« Humm ! J'aime t'entendre dire ça. » répondit-il sur le même ton taquin, sachant pertinemment que ce n'était qu'un jeu. Il ne la voyait pas trop devenir sa soumise, même si à vrai dire, cela ne le dérangerait pas du tout. Bien au contraire... C'était un petit fantasme bien secret qu'il n'oserait jamais lui avouer en fait. Lorsqu'elle évoqua un souvenir de leur enfance, il n'avait pu s'empêcher de rire parce que c'était un moment assez drôle pour lui mais beaucoup moins pour elle. Et du coup, il lui disait qu'il attendait toujours sa vengeance. « J'ai hâte de voir cette fameuse vengeance. » sourit-il malicieusement avant de lui ordonner de fermer les yeux. Elle s'exécuta aussitôt avant qu'il ne prenne une grande inspiration, puis il se mit à lui laver le dos avec une douceur infinie. Elle voulait qu'il se montre aussi doux qu'avec ses conquêtes, alors elle allait être servie là. Il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin et d'ailleurs, dès qu'il eut le geste de l'embrasser dans le cou, il la sentit frissonner et sa supplique lui confirma qu'elle était en train d'apprécier ce qu'il lui prodiguait. Donc il se mit à lui offrir un petit massage improvisé tout en continuant de l'embrasser dans le cou. Il eut un petit sourire malicieux à un moment donné, et il se mit à donner des petits coups de langue. L'atmosphère devenait très chaude, inhabituelle mais surtout très excitante. Il faudrait qu'il s'arrête bientôt, sinon il ne tiendrait pas. Ses bonnes résolutions tomberaient à l'eau... Il n'avait pas le droit de toucher à Adélaïde...

Peu à peu, elle oubliait qu’elle se trouvait dans une douche, nue avec son meilleur ami. Pas pudique, c’était assez complexe de se retrouver sans vêtement devant un bel homme. Elle ne lui a jamais caché. Il était beau et à ses yeux, il le sera toujours. Il se montrait si doux à son égard et elle ne pensait pas que ça serait aussi agréable au point de lui faire oublier tout le reste. Son baiser dans le cou n’était que l’élément déclencheur à cette envie d’en vouloir encore. Trop longtemps séparé et voilà qu’elle appréciait ce contact, ce rapprochement entre leur dos corps. « Je t’interdit de t’arrêter. » dit-elle alors qu’il s’amusait avec sa langue ce qui la faisait sourire. Elle n’ouvrait pas pour autant ses yeux, voulant l’écouter et se laisser aller comme il le voulait. Un ordre de la princesse ou tout juste d’une jeune femme qui passait un bon moment en bonne compagnie. C’était la première fois qu’il se montrait aussi entreprenant avec elle et qu’elle se laisser autant faire. L’atmosphère changeait. Ce n’était pas bon, il ne fallait pas, mais elle aimait vraiment ça et c’était ça le pire. La barrière qui ne devait pas être franchi n’était qu’à deux doigts de l’être. Soudainement, la blondinette se retournait, ouvrant ses yeux au passage pour confronté le regard de son meilleur ami. Cette tension ne redescendait pas pour autant « Normal qu’elle craque toute, t’es un excellent masseur. »

@D. Erwin Malard

Il était content de pouvoir s'occuper de sa meilleure amie, et ce malgré le contexte assez ambigu de la situation. De toute façon, cela avait toujours été ainsi entre eux mais là c'était encore pire. En effet, ils étaient tout de même nus dans une douche bien chaude... C'était clairement une situation où, généralement l'un des deux protagonistes finissait par craquer. Pour sa part, Erwin ne comptait pas craquer aussi facilement parce qu'il ne voulait pas que ça change tout entre eux. Il aimait sincèrement sa meilleure amie, du moins pas dans le sens que tout le monde donnait. L'Amour n'existait pas pour le jeune français... Mais Adélaïde était à ses yeux, la femme de sa vie et il ferait tout pour elle. Même arrêter le FMX s'il le fallait... Qu'importe, il entreprit de lui faire un délicieux massage tout en venant donner des baisers dans son cou et il venait même à rajouter des petits coups de langue. « Je ne comptais pas m'arrêter tu sais. » admit-il malicieusement tout en accentuant ses caresses. Au départ, il voulait simplement s'amuser un peu mais il se rendait compte qu'il était réellement en train de lui faire du bien pour qu'elle craque. Avait-il envie de quelque chose ? Probablement... Son esprit était un peu embrouillé d'un coup. Finalement, elle se retourna vers lui afin de le regarder dans les yeux. « Je ne masse presque jamais tu sais. Tu fais partie des rares à connaître mes talents de masseur. » avoua-t-il d'un ton mi-sérieux, mi-taquin. C'était véridique, sachant que ça ne faisait que quelques mois qu'il avait appris à masser de la sorte et qu'il ne le réservait qu'à ses amantes les plus importantes. « Tu as aimé? »

Ses mains sur son dos, ce massage et ses lèvres sur sa peau lui faisaient un bien fou. Elle en oubliait même qu’il s’agissait de son meilleur ami juste derrière elle, nu… Elle pouvait rester ainsi encore un petit moment, mais ses baisers lui faisait perdre peu à peu la tête et lui embrouillait l’esprit. D’un coup, sans rien dire, elle se retourna vers lui, rompant ce contact, mais pas cette proximité. « J’veux pas être comme toutes ses filles, être une nana lambda avec qui tu couches. J’veux être rare à tes yeux. » C’était peut-être trop fleur bleue, mais c’était ce qu’elle souhaitait. Être unique, rare pour son meilleur ami. « Je pourrais jamais me lasser de tes lèvres dans mon cou. » Voilà la réponse de la princesse. Ce contact qu’elle aimait tant et qu’elle ne voulait absolument pas perdre. C’était à son tour de s’occuper du dos de son meilleur ami. Comme avant. Elle quittait son regard pour aller derrière lui et laisser ses douces mains parcourir son dos d’une infime douceur. Ses yeux ne quittaient pas ses mains, se logeant de temps en temps au creux de son cou sans rien faire de plus. Soit l’eau chaude faisait grimper la température, soit le message de ce dernier et ces nombreux baisers sur sa peau faisait son effet. C’était plus la deuxième option et elle avait du mal à garder ses esprits. Elle n’était pas concentrée dans son petit « massage » si on pouvait appeler ça un massage. Elle sentait, elle imaginait encore le souffle du français sur sa peau… Doucement elle laissait glisser ses mains de son dos à son torse. Ce n’était pas conclu ainsi, mais elle en avait envie, elle voulait profiter de son torse aussi. La princesse parsemait le dos de son meilleur ami de tendre baiser, remontant jusqu’à son cou, ses bras l’enroulant avec douceur. C’était interdit, elle ne devait pas, elle le savait.

@D. Erwin Malard

Ces petits gestes habituels que le jeune homme faisait depuis des années, ça avait un autre sens aujourd'hui parce qu'ils avaient mûri et grandi. Maintenant ils étaient un jeune homme et une jeune femme célibataires, qui avaient des envies différentes donc c'était assez bizarre. Mais Erwin continuait quand même, parce que c'était ce qu'exigeait la jeune femme et il comptait la satisfaire, il aimait la voir heureuse comme ça. Du coup, elle s'était finalement retournée vers lui afin de lui dire qu'elle comprenait comment les filles pouvaient craquer pour lui vu à quel point il massait bien. Sauf qu'il réfuta un peu cette affirmation en ajoutant qu'elle faisait partie des rares personnes à connaître ses talents-là. « Tu seras toujours unique à mes yeux. Tu m'es précieuse... Te perdre serait la pire chose qui puisse m'arriver... » avoua-t-il avec sincérité, sans la quitter des yeux. Comme il ne pouvait pas être proche de sa sœur jumelle, c'était sa meilleure amie qui occupait une place importante dans sa vie. Elle disait qu'elle ne pourrait jamais se lasser de ses lèvres dans son cou. « Je vais continuer à t'en faire alors, si tu aimes ça. » sourit-il avant de se laisser faire puisqu'elle avait décidé de lui laver le dos maintenant. Il ferma les yeux pour apprécier les sensations offertes par les mains douces de sa meilleure amie. Il frissonna en sentant les baisers de la jeune femme sur son dos et en la sentant enrouler ses bras autour de son cou, il ne put s'empêcher de faire une remarque malicieuse : « Est-ce que ton beau meilleur ami te ferait-il de l'effet, chaton ? »

L’entendre lui dire qu’elle sera toujours unique à ses yeux et qu’il ne supporterait pas de la perdre, ça lui réchauffait le cœur. Qu’un homme lui dise ça, ça ne la laissait pas de marbre, mais là, les mots sortaient de la bouche de son ami d’enfance. Celui qui l’a connaissait par cœur. Celui qui connaissait ces points forts comme ces points faibles. Ce genre de petite attention, la princesse appréciait ça d’habitude, mais là c’était différent. L’ambiance, la douche et même leur âge plus avancé que la dernière fois rendait le moment très agréable. C’était à son tour de venir lui laver le dos en prenant grand soin de lui prodiguer un petit massage rien que pour lui et dont elle avait les secrets. Elle avait peut-être une « couronne » sur la tête, ça ne l’empêchait pas de savoir masser. Ses lèvres venaient goûter à sa peau enivrante et ses mains glissaient sur son torse en l’enroulant de ses bras. La blondinette voulait profiter de l’instant présent, enfin c’était avant d’entendre les paroles de son meilleur ami qui la faisait sourire, mais se détachait de lui comme gêné. Pouvait-il sentir qu’au fond, il ne la laissait pas indifférente ? « Pas du tout, t’es pas mon genre de toute façon. » Mensonge… Il était son genre, limite l’homme idéal et celui dont elle avait vraiment besoin. Il savait qu’elle mentait, s’il plongeait ses yeux dans les siens, il le remarquerait tout de suite.

@D. Erwin Malard

Le jeune homme n'était pas du tout du genre à faire des promesses ou à dire ce genre de belles paroles. Sauf qu'il ne les disait pas à une quelconque personne... En effet, il venait d'avoir à sa meilleure amie qu'elle était et serait toujours unique dans sa vie parce qu'il ne pouvait pas supporter l'idée de la perdre et tout ça. Il préférait mourir que perdre la jeune femme... Cela lui était tellement inconcevable. Elle avait toujours été là pour lui, et c'était pareil pour lui. Ce n'était pas du goût de leurs exs respectifs mais au final, ils s'en moquaient parce que leur amitié primait avant tout le reste. Même la situation actuelle ne changeait pas trop leur véritable relation. Pourtant c'était la première fois qu'il la voyait nue depuis qu'elle était devenue adolescente et maintenant adulte. Et ce serait mentir de dire qu'il n'était pas excité en la voyant... Sauf qu'il n'avait pas le droit de la toucher, ça serait commettre une erreur qu'il ne voulait surtout pas regretter. Ça risquerait de tout détruire donc il fallait freiner ses ardeurs. Du coup, il se contenta de la laisser lui laver le dos avant qu'elle ne se mette à le masser aussi. Elle massait admirablement bien, il se sentait transporté par un vent de bien-être incroyable. Mais au bout de quelques baisers sur son dos musclé, il eut envie de faire une petite remarque qui eut pour effet de stopper la jeune femme. Elle nia complètement le fait qu'il lui fasse de l'effet, ce qui fit apparaître un sourire taquin sur le visage du français. « Je le sais ma chérie. » murmura-t-il se rapprochant légèrement d'elle pour lui souffler à l'oreille. Ce petit surnom, il l'utilisait souvent pour elle mais par contre, c'était la première fois qu'il la titillait de la sorte.

Pour elle, c’était juste son ami d’enfance, son meilleur ami… Pour les autres, c’était bien plus. Entre se retrouver dans ses bras, les nombreux gestes affectueux qu’ils se faisaient… Sans compter sur les paroles qui suivaient tous les gestes, il n’y avait pas photo : ce n’était pas normal d’agir ainsi avec une personne du sexe opposé et dire qu’il s’agissait d’un simple ami. Peut-être qu’elle ne voulait pas ouvrir les yeux, mais combien de fois ses relations avec les hommes s’était terminé parce que la princesse se montrait bien trop proche du jeune homme ou que ce dernier se montrait trop entreprenant. Par moment, Erwin prenait limite la place de son mec et sous les yeux de l’intéressé car qui ne dérangeait pas la blondinette. Pour elle, c’était normal. C’était à son tour de faire des miracles avec ses mains. Elle se montrait douce, attentionnée dans chacun de ces gestes pour rendre ce moment le plus agréable et le plus appréciable. Adélaïde aimait cet instant, faire quelque chose d’utile de ces mains. Enfin, jusqu’à ce que ce dernier ne lui fasse une petite remarque qui stoppait net ses mains en mouvement. Il osait lui dire qu’il n’était pas son type de mec et pourtant il avait tout pour plaire. Bon, son statut de coureur de jupon et de mec qui ne voulait pas d’une relation n’entrait pas dans les critères, mais pour le reste il était le mec parfait à ses yeux : sa moitié. « C’est vrai, tu sais… » encore un mensonge. Le pire, elle évitait de croiser son regard. Son corps montrait tout le contraire. Son murmure, son souffle venant lui frôler l’oreille, ce surnom… Toutes ces choses qui ne l’a laissaient pas indifférente. « Tu veux me faire craquer, c’est ça ? » lâchait-elle comme bombe au moment où il passait sa main sur son menton pour lui relever la tête et croiser ses yeux bleus. Il pouvait voir qu’au fond, elle n’était pas insensible à son charme. Quelle femme le serait ?

@D. Erwin Malard

Le jeune homme aimait cette proximité qu'il avait avec sa meilleure amie, même s'il se rendait compte que ça devenait vraiment ambigu maintenant. Ce n'était pas vraiment son but mais il ne pouvait pas s'arrêter du jour au lendemain. Il ferait tout pour sa meilleure amie, et les gestes affectueux qu'ils s'échangeaient, c'était presque impossible de les supprimer de leur relation. Par exemple, les baisers dans le cou... C'était si bon et si mignon que la jeune femme avait demandé qu'il ne s'arrête jamais d'en faire, et il le promettait sans aucune honte, sans ambiguïté. Mais au final, alors que c'était au tour de la princesse de s'occuper de lui, les choses devenaient plus évidentes et il s'était dit qu'il allait voir jusqu'où elle irait avant de craquer. Il aimait la taquiner en général, mais là c'était vraiment dans le but de savoir si elle lui faisait de l'effet. C'était le cas même si la jeune femme niait clairement l'évidence. « Pourtant je connais tes tics quand tu mens... Je te connais mieux que quiconque » répondit-il malicieusement tout en se rapprochant d'elle, murmurant légèrement à son oreille, lui soufflant même dessus. Voulait-il qu'elle craque ? Peut-être bien au final, mais il refusait les futures conséquences de cet acte... Surtout si ça frôlait le négatif... Sa meilleure amie était bien trop importante dans sa vie, et il n'arrêtait pas de se le rabâcher. Il sourit doucement alors que leurs yeux ne se quittaient pas, puis il répondit avec sincérité : « J'ai bien peur que ça soit le cas... J'ai envie de goûter à tes lèvres, mais désirer sa meilleure amie à ce point, ce n'est pas quelque chose de mal ? ». Sur ces mots, il se recula légèrement afin de lui faire face.

Elle ne voulait pas l’avouer. Elle ne voulait pas être une de plus et franchir cette limite et pourtant l’envie était là. Cette douche était l’élément déclencheur, ce qui mettait de l’ambiguïté entre les deux amis d’enfances. Elle ne pouvait pas lui mentir et pourtant c’était ce qu’elle faisait. Elle ne voulait pas admettre que son meilleur ami lui faisait de l’effet. En fait, elle ne voulait pas l’admettre tout court. Était-ce normal de ressentir de genre de désir pour une personne aussi proche ? Il y avait des limites à ne pas franchir et la princesse avait du mal à ne pas y penser. Comment avoir les esprits clairs quand un homme se retrouvait dans votre douche sans aucun vêtement et que ce même homme n’était pas un mec lambda ? C’était compliqué. « Tu me connais trop, faut changer ça… » Malheureusement pour elle, c’était impossible. Il connaissait chacune de ses mimiques, chacune de ses pensées rien qu’en croisant son regard. Elle n’avait pas besoin d’ouvrir la bouche qu’il connaissait déjà la réponse. Il lui avouait que c’était ce dont il avait envie. De la voir craquer, d’avoir envie de goûter à ses lèvres qui lui étaient refusé depuis leur plus tendre enfance. « Goûte-y au moins une fois, tu peux… » Elle lui donnait son feu vert. Ça n’allait pas allé plus loin, du moins… ils allaient s’arrêter et se contenter d’un simple baiser et ne pas déraper, pas vrai ? C’était ainsi dans sa tête, mais la réalité est parfois toute autre. « Embrasse-moi David… » Ce prénom, celui qu’il n’aimait pas. Celui qu’elle employait que très rarement quand la situation devenait sérieuse. Elle voulait y goûter elle aussi, savoir la sensation que ça faisait de l’embrasser autre part que dans le cou.

@D. Erwin Malard