Touché oui, vu, je ne parierais pas là-dessus... Toi t'avais eu la vue de mes orteils à la racine des cheveux quand je virais le con de cinquante ans qui te draguait, alors que moi, tu m'avais principalement montré tes fesses en t'allongeant sur le ventre... le reste, je l'avais surtout vu couvert de dentelle. C'était pas un mal en soi, mais ça restait moins que toi, au final. Mais c'était vrai que j'étais allé plus loin que toi, que mes mains avaient été bien plus baladeuses que les tiennes jusqu'à maintenant... Alors c'était toi qui voulais te venger ? Je pinçais les lèvres, j'voulais pas finir frustré une fois de plus. Je rêvais de toi depuis bien plus longtemps que l'inverse, ça faisait des mois, alors que toi tu ne me voyais que depuis un mois, à peine. Tu montais le son sur les Backstreet Boys et j'en profitais pour me changer les idées, pour ne plus repenser à ta main qui me grimpait jusqu'à la ceinture quelques instants plus tôt. Si ils ont le droit, juste... c'est un peu en retard ? Y en a des plus récents. Après j'avais rien contre les chansons indémodables, bien au contraire, ça me surprenait seulement. Je poussais la chansonnette à l'excès, volontairement faux, ce qui te fit éclater de rire et tu ne tardais pas à te joindre à moi sur le refrain. Je m'arrêtais quand tu me le demanda, riant aux éclats de nos conneries et rebaissant le volume de la musique. C'est vrai que c'était carrément trop beau. Je descendis de la voiture pour me mettre à ton niveau, tout sourire. Challenge accepted, répondis-je en retirant à mon tour mon t-shirt, non sans en profiter pour admirer la vue de tes deux atouts en soutien-gorge. Pourquoi je me priverais, hein ? 3, 2, 1... Go ! criai-je avant de me mettre à courir jusqu'à la plage, rapidement... sauf que, qui avait dit que j'voulais gagner ? Qui avait dit qu'ça ne me plaisait pas, l'idée d'être à ton service jusqu'à ce soir ? Je fis mine de trébucher et perdre l'équilibre, te permettant de me doubler. Hey ! C'est que tu courais vite mine de rien, et moi, j'étais définitivement bon acteur, j'devrais songer à me reconvertir et abandonner le dessin finalement. Tricheuse !

Tu n'avais donc rien vu ? Pourtant, j'étais parfaitement nue à la plage nudiste et quand t'es arrivé, j'étais allongée sur le dos... Enfin tant mieux je suppose, ça veut dire qu'après tout ce temps tu as encore plus de surprises qui t'attend que ce que je le croyais... Tu t'étonnes parce que les Portugais aiment bien les vieilles chansons des BSB, mais moi pas trop. Après tout, ils ont fait un succès partout à travers le monde et cette chanson est intemporelle. On chante ensemble, toi et moi, jusqu'à en perdre la voix. Je commence à avoir mal à la gorge, à force de crier, rire et sourire en même temps. Lorsque je prête enfin attention à l'extérieure de la fenêtre, je te demande d'arrêter la voiture pour qu'on puisse mettre les pieds un peu dehors. La plage nous entours, il n'y a personne et c'est parfait. Mon défi t'amuse, t'accepte avec un gros smile creusé dans les joues. Enfin, tu t'occupes du décompte et je lâche un cris de guerre en commençant à courir. À force de rire de ton fail magnifique, j'arrive jusqu'à l'eau avec une crampe au ventre. J'ai pas triché ! C'est toi qui ait tombé comme une grosse merde ! Et c'était tellement un beau fail que j'te suspecte d'avoir fait exprès en plus ! Je me mord la lèvre inférieure et entreprend les premiers mouvements de ce qui semble être un striptease (parce que j'enlève mon short) mais qui en réalité, est censé être une petite danse de la victoire. Alors première demande ? À poil, Järvi-truc ! Pas que je me rappelle plus de ton nom de famille, au contraire, j'me rappelle toujours de tout ! Mais c'est plus drôle de déformer ton nom, je trouve. Et deuxième demande... Viens ici. Je cesse de bouger pour te regarder droit dans les yeux, la lèvre inférieure entre les dents.

La course démarrait et je fis mine de trébucher quand je vis que je prenais un peu d'avance, parce que... j'voulais pas gagner. Ma feinte était franchement grandiose, j'avais réussi à feinter LE mouvement qui me faisait réellement tomber au final, c'était le secret d'une chute réussite et toute calibrée. Tu éclatais de rire alors que je ré-accélérais, mais ce n'était clairement pas suffisant. Comme une grosse merde, exagère pas ! J'suis tombée avec grâce et douceur, on aurait dit une ballerine ! J'aimais pas l'idée d'être une ballerine, mais ça me semblait mieux qu'une bouse s'écrasant dans l'herbe, pour le coup. J'éclatais de rire, haussant les épaules. Si c'était fait exprès, j'mériterais un Oscar, qu'est-ce que t'en penses ? Si tu disais oui, j'devrais ptêtre réellement songer à faire de la comédie tiens ! Même si ce serait uniquement pour m'faire plaisir que tu dirais oui. J'admirais un instant ta danse de la victoire, non sans pincer les lèvres. Mes yeux devaient briller tellement j'passais un bon moment avec toi, j'avais juste tellement pas envie que la journée se termine. Pourtant, je fis la moue quand tu m'appelais Järvi-truc en me demandant de me mettre à poils. Mais t'as déjà tout vu ? Et ça ne t'avait visiblement pas déplu, alors j'entrepris de me déshabiller sans honte. Pourquoi je serais gêné si ce que tu voyais te plaisait ? J'étais pas pudique. Je ne te corrigeais pas sur mon nom de famille, parce que tu m'avais dit pour ta mémoire... alors il me semblait évident que tu t'en rappelais et que ce n'était qu'une provocation de plus, me faisant au passage comprendre que tu ignorais de quelle origine c'était. Satisfaite, Chamberlain ? demandai-je une fois nu, jetant mes fringue un peu plus loin et me rapprochant de toi, jusqu'à n'être plus qu'à quelques centimètres, pour finalement m'agenouiller, le visage relevé vers toi. J'me sentais comme un chevalier qui servait sa reine et j'aimais beaucoup ça, graou.

Tombé avec grâce et douceur, comme une ballerine ? Je me met encore plus à rire. Ouais et tu nous as bien reproduit "casse-noisette", j'te félicite ! Tu ris avec moi et me demande si tu mériterais un Oscar. Tu mériterais une bonne claque sur le cul, mais... ouais, on peut dire ça. Parce que ça me semblait bien réelle, ta chute. Puis courir dans le sable, c'est franchement pas facile, j'trouve. La seule raison que j'ai gagnée, c'est probablement parce que tu t'es cassé la noisette avec "grâce et douceur". Après ma petite danse de la victoire, je te demande enfin mes premiers souhaits. Ton sourire s'est effacé à l'entente de ton nom tout déformé, puis tu m'as rappelé que j'avais déjà tout vue. Peut-être que j'ai envie de revoir ? T'es qui pour juger, toi ? C'pas tout le monde qui a eu droit à un polaroid ! Je te fais un sourire et apprécie le spectacle que tu m'offres, en retirant tout tes fringues. Pendant quelques secondes, je retiens mon souffle, en me demandant jusqu'à quand notre petit jeu va durer. Est-ce que j'peux réellement tomber amoureuse de toi ? J'te connais pratiquement pas... mais le peu que je connais de toi, j'aime beaucoup. Assez pour t'avoir promis fidélité il y a quelques jours de cela. Tu dois ressentir la même chose pour moi, puisque tu m'as promis la même chose... Mais alors, si on est ensemble, qu'est-ce qu'on fout ? Ta voix me tire de mes pensées. Tu t'es approché de moi, t'es mis à genoux parterre, juste devant moi. Encore une fois, je déglutis et souris. Les vagues de la mer se brisent sur mes pieds et sur tes genoux, ça me calme, alors que j'étais plus excitée il y a quelques minutes de ça. Je me met à genoux également, puis prend délicatement tes mains pour les poser sur ma taille. Très, satisfaite. Puis, je me rapproche de toi, non pas pour t'embrasser mais pour me faire une place dans tes bras.

Une bonne claque sur le cul ? Pourquoi je l'ai pas alors, si je la mérite ? Je te fixai, tâchant de rester sérieux avant de laisser échapper un rire. J'pouvais pas. C'était au-dessus de mes forces de rester sérieux. J'entrepris alors à ta demande de me déshabiller tandis que tu te défendais en me disant que tu voulais simplement revoir et que contrairement à moi, tu n'avais pas de polaroid pour mater... Je haussai les épaules, le sourire en coin. C'est dommage pour toi que tu ne l'ais pas pris, tu aurais pu en faire, là. J'pouvais pas dire non après tout n'est-ce pas ? Je savais que ça pouvait te frustrer encore plus de me voir nu devant toi en sachant que t'aurais pu toi aussi te faire un souvenir. Je jetai mes fringues un peu plus loin et m'approchai de toi jusqu'à me mettre à genoux - histoire d'être théâtral jusqu'au bout hein -, curieux de savoir ce que tu avais en tête. Tu me disais être satisfaite en te mettant à genoux à ton tour. Je sentais ton regard sur moi, puis tu pris mes mains pour les poser sur ta taille avant de te glisser dans mes bras, dans une douce étreinte et la tête sur mon épaule. Je te serrai doucement en fermant les yeux et en écoutant le bruit de l'eau, donc les vagues terminaient sous nos pieds. C'était reposant, agréable. Je finis par me redresser légèrement pour te regarder, t'adressant un léger sourire. T'avais pas besoin de me déshabiller pour un câlin tu sais ?

Tu vas l'avoir ouais... mais je me la garde en réserve ! Tu te met à rire, incapable de garder ton sérieux deux minutes et d'ailleurs, moi c'est pareil. J'ai l'impression que je n'ai jamais autant ris/souris avec quelqu'un depuis un long moment ! Au moins deux ans quoi. J'suis bien quand j'suis avec toi. Tu me dis que c'est dommage que je ne l'ai pas pris, parce qu'on aurait pu se faire un petit photoshoot là. Je te souris, gardant mon idée pour moi. Oh oui, c'est dommage ! Je sais pas si tu te rends compte que les téléphones portables ont des appareils photos maintenant... ? D'assez bonne qualité, en plus. Je n'ai pas mon polaroid mais... mon téléphone, lui, arrivera à capter ton corps nu sur image. Cela dit, je ne dis rien pour le moment, préférant me mettre à genoux également pour te serrer dans mes bras. Tu me serres en retour, en ne disant rien pendant un moment. Tu te redresses finalement, en me faisant un sourire et en me disant que pour te faire un câlin, tu n'avais pas besoin d'être nu. Non, je sais. Mais disons que ça rend le câlin plus... agréable. Je te souris en retour et baisse les yeux pour te regarder... Plus agréable, mais plus frustrant, aussi. Je me pince les lèvres et te regarde dans les yeux, à nouveau. Mon pantalon n'est pas bien loin hors de l'eau, alors je m'étire pour atteindre le téléphone dans ma poche et me replace devant toi. Ça te gêne pas alors, que je prenne une photo avec mon téléphone ? Je pouffe de rire. En fait j'vois pas pourquoi j'te demande... t'as pas le choix ! Je me lève et recule de deux pas pour avoir une vue intégrale sur ton corps. Je prend une photo, puis deux, trois... en cas où la première serait trop flou. Je me mord la lippe, en relevant les yeux vers toi. Avec ça, mes 10 jours sans toi vont me sembler un peu moins long.

En réserve ? Donc si je comprenais bien, j'avais une potentielle claque sur les fesses qui pouvait arriver absolument n'importe quand ? Ça me faisait penser au Slap Bet de HIMYM, mais en moins méchant, pour le coup. Après une assez longue étreinte que j'avais trouvée douce et reposante, je te taquinais un peu en te disant que j'avais pas besoin d'être nu pour te faire un câlin. C'est une réponse acceptable. Acceptable seulement, parce que si ça rendait le câlin plus agréable, ça le rendait aussi plus frustrant, nous étions d'accord là-dessus aussi. T'étais quand même pas beaucoup vêtue et d'avoir mon corps collé au tiens de cette manière, ça me chatouillait un peu malgré moi. Je te regardai t'étirer vers ton téléphone, non sans jeter un oeil à tes fesses au passage. Attend, j'étais à poils pour toi, j'pouvais bien profiter aussi un peu de la vue que tu me donnais. T'es une tricheuse, commentai-je en regardant ton téléphone alors que tu pouffais de rire. N'oublie pas quand tu regarderas ces photos, que j'suis un mec roots et que remplacer un polaroid par une vulgaire photo numérique, c'est moche ! La valeur est pas la même et je préférais de loin les polaroid que tu m'avais faits. Je m'allongeai dans le sable et le peu d'eau qui arrivait jusqu'à moi, m'appuyant sur un coude et tapant la pose avec un regard de braise vers l'objectif, mais ce fut de (très) courte durée avant que je n'éclate de rire. Clairement j'étais pas fait pour être mannequin, j'étais incapable de me prendre au sérieux plus de deux minutes. Allez ça suffit, t'as assez de souvenirs pour nos 9 jours sur des continents séparés. J'te conseille de rapidement poser ce téléphone si tu veux pas qu'il finisse dans l'eau... Je te dévorai un instant des yeux puis me relevai... prêt à te bondir dessus.

Il parait que je triche sur beaucoup de choses aujourd'hui... pour la course et maintenant, pour l'appareil photo de mon téléphone. Tu te met à rire en me disant que la qualité entre les deux n'est pas la même et j'hausse les épaules. J'culpabilise pas, désolée. Puis un jour, j'aurai un polaroid de ton p'tit cul aussi. Je souris en reculant pour prendre des photos de toi... dans une position assez drôle. Enfin la position m'importe peu franchement, l'essentiel c'est que j'en ai une. Je ris avec toi, avant de ranger mon téléphone dans la poche de mon jeans, comme tu me l'as conseillé. C'est bon, j'ai terminé, il est rangé ! Tu te relèves, ton regard ne quitte pas le mien. J'sais pas pourquoi, j'ai l'impression que l'ambiance a changée... Que t'as une idée derrière la tête, même. Je retrouve mon sérieux aussi, te regarde de la même façon... J'ai l'impression de ne plus être satisfaite maintenant... Je dérive mon regard vers tes lèvres, pour les regarder avec avidité. Après quelques secondes, je les relèvent à nouveau pour affronter le tien.

Bien évidemment que tu ne culpabilisais pas... je ne culpabiliserais pas non plus à ta place, parce que ça restait malgré tout mieux que rien du tout. Et si moi j'avais les polaroids pour patienter en ton absence, toi tu n'en avais pas. Je me contentais de sourire, puis m'amusai à taper la pose avant d'éclater de rire, incapable de me prendre au sérieux. Ça avait au moins le mérite de te faire rire aussi... et je préférais te faire rire que t'impressionner, l'un était une qualité, l'autre du simple physique qui peut changer. Après il était évident que si les deux pouvaient te plaire c'était encore mieux. Tu rangeais ton téléphone sous mes recommandations et je me redressai, prêt à bondir... J'interceptai ton regard à mes lèvres avant de me dire que tu n'étais plus satisfaite. J'avais pas besoin que tu me le dises deux fois... J'en avais autant envie que toi et j'devais faire ce que tu voulais jusqu'à ce soir n'est-ce pas ? Mais pas de suite. Dommage ! Je fis glisser ma main dans l'eau et la relevai brusquement pour t'arroser, puis me relevai et franchis l'espace qui nous séparait pour me coller à toi en riant. J'm'étais traîné par terre pour les photos, j'étais trempé, couvert de sable et je prenais le soin de bien tout étaler sur toi. L'eau est bonne, non ? Rafraichis-toi, il fait chaud ! m'exclamai-je en me mordant la lèvre en regardant ton corps mouillé. Sorry... not sorry ?

J'ai envie de toi. J'ai envie de toi depuis un moment maintenant et j'ai l'impression que cette envie ne me quittera jamais, du moins, pas tant qu'elle sera rassasiée. J'admire tes lèvres, puis tes yeux. Tu sais très bien que tu me fais de l'effet et tu t'en amuses - encore une fois. Est-ce que bientôt, l'un de nous deux va craquer ? On peut jouer à ce petit jeu bien longtemps... mais bien qu'il soit plaisant, j'ai envie de gagner. Qu'on gagne tous les deux. Tu me réponds que c'est "dommage" avant de m'envoyer de l'eau dessus, me tirant de mes pensées. Je pousse un petit cris, puis éclate de rire. Hey ! Tu t'approches de moi et te colle à moi, en m'empêchant de me débattre. J'en avais pas envie, il faut dire... mais ton corps est trempe, sale et toujours nu... ! Tu m'annonces que l'eau est bonne et m'encourage à aller me rafraichir. Pfff, tu viens d'le faire pour moi de toute manière ! En te collant de la sorte, j'ai pu goûter un peu à la fraicheur de la mer. Encore une fois, je baisse les yeux pour regarder tes lèvres, que tu te mords avec envie. J'ai l'impression que les rôles se sont inversés... quoi que, l'envie ne m'a jamais quittée. Ok. Me mordant la lèvre aussi, je prend tes mains et recule dans l'eau, un pas à la fois. Une fois l'eau au niveau des genoux, je lâche rapidement tes mains pour t'envoyer une vague à la tronche. Ton visage et tes cheveux sont également trempés maintenant et moi, j'suis morte de rire. Tu fais moins ballerine gracieuse et délicate, comme ça !