Adrian n'en finirait pas de dire des mots aussi mignons à sa petite amie parce qu'elle le méritait amplement et il ne cesserait pas de l'aimer. Il ne s'était jamais senti à ce point investi dans une relation amoureuse. Et pourtant il avait vécu avec Elena pendant des années, mais il constatait avec effarement qu'il ne comprenait pas les raisons qui l'avaient poussé à sortir avec cette fille. Il aurait du écouter sa famille depuis le début... D'ailleurs, intérieurement il avait hâte de pouvoir présenter sa petite amie aux membres de sa famille même si ses sœurs vivaient en Australie avec leurs conjoints. « Offrir des fleurs, c'est vraiment quelque chose de précieux et d'unique à mes yeux... Et c'est ce que tu es en tant que personne » avoua-t-il en rougissant légèrement parce qu'il exprimait vraiment tout le fond de ses pensées. Par la suite, il lui fit une petite démonstration de ce qui les attendait pendant ce joli weekend chez elle. La réponse de la jeune femme était la hauteur de ce qu'il attendait de sa part et maintenant il comptait en profiter au maximum. « Je t'en redonnerais encore plus après qu'on ait rempli notre panse et pendant notre petit cours de japonais. » assura-t-il avec un grand sourire radieux. Par contre, il dut se mettre en mode sérieux lorsqu'elle lui demanda de lui donner des cours de séduction en japonais ; en soit c'était un sujet assez tabou au Japon et il ne fallait pas s'attendre à les voir exprimer leur amour à l'extérieur comme les occidentaux en général. « Ils sont du genre très discrets sur ce sujet... Par contre, quand ils expriment réellement leurs sentiments, c'est quelque de très puissant et rien ne pourrait briser ce qu'ils ont construit ensemble. Du coup, oui mon cœur, c'est le cas pour nous. Ça sera pour la vie, je l'espère de tout mon être » dit-il en hochant la tête avec un sourire gêné. Il était complètement mordu donc il se projetait rapidement vers l'avenir.

Voir Adrian ainsi rougir la comblait. Bambi refusait de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait à l'heure actuelle, car ce serait à coup sûr ne pas rendre justice à ses sentiments... à la place, elle se mit à caresser délicatement la joue de son homme, sentant leur connexion jusqu'aux bouts de ses doigts. Tu es au delà du côté précieux. Tu es devenu indispensable à ma vie... comme l'air que je respire répliqua-t-elle face à son premier cadeau de fleurs, tellement adorable que le cœur de l'italienne ne pouvait que fondre. Son romantisme fut exacerbé face à ce baiser, qu'elle lui rendit avec autant de fougue, et après lequel elle hocha vivement la tête : elle avait hâte de lui montrer la suite du programme, pour sûr. Mais avant cela, lui tendre une première coupe de champagne et trinquer avec lui parut plus important aux yeux de la jolie brune, qui choqua légèrement leurs deux verres ensemble, toute à l'écoute des us et coutumes japonaises. Je dois avouer que j'aime leur discrétion, cette sorte de pudeur... cela prouve qu'une fois qu'ils s'engagent, c'est total. Cela fait tellement écho à ce que je ressens pour toi, et vis à vis de nous... ne rougit pas mon ange, c'est une bonne nouvelle ! ourla-t-elle ses lèvres d'un sourire si radieux qu'il en devint communicatif, se penchant pour déposer un frêle baiser sur les siennes. Ce n'est pas pour rien qu'une heure loin de toi est une torture...

Savoir qu'il était devenu indispensable dans la vie de sa petite amie, ça faisait énormément plaisir au jeune homme qui espérait sincèrement que toute cette histoire aille le plus loin possible... Voire même au-delà de la mort quand ils seraient de vieilles personnes ayant vécu les meilleures choses de la vie. « C'est réciproque ma chérie... Tu es indispensable dans ma vie aussi » sourit-il avec une tendresse infinie, prêt à tout pour rendre cette belle italienne heureuse à tout jamais. Il avait hâte de voir la suite du programme mais une chose était sûre, il comptait lui donner un maximum de plaisir, de bonheur et tout ce qui va avec. Ils se mirent à trinquer tandis qu'il expliquait la façon de penser des japonais sur la question de l'amour. « Oui c'est vrai... je ne rougis pas, je suis juste heureux et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement... » dit-il malicieusement, l'embrassant tendrement avant de boire une gorgée de champagne. « C'est pour ça que je profite à chaque fois au maximum de nos moments ensemble. ». Il but une autre gorgée avant de lui annoncer : « Mes parents seraient libres le dernier weekend de septembre. Est-ce que ça te va si je leur propose qu'on vienne jusqu'à leur maison à New-York? »

Bambi se mit à se répéter les mots d'Adrian, machinalement, dans son esprit histoire de s'en persuader. Elle lui était devenu indispensable également... la donne paraissait tellement incroyable aux yeux de l'italienne que l'émotion la gagna bientôt, sans crier gare. J'ai presque du mal à croire qu'un homme aussi formidable que toi puisse s'intéresser à moi... se mordilla-t-elle la lèvre inférieure après s'être emparé de la main de son homme. Il n'était plus seulement indispensable à son existence... la jolie brune avait l'impression de ne plus pouvoir respirer sans lui. Tu vas me prendre pour une folle, mais... commença-t-elle avant de se raviser subitement, les rouges écarlates. Non, c'est crétin. Ne m'écoute pas ! Quant à tes parents je serais extrêmement heureuse de les rencontrer évidemment. Est-ce qu'il y a quelque chose à ne surtout pas faire ? Comme tu parlais de traditions les concernant...

« Pourtant j'existe bel et bien et je ne cesserais de te répéter ces mots jusqu'à ce que tu en sois complètement saturée » répondit-il d'un air amusé, même s'il comptait réellement dire à quel point il l'aimait et il ne cesserait jamais de lui en faire part. Il n'avait jamais été aussi amoureux d'une femme, même pour Elena, il avait l'impression que ses sentiments à l'égard de son ex étaient insipides. Qu'il n'avait été en couple avec elle que pour l'image... C'était une jeune femme populaire tout comme lui, mais à la différence qu'il ne cherchait pas à se faire bien voir ; il ne devait sa popularité qu'à son métier où il était vraiment très connu. Fin bref, tout en buvant tranquillement et échangeant sur les us et coutumes des japonais, Adrian finit par annoncer à sa petite amie que ses parents étaient libres d'ici deux semaines alors il lui demanda aussitôt si ça lui convenait. « Pourquoi devrais-je te prendre pour une folle ? » demanda-t-il d'un ton surpris avant de rajouter : « Cela me touche que tu sois heureuse de les rencontrer. Mère est du genre superstitieuse donc ne croises jamais les couverts dans ton assiette ou simplement sur la table. Et de par nos longues années au Japon, il est très courant qu'à table nous disions : Itadakimasu . ». Il sourit avant de poursuivre son explication : « Cela ne veut pas dire bon appétit comme on pourrait le croire, mais plutôt merci pour ce repas et lorsqu'on termine gochisousama qui veut dire ce fut un bon festin. Dans les deux situations, il faut avoir les mains jointes et incliner légèrement la tête tout en prononçant ces mots. »

Saturée ? Jamais ! Accro tu veux plutôt dire... s'exclama-t-elle en toute sincérité après avoir bu une longue gorgée de champagne. Comment Bambi pouvait-elle résister à tant d'amour ? Impossible. Cela l'inspirait même, mais l'italienne craignait que ladite inspiration ne soit trop débordante. Si Adrian refusait, trouvait cela trop tôt, probablement se sentirait plus mal que jamais. Pourtant, malgré le risque que cela constituait, alors que son homme lui demandait pourquoi il était censé la trouver folle, elle se lança, d'une voix faible et mal assurée : pour avoir eu l'idée de te proposer de... d'être... tout le temps avec moi... déglutit-elle avec difficulté avant de reprendre aussitôt : de vivre ensemble... Malgré leurs colocataires, Bambi avait tendance à penser que leur histoire dépassait tout cela de très loin, restait plus importante que tout. Si jamais j'oublie la formule, je ne risque pas d'oublier de ne pas croiser mes couverts ou de joindre les mains... ce sera suffisant tu crois ?

« Ouf, j'espère que tu ne seras jamais saturée... Et te savoir accro à mes mots, ça me donnera encore plus envie de les dire tous les jours » assura-t-il alors que sa petite amie venait de faire preuve de sincérité qui lui faisait du baume au cœur. Il ne pensait pas être ainsi mais il n'allait pas s'arrêter en si bons chemins. Finalement après qu'il ait dit que ses parents étaient libres, il lui demanda aussitôt pourquoi elle pensait qu'il allait la prendre pour une folle. Il fut surpris en entendant ses mots, mais il parvint tout de même à afficher un tendre sourire avant de répondre : « Ce n'est pas une folie, ça me plairait même cette idée... Mais n'est-ce pas trop tôt ? J'ai eu cette idée aussi, j'aimerais tellement qu'on vive ensemble » admit-il avec un tendre sourire, prêt à passer ce cap-là mais comme il se disait, est-ce que cela n'était pas trop tôt. Ils ne se connaissaient que depuis à peine deux mois, mais il s'en fichait du temps passé, tant que leur amour restait fort. Donc oui il était prêt à passer ce cap-là si elle l'était tout autant que lui. « Ne t'en fais pas, c'est déjà beaucoup. Et de toute façon, mes parents ne t'en tiendront jamais rigueur. Tu n'es pas sensée savoir tout cela même si je te briefe aujourd'hui. »

Ne te retiens pas de me dire ça tous les jours, surtout pas amore... murmura-t-elle en portant sa main à la joue d'Adrian, que Bambi avait vu rougir peu de temps avant. Chaque mot était un véritable baume sur son petit cœur, que le jeune homme en ait conscience ou pas. Voilà pourquoi leurs sentiments étaient devenus réciproques si vite et si fortement, au point de faire naître une telle idée de folie dans l'esprit de l'italienne. J'avoue que j'adorerais me réveiller tous les matins à tes côtés... rentrer avec toi, ne pas avoir à me cacher chez nous... ne pas gâcher une seconde loin de toi. Je sais, c'est complètement fou mais avoir l'épée de Damoclès que je porte au dessus de moi m'aide à ne pas hésiter, à ne pas perdre mon temps en futilités juste parce qu'en théorie il faudrait faire comme ça... et pourquoi donc ?! Qui a décidé qu'il existait un temps au delà duquel c'était mieux ? Je trouve que c'est une perte de temps... mais si tu trouves que c'est trop tôt... La jolie brune s'était un peu laissée emporter par ses émotions, au point d'en oublier la rencontre avec les parents de son homme. Elle fuyait légèrement son regard, honteuse de s'impliquer autant alors que de son côté, il trouvait cela manifestement prématuré. Oublie ce que je viens de dire je... me suis trop emportée.

« D'accord ! Je m'évertuerais à le faire tout le temps ! C'est promis » assura-t-il d'une voix posée heureux de constater que sa petite amie n'allait pas se lasser de l'entendre exprimer à quel point il l'aimait. Il se doutait clairement que ses mots avaient un effet digne d'un baume au cœur sur sa petite amie et c'était réciproque. Leurs sentiments étaient si purs, si soudains que cela les rendait encore plus beaux. L'idée de sa petite amie lui plaisait sincèrement mais il avait émis une petite réserve. Du coup il écouta attentivement les arguments de poids de sa petite amie, elle avait totalement raison et alors qu'elle cherchait à fuir son regard, tout en disant d'oublier ce qu'elle venait de dire, il se rapprocha doucement l'attirant tendrement dans ses bras. « Tu ne t'es pas emportée mon cœur. Tu t'es exprimée avec tout ton cœur et ça me plaît ! Je ne trouve pas que c'est trop tôt, bien au contraire. C'était simplement une question... Donc, je veux vivre avec toi ! Qu'on ait notre propre chez-nous enfin ! Je veux t'avoir dans mes bras quand je me réveille ou que je m'endors... T'embrasser le jour où tu seras de repos et moi je dois travailler. Je veux notre petit nid d'amour. » conclut-il avec détermination, pour qu'elle voit réellement qu'il en avait envie. Il ne voulait pas qu'elle pense le contraire. Il se fichait royalement ce qu'en penseraient les gens... Oui c'était peut-être très rapide mais l'amour n'attendait pas.

Bambi avait eu peur, clairement. La peur d'en avoir fait trop, d'en avoir trop dit car la situation lui tenait à cœur... mais sentir les bras puissants et protecteurs d'Adrian se resserrer délicatement contre son corps frêle fût le plus beau des cadeaux en retour. Ses mots la rassurèrent aussitôt, l'empêchant de baliser plus encore, tandis que l'italienne refermait à son tour ses bras sur ce corps puissant qu'elle avait tant aimé et caressé. La réaction parût aussi naturelle que soudaine : je t'aime. Si jusqu'ici la jolie le lui avait clairement fait comprendre, désormais c'était dit plus explicitement encore, alors qu'elle relevait ses prunelles turquoises sur le beau visage de son homme. Je t'aime et je ne veux plus perdre une seconde inutilement loin de toi, tant pis ce que penseront les autres, je m'en contrefous ! Notre nid d'amour, c'est exactement ça... notre cocon où rien ni personne ne saurait nous atteindre. Où l'on pourra prendre des douches à deux, s'endormir dans les bras l'un de l'autre, cuisiner ensemble, s'insurger contre le système pourri de notre hôpital... râler parce que l'on aura pas pu se toucher de la journée ! Je veux tout ça avec toi, je ne veux pas attendre. Une villa japonaise et italienne, avec Missy comme chienne de garde... tu signes quand amore ? spirituelle de façon extraordinaire en le couvant du retard, caressant ses bras avec sensualité. Oui, Bambi voulait tout, et refusait de s'en cacher désormais.