La situation entre les deux était complexe et Sullivan ne faisait rien pour simplifier tout ça. Faut dire qu’il était pris entre deux feux : ses sentiments pour Meghan, toujours plus forts jours après jours et ses proches qui avaient peur que Meghan recommence à le faire souffrir au point de le tromper une nouvelle fois. Alors il se disait qu’il irait petit à petit, un pas après l’autre et voir où est-ce que tout ça les mènerait. Il n’en avait aucune idée et agissait vraiment en conséquence. Alors là, il ne savait pas trop quoi lui répondre à Meghan, et il feignait de ne pas trop savoir de quoi elle parlait. C’était plus simple de faire l’autruche, mais c’était pas forcément idéal pour leur relation. « Ah, ça.. » Il ne savait pas quoi lui répondre et il sentait un certain stress venant d’elle. Elle n’était pas dans la confiance absolue depuis New York et c’était normal, compréhensible même. Elle l’avait trompé, elle l’avait trahi. Il avait peur à lui faire confiance à nouveau et… peut-être qu’ils brûlaient les étapes tous les deux. Seulement, les enfants étaient là, ils étaient sortis et ils étaient chez elle, dans la chambre qu’ils avaient préparé tous les deux. Est-ce qu’il serait capable de retourner chez ses parents, et de vivre séparé d’elle alors qu’ils sont tout le temps ensemble depuis le retour de Mykonos ? Il n’en était pas certain Sullivan. Seulement, elle s’en allait de la chambre, activant le babyphone pour être sûr de les entendre s’ils venaient à pleurer et lui la suivait, la décision toute prise dans sa tête. « Il faut que j’y aille oui » qu’il commençait à dire avant de la rattraper, sa main enroulant le poignet de la rousse. « Pour récupérer mes affaires » Parce qu’ils agissent comme un couple depuis quelques temps, il dort ici tous les soirs et il ne se voit pas partir maintenant, surtout que les enfants étaient enfin sortis de l’hôpital. « Si tu veux bien de moi évidemment »

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{ home sweet home family }
crédit/ tumblr ✰ w/suggy

ouais, « ça ». j’ai l’impression que tu minimises en fait. ou peut être que t’avais juste pas envie d’aborder le sujet mais.. je trouve que c’est important, non ? enfin, c’est pas un truc banal quoi. je te demande pas si tu préfères du lait de coco ou du lait d’amande pour ton chocolat chaud. et.. ouais, je sors de la pièce. dans ma tête, les enfants sont une excuse : discuter à côté d’eux pourrait perturber le sommeil dans lequel ils venaient d’entrer mais la réalité était que je fuyais ta présence parce que tes premiers mots, ils m’annonçaient rien de bon et que j’étais pas spécialement prête à entendre la suite en fait. et j’avais à peine fait trois pas dans le couloir que tes mots venaient s’élever dans la pièce alors que moi, je perdais la face. ouais, faut que t’y ailles. mais t’attrapais mon poignet me forçant à arrêter ma course et quand la suite sortait, je restais un peu hébétée, pas sûre de comprendre. me tournant lentement vers toi, j’attendais le moment où tu te mettrais à rire ou celui ou je me rendrais compte que j’avais des hallucinations auditives. peut être même que j’étais juste en train de rêver. ça faisait trop de point positif dans la même journée et.. attends.. « tu.. tu rentres à la maison ? » j’ai le coeur qui bat soudainement à un rythme tellement rapide que ça me compresse la poitrine mais j’ai du mal à réaliser ce que tu es en train de me dire. attends, vraiment ? « je.. je.. bien sûr que je veux de toi » dans quel monde l’inverse aurait-il été possible ? et je me retrouvais à sauter à ton cou, mon visage se blottissant contre ta peau. pincez moi, je rêve. « c’est chez nous, c’est la place de notre famille » que je murmurais doucement. toi, moi et nos enfants.

Il était maladroit avec les mots Sullivan, ce n’était pas nouveau. Mais pour le coup, il n’avait pas fait exprès de dire les mots comme ça, dans cet ordre et en y repensant, c’était normal que pour Meghan, ça fasse ascenseur émotionnel. Tout à fait normal même. Et puis bon, faut dire aussi qu’il essayait de se protéger en même temps. Est-ce qu’il était prêt à revenir totalement ici ? Il n’en était pas sûr. Mais les quelques jours passés en sa compagnie avaient été parfaits et il ne se voyait pas être exclus de certains moments avec ses enfants. Alors ouais, il décidait de revenir ici et ça semblait surprendre Meghan qui avait sûrement cru qu’il s’en irait maintenant qu’elle avait enfin ses enfants. « Je… ouais ? » Il croit en tout cas, peut-être n’en avait-elle pas envie finalement. Peut-être qu’elle voulait rester en tête à tête avec Addie et Simon, il n’en savait trop rien. Il avait été mis à l’écart assez rapidement la première fois, alors ça pouvait arriver une seconde fois, même si c’était pour ses enfants. Voilà qu’elle se blottissait dans ses bras, son visage dans son cou. Et ouais, il se sentait bien comme ça, quand elle était contre lui, proche de lui, sa peau contre la sienne. Seulement, bien qu’elle ne le voyait pas, il grimaçait en l’entendant dire que c’était chez eux. Non, non, ce n’était pas chez eux, c’était encore chez elle et il l’avait bien compris la première fois qu’il lui avait dit. « J’ai pas envie de te séparer de tes enfants et… on était bien ces quelques jours, j’ai pas envie que ça s’arrête » Il dormait à ses côtés, retrouvant la Meghan dont il est tombé amoureux et sûrement que ça pourrait perdurer comme ça encore un temps. Il voulait profiter de tout ça avant que ça n’empire à nouveau.

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et ouais, si tu décidais de rester, c’était pour moi la plus belle chose en fait. parce que je n’avais clairement pas envie d’être séparée de toi. j’avais besoin de toi et même si je portais le poids de mes erreurs, je faisais tout ce que je pouvais pour les arranger. alors ouais, je voulais que tu restes, que tu sois là et qu’on vive juste heureux. est-ce que c’était trop demander ? et je savais très bien que tu n’avais pas confiance en moi, que c’était un chemin qui allait prendre du temps mais.. je te voulais toi. toi et juste toi et je ferais n’importe quoi pour regagner te confiance. pour te prouver que plus jamais je ne m’égarerais parce que c’était avec toi que je voulais faire ma vie. toi et personne d’autres. « j’ai pas envie que ça s’arrête non plus. » j’ai envie de te prouver que je vais continuer à changer, à faire des efforts. que j’arrêterais d’être insupportable avec toi et que je suis enfin prête à te donner ce que tu mérites dans la vie. « tu crois qu’on.. pourrait profiter qu’ils dorment pour se retrouver un peu ? » que je soufflais dans ton oreille avec un petit sourire empreint sur les lèvres. ouais, je ne cessais de te solliciter, de t’en redemander encore et toujours comme si j’étais incapable de me contenir mais.. cette deuxième chance que tu me donnais, je la vivais à fond. dans tous les sens du terme. et j’arrivais pas à me sentir repus de ton corps. j’étais indéniablement attirée vers toi encore et encore. alors ouais, on avait des choses à fêter là. l’entrée de nos enfants à la maison et puis ton retour à toi aussi. et j’avais des tas d’idées en tête et aucune d’entre elles ne comportaient de porter des vêtements. aucune.

S’il avait pris la décision de rester dans cet appartement, c’était pas pour autant que la question du couple se posait, au contraire. Disons qu’il faisait étape par étape et là, la praticité pour les enfants était de mise alors il faisait d’une pierre deux coups. Il aimait Meghan, il adorait leurs moments en tête à tête, surtout quand ça impliquait aucun vêtement. Mais il avait du mal à se dire qu’ils étaient de nouveau en couple. Sullivan préférait prendre le temps qu’il faut pour avoir de nouveau confiance en elle. « Bon alors… ça va durer encore » Et il souriait de plus belle. Il s’était rendu compte en parlant qu’elle avait eu peur et il n’avait pas fait exprès mais voilà, elle avait compris le message à présent et il fallait juste qu’elle se remette de ses émotions. Peut-être plus facile à dire qu’à faire, mais qu’importe. « Tu… là, maintenant ? » Des fois, il se demandait d’où elle tenait cette libido insatiable, mais quelque part, il était flatté que ce soit vers lui qu’elle se tourne et non un autre. Alors ouais, il avait dit qu’il ferait des efforts Sullivan, qu’il ferait tout pour lui convenir sexuellement parlant et il n’allait pas la repousser. Après tout, il s’était rendu compte d’une chose dernièrement, c’était que le feu en lui s’embrasait assez rapidement. Glissant sa main dans sa crinière rousse, il finissait par approcher son visage du sien pour l’embrasser sans aucune retenue, venant même la pousser contre le mur qui était derrière elle. Voilà la vitesse à laquelle Meghan pouvait l’embraser et c’était de toute évidence la meilleure chose qui pouvait arriver à leur relation.

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et j’sais pas.. tant que tu ne me repoussais pas, je risquais de continuer dans ce sens. à être avide de ton corps, à t’en redemander toujours plus. me demande pas pourquoi je fais ça, j’ai juste terriblement envie de toi, tout le temps. de te prouver que tu me conviens dans tous les sens du terme et que je suis désolée de t’avoir laissé sentir que je ne te désirais pas. parce que c’est loin d’être le cas. j’ai juste été trop bête et n’ait pas su me contenter de ce qu’il y avait devant moi. j’te promet que je vais tout faire pour rattraper mes erreurs. j’veux plus jamais prendre le risque de te perdre ni de te faire penser que tu n’es pas assez pour moi. parce que tu me suffis amplement sullivan. je n’ai besoin de rien d’autre que de toi et de cette famille que l’on a. « là, maintenant » sauf si tu ne veux pas. parce que ce n’est clairement pas une obligation et je ne veux pas que tu te sentes forcé de faire quoi que ce soit. mais l’instant d’après, c’était une de tes mains qui venait se glisser dans mes cheveux, tes lèvres qui se collaient aux miennes et mon dos qui heurtait le mur derrière nous alors qu’en quelques secondes, la passion se faisait déjà ressentir. ouais, je t’aime tellement. j’espère que tu le sens quand je t’embrasse de la sorte, quand je m’accroche à toi comme si tu étais ma septième merveille du monde. « je t’aime, je t’aime, je t’aime » que je soufflais entre chaque reprise de respiration. j’veux que t’imprègnes ces mots, que tu les répètes en boucle dans ta tête parce que ouais, je t’aime. je t’aime juste infiniment.

Leurs deux enfants étaient enfin présents ici, avec eux, dans leurs berceaux et c’était certainement la plus belle image qu’il avait rêvé d’avoir ces derniers mois. Il avait voulu beaucoup de choses Sullivan et la santé de ses deux bébés était de toute évidence la priorité. Seulement, il avait du prendre son mal en patience pour pouvoir graver cette image. Aujourd’hui enfin, il avait réussi à avoir tout ce qu’il souhaitait, enfin plus ou moins. La famille, les enfants, la femme qu’il aime… Ce dernier point était encore en demi-teinte. S’il passait beaucoup de temps avec elle, à retrouver cette complicité qu’ils avaient avant, ce n’était pas pour autant qu’il oubliait la trahison qu’elle avait pu faire et des fois, il se demandait pas si elle pouvait l’utiliser à des fins sexuelles pour combler ses désirs. La pensée venait et repartait tout aussi vite, mais elle était là. Répondant à son appel, il venait l’embrasser, la plaquant même contre un mur pour trouver toute l’ardeur et l’envie qui les caractérisait dernièrement. Il avait très — trop — souvent envie d’elle et c’était presque inhumain de tenir une cadence comme celle-ci. Mais il le faisait, certainement parce qu’il l’aimait bien trop pour un seul homme. L’écoutant répéter à plusieurs reprises les sentiments qu’elle avait pour lui, il ne pouvait s’empêcher de sourire, de se dire qu’ils étaient de nouveau sur la bonne voie tous les deux. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que c’était le calme avant la tempête. Il avait peur qu’un rien la pousse dans une autre direction, vers la porte de sortie. C’était certainement pour cette raison aussi qu’il répondait à chaque appel qu’elle pouvait lancer, afin que leurs deux corps ne fassent plus qu’un. « Je t’aime aussi » chuchotait-il doucement entre ses lèvres avant de glisser ses mains sous les vêtements de la rouquine, dans l’idée de la dénuder rapidement. C’était avant de s’y atteler qu’il l’attirait avec lui ailleurs, un peu plus loin, histoire de ne pas réveiller les enfants par des bruits perturbateurs.

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est-ce que tu trouveras un jour la force de me pardonner ? parce que je te jure bébé, j’attends juste ce moment. que tu sois capable de retrouver confiance en moi. de croire en moi surtout. j’veux pas que tu me vois comme celle qui pourrait te briser le coeur à répétition. j’veux pas non plus que tu te mettes à regarder par dessus ton épaule à chaque fois comme si je pouvais partir à n’importe quel moment. j’partirais plus, je resterais là. j’resterais avec toi jusqu’à la fin parce que si j’ai bien appris un truc ces derniers temps c’est que c’est toi. est-ce que tu crois encore un peu en moi ? j’arrive plus à savoir. j’te connais par coeur, je sais lire les doutes sur ton visage et il en est empli à chaque fois que tu me regardes. tu peux pas savoir à quel point ça me déchire moi. parce que je suis impuissante dans cette situation et que je ne peux rien faire d’autres que me mordre les doigts. et j’crois que c’était pour cette raison que je t’accaparais tout le temps sexuellement parlant. parce que y avait que dans ces moments là que j’avais l’impression que toute la peine s’envolait. et je te laissais m’entraîner plus loin avant que nos vêtements ne viennent rejoindre le sol et que nos corps s’embrasent une nouvelle fois. et tu vois, j’aimais cette alchimie que l’on arrivait à créer dans ce genre de moment là. comme si l’on était invincible et que pour la première fois, on cherchait réellement à se découvrir d’une autre façon, à se comprendre. alors ouais, je sais que ça prendra du temps mais je ferais tout pour te récupérer entièrement quitte à y passer des années.