès garanti. ouais, c’est beau d’y croire. et je ris franchement, ravie de cette symbiose que l’on arrive à créer. amusée de ton nez qui frotte contre le mien m’étalant de la crème fouettée sur le visage. on a l’air malin comme ça mais on s’en fout. on s’en fout tant qu’on oublie tout le reste. parce que c’est le but pas vrai ? se couper du monde. mon index glisse légèrement sur tes lèvres, essuyant légèrement le désastre provoqué alors que mes yeux plonges dans les tiens. et peut être que j’ai le coeur qui bat plus vite dû à cette proximité. peut être que quelque part tu me plaît.

« c’est.. original ? » «  T’a le droit de dire que tu déteste. » Reprit-il avec son habituelle sourire au bord des lèvres sourire qu’il lançait les surnoms «  MPC ». Ça faisait un peu gameur non ? Liam était joueur, pas de jeu vidéo mais il n’avait aucun mal à répondre aux défis, aussi il se laissa tenter par la chantilly et comme deux enfants ils s’amusèrent avec joie. Il frotta son visage contre celui de Camila et elle passa son index sur sa lèvre à lui. Liam la regarda faire avec une certaine intensité dans le regard alors que son cœur manquait un battement. Clairement il était en train de se passer un truc. Un de ses moments auquel on repense plus tard quand on est seul et qu’on se maudit de ne pas avoir agit. Enfin presque. Liam était du genre à agir. Quand il désirait un truc – sur l’instant les lèvres de Camila ! – il le prenait. Cette fois pourtant il se contenta de baiser une seconde les yeux sur cet interdit, vers ses lèvres. Elle lui plaisait. «  C’est chaud » dit-il comme s’il pensait à haute voix, toujours les yeux plongeait dans les siens, avant de rajouté. «  Ce que j’ai cuisiné. Ça va refroidir. » Dit-il avant de se relever, mettant un peu de distance du coup entre elle et lui. Il lui tendit la main pour l’aidé à se relevé.