Rome, Italie, 31 octobre 1993.

C’est une histoire qui a pour lieu, Rome , la belle en l’an de Dieu. Mille quatre cent quatre-vingt-treize, histoire d’amour et de désir. Avez-vous reconnu ces paroles? Cet air de musique qui doit vous être familier? Oui à vos réponses sauf que cette histoire n’a pas lieu en France mais bien en Italie. Rome, ma ville de naissance, cette histoire qu’est la mienne, aura-t-elle autant d’importance comme la décrit Victor Hugo pour Notre-Dame-de-Paris? Seul le temps pourra nous le dire…

31 octobre 1993, je suis né. Je suis arrive dans cette famille Fonzarelli, soudé comme les cinq doigts de la main et surtout que mon arrive marquait le summum d’un mariage qui s’annonçait prospère et heureux, du moins, c’était ce que leurs voeux de mariage avait laisse promettre. Grandir dans une famille au nom respecté comme celui des Fonzarelli était un avantage et surtout cela faisait qu’on était respecté dans tout le pays. De Milan à Florence, passant par la Toscane, les Fonzarelli étaitent une famille très connu pour notre vin, nos vignobles se comptaient par dizaine et surtout, notre lien de proximité avec les De Medici, j’étais loin de me plaindre de recevoir toute cette attention. Je venais de fêter mon cinquième anniversaire, que la famillia déménageait à Florence pour se rapprocher des affaires. J’étais un voyageur dans l’âme, chaque nouveau paysage de mon pays ne cessait de m’émerveiller et honnêtement, je ne pouvais pas me sentir plus fier d’être Italien.

Les années passèrent et avec le temps, je préférais nettement passer mon temps avec un livre à la main que de passer ma journée à travailler dans le vignoble familial mais honnêtement à chaque fois que les cousins et les cousines débarquaient, c’était le pied. Je me sentais libre, aventureux et surtout, je ne pouvais pas m’empêcher d’être le clown de service, j’étais celui qui aimait mettre un sourire sur le visage des gens, je détestais voir quelqu’un seul ou triste, si je pouvais faire rire quelqu’un, je considérais que ma bonne action était fait, je n’aurais pas besoin d’assister à une messe du Vatican pour aller m’excuser de ne pas être un bon Samaritain.

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La conquête du rêve américain

Si Florence avait toujours été la plus belle chose à mes yeux, son soleil était devenu moins brilliant, son ciel beaucoup plus gris. Je caressais de plus en plus le rêve de devenir médecin, de venir en aide aux personnes dans le besoin et surtout, j’avais le goût de foutre le camp de l’Italie avec Léonardo. Ouais, le mariage des parents était plutôt fragile, la venue de mon petit frère semblait avoir calmer le jeu mais pas pour longtemps. Les temps étaient plutôt difficiles et la passion que j’avais toujours connu entre mes parents avait laisse place à la dispute et la mésentente à cause des finances. L’argent continuait de couler à flot sauf que nous avions dû laisser quelques vignobles derrière nous. C’était triste de voir que l’argent était ce qui comptait le plus aux yeux de mes parents et plus la passion d’exercer un métier qui était transmis de génération en génération. Je me rappelle la première fois que j'avais explosé devant mon père et qu'il m'avait dit avec une telle sévérité dans son regard:

''Nathaniel Casius Fonzarelli, svergognate la nostra famiglia. Se avessi preso il tuo ruolo, forse saresti tornato sulla Terra e non volevi lasciare la famiglia.'' .

J'étais fou de rage, il voyait pas que ses propres fils lui intéressaient même plus ?! Putain que c'était le temps idéal de partir passer les SATS à Boston et je rêvais de faire une dissertation de la muerte et une interview parfaite pour être accepter en médecine à Boston. J'avais lu un tas de brochures de la Ivy League et mon coeur avait balancé pour Harvard. Est-ce que la dolce vita avait une fin?

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Ciao Leo

Si l’Amérique avait perdu ses plus grands comme JFK, Barack Obama comme président des États-Unis, moi c’était la mort de Léonardo. Il avait 10 ans. Si dans la comédie musicale Don Juan, la mort avait frappé à Séville, la mort avait frappe Florence. Le cancer. Foutu maladie de merde qui apportait avec elle un peu trop de gens et surtout qui laissait des trous géants dans le coeur des hommes. Je venais d’apprendre mon acceptation à l’Université de Harvard que j’avais appris que mon frère était rentré d’urgence à Rome pour se faire soigner par les meilleurs spécialistes en médecine de tout l’Italie. Il n’y avait pas un soir que je n’étais pas à ses côtés pour lui changer les idées. Léo rêvait de grandes choses, il voulait aider les gens à être plus ouverts et montrer de la compassion. Je me rappellerais toujours notre dernière conversation, son petit corps contre le mien, j’étais avec lui dans la chambre d’hôpital et d’une voix qui tentait d’être fort et brave, il me dit:


-''Allez mon frère, ne pleure pas. Je veux me rappeler de ce moment avec toi. J'aurais aimé qu'on reste ensemble en Italie, tu te rappeles toutes ses balades dans le pré à voir le soleil se coucher? C'était la dolce vita quoi, promets moi de rester quelqu'un de bien mon frère. Tu seras un super docteur.''.

Les larmes coulaient à flot sur mes joues, mon frère venait de perdre la plus grande bataille qu'un être humain pouvait mener, encore une fois la faucheuse avait arrivée sans avertissement et venait prendre Léo, mon frère, trop jeune pour partir. Depuis cette journée là, je sentais que quelque chose avait brisé en moi. Je me sentais plus pareil, je me sentais différent, comme quelqu'un qui venait de sortir d'un long coma et qui avait besoin de tout réapprendre sur le mode de fonctionnement en société. Je faisais la gueule à mes parents depuis les funérailles, les ayant un peu accuser d'avoir négliger mon frère mais maintenant que je suis à Harvard, je vais tenter de réaliser mon rêve et surtout de rendre mon petit frère fier de moi.