Aussi logique cela soit-il, il n'empêche que je reste sonnée quelques minutes à l'annonce de cette bonne nouvelle. Il faut dire que tu n'as pas pris de pincettes. T'as même carrément jeté un pavé dans l'eau. Enfin ça reste peu étonnant venant de toi. Je ne comprends pas comment Vega peut avoir des doutes ? Cet enfant il sera chéri à 100%. J'en met ma main à couper. Tu oses dire que Joy était parfaite à côté de Mael et moi. Je fais la moue." Ben dis que c'est ta préférée aussi pendant que tu y es. " Je te jure que si tu oses le dire, je te fais manger ta langue. Tu me fais part de ta déception sur le tournant qu'a pris notre famille. Forcément c'est difficile à entendre, et mes lèvres se crispent." Mais je suis toujours là Jax, je le serais toujours. J'ai besoin d'un peu de liberté tu sais mais ça ne veut nullement dire que je m'éloigne de vous. On a grandit, tu sais. On a des envies qui ne sont pas forcément les mêmes que toi. " Il faudrait que tu t'y fasses Jaxon. Chacun trace sa route, c'est humain. " Jaloux, non, je ne pense pas. Mais ça fait certainement beaucoup à encaisser en peu de temps. Il a peut être peur d'être mis de côté. Tu lui as toujours apporté beaucoup d'attention et là avec le bébé, ce sera différent. Ce ne sera plus pareil. " J'ai peut être raison. Peut être tort. J'en sais rien mais ce dont je suis sûr c'est que moi je t'aime. Je t'aimerai jusqu'à ma mort. Et je crois que t'as bien besoin que je te le prouve. Je t'enveloppe dans mes bras musclés puis j'étouffe un rire à ta question." Tellement. Je suis même sûre que tu finiras par en avoir marre de moi. " Je suis toujours une enfant dans ma tête et je crois que ce bébé ne va vraiment pas aidé." Et je te préviens de suite. Si ce gosse fais des bêtises, je suis innocente. " Mieux vaut prévenir que guérir.

J'aimais bien taquiner, c'était pas nouveau. Alors quand je pouvais le faire avec Macy, c'était avec plaisir, mentionnant Joy par la même occasion histoire de la faire ronchonner un peu. Ouais, j'avais le droit, elle était partie elle, contrairement aux deux autres qui étaient toujours dans cet appart de Cambridge. « Maintenant que t'en parles... » La suspension histoire de la faire rager, ouais, c'était drôle. Je me rendais compte dans ce genre de moments que j'étais loin d'être le grand frère idéal mais j'y pouvais rien si la tentation était bien trop forte. Et finalement, on était en train de parler de la famille, de ce que j'aurais aimé, de ce qu'on est et qu'on ne sera jamais plus. « T'as franchi un fleuve Macy... c'est plus être là, c'est être loin » J'exagère, comme toujours. Mais elle a décidé de bouger à Boston, pas Cambridge... et pour moi, ça voulait pas forcément renvoyer la meilleure image de la famille. C'était loin Boston pour de vrai, déjà que j'y allais pour bosser, j'avais l'impression de mettre une éternité. « Tu crois pas que ça a un rapport avec Vega...? Genre, jaloux que je sois avec elle, qu'elle porte mon bébé et tout ? » Non mais parce que ce qui s'est passé entre eux, ça n'a jamais quitté mon esprit. Alors je voulais quand même être certain que ça ne soit pas ça. On finissait tous les deux par une étreinte, un câlin fraternel et je crois que c'était ce qui me manquait le plus depuis qu'elle était partie. On avait toujours été fusionnel tous les deux, et c'était pour ça ma réaction. J'avais pris son départ comme une trahison. « Impossible » En avoir marre d'elle ? Ouais, non, pas possible du tout même. « Fais gaffe à toi. Déjà, tu préfèrerais quoi ? Un garçon, une fille ? » Histoire de savoir un peu la vision qu'elle a de cette famille que je vais fonder avec la femme de ma vie. « Tu sais... j'ai l'impression de rêver. Des fois, en pleine nuit, je me réveille et je la regarde dormir à côté de moi... j'ai encore aucune idée de comment ça se fait qu'elle me veuille encore mais je me sens chanceux. Je la regarde dormir et j'me dis que je veux ça pour le reste de ma vie » Ouais, Vega était la femme de ma vie.

Je ne te crois pas. T'es incapable de choisir l'un d'entre nous pour en faire ton chouchou. Et ce même si on sait parfaitement que ce serait moi l'élue étant donné que tu me supportes depuis déjà vingt deux années. Alors ta tentative de me faire croire que je ne suis pas la première dans ton coeur, j'y crois moyennement, mais il n'empêche que tu hérites d'un léger coup de coude pour oser tenir de tels propos. Au bout du compte, je m'excuse pour être parti comme une voleuse de l'appartement, non sans te rappeler que ce n'est pas une frontière géographique qui va me restreindre de passer du temps avec toi, mais toi tu en fais toute une montagne. Levant les yeux au ciel." Lorsque j'ai traversé un océan tu n'as pas aussi mal réagit. " Et il est peut être là le soucis, tu as sûrement pensé qu'après mes deux années en Afrique, je serais scotché à toi H24, d'où ton extrême déception. Hélas je ne peux pas réparer le passé, tout ce que je peux faire désormais c'est être la meilleure tata au monde et peut être que tu ne tiendras plus compte de ma monumentale erreur." Je ne peux pas parler pour Mael, c'est à lui que tu dois poser cette question. Ce dont je suis sûre, c'est qu'il t'aime, laisse lui le temps d'encaisser, ça lui passera. " Il est encore jeune et impulsif le petit Rowan. Pour la première fois depuis longtemps, je peux t'étouffer dans mes bras musclés, promettant d'être la tata super cool mais pas sur que ça te plaise lorsque cet enfant atteindra l'âge des bêtises." Je suis une fille alors je préfèrerai que tu nous offres une princesse. J'espère que tu lui as filé le bon chromosome. " Un grand frère n'a pas le droit de décevoir sa petite soeur adorée. Mes iris concentrés sur ton visage qui respire le bonheur lorsque tu évoques ta chance d'avoir retrouvée Vega et de l'avoir dans ta vie. L'amour c'est pas mon truc mais dans tes mots je décèle parfaitement toutes les étincelles qui émanent de ton coeur." Alors tâches de ne pas faire l'imbécile et garde là au près de toi, fais de cette famille un rêve éveillé. " Je veux ton bonheur plus que je ne cherche le mien. T'as le droit de te poser et d'en profiter après ces vingt quatre années durant lesquelles tu as trimé. Je me lève pour chercher un autre verre parce qu'on se doit de fêter ça alors je les remplis bien comme il faut et tinte mon verre contre le tien." Vous avez intérêt à choisir un joli prénom, pas un truc tiré par les cheveux. " Je ne te laisserai pas affubler mon neveu ou nièce d'un prénom horrible.

Quand j'y repense, je suis un grand garçon, non.. un grand enfant. Un putain de bébé qui pique ses crises. Et c'était pas forcément agréable pour mon entourage. Que ce soit Mael, Macy ou Vega. Je crois que seule Joy était plus ou moins épargnée. Mais ouais, j'étais un putain de bébé et je voulais que les choses tournent à ma manière, non celle des autres. « C'est pas pareil... t'avais des raisons. Là, c'était pour ne plus être avec nous, enfin j'me comprends » Et puis merde, à peine revenue elle s'était barrée aussi vite et c'était personnellement que je l'avais pris. Je me disais qu'on était pas assez bien pour elle ou je sais pas. C'était compliqué comme sentiment mais je ne voulais pas me prendre la tête avec ça, pas maintenant. On avait la nouvelle à fêter, j'allais être papa et elle était la deuxième au courant après Mael, donc malgré tout, elle restait ma sœur. « Ouais.. » En plus, j'crois il préférait un garçon. Je sais pas comment déterminer par de simples exemples quotidiens si c'était une fille ou un garçon. Alors j'aviserai quand l'échographie sera là, concrète. Quand le médecin nous dira si c'est l'un ou l'autre. J'avais hâte mine de rien, de voir cet écran noir et blanc représentant ce bout de moi, ce bout de Vega. « Et moi j'préfère un mec alors j'espère lui avoir filé le vrai bon chromosome » Taquin, encore et toujours, juste pour avoir l'esprit de contradiction. Mais en même temps c'était tellement facile que c'en était plus drôle à force. Évoquant Vega, elle devait sûrement voir les étoiles dans mes yeux, celles qui montrent que la blondinette me rendait heureux au plus possible. Et si j'avais cru que ce serait impossible entre nous, je m'étais fourré le doigt dans l'œil, sévère. Et heureusement d'ailleurs. « Moi l'imbécile ? » que je disais en rigolant. Non, c'était pas moi de faire l'imbécile... Je suis un ange tombé du ciel il parait. « Cunégonde semble être le choix parfait » que je disais en portant le verre à mes lèvres, celui qu'elle venait tout juste de remplir à mon plus grand plaisir. « J'pense que ça aura une signification mais faut encore savoir si c'est une fille ou un garçon... Je te redirai ça dès qu'on aura décidé de quelque chose » Mais ouais, que ce soit mon bonhomme ou ma princesse, j'allais pas les laisser porter des noms bizarres.