L’Italie, c'est vraiment trop beau, même paradisiaque. Bye bye le Portugal, nous on continue notre road trip et après cette dure épreuve à l'aéroport, nous voilà à Palerme, en Sicile. Et ce soir, je vois Phineas. J'ai besoin de le voir car je sens que quelque chose le dérange ? Je sais pas. Déjà mon fils, je sais que ça ne passe pas vraiment d'où les réflexions maladroites qu'il m'a faite par message. Puis le fait que j'ai posté une photo de mon ex... alors qu'il ignore son identité, heureusement... moi je dis ça pue. Je tiens à lui, je peux pas l'expliquer, je vais pas dire que je suis amoureuse non, je suis vraiment attachée à lui et si des sentiments se développeront, ils se développeront. Mais avant tout, je veux qu'il n'y ait aucun malaise entre nous, je veux qu'on reparte sur de bonnes bases, je veux qu'il me fasse rire jusqu'à pas d'heures, et ouais, peut-être que j'ai envie de son corps tout simplement. En même temps, y'a comme un goût de trop peu et j'en fais des rêves la nui, je vous jure. La journée terminée, je me faufile jusqu'à sa chambre et je frappe. J'attends, puis je refrappe. Puis enfin il ouvre. " Tu ouvres à n'importe qui toi ? " il savait que j'allais venir, c'était pour blaguer. Je me mets sur la pointe des pieds et je viens lui faire un câlin chaleureux car j'en avais besoin. " Comment tu vas ? " je place mes mains sur ses joues bien chaudes et je l'observe avec un sourire qui ne veut pas partir. Oui ben je suis content de le voir, c'est vrai.

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encore un pays où j’vais avoir la peau qui colle. ah, l’italie, c'est une partie de mon enfance. un pays frontalier de ma suisse natale. et ouais, après l’épreuve complètement folle à l’aéroport de barcelone, nous avons finalement atterris à palerme, en sicile. traînant des pieds jusqu’à ma chambre, je me suis effondré sur mon lit en me ressassant ce dernier mois complètement dingue. d’un j’ai rencontré une fille qui est quasiment un casse-tête chinois et de deux, je dois affronter quasi quotidiennement la tronche de mon cousin pluton. c’est le bordel. mais ça pourrait être pire. je pourrais avoir une jambe en moins ou vivre dans les favelas brésiliens. non, allez, faut que j’arrête les ruminations. ce qui doit arriver, arrivera. bref, depuis que tu m’as dit que tu me rendrais visite ce soir, j’suis entrain de m’arracher les sourcils. j’ai des tas d’interrogations qui s’accumulent te concernant. déjà, c’est qui le gars que t’as affiché sur insta' ? pourquoi il a ce privilège ? rah ! stop. me servant un oasis bourré de sucre, je file sur le balcon pour me rafraîchir avec la brise. j'suis sûr que tu ne vas pas venir, tu dois être occupée je ne sais où avec toutes tes affaires là. toc toc. ok, j’ai parlé trop vite. tel un escargot portant sa baraque sur son dos, je viens t’ouvrir nonchalamment « j’ouvre uniquement aux jolies filles » hum, c’est maladroit ça non ? peut-être que je cherche à te faire sortir de tes gongs. tu m’enlaces et j’enroule faiblement mes bras autour de toi en échange. « je suis un peu fatigué, mais je vais bien.. » olala, mes joues vont brûler tes mains, fais gaffe. me décalant finalement sur le côté, je te laisse pénétrer dans mon repaire temporaire pour fermer derrière nous « et toi ? tout va bien ? pourquoi ai-je l’honneur de te recevoir ce soir ? » les paumes plaquées sur mes fesses, je déambule à quelques mètres de toi, effrayé à l'idée d'entrer en contact avec toi. bah ouais, j’suis refroidi depuis toutes tes révélations là. me faut du temps pour encaisser. le phineas tout drôle est parti se cacher pour l'instant..

Peut-être que je me sens un peu seule sans Beau, que ça me chagrine alors je vais vers le garçon qui se rapproche le plus de ce que je peux ressentir pour lui. Enfin merde j'en sais rien. J'ai mon ex qui chamboule ma vie, qui revient à l'attaque, qui m'envoûte et dont les sentiments ne sont jamais vraiment parti. il m'a dit m'avoir toujours aimée et je lui ai répondu, mais ma réponse ne semble pas si forte que la sienne. Enfin merde, j'ai tellement  souffert des garçons, Beau m'a fait souffrir sans le savoir, je peux pas me racheter un nouveau coeur intact comme ça. Alors ouais, peut-être que la raison me pousse vers Phineas, car je ne connais rien de lui, il est gentil, sexy et qu'il ne me fait rien de mal. Bien au contraire. Je veux le connaitre par coeur, je veux tout savoir, m'imprégner de lui. Quand je le vois, mon coeur fai un bon, je souris comme une enfant et je viens chercher son doux visage qui m'a tant manqué. Mais je le sens... distant. " Oh, tu veux que je te laisse te reposer ? " dis non, stp, car j'ai pas envie de repartir seule dans ma chambre sachant que je viens de te voir. Je rigole quand il me demande la raison de ma venue. Je m'approche de lui et je passe mes doigts sur son torse." Voyons Phin, tu sais très bien... j'avais envie de te voir. " je me pince les lèvres et je lève le regard vers lui. Mais c'est comme s'il fuyait mon regard. Non, me laisse pas Phin, qu'est-ce que j'ai fait ?

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je camoufle ma joie, pourtant j’suis heureux si tu savais. j’ai plein d’étincelles qui crépitent de partout dans mon coeur. seulement, y a beaucoup de trucs qui se sont empilés depuis notre rencard olé olé à albufeira. ce soir, j’suis un peu largué. j’ai le cul entre deux chaises. j’ai deux options. d’un côté, je peux reculer tout doucement et disparaître. d’un autre côté, j’peux faire un bond vers toi, mais là, j’sais que je risque de me brûler les poils de cul. « non non, entre, je me reposerai demain matin » porte fermée, nous voilà en tête-à-tête. j’ai pas mangé épicé, mais j’me sens pareil qu’après avoir bouffé indien. j’suis pas à l’aise. j’ai pas de blagues en stock. je suis en apnée quoi. « pourquoi faire ? j’suis ta distraction du moment c’est ça ? » wow je suis beaucoup trop franc. je m’étonne moi-même de me la jouer aussi cassant. je m’en veux presque déjà. j’suis pas un méchant garçon moi. tu me fous juste hors de ma zone de confort, alors je panique tu vois. massant mes globes oculaires douloureux, je soupire et me déplace vers une console. j’y attrape ensuite mon verre déposé dessus et je bois une longue gorgée qui résonne un peu trop dans mon œsophage #leschutesduniagara « bref, t’as soif ? un peu de nectar des dieux ? » j’esquisse un bref sourire et m’assois à moitié sur le meuble, les jambes légèrement croisées, toujours en retrait. « tu as encore bronzé, ça fait ressortir tes yeux, j’aime bien » c’est plus fort que moi, le petit compliment se glisse sans que je puisse rien y faire. tu m'éblouis vilaine créature.  

Je sais pas, j'ai l'impression de déranger, que quelque chose ne va pas. Je me mords la joue en le regardant s'éloigner alors qu'il me balance salement une remarque à la gueule qui me passe en travers de la gorge. " Pardon ? " pour qui il me prend sérieusement ? Ok... qu'est-ce que j'ai fait pour blesser ton ego ? Moi je suis blessée à mon tour, je me sens conne à rester debout, sa porte derrière mon dos et lui qui s'installe sur le canapé. Puis hop, saut d'humeur, il fait comme si de rien n'était et me propose un truc à boire, puis me complimente sur mon bronzage. Je veux pas rester debout comme une conne alors je m'approche de lui, quitte à faire les cents pas, je le veux pas éloigné de moi. " Pourquoi tu passes du chaud au froid comme ça ? C'était pas un problème de me sauter dessus la dernière fois, alors pourquoi juste maintenant t'es... désagréable ? Qu'est-ce que je t'ai fait ? " je lui ai cassé son jouet préféré ? J'aime pas insister, je suis du genre à me faire toute petite et à fuir quand les gens me reprochent quelque chose alors je ne sais même pas où me mettre. Phin, tu m'fais peur. Mon coeur bat vite et j'ai peur qu'il me dise qu'il ne veut plus jamais me voir.

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oups, t’as entendu. de toute façon c’était un peu le but. il faut que tu perçoives ma gêne, sinon on ne va pas s’en sortir. j’suis plus à l’aise. j’ai trop fantasmé. le retour à la réalité est douloureux. mais, ça va me passer. j’reste pas scotché à la déception comme type. je tente de ne garder que le positif. damn, je suis dans une position inconfortable, mais je m’y suis foutu tout seul. je bifurque petit à petit, mais ça ne prend pas. tu t’approches de moi et je n’ai aucune autre possibilité que d’affronter ton regard et d’écouter ta voix éraillée me questionner franchement. « laisse tomber willa » baissant le visage, je te fuis une nouvelle fois en me rapprochant du balcon. voilà, j’suis bien là, planté devant la baie vitrée. y a un courant d’air, mais c’est pas suffisant, je brûle. j’ai les oreilles fumantes. je panique intérieurement sans trouver le bon emplacement des mots qui parviennent à ma conscience. je bégaie comme un gamin qu’on réprimande. bbbbeeee. eeeeeuh. jeeee. « j’ai peur de m’attacher trop à toi et de m’en sortir avec un gros bobo » un gamin. j’suis un gamin. faisant rouler ma boisson dans mon verre, je ricane comme un imbécile avant de me verser le reste d’oasis sur le sommet de mon crâne « là je passe du chaud au froid.. » des gouttes de jus de fruit dégoulinent sur ma face, je ferme les yeux le temps de l’averse et je les rouvre en haussant des épaules « et je te sauterai plus dessus c'est bon, on dirait que j’suis une bête sauvage, t’es pas sympa.. » rajoutai-je en secouant ma tronche comme un chien mouillé.

Je suis pas du genre à insister quand quelqu'un boude. Fin si je dérange, je m'en vais vous voyez ? Phineas a l'air de rejeter mes avances ou de me rejeter tout court alors qu'est-ce que je fais encore là ? Je suis qu'une pauvre conne. Quand un mec me plait, faut toujours qu'il me jette par la suite. Puis finalement, il m'explique qu'il a peur de s'attacher à moi. Je peux comprendre, mais je comprends pas pourquoi il est désagréable en fait. " Moi aussi j'ai peur qu'est-ce que tu crois ? " je fronce les sourcils et je soupire. J'ai pas envie de me battre avec lui. Putain tout était si bien, pourquoi il vient tout foirer avec ses craintes ? Je suis... je sais pas comment je me sens. Je passe une main sur mon visage lorsqu'il se verse sa boisson sur sa tête. Bravo, tu vas attirer les insectes avec ta peau sucrée. " Ok, là c'est étrange. " mais il arrive quand même à m'amuser, quelques secondes, car je sens que l'ambiance est toujours autant pourrie. " Bon, j'ai l'impression de plus te faire chier qu'autre chose alors je vais m'en aller. " je veux pas subir ça. Je voulais juste le retrouver, m'amuser, fin me rapprocher de lui et s'il boude dès que je franchis la porte, ça ne va pas aller. Je suis pas très démonstrative, je sais mais je l'apprécie, merde, ça me saoule.

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je crache tout. comme quand j’étais gamin et que ma mère me faisait ce regard noir qui voulait tout dire. j’ai pas su tenir ma langue, je t’ai dit la vérité. je crains de m’attacher et de finir avec un trou dans le coeur. j’suis fragile, attention faut pas me secouer ni jouer avec phineas. quoi, mais toi aussi t’as peur ? « j’ai l’impression que t’es imperturbable » enfin, que tout ça n’est qu’un jeu et que tu ne songes pas à plus que quelques galipettes. pourquoi je t’en voudrais t’façon ? c’est ce que je devrais faire aussi. j’arrête de me prendre la tête. je verse mon oasis sur ma tronche pour t’arracher un sourire et j’y arrive enfin. mais l’ambiance se recharge en électricité par la suite. ta réflexion me blesse. je me sens comme un connard qui ne voudrait que te baiser et c’est pas le cas. je me froisse. je sors légèrement les griffes. je te fais fuir. non ! « me faire chier ? » j’arque un sourcil, je dépose mon verre sur le meuble et je te cours après pour te barrer la route vers la porte « reste-là willa, j’arrête mes conneries, je te promets » les bras écartés de par et d’autre de mon corps, je les laisse retomber en prenant mon air de chien battu « je vais fermer les yeux sur ce qui me perturbe, ce qui compte c’est que je sois avec toi. tu sais, depuis que je t'ai rencontré, je veux passer le plus clair de mon temps avec toi, mais j’sais que c’est pas possible.. et là, alors que je peux avoir un peu de toi, je ruine tout comme un con, j’suis qu'un débile ! » tiens, je me claque pour la peine. je m’envoie des gifles sur la tronche pour me punir, ça me remettra peut-être les neurones en place j’sais pas.

Si d'habitude c'est moi qui me sens mal, qui m'accroche vite au garçon et qui espère plus, pour le coup, les rôles sont inversés. Ce questionnement, cette envie d'en apprendre plus sur que l'autre ressent, je l'ai déjà vécu. Sauf que là, c'est différent. J'ai juste envie de me laisser guidée, de ne pas me prendre la tête voilà. Car à chaque fois que je me prends la tête et que je veux des règlements de compte, je fais tout foirer. Et j'ai pas envie de perdre Phin à cause de ma jalousie ou quoi que ce soit. Mais il semblerait que ça le touche beaucoup car il agit... bizarrement. Je déglutis quand il se met à bloquer mon passage. il me dit des choses qui me rendent niaises, voilà, je rougis presque comme une conne. Puis je fronce les sourcils lorsqu'il se fout des baffes. " Stop Phin ! Phineas, regarde-moi. " je lui attrape ses mains comme je peux et tant pis si je me prends un coup. " Calme-toi, je suis là. J'suis là pour toi. " est-ce qu'il voit que je suis venue pour quelqu'un d'autre ? Non, il n'y a que lui dans cette pièce. " Si tu ne veux pas parler de ce que tu as sur le coeur maintenant, d'accord, mais s'il te plait... ne me repousse pas. " parce que je pense que je vais me sentir tellement triste si tu fais ça. J'ai juste envie de te retrouver dans tes gros bras, de sentir ton odeur, de t'embrasser jusqu'à en perdre haleine.

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tu sors pas. tu restes ici. ok, faut que je me calme. si t’en peux plus de respirer le même air que moi, t’es libre de te barrer, sinon ça ferait de moi un kidnappeur. faut que j’écarte les interférences, comme ton môme, le père de ce môme, ce fameux beau qui est à peine plus beau que moi hein. je me mets ensuite à me frapper, comme un pauvre autiste submergé par le monde qui l’entoure. tes mains stoppent les miennes. je te regarde comme tu me le demandes et je baisse mon bouclier anti willa. j’peux pas te résister. j’suis fichu. « si je t’embrasse maintenant, tu me prendras toujours pour un sauvageon qui ne veut que ça ? » te demandai-je en enfonçant à peine ma canine dans ma lèvre inférieure. reprends-toi grand balai. chiale pas quoi. ma gorge se noue contre mon gré, c’est pas ma faute ! oui, oui, je combats souvent avec ma petite voix intérieure, elle me lâche jamais. bref, j’ai besoin de toi. de contact. du peau contre peau. de ton parfum de petite fleur des bois. j’encadre alors ton visage de mes longs doigts et je plaque mon front ruisselant d’oasis contre le tien. je les frotte ensemble en soufflant de manière presque.. animale « tu sens bon femelle » c’est plus fort que moi. normal que tu me prennes pour un gros obsédé après. je me sens mieux. mes lèvres passent près des tiennes, je capte ta respiration en perdant les pédales « viens prendre ce que tu es venue chercher.. » que je te provoque en déposant mes mains baladeuses sur ta chute de reins.