J’imagine qu’une belle amitié est possible entre nous, du moins je l’espère... T’es plutôt atypique comme fille, alors j’attends de voir ce que tu me réserves encore. Il fait bien trop chaud, je te propose de boire quelque chose de frais. Je te fais patienter quelques instant le temps de revenir avec deux thé glacés du coin. Ben... parce que t’es jolie ? Je ris avant de vite reprendre mon sérieux. Je sais ps j’aime bien vivre dangereusement et toi ? Je te regarde parce que après tout c’est toi qui m’a parlé en premier lieu.

c’est pas tous les jours qu’on fait ça. j’veux dire, en me mettant en position inverse, si j’avais reçu un message d’un inconnu, premièrement je crois que je n’aurais même pas répondu. et si jamais je l’avait fait, j’crois que non, j’aurais pas accepté d’aller boire un verre ou une connerie de ce genre pour le simple fait que le monde était emplit de psychopathes et qu’on ne savait jamais sur quoi ou qui l’on pouvait tomber. je récupérais le thé glacé que tu venais de m’apporter avec un joli sourire avant de te regarder amusée. « j’crois que les gens ont vraiment une passion pour les rousses en fait » parce que techniquement, je ne me trouvais pas si jolie que ça mais passons. « j’pense que quand j’ai su que tu étais kale, j’me suis dit qu’il n’y avait pas spécialement de danger » juste de savoir que t’étais à la winthrop et que l’on s’était déjà croisés, ça m’avait suffit en fait. « et j’crois aussi que j’ai terriblement besoin de sortir de ma routine en fait »

Disons que vivre dangereusement c’est bon un petit moment, mais je ne sais pas si on serait là si tu n’etais pas Meghan et si je n’etais pas Kale. Après avoir su que tu es là petite amie de Sully, je n’ai rien eu à craindre tandis que toi, tu as été rassuré en sachant qui je suis. Bref, nous sommes là maintenant. Je pense oui, et moi j’aime bien comment t’es. Je tente de te complimenter pour que tu prennes un peu plus confiance en toi. Je bois quelques gorgées de mon thé glacé, je te regarde alors que tu m’avoue vouloir sortir de ta routine. Tu sais... la routine, c’est difficile d’y échapper. Ça peut parfois être bon comme mauvais. Encore une fois, j’essaye de te rassurer. Enfin... j’espère que tu vas quand même mieux.

j’crois que je m’y étais enfermée toute seule dans cette routine, c’était ça le pire. mais maintenant, j’avais cette sensation d’être bloquée dans une spirale infernale et j’en pouvais juste plus. y avait pas plus désagréable comme sensation que d’avoir l’impression que notre propre vie était en train de nous étouffer. « dans mon cas, elle est plutôt mauvaise » je rétorque même si je sais que t’as raison. dans le fond, on ne peut pas vraiment y échapper. « ça va, t’en fais pas » j’esquisse un petite sourire avant d’hausser les épaules. j’crois que dans tout ça, je garde quand même l’espoir qu’un jour tout s’arrange. que je puisse aller de l’avant. « et merci d’être venu. de m’écouter et de.. juste être là. » sincèrement.

La routine c’est normal, encore plus quand tu es en couple. Je l’ai connu aussi, tout le monde connaît ce fameux phénomène. Enfin, j’essaye de te rassurer mais tu n’arrives pas à le comprendre. Ouais, c’est normal j’imagine ..? Je te souris, pour finir par te proposer quelque chose. Ca te dit de faire du jet ski ? C’est quelque chose que j’aime bien et je ne sais pas si tu en as déjà fait. Je te regarde avec des yeux de chats pottes, presse d’en faire si tu le veux aussi.

« normal c’est pas spécialement le mot que j’aurais utilisé » non mais en vrai, c’était tout sauf normal de rencontrer une inconnue et de l’écouter parler de ses problèmes de coeur alors ouais.. j’trouvais juste que ça faisait de toi un être humain particulièrement sympathique et qu’on veuille l’avouer ou non, c’était clairement quelque chose qui se perdait de nos jours. « euh.. ouais ? pourquoi pas. » j’en avais jamais fais et j’crois qu’en fait, ce serait typiquement le genre de truc capable de me détendre. c’est bon, je signe.

Pour toi ça ne l’est pas, mais pour moi ça l’est. Je suis quelqu’un de gentil et je n’arricd pas à laisser les autres tristes. J’ai toujours ce besoin d’aider les gens, même si tu m’es inconnue (enfin pas vraiment au final). Je te propose de faire du jet-ski, tu acceptes avec grand plaisir. Prenant ta main, je t’amene jusqu’au port et paye pour un petit tour d’une heure de jet ski. Te faisant grimper, je grimpe à mon tour et démarre le jet. Tu aimes ? je crie afin que tu puisses m’entende malgré le bruit du moteur.